fh^* 4 M'a *^ A '^'♦-f^V 1 * ■ . î. H V- ^. i THOinAS I.WCOLN CASEY LIBRARY 1925 ANNALES r r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ^^ ANNALES DE LA p r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FMNCE Natiira maxime miranda in minimis. Quatrième série. TOME CINQUIÈME PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, M. LUCIEN BUQUET, rue Neuve-Saint-Placide, 50 (Faub. S'-Germain). 1865 Article 38 du Règlement. Les opinions émises dans les Annales de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assrimer la responsabilité. PARIS — T>pogi.ipliir FÉLIX MALIESTE et C'\ rue rtcs Deux Portes Suint Sauveur, 21 A .z ,j,iZ2r J^^ej:^^»-. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Quelques Coléoptères nouveaux des iles d'Euliée et Baléares, Par M. A. BOIELDIEU. (Séance ilii li Décembre 186i.) 1. Ar.MvEODEP.A MlVONTI. (PI. 1, flg, 1.) Ovaiis, nigra, nitida. Gapite crebrc punctato^ flavo-pubescente, lineâ. iongitudinali lœvi; tliorace transverso, anterius bisinualo, postîcè recto, latcribus fcrè oblique l'ectis, profunde canalicuLato , poslerius anticcque transversim impresso, basi utrinquc foveolato, crebre profundeque punc- tato, rufo-piibescentc ; ctytris fere parallelis, apice acumiaatis, lateribiis antice sinuatis, secundum basim depressis, striatis, interstitiis rugosis, albo-pubescentibus, fasciis duabus flavis ; abdomine dense squammis albo- fulvis tecto. — Long. 8 mill. ; larg. 3 mill. Ovale, noire, brillante. Tête enfoncée, transversale, densément ponc- tuée, avec une ligne longitudinale lisse, couverte d'une pubescence écail- ieuse, jaune. Yeux grands. Antennes pectinées, couvertes de poils blancs à la base. Corselet convexe, transversal, une fois plus large que Ions:, 4* Série, TOME V, 1 6 A. BOIELDIEU. sommet écliancré et bisinueux, base droite, côtés presque droits, angles antérieurs aigus, postérieurs droits ; un canal longitudinal profond, com- mençant dans une impression antérieure transversale et se terminant dans une fossette basilaire, une autre fossette de chaque côté de la base. II est profondément et densément ponctué, couvert d'une pubescence dressée, rousse, avec une tache écailleuse jaune de chaque côté. Écusson petit. Élytres allongées, convexes, presque parallèles, acuminées au som- met, sinuéeset déprimées latéralement après la base qui est impressionnée fortement et transversalement, déprimées après le premier tiers anté- rieur et vers l'extrémité, striées, à intervalles rugueux, couvertes de gros poils blancs épars; chacune avec deux bandes jaunes, la première sinuée après la moitié, du premier au neuvième intervalle, n'atteignant ni la suture ni le bord, la seconde en forme de grosse tache carrée, avant l'extrémité, du deuxième au cinquième intervalle. Dessous du corps den- sément couvert d'une pubescence écailleuse, blanchâtre au milieu, jaune sur les côtés. Pattes courtes, noires. Cette espèce vient se placer près de VA. tœniata Fabr. Elle en diffère par sa forme plus large, son corselet et ses élytres plus fortement impres- sionnés. Ces dernières sont bien moins atténuées postérieurement, et sur- tout leurs squammules sont larges et obtuses et non piliformes. Je l'ai dédiée, en souvenir de reconnaissance, à noire collègue M. de Mimont, qui l'a découveite dans l'île d'Eubée et a bien voulu en enrichir ma collection. 2. ACMyEODERA P.EICHEI. (Pi. 1, fig. 2.) Elongala, niyra, nitlda, omnium dense nigro-pubescens. Capite convexo, dense punctato, medlo lomjihidinaliter canaliculato ; tlioracc transverso, depresso, dense puncUdo, antice bisinimto, postice recto, lateribus redis basi sinuatis, longitudinaliler subsulcato, basi utrinque leviter foveolato ; elytris parallelis, apice acuminatis, basi medio transversim impressis, valde punctato-striatis, punctato-ruyosis . —Long. 6 à 8 1/2 mill. ; larg. 2 à 3 mill. Allongée, noire, très-brillante, densément couverte d'une pubescence dressée, noire. Tête grosse, convexe, densément ponctuée, légèrement sillonnée longitudinalement dans son milieu. Corselet transversal, une fois plus large que long, déprimé surtout postérieurement, largement échancré et bisinueux au sommet, base droite, côtés droits, sinués posté- Coléoptères drs îles (tEubéc et Baléares. 7 rieurement, impressionné longitudinalement avec trois petites fossettes peu profondes à la base, densément et assez profondément ponctué. Élytres très-allongées, parallèles, atténuées au sommet qui est arrondi, transversalement sillonnées au milieu de la base, profondément ponctuées- striées, intervalles rugueusement ponctués. Poitrine densément ponctuée. Abdomen brillant, assez largement ponctué avec une pubescence grise. Cette espèce ressemble à VA. criniia Castelnau, mais s'en distingue par les points de ses stries beaucoup moins gros et par les intervalles plus ponctués et rugueux. Elle a été rapportée de l'île d'Eubée par M. de Mimont. Je la dédie à mon honoré maître et collègue, M. Reiclie. 3. PiMELIA EUBOICA. (Pi. 1, fig. 3.) Profund'c niffra, (jlabra, capiie thoraceque laie vagcquc rugulosis. Capite magno, quaclraio, antice Uepresso, inter antennas iransversim impresso, punctato; thoruce transverso, antice posticeque recto, viargi- nato, latcribus angulisque posterioribus rotundatis, anticis redis , elytris globosis, lateribiis latc dilatatis, apice conjunctim acuminatis, quadri- costatis, parte reflexa margimdis, onmiuih laie rugosis : tibiis anticis apice externe acuminatis, omnibus interne bispinosis .' — Long. 15-20 mill.; larg. 11-13 mill. D'un noir profond, entièrement glabre. Tète grande, en carré trans- versal, largement et vaguement marquée de petits tubercules sur le front, déprimée et rugueusement ponctuée antérieurement avec un sillon trans- versal entre les antennes. Palpes maxillaires d'un brun de poix, premier et deuxième article longs, renflés au sommet, troisième oblong, subtron- qué au sommet. Antennes à deuxième article petit, en cône renversé, troisième cylindrique, cinq fois plus long que lui, les trois suivants en cône allongé, les avant-derniers courts, transversaux, le dernier petit, subtronqué. Corselet court, transversal, une fois plus large que long, assez fortement rugueux latéralement, très-vaguemenl et très-finement sur le disque, coupé droit et rebordé à la base et au sommet, côtés réfléchis, rebordés, arrondis antérieurement, sinueusement rétrécis en arrière, angles antérieurs carrés, postérieurs arrondis. Écusson petit. Élytres convexes, globuleuses, largement dilatées à la base, réfléchies laté- ralement, conjointement acuminées au sommet, marquées de bosses 8 A. BOIELDIEU. rondes et larges et de petits tubercules dans les intervalles ; quatre côtes longitudinales dont les deux extérieures seules sont saillantes et se rejoi- gnent près de l'extrémité. La sculpture est plus serrée sur la portion réflé- chie. Dessous du corps très densément rugueux. Pattes assez fortes ; tibias antérieurs munis à l'extrémité externe d'un éperon large et courbe, et en dedans comme tous les autres de deux épines. Cette espèce, voisine de la PimeLia grœca Solier, en diffère par sa taille plus grande, la granulation de ses élytres beaucoup moins apparente ; les côtes sont aussi moins saillantes. Elle a été trouvée par M. de Mimont dans l'île d'Eubée. h. ASIDA Fairmairei. (PI. 1. flg. ^1.) Nigra, indumento tcrroso lecta, gramdala, ovalis, omnium pube luiea vesiita. Copilc inter cmiennas iransversim ùnpresso ; thoracc, transverso, lateribiis rotunddtis, cxplanatis; busi viedio producto impressoqiie, ein- i/uiis anteriorlbus obtusis, posteriori bus quadredis; clytris tertiâ parte teinter dilatatis, costis c/uatuor intrrruptis, sinuatis, parum promiimtis . — Long. IZi mill. ; larg. 6-7 mill. Noire, densément couverte d'un enduit terreux, marquée de gros points enfoncés, ronds, serrés, donnant à l'insecte une apparence granuleuse, avec une pubescence couchée, serrée, jaune sale. Tête carrée avec une forte impression transveisale circulaire entre les antennes ; labre carré, fortement cilié antérieurement ; palpes maxillaires ayant le dernier article sécuriforme, beaucoup plus gros que le pénultième qui est conique. Antennes courtes, moins longues que la tête et le corselet, second article petit, globuleux, troisième quatre fois plus long que lui, dernier article très-petit, tionqué, pénultième grand, conique. Corselet transversal, plus large à la base, échancré largement en avant, avec les angles antérieurs obtus, et le milieu de l'échancrure sinué, côtés arrondis, relevés en gouttière et ciliés, base fortement bisinuée avec les angles carrés, légère- ment avancés, lobe médian marqué d'une large fossette peu profonde et d'une plus petite de chaque côté de la première; une ligne longitudinale il peine marquée sur le disque. Écusson petit, triangulaire. Élytres ovales, convexes, de la largeur du corselet à la base, plus larges postérieure- ment, ayant quatre petites côtes élevées, fortement interrompues par de larges sillons obliques et garnies de longs poils jaunâtres, bords llnement Colwptcns des des d'Eubcc et Batéores. 9 relevés et ciliés, extrémité siniiée et acuminée, suture relevée posté- rieurement. Dessous du corps ruguensement et plus finement ponctué que le dessus, pubescence jaune plus courte et moins serrée ; pattes longues et assez grêles, tibias antérieurs munis extérieurement à Textré- mité d'une épine large et recourbée au sommet. La femelle est plus large, plus bombée ; les côtés des élylres sont plus arrondis, les pattes plus grêles. Cette espèce, voisine de VA. lutosa Solier, en diffère par sa forme ovale, la base de ses élytres carrée, à angles antérieurs droits, non saillants, les fossettes du lobe médian de son corselet, etc. Elle a été rapportée de Tile d'Eubée par M. de iNlimonl. Je l'ai dédiée à mon ami JM. Fairmaire. 5. ASIDA iAlAHOiMS. (t^l. 1, fig. 5.) ISigra, ternUcntei, fjraimUda. Cupite quadmto, pUino ; tlioreicc treins- verso, (inlicc emarginedo, posticc irisinuaio, eingidis postcrioribus aciUis, anterioribus rotundalis, Uderibus Udc rolunelato ; cbjtris oblongis, iertiâ. parte dilatedis, apicc attcnuatis, quadricostatis; pedibus antenoribus externe dente acutô armatis. — Long. 10 à 13 mill. ; larg. 6 1/2 à 6 1/2 mill. Ovale, noire, à pubescence rousse, couverte d'une couche terreuse, den- sément ponctuée granulée. Tête carrée, déprimée, labre carré, fortement cilié antérieurement ; palpes maxillaires à dernier article fortement sécu- riforme. Antennes courtes, moins longues que la tête et le corselet, second article petit et globuleux, troisième trois fois plus long que lui, les suivants en cônes allongés, renversés, dernier petit, tronqué, pénultième grand, large. Corselet largement échancré en avant avec les angles anté- rieurs arrondis, côtés largement arrondis, déprimés, base fortement bisinuée avec les angles postérieurs très avancés, aigus, et le lobe médian échancré. Écusson petit, triangulaire. Élytres ovales, convexes, de la lar- geur du corselet à la base, plus larges postérieurement, ayant quatre petites côtes élevées, fortement interrompues, et une cinquième carénée, attei- gnant la base et s'évanouissant entre le commencement de la seconde et celui de la troisième, côtés largement arrondis, sommet atténué et acu- miné, suture légèrement relevée postérieurement. Dessous du corps bru- nâtre, finement rugueux, pubescence jaune moins serrée. Pattes assez 10 A. BOIELDIEU, longues el grêles; les tibias antérieurs munis à l'extrémilé externe d'une dent aiguë. La femelle est plus grande, plus large, plus bombée, les côtés du cor- selet sont moins arrondis, les côtes entières des élytres h peine apparentes, la basilaire plus élevée, très fortement carénée. Cette Asidase rapproche de 1'^. sericea Olivier, en diffère par sa forme moins large, sa granulation moins serrée, la tète plane, sans impression, le corselet à bords latéraux moins creusés, à angles postérieurs plus aigus, les côtes des élytres moins saillantes et sans pubescence. Je lui ai conservé le nom que M. Reiclie lui avait donné dans sa col- lection. Iles Baléares, environs de Mahon. Genre EUBOEUS. Corps en ovale allongé, convexe, densément ponctué. Tête ovale oblongue. Labre en carré transversal, cilié antérieurement. Palpes maxil- laires de quatre articles, le second et le troisième en cônes allongés, le quatrième fortement sécuriforme, de la longueur des deux précédents réunis. Mandibules triangulaires, à sommet aigu. Antennes de onze articles : le premier, court, en massue; le second petit, globuleux, le troisième, légèrement dilaté au sommet, quatre fois et demie plus long que le deuxième, les suivants en cônes allongés, de moitié plus courts, le der- nier ovale oblong, sub-tronqué au sommet, deux fois plus long que le précédent. YeuX transversaux, en ovale très-allongé. Corselet plus large que long, carré. Écusson grand, triangulaire. Élytres convexes, striées, en ovale oblong, plus larges à la base que le corselet, à angles basilaires arrondis. Épipleures des élytres assez étroites, tronquées obliquement en arrière. Anneaux de l'abdomen impressionnés de chaque côté postérieu- rement. Pattes longues, grêles ; tibias allongés, munis d'une petite épine intérieure, ongles simples. Ce genre forme le passage entre les IJelops et les Cislèles. Intermé- diaire entre le genre Helops et le genre Apolites, il dilTère du premier par son épistorae échancré antérieurement, par les angles huméraux des élytres largement arrondis, la base de ces dernières dépourvue de paroi Coléoptères des îles cfEubée et Baléares. 11 basilaire sur laquelle vient s'appuyer le corselet ; du second par sa bande coriace qui réunit l'épistome au labre, par son dernier article anten- naire de la même grandeur que le pénultième, etc. 6. EUBOEDS MlMONTI. (Pi. 1, fig. 6.) Oblongo-ovalis, œneo-niger , nitidus, omnium punctatus, capite llio- racique dense, elylris minus profunde. Capite oblongo, piano, inter antennas transversim impresso ; tliorace quadrato, antice truncato, posticé subsinuato, Uderibus late rotundatis, basi sinuatis ; elytris basi thorace tatioribiis, parallelis, posticc Icviter dilatalis, siriatis; pedibus gracilio- ribus. — Long. 12 à 15 mill. ; larg. 5 1/2 à 7 mill. Ovale, oblong, d'un noir légèrement bronzé, brillant, denséraent et assez profondément ponctué. Tète oblongue avec deux larges fossettes à la base des antennes. Corselet carré, coupé carrément au sommet et à la base, angles antérieurs obtus, postérieurs carrés et avancés extérieure- ment, côtés rebordés, arrondis, sinueux près de la base; deux impressions transversales obliques à la base. Écusson gi-and, triangulaire, à ponc- tuation éparse. Élytres oblongues, convexes, plus larges que le corselet à la base, dilatées postérieurement, à stries ponctuées, ponctuation des intervalles plus large que celle du corselet, plus serrée sur les côtés que sur le dos. Dessous du corps densément ponctué ; segments abdominaux impressionnés de chaque côté, le dernier est cilié. Pattes longues, grêles, à ponctuation serrée. La femelle est de moitié plus forte, plus large, plus largement ponc- tuée, les angles postérieurs du corselet sont droits, non avancés extérieu- rement. J'ai donné à cette belle espèce le nom de M. de Mimont qui l'a décou- verte dans l'ile d'Eubée. 12 A. BoiELDlKt. — CuUoptcrcs des des (CEabcc et Baléares. Explication des figures de la planche 1". Fig. 1. Acmxodcra Mimouti Boield. grossie; à côté mesure de sa longueur naturelle. 2. Acinœoelera Reichci Boield. grossie; à côté mesure de sa grandeur naturelle. o. Pimelia euboica Boield. grossie. k. Asida Foiniudrci c? Boield. grossie; — ha. Id. Ç grossie; — h b. Antenne du d* grossie ; — h c Antenne de la $ grossie. 5. Asida Medionis ê Boied. grossie ; — 5 «. Id ? grossie ; — 5 ^. An- tenne grossie. 6. Eubœus Mimonti S Boield. grossi ; — G «. Id. $ grossie ; — 6 b. Antenne ei'ossic. =s-GH= DESCRIPTION n'iiNii Espèce nouvelle du genre ÂRTIGËRIJS, rnOPRE A LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE. ET D'i.NE Espèce nouvelle de NACHillRlTËS PROPRE A LA FAUNE FRANÇAISE. Par M. FÉLICIEN de SAULCY. (Séance du 8 Mars 1865.) Genre ARTICERUS Dalmaiin. Ce genre, établi sur un insecte lenlemié dans le copal {A. annalus Daim.), s'est depuis enrichi de cinq espèces, toutes océaniennes, savoir : A. Fortumni Ilope (Adélaïde); A. curvicornis Westwoort (Melbourne); j4. angusticoUis Westvv. (id.); A. dilaticornis Westw. (id.); .4. sctipes Westw. (id.). Les caractères donnés par Dalinann et M. Westwood sont, en première ligne, les antennes d'un seul article. M. le docteur Gaillardot ayant eu, il y a quelques années, la bonne fortune de trouver en Syrie, près de Saida, un Articmis nouveau avec des Fourmis jaunes (la Formica flava proba- blement), envoya cet insecte à notre aimable collègue M. Chevrolat, qui a bien voulu me le communiquer et me permettre de le décrire. L'heureuse chance de pouvoir étudier un si rare insecte ne se présente pas souvent. Aussi m'empressai-je de donner tous mes soins à l'examen de l'unique individu que possède notre savant collègue. Malheureusement, par la rai- son môme que cet insecte est unique encore, il ne m'a pas été loisible d'élucider la question des tarses qui paraissent iiniarticulés, car la rigidité des membres, que je n'ai pu ramollir suffisamment, ne m'a pas permis de ih FÉLICIEN DE SAULCY. les étendre convenablement pour les soumettre au microscope. Mais, avant tout, il faut commencer par rectifier le caractère des antennes. J'y ai été amené par l'élude des Ciaviger. En effet, si l'on examine en dessus, vu par derrière, un insecte de ce dernier genre, on ne trouve que cinq arti- cles aux antennes. !\lais si l'on place au contraire le Clnvigcr de façon à le louper exactement par devant, au bout du nez, on voit très-nettement, de chaque côté de la tête, une fossette profonde dans laquelle s'insère l'antenne et qui contient le l'^'' article invisible par dessus. Le 2^ article, chez les Ciaviger, s'insère obliquement sur le 1". Les antennes ont donc bien six articles dans ce genre. Procédant par analogie, j'ai trouvé, chez VArticerus que j'avais le bonheur d'examiner, des fossettes bien plus grandes à proportion que chez les Ciaviger, dans lesquelles le 1" article des antennes est également placé. Ce 1" article est plus grand à propor- tion que chez les Ciaviger, à peu près carré, et le 1" s'insère tout droit à son extrémité. Dans l'exemplaire unique de I\L Chevrolat, l'une des deux antennes est cassée, mais le 1" article est resté. J'ai pu le faire jouer sur son radiculm, et constater ainsi son existence indiscutable maintenant. Quant au T article, qui forme à lui seul toute la massue antennaire, vu au microscope, il laisse apercevoir des traces de soudure de moins en moins visibles à mesure que l'on s'approche de l'extrémité, mais permet- tant de dire que cet article est composé par la réunion de cinq pièces intimement soudées. Néanmoins, je dis que les antennes sont de deux articles. C'est ici l'occasion d'engager les entomologistes qui pourraient examiner à fond le fameux Adranes cœcus de le regarder en avant ; je ne serais pas surpris que l'on y trouvât aussi un 1" article antennaire, ce qui lui don- nerait des antennes de trois articles. Malheureusement cet insecte est, comme les Articerus, rarissime. J'ajouterai que les Articcrus ont des yeux bien visibles, à facettes, placés au milieu des côtés de la tête ; que leuis pattes sont plus épaisses que celles des Ciaviger, et que l'abdomen, au lieu d'une seule fossette médiane à la base, en présente trois : une mé- diane, et, de chaque côté de celle-ci, une autre plus petite h fond obscur. C'est sans doute ce qui aura fait croire, à travers le copal, à l'existence de deux taches noires chez Y A. armatus. Les élytres, qui chez les Ciaviger présentent à l'angle apical externe un pli garni d'une touffe de poils jaunes dirigés en dedans, offrent ici, d'abord cette disposition, puis un autre pli coïncidant avec la séparation des fossettes abdominales, garni d'une pius forte touffe de poils jaunes que le pli externe. Entre les deux plis internes, les deux élytres se dépriment ensemble peu à peu vers l'ex- trémité en coïncidence avec la fossette abdominale médiane. Ce genre a Articcrus syriacus. 15 le faciès et la forme générale des Claviffer, mais la taille est bien plus petite et un peu plus allongée. Comme les Clavlgcr, les Articerus sont parasites des Fourmis. La dé- couverte de ce genre dans le bassin de la Méditerranée est un des faits entomologiques les plus intéressants. Articerus syriacus Saulcy (Clievrolat in Uttcvis). Qislaneus, parùm nilidus, capitis apice virdio acuminato antennaruni articuto secundo capitis longitiidinc , cylindrico recto, a mcdio bnsin versus an/justato, apice truncato ; thoreice basin versus foveoledo ; elytvis hoc sesqui longioribus; abdominc nitielo, trifoveoiato. — Long. 1 mill. 2/3. Brun marron, couvert sur la tête, le corselet et les élytres d'une ponc- tuation assez serrée qui les rend mats. Tète presque deux fois aussi longue que large, à côtés parallèles, un peu rétrécie près de la base, et plus étroite devant les yeux que derrière eux ; ces organes placés un peu en arrière du milieu , de grosseur ordinaire ; front très-légèrement impressionné entre les antennes ; bord antérieur de la tête se prolongeant au milieu en pointe. Antennes à 1" article carré, caché dans la fossette antennaire ; 2^ droit, de la longueur de la tête ou à peine plus long, s'épaississant de la base jusque vers le milieu où il devient cylindrique ; moitié moins épais que la tète ; extrémité tronquée ; les lignes de soudure entre les pièces formant cet article se voient assez bien vers la base à l'aide d'un bon ins- trument. Corselet à peine moins long et de moitié plus large que la tête, rétréci en avant et en arrière; côtés anguleusement arrondis; plus grande largeur au tiers antérieur. Au milieu, vers la base, une fossette assez forte d'où part en avant un fin et peu profond sillon longitudinal n'atteignant pas tout à fait le sommet. Elytres une fois et demie aussi longues que le cor- selet, s'élargissant de la base au sommet, à ponctuation serrée, formant tout à fait à la base des fines stries longitudinales ; côtés très-légèrement arrondis. Abdomen un peu plus long que les élyti'es, lisse, brillant, de la largeur de l'extrémité des élytres, presque deux fois aussi large que le corselet, à rebords bien marqués ; extrémité arrondie ; fossette médiane de la largeur du tiers de l'abdomen, et plus longue que sa moitié, arrondie à l'extrémité; fossettes latérales de moitié plus étroites et d'un tiers plus courtes, également arrondies en arrière, à fond noir. Les touffes de poils jaunes des élytres atteignent en longueur la moitié des fossettes. Cuisses et tibias épais. Tarses paraissant uniarticulés , terminés par un seul crochet. 16 F. DE Saulcy. — Articerus syrîacus, Macluerites BonvuiUoiri. L'exemplaire unique appartenant à M. Chevrolat, et que j'ai eu sous les yeux, me paraît être un raàle ; aux jambes antérieures les fémurs sont dilatés en dehors de manière à former au milieu un angle obtus, et les tibias sont légèrement courbés , épais à l'extrémité qui est arrondie en dehors et anguleuse en dedans ; aux intermédiaires, les fémurs sont très- épais, arrondis en dehors, et présentent en dedans, au tiers basilaire, une forte épine aiguë, légèrement courbée en dehors; les tibias sont assez for- tement courbés, très-épais, et présentent en dedans, vers les trois quarts postérieurs, une dent aigué; aux postérieures, les fémurs et les tibias sont simples, ces derniers très-légèrement courbés. La poitrine est garnie d'une ligne médiane de poils jaunes, de chaque côté de laquelle, vers le milieu, se trouve une légère impression. Le 1'^' segment abdominal inférieur est marqué d'une forte impression transversale dans son milieu; cette impres- sion est coupée en deux par une carène longitudinale. Enfin, l'abdomen présente à son extrémité la courbure caractéristique du sexe masculin. Ce charmant et précieux insecte a été trouvé par M. le docteur Gaillardol, près de Saïda, en Syrie, sous des pierres, avec une Fourmi jaune, la Formica flava très probablement. Il portait, dans la collection de M. Che- vrolat, le nom spécifique inédit que je me fais un devoir de lui laisser. MACHiERITES BONVOULOIRI Saulcy. Bi'unneo testaceus, nitidus ; antennarum articulo primo eiongato. cylin- drico ; palpis non tubcrculatis ; ocidis minimis, via; pcrspicuis ; veriicc alt'e carinato ; thoracc magno, capite fere bis latiorc ; elytris sat brcvibus, parùm dense puncliilalis, nitidis; abdoniinis scgmentis inler se subsequa- libus. — Long. 1 mill. Zi/5. D'un brun testacé brillant, assez allongé, convexe. Tête longue et étroite, à tubercules antennifères très-élevés ; yeux extrêmement petits, très-difficiles à voir, disparaisséînt presque entièrement chez la femelle où ils sont réduits à leur moindre expression , bien plus petits que chez le M. Maria; Ç. Fossettes antennaires très-grandes. Front marqué entre les yeux de deux grandes fossettes rondes d'où part un fin sillon qui rejoint obliquement une forte dépression médiane antérieui'o, située entre les tubercules antennifères ; une forte carène longitudinale à sommet angu- leux entre les fossettes fiontales. Vue de côté, cette carène ou crête est très-saillante et forme sur l'occiput un angle élevé. A.nlennes grêles, à FÉLICIEN DE SAULf.y. — MachsprUcs Bonvouloiri. 17 l'"' article cylindrique dans les deux sexes, très-long; 2* sphérique, un peu moins épais el quatre fois plus court que le 1"' ; 3* à 8' minces, moni- liformes; 9" à peine plus épais que les précédents; 10* d'un tiers plus épais que le 9% carré; 11* de moitié plus épais et trois fois aussi long que le 10% acuminé, avec un appendice blanchâtre à son extrémité. Palpes maxillaires grands, sans tubercules ni dentelures, à h" article non re- courbé, grand. Corselet grand, plus long que la tête, élargi en avant ; plus grande largeur avant le tiers antérieur, presque égale au double de celle de la tête; côtés fortement rétrécis en ligne droite vers le sommet et vers la base ; avant celle-ci, un sillon transversal arqué. Elytres assez courtes, une fois et demie aussi longues que le corselet, brillantes, à ponctuation fine et rare ; sur chacune, à la base, une petite fossette allongée près de la suture, d'où part la strie suturale qui est un peu courbée en dehors; une autre petite fossette, puis une troisième plus grande, limitée en dehors par le pli humerai. Abdomen grand, à segments à peu près égaux entre eux et assez grands; couvert, ainsi que les élytres, d'une pubescence grise, forte et peu serrée. Pattes assez longues ; tibias postérieurs courbés aux deux tiers postérieurs ; tarses longs et minces. Mâle : abdomen légèrement recourbé en dessous h l'extrémité; tibias antérieurs très-légèrement échancrés en dedans vers les trois quarts posté- rieurs; intermédiaires légèrement courbés; postérieurs un peu plus épais et un peu plus fortement courbés que chez la femelle, et terminés en dedans par une petite épine; tous les fémurs plus dilatés. On ne connaît encore de cette belle espèce qu'un seul inàle et une seule femelle, provenant tous deux des environs de Bagnères-de-Bigorre, où ils ont été trouvés, chose très-remarquable, dans les mousses : le premier par îM.Ch. Brisout de Barneville, qui a eu l'obligeance de me le communiquer; le deuxième par M. de Bonvouloir, qui a eu l'extrême générosité de me le sacrifier. Je me fais un devoir de le lui dédier en marque de recon- naissance. Je saisis cette occasion pour exprimer mon opinion que, dans l'état actuel de nos connaissances sur les Psélapliiens, le genre Mackeeriles est séparé du genre Bythmus par des caractères qui me semblent d'une valeur très-discutable. DescriplioD d'un geure nouveau et d'une espèce nouvelle PROPRE A LA FRANCE MÉRIDIONALE, Par M. FÉLICIEN de SAULCY (Séance du 26 Décembre 1864/ Familia SCYDMŒNID/E. SCOTODYTES Saulcy, n. g. Corpus clongatum, dcpressum, subincurvum, cœcum, apterum. Gaput Ihorace angustius ; antcnnœ ut in Cephennio ; palpi viaxillarcs articulo tertio tw7iidulo, quarto hoc dimidio breviore, subulato. Cœterœ partes oris milii invisse. Thorax ut in Cephennio, longitudine paulo latior, basin versus subattcnuaius. Scutellum triangutare, ungusium. Elytra brcvissinia, tho- ruce dimidio brcviora, apicc intùs oblique truncata, thorace paululum ungustiora. Abdomen perlongum, corneum, marginatum, incurvum, seg- mentis subœquatibus , clytrorum longitudinem quater super ans. Goxse conicœ, magnœ , deflexse ; anticœ intcrmedieeque approximatœ, posticas distantes; mesosternum parum carinulum, metasternuni parvum pro fa- viiiiâ, postice rolundaium. Trochanteres parvi , simplices. Pedcs bre- viusculi; femora tibiœque ut in Cephennio. Tarsi quinque articulati, articulis quatuor primis brevissimis, inter se œquuiibus, difficillimè dis- tinguendis ; articulo quinto illos conjunctos longitudine superante, biun- guiculato. Victus hijpogœus, in terra sub lapidibus magnis. (lenre tout à l'ait singulier et paradoxal dans la famille des Scydraénides, à laquelle il appartient sans aucun doute, et très-remarquable par ses élytres très-courtes. Forme déprimée, corps long, courbé en dessous. Tête d'un tiers plus étroite que le corselet; yeux nuls; à leur place, une pointe obtuse un peu dirigée en avant. Antennes construites et insérées comme FÉLICIEN DE Saulcy. — Scotodytcf! ixiradox'ua. 19 chez les Cephennium. Palpes maxillaires comme dans le genre Scxjdmœnus ; 3* article un peu renflé; U^ de moitié plus court, étroit, subulé. Je n'ai pu examiner les autres parties de la bouche. Coi-selet déprimé, à peu près de la forme de celui des Cephennium, un peu plus large que long ; plus grande largeur au tiers antérieur ; côtés arrondis en avant ; angles anté- rieurs très-obtus, postérieurs obtus; base et sommet coupés droit; de chaque côté, tout à fait à la base, une impression arrondie en avant, plus foncée. Ecusson étroit, en triangle aigu. Elytres de moitié plus courtes et un peu plus étroites que le corselet, un peu dilatées en arrière et tron- quées obliquement en dedans; pas d'ailes. Abdomen entièrement corné, en ovale très-allongé, fortement rebordé, courbé en dessous, quatre fois plus long que les élytres ; segments à peu près égaux entre eux. flanches très-saillantes, allongées, plates, couchées en arrière sous le corps ; les antérieures et intermédiaires conliguës, les postérieures assez écartées. Mésosternum faiblement caréné ; métasternum très-petit pour la famille des Scydménides, arrondi en arrière, ponctué. Trochanters petits, simples; pattes assez courtes ; fémurs et tibias comme chez les Cephemnum. Tarses de cinq articles, les quatre premiers très-courts, égaux entre eux, telle- ment difficiles à distinguer, que pendant quelque temps j'ai cru qu'il n'y en avait que deux; 5" article surpassant en longueur les quatre précédents réunis, terminé par deux crochets. Aux tarses antérieurs et intermé- diaires, les quatre premiers articles sont gainis en dessous de très-longs poils très-serrés, faisant brosse. SCOTODYTES PARADOXUS Saulcy. Tcsieiceus, griseo pubcscens, capite tlioracec/ue lœvibus, nUidis, illo in vertice punctis duobus nigris iremsversùn guttedo, hoc in disco punctis nonnuUis obsoLetissimis lUrinque fere seriaiim dispositis noUdo, basique utrinque foveolâ nigricante impresso. Elytra obsolète punctata, griseo pii- bescentia, nitida, absquc striis et foveolis. Abdomen puncUdum, densiùs ac fortiùs griseo pubescens. — Long. 1 mill. \/lx. Entièrement testacé ; tête lisse, offrant sur le vertex deux petits points noirs visibles par transparence, placés transversalement comme des ocelles. Les côtés de la tête forment en arrière un angle Ires-obtus situé entre le cou et la pointe qui remplace les yeux. Antennes à 1" article épais, deux fois aussi long que large ; 2'' à peine moins épais, en carré à peine allongé ; S"" de moitié plus mince, d'un tiers plus court que le 2'; k" et b^ de même :>0 FÉLICIEN DE Saulcv. — Scûtocfytes parndojiis. largeur que le 3% mais pins courts, carrés; C à peine plus large et plus long que le 5"; 7" un peu plus large et plus long que le 6*; 8* de la lar- geur du G% mais plus court, légèrement transversal ; 9% 10" et 11* deux fois aussi larges que le 8% faisant massue, les deux premiers en carré transversal, le dernier une fois et demie aussi long que le précédent, pyri- forme. Corselet lisse, offrant seulement sous un certain jour, sur le disque, deux faibles traces peu régulières de lignes de points très-obsolètes ; à la base, de chaque côté, une impression ou fossette assez grande, foncée, arrondie en avant. Elytres brillantes, sans stries ni fossettes, offrant une ponctuation assez grosse et obsolète, donnant naissance à des poils gris. Cette ponctuation et cette pubescence sont plus fortes sur l'abdomen, qui paraît mat. Cet insecte extrêmement curieux, qui a un faciès tout particulier, paraît faire la transition aux Psélaphides et aux Staphylinides. L'unique exem- plaire que je possède a été pris à Banyuls-sur-lVIer, sous une grosse pierre profondément enterrée. COLÉOPTÈRES DE L'ILE I)E CUBA (Snitp) (I). NOTES, SYNONYMIES ET DESCRIPTIONS D'ESPECES NOUVELLES. SIXIEME DIEMOIRE. ramillo des LAlVIELLICOïilVES (tribus des Mélolonthides, RuTÉLiDES, Dynastides et CÉTONiDES, avec les indications des tribus, sous-tribus et groupes du Gênera de Lacordaire). Pav M. Aor,. CHEVROTAT. (Séance du 22 Février lSf;r..~ Tribu 8. MÉLOLONTHIDES. Sous-tribu h. MACRODACTYLIDES. 318. Anoplosiagdm pallidulum. — Omnino fulvo-leslaceum, iiilidum liarcissime villosum; capite punc(ato-rugoso, clypeo jnuiclato, levilermar- ginalo ; anlennis concoloribus ; prolhorace puiictato, laleribus vix dilatato, marginibus ciliato, subcrenulalo ; elylris planis, crebre punctalis, sutura i^l) Voir le 1" mémoire, Annales, 1862, pages 245 à 280, et paginaUoii siiéciale (le I à 36; 2'- mémoire, loc. cit., 1863, p. 183 à 210, et pa^iiianon spéciale tie r,7 à 64 ; ?,' mémoire, loc. cit., 1863, p. 427 à 446, et pagination spéciale de 65 à 8i ; ¥ mémoire, loc. cit., 1863, p. 589 à 620, et pagination spéciale de 85 à 116 ; et ô-- mémoire, loc. cil., 1864, p. 405 à 418, et pagination spéciale de 117 à 130. h*^ Srri(\, TOME V. 2 ■2-2 A. Chf.vrolat. (13'2) liiipisqup (liialnis, panim distinctis su])elevaHs; pedibiis Itilvo-tostareis, tilriis aiilit-is bidentatis. — Long. 9 à 10 mill.; lai. 5 mill. Du Muséum de Paris et de la collection de l'auteur. Anapl. paUidulum Blanchard, Calai, de la coll. du AIus. d'Hisl. nal. de Paris, 1850, p. 120, n° 9Zi2. Pandemia Troberti Dej., mss. Le d* a les tarses un peu plus épais que la Ç, mais aussi filiformes, et ils ne sont pas plus allongés que dans ce dernier sexe. 319. Anoplosiagim variabile. — Elongatum , rubro-testaceum , vel nigrum, tenue fulvo-pubescens, leviter, modice vel rugose atque confuse punctatum ; antennis pedibusque testaceis seu piceis, prothorace longitu- dinaliter sulcatulo vel canaliculato. Var. a. Paibra; capite prothorace elytrisque ad apicem nigris. Vai'. jS. lUibra ; capite nigro, in prothorace puncto laterali saepe obsoleto, macula dorsali, in elytris limbo marginali et suturali leniii nigris punctis ut in var. a mediocribus. Var. '/. P.ubra; capite, in prothorace puncto laterali, macula disci magna, scutello, in elytris vitta lata suturali et marginali nigris ; his fortiter rugose et subordine punctalis. Long. 8 à 10 1/2 mill.; lat. h à 5 mill. Quatre exemjilaires de la collection de \\. le docteur r.undlack rentrent dans les deux ]jremières variétés. Quant à la variéti' y, qui fait partie de la collection de TautPur, elle est l'elativeraent plus courte, plus parallèle et surtout plus convexe que les quatre précédents, la ponctuation des élytres est plus forte et presque disposée en stries. Elle pouirait bien appartenir ta une autre espèce. VAn. variabile diffère de VAn. pallidulum par un corps plus épais et plus convexe sur la longueur. .Sous-tribu 5. CLAVIPALPIDES. o20. Clavipalpus V F.iïiLUs. — Nitidus, rubro vel obscuro lestaceus, lateiibus lenuiler pubescens; capite asperato, clypeo subtruncato, auguste reflexo, intra concavo; ultime articulo palporum clavato; antennis 9 arli- culis, cla\ a trifoliata; prothorace antice emarginato, basi Iruncato. ante (J3r;) Colroptères {LmneUicornra) de ("île dr Ciilxf. S." modiiim latérale suhaiigiilato , piano, niaiginihiis tenue sulealo, sulcn longitudinali parvo, punclis vagis signalo ; sculello punclalo ; elytris pro- lliorace triplo longis, basi redis, parallelis, singulaliiii rotundalis, sub- ordine jiunctatis, stria siUurali profunda; pedibus brevibus, feiiioribiis ciassis, tibiis anlicis bidentatis, ad apicem longe calcaratis, ungniculis simplicibus acutis ; corpore infra pallido. — Long. 7 à 8 mill.; lat. U 1/2 niill. Deux exeniplaiies, de la collection de M. le docteur r.undlack. Sons-tribn 6. MELOLONTHIOES VRAIS. Groupe 2. RHIZOTROGIDES. 321. Ancylgnvcha crenatocollis. — Oblonga, crassa, ruia vel lesta- cea, supra glabra ; capite rufo, crebre punctato, clypeo eniarginato, punctis majoribus confluentibus ; antennis, palpis pedibusque rufescentibus ; pru- thorace lateribus valde crenulato, supra crebre punctato, punctis profim- dis latis; scutello laevi ; elytris Ihorace paulo latioribus, convexis, punc- lalis, interstitiis ad suturam rugulosis, lineis longitudinalibus irregularibus sat distinctis; pectore villoso, pygidio crebre punctato. — Long. 28 à 29 mill.; lat. 12 mill. Cuba. De la collection de l'auteur et de celle du Muséum. A/icy. cniialicoUis Blanchard, Cat. entoniol. du ]\Ius. d'Hist. nal. de Paris, 1850, p. 157, 1,060. -~ Burm., Ilandb., k, 2, |). 336, Ix'-U 1855. Cette espèce est tantôt d'un roux flave ou d'un brun luisant. 322. Ancylojnycha tubercilifrons. — Slatura .4//. crcimticoUis, elon- gata, testacea nitida ad apicem latior, supra regulariter punctata, sed punctis mediocribus leviter impressis ; capite crebre et rugose-punctato nigro, bituberculato, clypeo profunde emarginato, reflexo , occipite laevi : prolhoiace transverso, anlice angustiore lateribus mediis jtaululum dila- tato et ciliato, antice regulariter emarginato posticeque late arcuato, in marginibus sulcato et reflexo; scutello magno, vage punctato ; elytris niti- dis, in singulo, costis duabus obsoletis, fovea intra bumerali impressa, pectore villoso, lateribus atque postice creberrime [nmctatis. Antennis •2'i \. ClIEVnOI.AT. (l.'Vi) (9 arliculis) feniorilHisque lestaceis, libiis (aniicis extus Iridenlatis) lar- sisque rubricanlibus. — Long. 23 à 20 mill.; lai. 11 à 12 mill. Cuba. D. F. Poëy. De la collection de l'auieur. 323. Ancylonycha puberula. ■ — Oblonga, testacea, nitida, pube brevi grisea undiqueadspersa; capite ferrugineo, dense piinclato-rugoso, trans- versim impresso ; protliorace punctalo , lateribus mediis dilatato, angiilis posticis obtusis ; elytris dense punctatis ; propygidio crebre punctato, pygidio punctalo; tibiis aniicis extiis tridentatis. — Long. 15 à 17 mill.; lat. 7 à 8 1/2 mill. Cuba. De la collection de l'auteur et de celle de M. Guérin-Méneville. Ancyl. puberula J. Duval, loc. cit., p. 131. Cette espèce ressemble beaucoup à V Ancyl. pamllela et aussi à la con- fiisa ; mais on la distinguera facilement de Tune et de l'autre par son abdomen ventru, ses élytres élargies au sommet, et surtout à l'abondante et courte pubescence dont elle est revêtue. 32/i. Ancylo?jycha parallela. — Oblonga, sat crassa, stalura minor prœcedenlibus, omnino testacea, parce sericea, capile fusco, crebre punc- tato, clypeo lestaceo rufo, taxe punctato, reflexo, paulo emarginato; anlennis , palpis pedibusque leslaceis ; prothorace convexo, lateribus suli- crenulato, supra crebre punctato, sericeo, punctis latis, profundis; scu- tello parce punctato; elytris parallelis, thoracis latitudine, punctato- rugosis, sericeis, lineis elevatis nullis; pectore villoso; abdomine vix sericeo, pygidio parce punctato. — Long. 15 à 17 mill.; lat. 7 1/2 à 9 mill. Cuba. De la collection de l'auteur et de celle du Muséum de Paris. Ancyl. paralliia iManchard, Cal. ent. du Mus. d'Hist. nat. de I\iris, 1850, p. 137, 1,0G2. — Burm., îlandb., h, 2, p. 3il, 5/|. — Dej., Cat., 3' éd., p. 178. Cette espèce est voisine de V Ancyl. puberula et aussi de la confusa ; mais le c? est plus étroit, plus allongé que la première, d'un rouge plus pâle, et les élytres sont d'un fauve plus clair et un peu moins brillant. Mon ami M. Poëy m'a fait parvenir quatre exemplaires signalés comme ? qui ressemblent aux r? par l'ensemble des cararlères; ils s'en dislingenl : (lo5) C'ilnipd rrs {LduiiiUrmius) de C Hr i/c Vdilnt. '25 1" par rampleur et l'élargissement du corps vers le sommet, et 2" par le prothoi'ax, qui est ])lus longuement cilié sur les côtés. 325. Ancylonyciia confusa. — Oblonga, testacea, nitidula, capile saepius interdumque etiam protlioracis disco infuscatis; capite dense punc- lato-ruguloso, ti-ansversim impresso, fronle o])so!etc sulcala, prolhoracc ])unctalo, lateribus mediis dilatalo, angulis poslicis oblusis ; elylris pygi- dioquc crebre punctatis ; tibiis anterioribus extus tridentatis. — Long. 13 à 16 mill.; lat. 7 à 8 mill. Cuba. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de Tauleur. AncyL. confusa J. Duval, loc. cit., p. 131. Ancyl. signalicoUis Burm., Handb., h, 2, p. 337, /|6, 1855. Cette espèce, voisine de l'A. paralUia, est plus courte, plus large ; son protliorax, rougeâtre, offre une tache antéi'ieure transverse enfumée. 326. Ancylom'Cha patruelis. — Subelongata, ferruginea, vel rubro- brunnea, nitida ; capite crebre fortiterque punctato transverse costalo, clypeo reflexo vix emarginato, intus concavo; prothorace transverso, lati- tudine convexo, lateribus mediis subangulato, remotius sat profundc punctato; sculello punctato; elytris ad apicem modice latioribus, ferru- gineis , sat confluenter ruguloseque punctatis ; sutura elevata ; anlennis, pedibus atque corpore infra ferrugineis : hoc minutius punctato ; tibiis anticis extus tridentatis in pectore (longitudinalitcr sulcato ) et in pedibus leniter fulvo pubescentibus. — Long. 8 à 17 mill.; lat. 5 1/2 à 8 3/4 mill. Var. Capite atque prothorace obscuris brunneo-aeneis. Ancylunycha patnwlis Dej., Cat. 3° éd., p. ïl^.=^ Ancyl. viavcidd Kl., mss. Sec. docteur Gundiack. Cette espèce habite Cuba, la Guadeloupe et Saint-Domingue, et varie de taille et de couleur. Les individus de la dernière île sont petits, d'un testacé brillant, à prothorax d'un rougeâtre plus clair. La seule $ de Cuba que je possède est double en grandeur des petits échantillons. 327. AxcYLONYCHA AiNGDSTA.— Parallcla, elongata, fusca, supra picea, nitida glaberrima; capite parce punctato, clypeo paulo producto, angu- loso, emarginato ; anlennis palpis pedibusque rufeseentibus ; prothorace lato, brevi, sat convexo, laxe punclato, lateribus haud crcnulato, angulis anticis aculis; sculello [lunctato ; elytris elongalis, parallelis, thoracis lati- '26 A. Chevkolaj. (1o6) ludino, i)iceis, nilidissimis, punclis protundis, passim conHuonlibus ; pec- lore liaud villoso, ciim abdomine vix sericeo, pruiiioso; pygidio nitido, [liceo, crebi'c punclalo. — Long. 13 mill. Cuba. De la collection du Muséum de Paris. Ancyl. iingusla Blanchard, Cal. entom, du Mus. de Paris, 1850, p. \o^, 11" 1,069. — Burm., Ilandb., h, 2, p. 3o8, Zi8, 1855. Le lype que j'ai pu examiner au Muséum ne figure ni dans la collcclion de ^\. le docteur Gundlack ni dans la mienne. o'28. Ancvlgnycha /Eiîugikosa. — Supra fusca, œneo-nilida , glabra, crebre alque piofunde punclata ; subtus fusco-testacea, laleribus elylro- rum pallescenlibus (sed orani luargino brunnea) pectore nudo,nilido, limbo sericeo. — Long. (5"') 9 à 11 mill.; lat. 5 1/2 à 6 mill. Ancyl. arughwsa Burm., Handb., /i, 2, p. 338, /i9, d*, ?, D. Somme)'. — Dcj., Cat. 3" édit., p. 178. d*, ?• — De la collection de Tauleur. C'est bien l'espèce de Dejean. Tcle ponctuée d'une manière serrée et forte, traversée en avant des yeux pai' un sillon légèrement flexueux. Chaperon mince, relevé, concave en dedans ; prolhorax, de même que la tète, d'un brun foncé bronzé, rou- geàtrc sur les côtés, oflYant une ponctuation assez profonde, un peu moins serrée que sur la tète. Élytres assez largement pâles vers les côtés, avec !a marge brune jusqu'à l'extrémité de la suture : celle-ci est à peine relevée et présente une strie irrégulière. Le milieu du corps en dessous est brillant, avec les côtés recouverts d'une pruinosité blanchâtre, qui est }»eu ap])arentc chez la ?. 329. Ancylonycha DissiMiLis. — Elougala, aiigusta, aiuea, vel rufo ienea, nilida punctatissima, antennis pedibusque ferrugineis, infra prui- nosa, sed pectore atque abdomine in medio, nitidis punctatis ; capite inter oculos, leviter atque subsinuose sulcatulo, cosla occipitali transversa, cly- 1)60 modice emarginato et paululum retlexo; prothorace transverso, latc- ribus rolundato et declivi , ahtice late emarginato , postice paululum arcuato ; elytris parallelis singulatim tricoslalis, foveola inlra humerali ; pygidio sat confluenter punctato, tibiis anticis tridentatis superiori minulo. — Long. 11 à 11 1/2 mill.; lat. 5 à 6 mill. Cuba. 1). 1'. Poëy. Celte espèce se placera à côté de V Ancyl. œnujinvso Blanchard, à laquelle (137) GuUupleres {Laiiicllkuriua) de Cite de Cuba. 11 elle ressemble beaucoup; sa forme est plus étroite, allongée et parallèle. On la reconnaîtra surtout à la |)ruinosité blanchâtre du dessous du corps, et surtout à la ponctuation Irès-serrée des élytres. ooO. Ancylonycha BiFOVEOLAïA. — Oblonga , supra brunnea, leviter ;eneo micante, antennis, i)rothoracis laleribus pedibusque rulo-testaceis ; capile hinc inde punctato, Iransversim sulcato ; fronte média breviter sul- catula loveisquc duabus rolundatis impressa ; prolhorace punclalo, laîeri- bus mediis amplialo , angulis posticis rotundalis ; elytris irregularibus, punctatis, basi plaga magna sublilissime punctulata, medio late crucialim albo-opalino sericeis ; pygidio punctato; tibiis anterioribus exlus triden- lalis. — Long. \h à 16 raill.; lai. 6 1/2 à 8 mill, Cuba. De la collection de M. Guérin-Meneville et de celle de l'auteur. Ancyl. bifovtoUda i. Duval, loc. cil., p. 133. 331. Ancvlg^vcha slbsericans. — Oblonga, capile prollioraceque ieneis , elytris brunneo ferrugineis, indumento lenuissimo albido opalino subtiliter indutis; antennis, prothoracis laleribus pedibusque rufo-lestaceis ; capile fortiler punctato, transversim sulcato, Ironie subaequali; j)rolboracc punctato, laleribus rolundato-ampliato, angulis posticis rotundalis; elytris crebre punctatis, subrugosis ; pygidio crebre punctato ; tibiis anticis extus Iridentatis. — Long. 12 à ih milL; laL 6 à 7 mill. Cuba. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de Tau leur. Ancyl. subsericam i. Duval, loc. cit., p. 132. Cette espèce pourrait bien n'êti-e que Tautre sexe de l'espèce précé- dente. 332. Ancylonvcha specllifera. — Subelongata l'usca, subsericea, palpis, antennis pedibusque (genibus inluscatis) pallidis ; capile senescente transverso, vage sat fortiler punctato, sulco antico transversim impresso lateribusque posticis projecto; clypeo paululum emarginato angusteque rellexo ; prolhorace fusco, opaco, supra piano, laleribus deflexis pallidulis, ad médium obtuse subangulato, antice laie emarginato, posliceque laxe arcuato, punctis elongatis minutis regulariter dispositis ; scutello opaco, vage punclato ad médium unicostato ; elytris lurido-fuscis, ad apicem latio- ribus, confuse punclalis ; punctis obscuris pupillatis, macula ante apicali 28 A. Qii:vi!OLAT. (lo8) spcciilifeia nigra, nilidissima; corpore infra piincUilalo leslaceo opaco, pcriore tantum iiilido. — Long. 12 mill.; lai. 6 mill. Cuba. D. F. Poêy. Deux exemplaires. De la collection de Tauleur. Nota. Quelquefois la tache en miroir qu'on remarque sur le calus île l'étui est très-petite et transverse ; l'ongle interne des crochets de tarses est plus court que de coutume; l'antenne est composée de 9 articles, dont les 3 derniers offrent chacun un petit feuillet. ooo. Ancylonycha sl'turalis. — Subelongata, llavescens, capilc pro- llioraceque (laleribus pallidulo) crebre et fortiter punctatis, rubris, vel aoieis vel obscuris, sulco intcr oculos recto ; clypeo tenuiter reflexo vix eniarginato ; scutello punctato brunneo ; elytris testaceis, nitidis, in sutura et in margine auguste brunneis minutius punctatis ; corpore infra palli- dulo, punctato, pectore abdomineque nitidis, glabris, antennis pedibusque fcrrugincis, tibiis anticis tridentatis. — Long. 8 1/2 à 10 1/2 miH.; lai. h 1/2 à 5 mill. De la collection de M. le docteur Gundlack et de celle de l'auteur. Cinq exemplaires. Ancyl. œraria Kl., mss. sec, D. Gundlack. Les deux exemplaires qui ont été trouvés snr l'ile des fins, ont la tète (4. le corselet bronzés et le chaperon légèrement, mais évidemment échan- ci-é, tandis que ceux pi'is dans la grande île de Cuba ont ces organes rouges ou obscurs. Sur l'étui, on remarque quelquefois deux côtes peu indiquées; les onglets internes des crochets sont petits. ooli. Ancylonycha analis. — Fusca pruinosa, glabra, subtus pallidior, clypeo fortiter inciso; pygidio nitido, atro, pallide cincto. —■ Long. 7'" (Il mill.). Cuba. Aiwyl, onalis Burm., liandb., Zj, 2, iJ/iO, 53, 1855. Tribu 9. RUTELIDES. Sous-tribu 2. ANOMALIDES. 335. Anomala calceata. — Brevitcr ovata, posticc lalior. sal crassa, teslacea; capile obscuic rufescenli, coriacco; palpis, antennis. corpore (lo9) Coléoplcns {Li(ini:Uicunics) de l'dc de Cuba.. 29 iiilra, femoribus qualuor anlicis (sed poslicis nigris, ineilio rufis), libiisqiic (basi et apice cxceptis) llavis; prolliorace brevi, Iransverso, lalo, nilido, punclulato, obsolète breviter sulcalo, in u troque latere puncto, macula- que lata antica viridibus ; scutello viridi obscuro punctulato ; elytris lalis, brevibus, proi'iinde striato-punctatis et 1er geniinato striatis, intors- tiliis seniel subordine, atque confuse punctatis, in humero macula (ali- quolics macula scutellari) suturaque viridibus; libiis anlicis extus biden- latis, ad basin et ad apiccm, larsisque nigris , pectore et marginibus posticis i'emorum leniterlulvo pilosis. — Long. 11 1/2 à 13 mill.; lai. 6 1/2 à 8 1/2 mill. Cuba. De la collection de ;\l. le docteur Gundlacli, Var. B. Mgra, antennis, corpore inlra, pygidio, l'emoribus libiistpR', basi excepta, lestaccis. Var. y. Ut in prœcedenle, sed libiis posticis onmino margo segnienlo- ruin abdominalium, fascia propygidii maculaquc njagna pygidii, nigris, vel obscuris. Cette espèce appartient à la 9* division des Anonudo de ^\. Blanchard, ayant ])our principal caractère d'avoir aux tarses antérieurs et médians Pongle externe l'ondu ; elle est très-voisine de VA. Lucùc de cet auteur, mais elle m'a paru s'en distinguer par une ponctuation plus line et moins serrée. Groupe 2. RUTÉLIDES VRAIS. ou6. UuTELA FORMOSA. — Testacca , aeneo micans ; in ca[)ite lineis duabus latis, in protborace puncto laterali, lineis quatuoi', postice al)bie- viatis, medio , posticeque transverse junctis , marginibus scutelli, et in elytris sutura, margine lineisque tribus postice adnexis, viridibus; linea submarginali infra humerum flexuosa, extus biramosa tertiaque ad sutu- ram semel et aliquoties bis transverse juncta; pedibus rubris, femoribus tlavocinctis. —Long. 12 à 18 mill.; lat. 6 à 10 mill. Rutcla formosa Dejean, CaU, 3" éd., ]). 170. — Burm. , llandb., h, p. 383, 3. — J. Duval, loc. cit., p. 130. = UiUela picia Sturm, Cal., p. 117. 00 A. Chevrolat. (i-lxO) Tribu 10. DYNASTIDES. Sous-lribu 2. CYCLOCÉPHAUOES. (Imiipe '->. CYCLOCEPHALIOES VRAIES. oo~. C.vcLOCEi'HALA siGNATA. — SiibUis tïisca , supru l'iilo leslacca, selosa; vcitice, pronoli maculis elytroi'uniqiie piinctis ve! duobus, vcl qualnor vel sex nigiis. — Long. 11 à l'i luilL; lat 6 à 7 mill. Var. a. Tota pallida, verlice nigro, $, d', jMus., docteur Gundlacli. S. Id. elylrorum, maculis quatuor, vel obsolelis, uigris, J, Ç, Mus.. (Uindlach, Cbevrolal. y. Tota pallida, vertice fusco, pronoto maculis duabus obsoletis fuscis. — Cyc. niacidata Dej., Cat. 3° éd., p. 169, sec, Burni. (T. Tola pallida, vertice nigro; protliorace immaculato; elytroruin vittis duabus obliquis nigris, ^, $, Mus., docteur Gundlacli. s. Tota pallida, protliorace tanlum lineis duabus nigris, d*, $, Mus., docteur Gundlach. ^. Nigra, capite verlice excepto, lateribus (? viltaque longiludinali) prothoracis corporeque inl'ra (r? abdomine nigro) pallidis, d", $, Mus., docteur Gundlacb. il est certain qu'il existe encore d'autres variétés que je n'ai pu signalei taule de les avoir vues. oo8. Cyclocei'hala FROiNTALis. — Fulva, capite macula Ironlali alla, lilteram V elTiciente et protliorace punclalis ; elylris punctalo-slriatis (ler- geniinatis); pygidio vittis duabus et in abdomine macula, nigris. — Long. IZi 1/2 mil.; lat. 8 1/2 mill. Cuba. Cyc. frunUdis Cliev. in Guérin, le. lîegn. an., texte, p. 90. — Buiin., Handb., supp. V, 521, o. Cette espèce, (pii taisait pai lie de ma collection, s'est trouvée delniil*'. (1/|1) Culcaplèrca {Latftellicornes) de lile de Cuba. 31 o39. Gyclockpiiala vEinicALis. — Oblonga, lult!0-lesl;icea , niticla; capilo ohscuio, anlice vix rulescenlc. — Long. l(j à 17 mill.; lai. 10 à 11 mill. (T"). Cuba, Brésil. Gyc. vcriicalis Burm., Handb., V, p. 51, '2(i. D'après M. lîeiche, cette espèce ne serait pas celle ijui a cle nonjuiee ainsi par Dejean (Cat. 3" éd., p. 169). Celle-ci cl les deux précédentes appartiennent à la 3' divi.sioii de Bur- nieister : Cyduccphalse pavabolicœ. o/iO. Chalepus picipes. — Fiisco-niger, nitidissimus, piinclalus, pedi- biis caslaneis; clypeo subniguloso, in niargine elevalo subsinualo, pygidio lurliter sparsini punctalo. — Long. 10 l/'2 à 19 mill.; lai. 8 à 10 mill. Cette espèce a un habitat assez étendu ; on la rencontre dans toutes les Antilles (Cuba , Guadeloupe , Martinique , Porlo-Bico) et aussi au Mexique. Gh. picipes (10) Burm., Handb., V, p. 79, 8, 18/i7. = Cli. f/etninalus .1. Duval, loc. ciL, p. 127. 3Z|1. Chalepus tracuypygus. — Fusco-niger, nilidus. i)unctatus; clypeo glabro, laie emarginalo, elylris Iricostalis (singulo siriis tribus geminis), intersiiliis punclalis; pygidio densissime ruguloso. — Long. 17 à 120 mill.; lat. 9 à 9 1/2. mill. Cuba, Louisiane, Caroline du Sud, Mexique et Brésil. Ch. Ireœhypygus Burm., Handb., V, 79, 7. Groupe 1". PENTODONTIOES. 3/i2. LiGiKis TiJMLLOSLS. — Rufo-luscus, uilidus ; lortilcr punctatus, clypeo bidenlato, l'ronte transversim carinalo, prothorace anlice \ix loveo- lato. — Long. 13 à 16 mill.; lai. 8 à 9 mill. Cuba, Saint-Domingue. Scar. antillnrum Dej., Cat. 3, p. 163. — Palisot de Beau vois, loc. cit., p. 106, pi. 3, f. fig. 6, d* ? =- Ucieronycims lumidosus Burm., Handb.. V, p. 120, 20. 3l2 A. (illEVKOLVT, (I/4-*) !Sota. Les quatre exemplaires de Cuba que je possède ne prcsenlcnt aucune trace ni de dépression, ni de petit tubercule sur le milieu antérieur du corselet. oZi3. ScATOPiiiLus Sarpedon. — lUifo-luscus, uilidus, punctalus; capiic angulato ruge punctato, mandibulis maxillisque vix dentalis ; prothorace antice compresse, Iransverse |)licato ad médium anticum obtuse nodoso, in disco punclulato sed in basi punctis sculptis iuipresso; elytris strialo- punctatis, striis geminatis in apice Isevibus; stria suturali impressa. — Long. 2Zi à 26 mill.; lat. ik à 16 mill. Cuba. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l'auteui'. Podalgus Scwpedon Burm., Handb., V, 122, 9. — Dej., Cat. 3 (nec Talpa Fab.), — .T. Duval, loc. cit., p. 126. l^a Ç est un peu plus épaisse, moins brillante; la di'prcssion anlérieiu'e du i)rolhorax est moins forte et bien moins plissée, et le tubercule obtus qui avoisine le bord antérieur du cT est nul. (IroupC 0. ORYCTIOES VRAIS. olili. Strategus Titanus. — Niger, nitidus, subtus fusco-selosus ; clypei apice obluso ; coi'nu prothoracis maris medio longo, supra deplanato , bi- carinalo, in apice bipartite. Elytris punctulatis, striis septem, tribus punc- tatis geminatis, suturali impressa. — Long. 32 à U8 mill.; lat. 15 à 22 mill. Cuba. Slraf. Titanus Burm., Handb., V, p. 136, 10. — J. Duval, loc. cit., p. 125. ^^^Geotrupes Titanus Fab., Sys. El., 1, 13, 39. =Scaral). Titanus 01., EnL, 1, 3, 26, 25, pi. 5, %. 38. =Scarab. Simson Drury, 1, p. 81, l. 36, fig. 3, li. — Lin., Sys., p. 542, n° Z|. Var. minor. — Geotrupiis Ahcnobarbus Fab., Sys. El., 1, 13, L\Q. = Scarab. Ahenobarbus 01., EnL, J, 3, 28, pi. 16, fig. llil. = Scarab. Ajax 01., EnL, 1, 3, 27, pi. 2, fig. 18. = Scarab. Eurytus Fab., Sys. EnL, 7, 13. ?. Antilles et Cuba. t.es cornes iirollioraciques des S sont plus ou moins développées et (l'|.'5) Ciilt'op/'cirs {LanulHroniin) tli l'Ut île Cuba. îî,"} saillanles on rudimentaires, cl parfois presque niillos. C'est sur do peliis individus dégénérés de la sorte que Fabrieius avait établi soiifiVy///-7/;jf s Akenobarbus. 3^5. Strategus anachoreta. — llubro-l'uscus, nilidissimus, sublus rufo-setosus, statura longiori clypei apice truncato, cornubus protlioracis maris tribus angustis; elytris inde ab liumeris pauhilum latioribus, l)unctato-striatis, punctis pupillatis. —Long. 39 à 50 niill.; lat. 20 à '27 mill. Cuba. Strat. anachonta Dej., Cal., 3'^ éd., p. 168. — Burm., Handb., V, p. laZi, 7. — J. Duval. loc. cit., p. 12Zj, pi. 9, fig. 26. Cette espèce est voisine du St. Almis F., qui habite la Guyane et le Brésil, et du St. Juiiaims Burni., que l'on trouve au Mexique, mais s'en distingue par sa l'orme plus étroite et plus allongée, et par son aspect plus brillant; elle varie beaucoup pour la taille. Sous-tribu 6. PHILEURIDES. 366. Phileurl's valgus. — INigerrimus, nitidus, olypeo trinodoso; pro- noto longitudinaliter sulcalo, ante sulcum nodoso; elytris striatn-punctatis, interstitiis alternis elevatioribus. — Long. 20 à 25 mil!.; lai. 9 ;i 11 mill. Pliil. valgus^Mvm., Handb., V, p. 160, 17. — ,1. Duval, loc. cit., p. 123. = Geotrupes valgiis Fab., Sys., El., 1, 18, 62. — 01., Ent., 1, 3, Z|3, 67, pi. 17, lig. 160. Cette espèce habite le Brésil, la Guyane, la Colombie, les Antilles (Cuba, la Guadeloupe, la Martinique) et les Etats du Sud de l'Amérique septen- trionale. 367. Phileurus cribratus. — Piceus, profonde punctatus, capiteantice quadridentato ; prothorace sulcato ; elytris costalis, striis punctis elevatis et rotundis sat impressis. $. — Long. 13 à 16 mill.; lat. 6 à 7 mill. cj*. Capite antice acute projetto, cornul)us duabus erectis obtusis. Cuba. De la collection de l'auteur. 34 A. CHF.vnor.AT, (l^/i) Phil. irihfttliis (iliev. in loon. du Wva. .inimal de C.iiv., Ins., pi. L'.'!, fig. 5, p. 90. Ç. — Buini., IJandb., V, snpp., p. 5'24, 1/i. — J. Duval, loc. cit, p. 123. cf. Phil. HViniccps Nob. Olini. 3/(8. PiiiLEURUs pLANicoLLis. — Depiessus, niger, nitkliis; capite punc- tato, anlice acule angulato, canaliculato, luberculis duobus mediis trans- verse dispositis; prothorace piano, vage punclulalo, linea longitudinali siibgeminata punclorum irregularium formata, in niargine anlico et laterali sulcalo et marginato; elytris piinclalo-sulcalis, interstitiis planis ; libiis anterioribus exliis tridenlatis. — Long. 18 à 20 mill. : lat. fl à 10 mill. Cuba. D. F. Poéy. Deux exemplaires, de la collection de l'auteur. oZi9. Phileurus quadrituberculatus. — Niger, nitidus ; capite tri- denlalo, rimoso, vertice prolunde l'oveolato; prothorace antice l'eluso, qua- drinodoso; elylris punctato-slriatis, interstitiis planiusculis. — Long. /|0 à /(l mill.; lat. 19 à 20 mill. Cuba. Collection de Tauleur. PliU. U-lubcrculalus Burm., llandb., V, 162, 20, 18Z|7.— .1. Duv., loc. cit., p. 12Zi. — Dej., Cal. o, 166. = Scar. h-iidxrcuUdus l'ai, de B., Ins. Am. et Al'., p. Zi2, pi. 1 b, fig. 5. — Scar. creclidorsum Voet., Col. 1, 3, 83, 126, tab. 19, fig. 127. = Scar. barbarossa Jablosk, Col. lab., 19, lig. 7. = PhU. Bajuliis Perly, Del., An., hh, t. 19, fig. 9. = Phil. cepha- loirs Lap., de Casl., Hist. nal., Col., 2, 116, 2. Cuba (collection de !\L Guérin-Méneville et de celle de l'auteur), Brésil, Guyane et Mexique. Tribu 11. CÉTONIDES. Croupe 3. GYMNÉTIDES. ofjO. Ai.roRiiiNA (TiAROCERA) coRNUTA. — Mgra , uilida ; protlioracft convexiusculo, sparsini punctalo; eh tris bicostatis coslaque terlia abbrc- (1/|5) Colt'vpfi'rcs {Lamellicornes) dr L'Uc de Ciilxi. ;î5 viala oxtornri, intersUliis piinclalis. $. — î,ong. 21 à 28 ïiiill.; lai. Il 1/2 à 15 inill. Cuba. Type de la collection de Tauteur. Tiaroccra cornuta Burin., Handb., tome III, p. 250, 2. — J. Duval, loc. cit., p. 136. = Gymnctis cornntei Gory et Perch., :Mon. des Cet., 329, 2. pi. 65, fig. 2. M. Th. Lacordaire n'adopte pas le genre Tiarocera de Burmeister, dont il ne fait qu'une division de ses Allorhina, qui est distingué par un chaperon brusquement rétréci et prolongé dans les deux sexes en une corne l'ele- vée, du double, au moins, plus longue chez le c?, élargie et tronquée au sommet. Les jambes antérieures ne sont pas bidentées chez les cT Pt Iridentées chez les $, mais Iridentées chez le d* et la ?. La saillie ster- nale est large, plane et arrondie au bout. 351. Gymnetis sternalis. — Oblonga , subquadrala brevis , supra obscura, subsericea, antice, laleribus, dorso vage posticeque laie, lurido- variegata sed nigro-punctulala vel nigro-maculata ; inJ'ra cinerea nigro- punctata ; sterno produclo, ad apiceni et ad basin nigro. Tibiis aniicis 3-dentatis. — Long. 20 1/2 niill.: hd. 9 3/Zi mill. Cuba. Unique, de la collection de M. le docteur Gundlarli. Imi dessus, elle est d'un brun noirâtre velouté ; la ponctuation esl géné- ralement obsolète. Tête plane, allongée, jaunfttre, seule maïquée de {(uelques points noirs assez distincts; les bords antérieur et latéraux sont noirs. Chaperon à peine échancré, très-faiblement rcl)ordi'. Antennes d'un brun rougeàtre. Protlioreix fortement lobé et arrondi en arrière, offrant une pièce axillaire cendrée à points noirs. Elytres d'un brun noirâtre nébuleux, veinées d'une couleur jaunâtre terreuse sur le côté avec taches noires ; sommet grisâtre pointillé de biun, Pygidium disposé de même. Dessous légèrement poilu , cendré, â ponctuation noire, orné de hachures arquées sur les côtés de la poitrine. Pattes antérieures obscures, tridentées fn dehors. Cette espèce ressemble beaucoup à la Gym. irregidarh Gory et Perch ; *>lle est plus courte, carrée , entièrement condiée en dessous avec une ponctuation noire. } A. r.IIKVnOT-AT. — Colroptlrrs llc l'îh' fl( Cuho. (i/iO) LISTE. DANS L'ORDRE MÉTHODIQUE, DES GENRES ET DES ESPÈCES CONTENUS DANS CE 6'^ MÉMOIRE. NoT\. Les espèces novvelles sont précédées d'xve, astérisque. iVIÉLOLONTHIDES. Dynastides. 318. Anoplosiâglm pallidulum. 337. Cyclocephala signafti. ^319. — variabile. 338. — frontalis. ■=320. Clavipalpus ? riitihis. 339. — verticalis. 321. Ancylonycha crcnatocollis. 3ZiO. Chalepus picipes. ^322. — tuberculifrons. 341. — trachypygus. 323. — pubiTula. 342. LiGYRDS tumulosiis. 32^!. — partiUela. 343. SCAPTOPHILUS Sarpedoii. 325. — confusa. 344. Strategls Titnmis. ^326. — patriiclis. 345. ' — anacliorclii. 327. — angusta. 34G. PniLEUP.us imlgvs. 328. — a'ruf/inosit. 347. — cribrotus. 329. — dissimilis. *348. — planicnliis. 330. — bifoveatu. 349. — !x-lubercuUdiis. 331. — siibsericans. 332. — specuLifera. 333. — suturalis. CÉTONIDES. 336. — ariaiis. Rdtélides. 350. Alloriiina cornuta. *o35. Anomala calceatu. 330. PiUTELA formosa. '351. CiYMNETls strrmdis. s»-Q-^ MONOGRAPHIE DES GHRYSOMÈLES DE SUFFP.IAN Suite (Ij Traduction de M. L. FAIRMAIRE. [Séance du 23 .Uiiii 1858.) IIP Groupe. Corps oblong, elliptique, parfois un peu élai'gi en arrière, médiocre- ment convexe, plus bombé chez les espèces élargies en arrière. Dernier article des palpes conique, un peu élargi à Texlrémité chez les mômes espèces. Antennes grêles, h massue également grêle, le plus souvent à peine distincte. Corselet très-court, à impressions latérales visibles la plu« part du temps. Élytres formant à la base un angle avec le corselet, à ponctuation irrégulière, souvent rugueuse. Espèces à couleur bleue ou d'un vert métallique, du reste très-varia- bles non-seulement pour la coloration, mais aussi pour la forme du cor- selet, offrant un faciès particulier et se trouvant dans les contrées mon- tagneuses de l'Europe centrale. — Chrysomclœ monticolœ ; Chn/soc/iloa Hope ; Orcina Chevrier. On peut dire que ce groupe, remarquable par sa coloration et par sa distribution géographique, est depuis longtemps la Cnix cntomologonim, et les variations de couleurs ainsi que de formes rendent la distinction des espèces tellement difficile que je ne prétends pas avoir réussi à écartei tous les doutes ni toutes les difficultés. La plus grande difficulté consiste à reproduire clairement par des mots les différences de faciès que l'œil (1) Voir 3e série, tome 1er {1853), p. 91, tome II (18ô4\ p. 313, et lome IV (1858), p. 531. h" Série, TOME V. 3 as L. l'AinMAIRE. saisit facilemenl, et la distinction des espèces déî:end, là plus que partout ailleurs, de la subjectivité du monographe, sans qu'il lui soit possible, dans tous les cas, de donner à ses opinions une objectivité persuasive. Aussi j'espère que ceux qui n'accepteront pas partout la limitation des espèces telle que je la propose, verront dans ce travail une séparation des formes déjà connues et une préparation à l'établissement défaiitif des espèces qui, pour une grand nombre, exigera encore une longue suite d'observations faites sur place. Ce groupe est surtout répandu dans les Alpes et les Pjrénées. Le plus grand nombre des espèces se ti^ouve dans la chaîne des Hautes-Alpes, depuis la Suisse occidentale jusqu'au Danube ; quelques espèces se répan- dent de là vers le midi de la France et les Pyrénées, d'autres sur le ver- sant méridional des Alpes et la Lombardie, d'autres encore en Bavière et en Autriche jusqu'aux montagnes subalpines de l'Allemagne centrale. Dans ces dernières, le nombre des espèces diminue avec la hauteur des mon- tagnes et l'exposition septentrionale; ainsi, trois espèces seulement attei- gnent la Thuringe (G. cacaiiie Schr., spcciosissùna Scop. et speciosa l\anz); une seule, la dernière, parvient jusqu'au Ttartz. Ce groupe est, au con- traire, nombreux en espèces (sept) dans les montagnes bohémo-silé- siennes. Dans la région méditerranéenne, une seule espèce jusqu'à pré- sent paraît spéciale (0. elcgam Gêné) aux environs de Nice. Le groupe manque complètement dans les montagnes d'Ecosse et de Scandinavie, dans l'Oural et dans le Caucase, et reparaît au contraire d'une manière remarquable dans les montagnes de la Sibérie occidentale, qui présentent une série d'espèces très-analogues aux C. gloriosa, senescens, etc. (G. ba- silca Gebl., subsulcaia Dej.), etc., quelques-unes aussi variables en colo- ration que nos espèces européennes. A. Palpes coniques ou peiredlèles, Ironqués. 98. C. FDSco-OENEA Schummel, Schles., Jahresber., 18/i3, 30, 8. — Suffr., p. iiû. — Long. 3 i/6, 3 5/6 lig. ; larg. 2, 2 1/2 lig. — De la taille des petits individus de l'espèce suivante, mais plus fortement con- vexe en arrière, à ponctuation plus forte sur le disque du corselet, plus fine et plus égale sur les élytres et remarquable par sa couleur d'un vert bronzé foncé, peu variable. Ovalaire, renflée en arrière. Tète à ponctua- tion fine, éparse, un peu plus grosse sur le front. Corselet ayant sa plus grande largeur avant le milieu, se rétrécissant en arrière, sans angles postérieurs saillants; impressions latérales larges, marquées en avant Chrysomeles de Sufjricm. 39 par quelques gros points confluents; disque peu brillant à ponctuation grosse, peu serrée. Ëcusson triangulaire, ayant une profonde impression longitudinale. Élytres élargies et convexes en arrière. ï^lpaules anguleu- sement saillantes, ayant une impression profonde qui continue celle du corselet; ponctuation serrée, fine, un peu grosse sur les côtés; de chaque côté, une bande longitudinale à peine distincte et la suture un peu plus obscure. — Monts des Géants, Saxe. 99. C. sPECiosissiMA Scop., Carn., 7/i, 231 (Coccinella). — Sulfr., p. 1^2. — C. gloriosa 01. — C. speciosa Sclmiwm. — Long. 3, h lig. — Presque ovalaire, légèrement convexe en arrière, bleue ou verte, la suture el une bande longitudinale sur chaque élylre plus foncée. Tète lisse et brillante ;\ ponctuation fine, éparse ; chaperon séparé par une impression angulée, nette, émettant à l'angle un sillon longitudinal antérieur. Antennes longues et grêles, le deuxième article pyrilorme, plus long que large ; dernier article des palpes turbiné, tronqué, à surface oblique. Corselet ayant sa plus grande largeur avant le milieu , de là assez fortement rétréci en avant , moins en arrière ; bords latéraux un peu arrondis ; angles antérieurs pointus, les postérieurs à peine saillants; les 2/3 posté- rieurs des bords latéraux limités en dedans par une impression rugueu- sement et grossement ponctuée, marquée en avant seulement par quelques points isolés; disque peu convexe, lisse ou n'ayant que quelques points épars, quelquefois présentant au milieu une faible trace d'une ligne enfoncée. Élytres à peu près deux fois aussi longues que larges à la base, un peu élargies en arrière; saillie humérale ayant en dedans une faible impres- sion ; ponctuation fine et serrée, mais non confluente en rides, d* Une faible impression oblongue sur le dernier segment abdominal. La coloration de cette espèce est très-variable et parcourt toutes les nuances depuis le bleu uniforme jusqu'au rouge de feu le plus éclatant; la suture et, sur chaque élytre, une bande latérale bien arrêtée, n'attei- gnant pas l'extrémité, plus foncée. Voici les variétés que j'ai examinées : «. D'un bleu uniforme, avec les bandes à peine visibles. — C iristis 01., Ent., V, 550, 7Zi, t. I, fig. d 2. 13. Bleue, avec un faible reflet verdàtre et la surface plus mate; très- commune surtout en Suisse et montant jusqu'au Saint-Bernard, où elle vit sur la Cacalia nlpina. Ces individus paraissent un peu plus déprimés que les autres. ZiO L. FAiR^iAiRi:. y. D'un vert foncé uniforme. — C. viridcacens Koll., dt- la Buckovine : aussi dans les montagnes des environs de Lyon. ^ 4" Série,, TOME V. NOUVELLES REMARQUES SUR UNE Mue de la MYGALE BICOLOR. Par M. H. LUCAS. (Séance du 12 Juillet 1865.) Dans la séance du 27 avril 186/i, M. A. Deyrolle a communiqué à la Société la dépouille d'une Mijgalc blcolor Lucas, qui venait de niuei'. Peu de temps après, une deuxième dépouille, mais beaucoup plus grande, •provenant d'un autre individu de la même espèce, m'a été remise le 10 mai de la même année, et ce sont ces deux enveloppes qui m'ont permis de terminer le travail qui vient de paraître dans nos Annales, l. IV, /!•= série, p. 721, 1865, La nouvelle enveloppe qne j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société provient de cette même espèce, et c'est le 15 juin que cette Mygale a dû opérer cette deuxième mue. Je fei'ai remarquer que cette nouvelle dépouille est beaucoup plus grande que celle communiquée par M. A. Deyrolle, ainsi que celle dont il a été fait mention dans mon travail. J'ai examiné, quelques jours après, la Mygale bicolor qui venait de subir celte opération, et j'ai observé que cette Aranéide était remar- quable, non seulement par la fraîcheur de sa robe, mais encore par sa taille considérablement augmentée. Enfin, je terminerai ces quelques remarques en disant que cette 'Aranéide, qui provient de Bahia et que je dois à l'extrême obligeance de M. Williams, est vivante au Muséum depuis deux ans et qu'elle commence sa troisième année. SOUVENIRS DE ZERMATT. Par M. GUENÉE. (Séance du 8 Mars 18C5.) L'expédition entomologique entreprise à Zerniatt l'été dernier, et qui )'estera pour tous les élus qui en ont fait partie une des plus agréables que la Société ait accomplies, n'aura pas été non plus tout îi fait perdue pour la science. Sans doute, le plaisir s'y est fait la plus grosse pari. Dans ces excursions tout amicales, les causeries entomologiques ou non, le temps perdu à courir à la recherche de nouvelles localités, le désir d'enrichir ses collections, même en espèces vulgaires, mais fraîchement récoltées, le plaisir de prendre vivants et de sa main des insectes dont on n'avait possédé jusque-là que des cadavres, tout cela tient une large place, et l'heure de l'étude s'en trouve singulièrement écornée. Et puis, comment se tenir enfermé quand le soleil brille, quand d'admirables paysages mi- roitent au-dessus de votre écritoire, quand les joyeux propos de vos com- pagnons devisant sous votre fenêtre vous invitent incessamment à quitter le travail à peine entrepris ! Tout ce qu'on peut faire, n'est-il pas de dérober aux jouissances communes quelques instants où l'on se trouve séparé du gros de la troupe, quelque demi-heure où la fatigue, domptant cet instinct de Juif-Erivant qui vous pousse sans cesse en avant, vous force à substituer momentanément l'activité de l'esprit à l'agitation du corps ? Dans ces rares occasions on enregistre quelques observations, on amasse quelques matériaux pour les mettre en œuvre quand l'enchantement du voyage aura cessé. Ce sont quelques-unes de ces glanes, surtout en ce qui concerne les premiers états des Insectes, que je viens apporter à la Société. Combien il y en aurait à récolter encore dans ce Valais qu'Anderregg n'a exploré qu'en simple chasseur et où il vient, en mourant, d'emporter avec lui le secret de toutes ses découvertes ! GUKNÉE. 1. Melit/EA Parthenoides Kel. Celte petite Mélitée vole en abondance dans la vallée de Zermalt et paraît y remplacer sa congénère Parthenie Bork, Nous avons eu le bonheur de découvrir la chenille qui est parfaitement distincte et l'une des plus tranchées du genre Melitœa. Sa chrysalide, fort jolie, comme toutes celles de son groupe, est également très-différente de celles à^Athalla, Didyma, Deione, etc. J'ai fait de Tune et de Tautre un dessin et une description aussi exacts que j'ai pu ; mais j'en différerai encore la publication, mon intention étant d'offrir à la Société une petite monographie des Melitœa du groupe û'Athalia, pour laquelle il me manque encore les premiers états des M. Parthenie et Britomartis, que je n'ai pu parvenir encore à me pro- curer et que j'espère connaître l'été prochain. J'invite même ceux de mes collègues qui les rencontreraient à me les faire parvenir. La première de ces espèces étant commune dans plusieurs localités des environs de Paris, sa chenille doit être facile à découvrir. Ma monographie donnera les che- nilles avec les anneaux grossis et les chrysalides des M. Phœbe, JEtherie, Deione, Atliaiia, Parthenoides, et fixera, j'espère, les entomologistes sur les espèces et variétés de ce petit groupe qui prête encore à beaucoup d'hésitations. 2. Zyg^na Pluto Bdv. Cette Zygène qui vole en quantité dans toute la vallée mérite d'être étudiée définitivement, et je suis d'autant plus autorisé à m'en occuper que je l'ai élevée, cette année même , d'une chenille que notre collègue M. Minière m'a envoyée des montagnes de l'Arriège. Comme le papillon varie un peu suivant les localités, chaque entomologiste qui l'a vue à côté de la Minos lui a imposé un nom distinct, et sa synonymie commence à devenir passablement difficile, surtout si l'on veut la retrouver bien au- Ihenliquement dans les anciens auteurs. Précisons d'abord ses caractères. Elle est toujours plus grande que la Minos, et les individus du Valais égalent VErythrxis pour la taille. Les premières ailes sont plus dévelop- pées, surtout chez les mâles, avec le bord terminal coupé plus carrément. La grande tache rouge sécuriforme n'est point bilobée extérieurement et occupe un plus grand espace : elle s'engage aussi plus profondément entre les deux nervures principales et s'étend quelquefois entre la o" et la If. La seconde tache de la base qui, chez Minos, est ])lus ou moins étranglée Souvenirs de Zermatt. 89 au milieu, est ici d'égale largeur dans tout son parcours. L'abdomen pré- sente de chaque côté une large bande d'un noir plus profond qui ne s'ob- serve bien que sur le vif, mais qu'on retrouve chez Minos et Brizœ. La hampe des antennes est plus épaisse que chez Minos, et leur massue parait moins fusiforme et ne tend pas à se recourber en crochet à son extrémité. Enfui tout le corps est très-velu, noir et sans aucun reflet bleu ni vert. La chenille est épaisse et robuste , d'un jaune verdàtre sale, avec deux séries sous-dorsales de points noirs, petits, ovales, placés dans l'incision antérieure et, au-dessous, un point d'un jaune citron, aussi petit, placé dans l'incision postérieure de l'anneau précédent. Les stigmates sont noirs et très-visibles. Le dos est marqué de groupes d'atomes noirs, en arrière du point ovale, mais qui ne sont visibles qu'à la loupe. Les poils sont courts et blancs : quatre d'entre eux, correspondant aux trapézoïdaux, sont coupés de noir. La tète est noire et l'écusson du cou d'un jaune citron. Cette chenille se trouve en mai et juin, sur le Thymus serpylhm, avec lequel je l'ai exclusivement nourrie. Vers la fin du dernier mois , elle file une coque courte , assez ramassée , grossièrement naviculaire, unicolore, tantôt d'un blanc paillé, plus souvent d'un jaune d'ocre sale, traversée par deux arêtes longitudinales irrégulières et souvent interrompues. Le papillon éclôt dans le courant de juillet. Je regrette vivement de ne pas connaître, pour la lui comparer, la che- nille de notre Minos, qui ne se trouve pas autour de Chàteaudun ; mais la plupart de nos collègues sont à même de se la procurer très-facilement, et j'espère que ma description leur suffira pour apprécier les différences. Maintenant que nous voici bien fixés sur l'espèce, essayons de lui rap- porter les différentes Zygènes des auteurs ; mais rappelons-nous toutefois que ce genre est bien délicat et qu'il ne faut pas se hâter de décider. C'est bien incontestablement la P/wto de MM. Boisduval et de Duponchel qui l'ont décrite sur des individus rapportés du Mont-Rose par M. Feisthamel. Des exemplaires que je tiens de ce dernier ne me laissent pas le moindre doute à cet égard. Mais cette Pluto n'est point celle d'Ochsenheimer qui, à en juger d'après la figure que nous en a donnée M. Herrich-Schœffer, paraît très-voisine de la Brizœ, et que je n'ai point vue en nature. J'ai reçu de Prusse, sous le nom à'Heringi Zell., des individus un peu plus petits que ceux du Valais et se rapprochant un peu plus de Minos pour la coupe d'ailes. M. Lederer a appelé Nubigeua une Zygène que j'ai prise moi-même en 90 C.UE.NÉE. quanlilé à Boiirg-d'Oisans cl donl M. Doubleday m'a envoyé d'aulies exem- plaires recueillis en Irlande. Elle ne dépasse pas la laille de Minos, el ses antennes ont la massue comme chez cette dernière; mais les autres carac- tères s'accordent avec ceux que j'ai donnés ci-dessus. Maintenant notre espèce du Valais est bien celle que Freyer a donnée sous le nom de Minos, pi. 86; mais sa chenille ne s'accorde point du tout avec la mienne. Elle a une vasculaire très-prononcée dont je n'ai pas trouvé la moindre trace chez mes chenilles, et présente d'autres diffé- rences très-essentielles. Freyer l'a trouvée sur le Daphne cneonim, les Cenèts, les Trèfles, plantes que les miennes ont refusées. L'imperfection ordinaire des figures de Freyer ne saurait expliquer ces différences. C'est, je crois, encore notre Ptuto que Fuessly a donnée sous le nom de Pijthia ? (Magaz., I, pi. 1, fig. 6) et qu'il a parfaitement représentée, mais qu'il a eu le tort de prendre ])our la femelle de la Scabiosœ. La ViloscUœ d'Esper (pi. Ilx, fig. 2 b) paraît Jjien aussi notre espèce, si Ton peut en juger par une figure aussi grossière , et certaines expressions de sa description le donneraient à entendre. Toutefois, la chenille qu'il ligure (pi. iO, fig. o, Ix) n'est point non plus la nôtre. Enfin la Zygène, mal figurée par Hubner sous le nom de Pythia (88), pourrait facilement être rapportée ici et donner à l'espèce son nom, qui est libre, si l'auteur ne disait positivement dans son texte qu'elle diiïère de la Minos « par la tache médiane plus courte et moins élargie. » Reste à savoir quelle est réellement celte Pythia que les auteurs rapportent à la Brizœ, supposition presque inadmissible en présence de la figure de la vraie Brizx donnée par le même auteur sur la même planche el qu'il appuie de son texte; mais cette question sort de mon sujet actuel. Obser- vons seulement que cette Pythia ressemble beaucoup à la Pilosellœ Esj)., 2 a. l'our me résumer, je crois que toutes ces Zygèues : Pylhîa Fuessly, PiloscIlcV Esp., Philo Ed., Ilcrinyi Zell., Nuhiffcna Led. ne forment qu'une même espèce et qu'elles constituent, si je puis m'exprimer ainsi, la Minos des montagnes que plusieurs auteurs ont seule connue. Maintenant, celle-ci est-elle spécifiquement distincte de la Minos de nos plaines, qui est facile à reconnaître à sa petite taille, à ses ailes oblongues, lancéolées, d'un ton ardoisé-verdàtre, demi-transparent, à tache sécuriforme bifide, tendant à former une tache inférieure, ne s'avançant jamais jusqu'à la bifurcation des deux nervures ; à son corps peu velu et à reflet bleu ou vert, à ses antennes minces à massue très-épaisse, etc. ? C'est ce que l'observation rigoureuse des premiers états peut seule nous apprendre. Souvenirs de Zcrnudi. 91 o. ZYGyENA GENKVENSIS Mill. J'ai pris en certaine quantité au mont Salève cette nouvelle Zygène que je crois distincte, comme M. Millière ; mais notre collègue en ayant donné une figure imparfaite et me paraissant avoir mal signalé ses différences spécifiques, je crois qu'il est à propos de dire ici en quoi elles con- sistent. Elle est bien intermédiaire entre VHilaris et la Fausta, et, si elles ha- bitaient toutes deux les environs de Genève, on pourrait supposer le cas d'iiybrisme ; mais VHilaris est une espèce exclusivement méridionale. Elle se rapproche beaucoup aussi de VOrana dont elle dépasse à peine la taille. Quoi qu'il en soit, c'est certainement avec la Fausta qu'elle a le plus de parenté, et comme nos collègues d'Allemagne sont aujourd'hui assez incrédules à l'endroit des nouvelles espèces découvertes par les ento- mologistes français, c'est d'elle surtout qu'il importe de la différencier. Elle n'en diffère point par la coupe d'ailes, quoi qu'en dise M. Millière : les supérieures ne sont pas plus aiguës à l'apex, et les inférieures ne sont pas plus triangulaires, ni à sinus plus profond. C'est probablement la pré- paration de ses sujets qui aura induit notre collègue en erreur sur ces deux points. L'anneau abdominal rouge n'est pas non plus constamment absent; il laisse, au contraire, des traces très-appréciables chez la très-grande ma- jorité des exemplaires ; seulement il n'est jamais complet en dessus et se réduit à des séries de poils bordant les incisions, et il est toujours très- nettement interrompu en dessous. Les taches des premières ailes sont d'un rouge plus carminé, toujours plus petites et presque constamment isolées, de sorte que le fond bleu occupe bien plus d'espace. La dernière de ces taches, toujours libre par en haut comme chez VOrana, l'est aussi le plus souvent par en bas ou bien ne se rattache k l'avant-dernière que pai' deux petits filets jaunes très-courts. Enfin, et c'est le caractère le plus constant et, je crois, le plus distinctif, le bord interne est marqué, à la base, d'une petite liture noire placée entre la tache rouge basilaire et sa bordure jaune qui s'élargit notablement en cet endroit. Cette liture, très- accusée chez l'HiLARis, ti' existe jamais chez ta Fausta. Si l'on ajoute à ce caractère très-sûr la taille constamment plus petite et le collier rouge beaucoup plus étroit, on la reconnaîtra toujours avec certitude. Les deux sexes sont bien semblables. Quant à VHilaris, M. Millière a donné un très-bon moyen de la distin- guer des Gencvensis, qui n'ont pas d'anneau abdominal : c'est la couleur 92 GUENÉE. du collier. Ajoutons que chez la nouvelle espèce le bord interne des pre- mières ailes est bleu, après la tache basilaire, tandis qu'il est jaum ou roudc chez VHilaris. Enfin, VOrttna, qui est encore plus petite, a ce même bord bleu dans toute son étendue, c'est-à-dire jusqu'à l'attache de l'aile, le collier bleu et l'abdomen constamment dépourvu d'anneau rouge. Les valves anales y sont bleues, tandis qu'elles sont toujours mêlées de rouge chez la Gcne- vcnsis, comme chez la Fausta (1). La Zygœna Gencvcnsis n'a pas tout à fait les mêmes mœurs que la Fausta. Loin d'aimer les fleurs de la Bruyère qui tapissent les lieux secs, elle afTeclionne plutôt les endroits humides, le bord des ruisseaux et des filets d'eau, et se pose volontiers sur les fleurs de l'Origan ou vole active- ment parmi les hautes Graminées. U, Accoii-plemcnt des Z. Filipenduls et ACHlLLEiE. Feu De Villiers, mon compatriote et mon ami, a publié en 1832, dans nos Annales, une note sur l'accouplement observé par lui des Z. Filipen- dulœ et Minos, accouplement qui a été fécond et prouve que les cas d'hy- brisme se produisent réellement chez les Zygénides. Je viens ajouter une nouvelle observation à la sienne. J'ai trouvé à la fin de juillet, au pied du Salève, une Zygœna Filipendulœ mâle solidement accouplée avec une Ackilleœ femelle. J'ai recueilli les deux sujets et j'ai isolé la femelle quand la copulation a cessé. Cette femelle a pondu des œufs qui, au bout de quelques jours, ont donné naissance à de jeunes chenilles. Malheureusement tout cela a eu lieu pendant le voyage, et les jeunes larves ont péri. Il n'en demeure pas moins prouvé que ces accouplements entre deux espèces différentes et même éloignées, puisqu'elle n'appartiennent pas au même groupe, ont un résultat fécond, et on doit nécessairement supposer qu'il eu résulte des hybrides qui doivent contribuer aux difficultés de l'étude du genre Zygsenei. (I) C'est, tlii reste, un singulier aftribul des Zygènes que cette ceinture rouge qui est aUernativenient présente ou absente chez les espèces les plus voisines, qui, nulle chez VUilaris, réduite à un segment ciiez la Bœlica, en occupe deux chez la Fausia Ç, trois chez VOccitanica, quatre chez la Lœta et envahit l'abdomen entier chez G anymedcs. Puis nous la voyons se montrer furtivement chez quelques lemeiles iVOnobrychis, teinter parfois le dessus de l'abdomen riiez Formosa, quitter cer- tains mâles de Sarpedon pour disparaître complélement chez Contaminei. Ne dirail-on pas que la nature a voulu d'abord nous fournir un moyen tout élémentaire de séparer les espèces, puis que, se ravisant, elle l'a supprimé malicieusement chez certains individus pour éprouver notre tact et nous défendre les systèmes absolus? Souvenirs de Zermall. 93 Ceci m'a conduit à observer de près les deux espèces que j'ai récoltées au Salèvc, et je n'ai pas été peu surpris de remarquer chez les Achilleœ de cette localité, et surtout chez les femelles, une conformation d'antennes toute particulière. Chez les nôtres, comme on sait, la tige de l'antenne est épaisse et leur massue robuste , presque ovoïde et terminée en pointe brusque et obtuse. Chez les miennes, au contraire, la hampe de l'antenne est notablement plus mince et leur massue effilée, à peu près comme chez Meliloti. De plus, les taches rouges sont très-grandes et très-vives, et les mâles appartiennent tous à la variété Triptolemus Hb. (Cytisi Freyer), dont le fond bleu n'est point saupoudré d'atomes ocracés. Enfin, les poils blancs du thorax et du collier sont presque entièrement supprimés dans les deux sexes. Serait-il téméraire d'attribuer à l'hybridation ces différences qui toutes, il faut le bien remarquer, ramènent VAchillea' vers la FilipenduUe ? La forme des antennes surtout , si caractéristique dans le groupe de la pre- mière, peut-elle se trouver modifiée ainsi dans le sens du groupe de la seconde par l'effet seul du hasard ? Je ne puis trop appeler l'attention des entomologistes sur cette question intéressante, car si les légères modifica- tions que je viens de signaler sont les seuls résultats de la fusion des deux espèces, il faudrait en conclure que les accouplements ne produisent pas de véritables hybrides, c'est-à-dire des individus tenant autant du père que de la mère, et que la pureté des races n'en est altérée que d'une manière superficielle. Le mémoire que j'ai cité en commençant confirme- rait encore cette supposition, puisqu'il ne serait sorti de la copulation des Zijff. Minus et FiUpendulœ que des individus de la dernière espèce qui, s'ils avaient été observés de près par De Villiers, lui auraient peut-être fourni de petites différences analogues à celles que je viens de signaler. Malheureusement son observation et la mienne reposent en partie sur des conjectures, puisque nous n'avons ni l'un ni l'autre acquis la certitude que les individus recueillis sur les lieux de l'accouplement proviennent réellement de ces alliances contre nature. Ce n'est donc qu'un premier pas de fait dans celle voie. Tempus doccbit. 5. Plusia Devergens Hb. La chenille de cette petite Plusie, qui a été longtemps confondue avec la Divct'ffens Fab., est proportionnément plus courte que celles des autres espèces. Elle est très-moniliforme, très-atténuée antérieurement, avec la saillie du 11* anneau peu sensible. Tout le corps est d'un violet très-foncé, presque noir et velouté, avec les lignes ordinaires d'un blanc grisâtre. La 'JZl OUENÉE, vasciilairc csl bien conliniic, mais un peu déchiquclée sur ses bords el divisée dans son milieu par un filet foncé. La sligmalale est Irès-tranrliée, assez large, et porte au milieu le stigmate qui csl Irès-apparenl, noir el suivi d'un point tuberculeux (un des latéraux) noir et luisant. L'autre latéral est placé au-dessus et dans la partie foncée. Les trapézoïdaux pro- prement dits sont semblables et contrastent par leur aspect luisant avec le velouté du fond ,• les poils qui en partent sont assez longs, mais fins et un peu ondulés. La tête est petite, globuleuse, noire, ainsi que les pattes écailleuses. Les trois paires de pattes membraneuses sont de la couleur du fond. Cette jolie chenille se trouve exclusivement sur les sommets, non loin des neiges, et se cache sous les ])ierres pendant le jour, comme presque toutes celles des espèces qui habitent ces hauteurs. Il me serait difiBcile de préciser sa nourriture. Le Silcnc ncnulis, des Viola, des Gcum sont à sa portée, et je suppose qu'elle est un peu polyphage, comme la plupart de ses congénères ; mais celles que nous avons prises étaient à leur taille et n'ont pas tardé à se métamorphoser. La chrysalide a, comme celles de toutes les IHusia, une gaîne abdominale saillante, mais qui ne forme qu'un bouton très-court. La trompe y est par- faitement indiquée en relief, et l'on voit qu'elle est un peu enroulée à son extrémité. Cette chrysalide, d'un noir-brun, avec les incisions d'un brun plus clair, est mate antérieurement et devient luisante à mesure qu'on approche de l'extrémité anale, qui est terminée par une saillie rugueuse que surmontent deux petites soies rapprochées et recourbées au sommet. Le papillon éclùt à la fin de juillet ou dans les premiers jours d'août. J'ai gardé pour la fin de cette description une particularité que présente la chenille de la Devergens, afin d'attirer sur elle l'attention. Voici en quoi elle consiste. J'ai dit dans ma description que cette chenille est d'un violcl velouté; on pourrait croire que cette expression désigne simplement une modification de la couleur, car on sait que toutes les chenilles de Plusîa connues jusqu'ici sont parfaitement rases (à l'exception, bien entendu, des petits poils qui surmontent les trapézoïdaux et qui existent dans toutes les chenilles); mais il n'en est pas de'même ici: le velouté de cette chenille est produit par de véritables poils, très-courts, mais parfaitement visibles avec une bonne loupe, surtout sur les parties claires. Cette particularité est cer- tainement digne d'attention poui' ceux qui connaissent les premiers états des Plusia. Il est probable qu'elle existe également chez la chenille de la nivrrgens, malheureusement encore inconnue, ainsi que toutes celles de mon dernier groupe (Cen. Syngroplia Hb.). Je figurerai plus tard la chenille que je viens de décrire. Souvenirs de ZennalL 95 6. Dasydia Spurcaria Lali. J'ai trouvé en grande abondance la chenille de celle Oéomètre que je n'avais pas vue loi'S de la publication de mon Spccics. C'est avec raison que M. Delaharpe l'a séparée de YOperaria. La chenille est assez courte, épaisse, médiocrement longue, à peine atténuée antérieurement. Ses plis transversaux sont bien marqués. Elle n'a aucune éminence proprement dite, mais sa peau a un aspect rude, dû à une multitude de petites rugosités qui ne sont visibles qu'à la loupe. Elle est d'un gris terreux auquel les aliments qui la gorgent donnent un aspect un peu verdàtre. Une vasculaire assez peu marquée court sur le vaisseau dorsal, et deux sous-dorsales d'un jaune d'ocre sale sont assez visibles, quoique mal arrêtées. La stigmatale est dans le même cas, mais encore plus interrompue, et enli'e elle et la sous-dorsale court encore une autre ligne claire mal définie. Les stigmates, extrêmement dis- tincts, sont entourés d'un bourrelet noir. Les trapézoïdaux sont excessive- ment fins et visibles seulement à la loupe, ainsi que les poils très-courts qui les surmontent. On distingue mieux ceux des ventraux sur un fond d'un gris très-clair, uni et sans dessin. Mais, de tous les poils, ceux qui s'aperçoivent le mieux sont ceux qui garnissent les pattes ventrales et qui, rangés au-dessus de la couronne en une série irrégulière, se pré- sentent sous l'aspect de gros poils recoui'bés et presque de la consistance d'épines. La tête est petite, globuleuse, d'un lirun plus foncé que le corps et parsemée de stries noirâtres. Toutes les pattes sont concolores. Celte chenille vit, sinon en société, du moins par groupes nombreux, sous les pierres, et en soulevant certains quartiers de roches, on la trouve par véritables paquets. Plus tard, les chrysalides y sont tout aussi abon- dantes, et il m'est arrive d'en observer jusqu'à 30 sous la même feuille de rocher. Ces chrysalides sont allongées, d'un brun-rouge clair et lui- sant, avec la partie postérieure très-aiguë. Si elles venaient toutes à bien, le papillon serait extrêmement commun autour du Riffel ; mais elles se dessèchent, même dans la nature, dans une pi'opoition considérai )le. Quant à l'insecte parfait, I\I. Delaharpe ayant décrit et figuré le mâle, je n'ai pas à m'en occuper de nouveau; mais comme cet observateur re- commandable n'a point connu la femelle, je dois la décrire ici. Elle n'a que des ailes imparfaites, mais cependant bien mieux dévelop- pées que celles de VOpn-aria, et elle rappelle loul à fait, pour l'aspect général, la Dhirnen Fagellu. Les ailes supérieures sonl, comme celles de cette Tinéide, trcs-aiguës à l'apex ; mais les inférieures sont arrondies. 96 GuENÉE. — Souvenirs de Zermatt. On y retrouve les dessins du mâle, mais plus condensés, ce qui fait penser à ces Lépidoptères sortant de la chrysalide, non encore développés et sur les ailes desquels se peignent en miniature les dessins qui doivent s'agrandir avec la membrane alaire. L'abdomen est proportionnellement énorme et ovoïde, ou plutôt olivaire. Celle femelle est, comme on voit, très-éloignée de celle de la ZcUcraria qui a les ailes parfaitement développées et égales aux deux tiers de celles du mâle. Quant à celui-ci, il est impossible de le confondre avec celui de Spurcaria. Ce dernier varie du gris jaunâtre clair au gris plombé foncé. Il éclôt vers la fin de juillet. Nota. Cette Dasydia me paraît bien voisine de celle que M. Millière a donnée dans son Iconographie, p. dOli, pi. 50, sous le nom de Opcmria ? variété Scalettnria. Je les crois même tout à fait identiques, bien que dans la description et la figure de sa chenille il y ait bien des choses qui ne s'accordent pas complètement avec la mienne. Toutefois, notre collègue finit son article par ces mots qui sont gros de confusion : « Je viens » d'avoir la certitude que cette variété ou espèce séparée nest point la » Spurcaria. . . . car M. Delaharpe m'écrit : Ma Spurcaria est la Cœii- » baria H. -S., /i21 et 507, prise par Mann dans le haut Tyrol. » Cette phrase vient embrouiller bien fort une question qui me paraissait très-claire. Il semblera sans doute exorbitant que je conteste la Spurcaria à son propre auteur ; mais comment croire que les deux Géomètres que M. Delaharpe et moi avons trouvées au même endroit et à la même époque ne soient pas les mêmes? Comment douter de la description et de la figure de cet excellent collègue, qui se rapportent si bien toutes deux à notre Spurcaria ? D'autre part, je possède la vraie Cœtibaria, bien figurée par M. Herrich-Schœffer, et je puis certifier qu'elle est tout à fait distincte de la Spurcaria du !\lont-Uose. Je ne veux pas allonger indéfiniment cet article en rapportant ici les dillerences qui séparent ces quatre espèces {Operaria, Spurcaria, Zetteraria, CicLibaria) et que mon Species et les descriptions précitées font sufiisamment ressortir ; mais je reste persuadé que M. Delaharpe, dont je connais l'habileté et le savoir, n'aura pas comparé lui-même la vraie CaHilmria avec sa Spurcaria du Mont-Rose, et qu'il s'en sera simplement rapporté à quelque affirmation de correspon- dant, surtout quand je considère qu'il n'a émis cette assertion que dans une lettre, où l'on serre une question de moins près que s'il s'agissait d'un mémoire destiné à l'impression. NOTE ET DESCRIPTION RELATIVES A LA SETI\A Bdv. ANDEREGGIl H.-S., variété RIFFELLENSIS Fal. LÉPIDOPTÈRE HÉTÉROCÈRE OBSERVÉ A ZERMATT (VaLAIS), Par M. J. FALLOU. (Séance du 22 Février 1865.) Dans une noie sur le genre Seiina que notre cher collègue M. Guenée vient de publier dans le h" numéro des Annales de I86/1, j'ai vu avec beaucoup d'intérêt la description de l'organe musical propre aux espèces de ce genre, ainsi que celle de ses chenilles, dont les différences sont tel- lement peu appréciables que Ton serait tenté de croire à la même espèce ; mais quand on examine ces insectes à l'état parfait, et surtout si l'on est en mesure d'étudier leurs mœurs, d'observer leur vol, de connaître leur habitat, on y remarque une telle différence que l'on est tenté d'augmenter le nombre de leurs espèces. Étant sous l'influence de cette idée, je me garderai de conclure d'une manière absolue , me bornant à donner quel- ques détails sur les espèces de ce genre que j'ai eu l'occasion d'observer. J'ai beaucoup regretté que le temps dont pouvait disposer notre savant collègue M. Guenée ne lui ait pas permis de rester davantage avec nous à Zermatt, et d'avoir été privé de sa compagnie beaucoup trop tôt. Il aurait sans doute eu le loisir d'étudier sur un grand nombre d'exemplaires une nouvelle Sctina, ou tout au moins une variété locale très-constante et bien tranchée. 11 est probable que la grande quantité d'individus récoltés lui aurait permis de connaître à quoi sert la vésicule tympanique chez ces Lépidoptères. Voici les circonstances dans lesquelles j'ai vu le plus grand nombre de sujets de cette Seiina : Le 30 juillet I86Z1, huit jours après le départ de nos trois aimables com- pagnons, MM. Guenée, Allard et Oberthiir, je montais pour la dernière Ç).S .1. FAlXOli, fois l'aii'e une visite d'adieu au Govnergral ; le matin, vers sept heures, à un quait d'Iieurc de distance de l'iiùtel du nilïel, au moment où la gelée hlanclie disparaissait sous les rayons d'un doux soleil , j'aperçus sur le gazon encore perlé de i-osée un groupe deSctina voltigeant çàet là, s' éle- vant à peine au-dessus des plantes qui sont très-basses en cet endroit. Je me mis à genoux afin de les examiner de plus près, pensant qu'il y avait là quelque chose qui les attirait : après une courte recherche j'aper- çus une femelle, et un instant après j'étais entouré de mâles. Je profitai de l'occasion qui m'était offerte pour écouter si je pourrais entendre le bruit de leurs vésicules , qui sont bien développées chez cette espèce ; mais il me fut impossible, malgré le calme dont on jouit en cet endroit, d'entendre le moindre chant , et pourtant les mâles faisaient assez d'évo- lutions près de la femelle, qui est restée immobile pendant à peu près une demi-heure. Cet examen me porterait donc à croire que la pi'emière sup- position de jM. Guenée n'est pas justifiée, et que ces organes ne servi- raient pas d'appel pour la réunion des deux sexes. A quoi peuvent donc servir ces appareils si bien disposés pour se faire entendre à la moindre pression exercée contre le corps de l'insecte. C'est, il faut l'espérer, ce que l'attention et la persévérance dans leur étude nous feront connaître un jour. L'observation que je faisais sur le bruit que j'espérais toujours entendre ne m'empêcha pas de remarquer que j'avais sous les yeux une espèce nou- velle qui n'était pour moi ni la Setina Andereggli, ni la .S. ramosa (1). J'en pris une cinquantaine, afin de mieux les examiner, et ne conservai que les plus fraîches en nombre assez considérable pour les bien étudier. En les capturant, je remarquai que leur vol était mou et peu soutenu, et qu'elles avaient de la peine à s'enlever dès qu'elles étaient reposées. Il est probable que cela tient à ce que leur corps est grêle et que les attaches des ailes sont faibles relativement à leur grandeur. J'observai aussi que cette Selina était moins diurne que la 5. ramosa; car, environ une heure après mon arrivée je n'en vis plus voler, quoique la femelle fût maintenue par moi à découvert afin d'attirer les mâles. J'ai constaté qu'au repos sur les herbes, ces mâles, qui alors ne volaient plus, n'avaient pas le même port que ramosa : cette' dernière se tient plus à plat que notre variété ou espèce nouvelle. Je continuai mes recherches, sans m'élever dans la montagne, mais en (1) Comme nous avions déjà, mrs collègues et moi, pris plusieurs suji-ts de celle Selina, je vis, eu les préparaut, uue différeure entre elle el la .'-. Kamosa, ce qui me la fit mieux observée dans cette rirconslanee. Sffina Antleregc/il, var. Riffellemis. 99 me rapprochant du glacier de Tiorner. Vers onze lieures du malin, je vis voler en plein soleil une assez grande quantité de S. ramosa, du type jaune d'or, aux ailes robustes et au vol de longue durée, et s'élevant à une assez grande hauteur. Je n'en pris que quelques sujets, afin de les comparer à mon retour avec mes premières captures; j'en remarquai trois dont tous les rameaux des ailes supérieures sont interrompus et semblent faire le passage à la S. aurita. Plus tard, dans la journée, sur le Gornergrat, je vis des S. ra- mosa variété qui incline vers l'albinisme ; j'en pris deux sortant de leur chrysalide, ce qui m'a prouvé que cette décoloration ne provenait pas tou- jours de sujets ayant beaucoup volé, mais bien plutôt de l'altitude où ils habitent. Ces observations, faites par un simple amateur, auraient sans doute été plus utiles à la science si elles eussent été l'œuvre d'une de nos autorités entomologiques ; mais nous espérons que l'occasion ne leur fera pas défaut et que bientôt ils pourront étudier de nouveau ces insectes si intéres- sants, et nous éclairer plus complètement sur leur histoire et leur véritable place. Aous ne chercherons donc pas à créer une nouvelle espèce dans ce genre où elles sont déjà si contestées par plusieurs lépidoptérisles ; mais nous pensons qu'il est intéressant de faire connaître cette variété locale, sinon espèce, d'après l'avis des entomologistes à qui je l'ai communiquée, et qui ne peut se rapporter à aucune des espèces décrites. Nous proposons de lui donner le nom de Sciina Andereggii, variété iUffellcrms, pour rappeler le nom de la localité où mes collègues et moi Pavons prise, et en souvenir de la belle montagne et des jolies pentes gazonnées si bien fleuries, où dix des membres de notre société ont eu le plaisir de se réunir plusieurs fois au mois de juillet i'iQk, lors de l'excur- sion à Zermatt. Settna Boisd. Andereggii Her.-Sch., var. P^IFFEI.LE^SIS Fal. Envergure de 32 à 35 mill. (PI. 2, fig. 2.) Les quatre ailes d'un jaune fauve très-pàle, transparentes et luisantes, comme chez la S. Andereggii, ayant sur les supérieures toutes les lignes qui se divisent en rameaux et viennent se mêler à la série subtei-minale 100 J. FALI.OU. — Setina Andereggil, var. Riffellensis. de points noirs, ce qui n'a pas lieu chez la S. Andereggil^ où ces lignes se terminent avant les points pour laisser un espace entre les deux. Ces lignes sont noires, beaucoup plus larges que chez cette dernière, et viennent s'étendre sur le fond des ailes et lui donner un ton de teinte neutre, ce qui ne se présente pas cliez les espèces voisines. Il existe sur les ailes inférieures les trois points noirs marginaux et les deux à l'angle anal qui se confondent avec toutes les nervures qui sont de la même teinte que celles des ailes supérieures, et donne à cette variété un faciès qui lui est propre. Le dessous des premières ailes est d'un gris plombé entouré par la frange qui est d'un beau jaune. Chez la S. ramosa et aurila, la couleur de la frange est la même que celle du fond. Le corps est noir et grêle comme ceux des S. irrorea et Andereggii. Les antennes sont noires, minces, comme chez ces dernières espèces; mais leur extrémité n'est |)oint fauve comme dans S. mmosa. La femelle est pareille au mâle, sauf la taille d'un tiers plus petite, comme sont toutes les ScLina ; son abdomen est court et renflé. îiUe ne vole pas ou très-peu. Enfin, l\ première vue, on croirait à une hybridation de S. ramosa et de V Andereggii (1); mais quand on voit un certain nombre de sujets, on reconnaît qu'ils se rapprochent davantage de cette dernière que de toutes les autres espèces. C'est ce qui nous a déterminé h en faire une variété de V Andereggii. La figure que nous donnons ici, quoique imparfaite, à cause de la trans- parence impossible à rendre au pinceau , représente le dessin du type le plus ordinaire. Quant à la coloration, nous possédons des exemplaires d'un ton plus clair et d'autres plus obscurs. (1) Telle est ropinion énoncée dans une lettre que m'écrivait à ce sujet l'un de nos meilleurs observateurs et l'un de nos plus habiles lépidoptéristes, notre collègue M. de Graslin, dont la sagacité en pareille matière est bien connue ; il me communi- quait aussi les différences qu'il avait remarquées entre ces espèces. NOTE SIU l;NE VARIÉTÉ LOCALE DE LÉPIDOPTÈRE RHOPALOCÈRE OBSERVÉE DANS LE VALAIS EN 1863 ET ISGA. Le POLYOMMATUS Bdv. VIRGAURE^ L. variété ZERMATTENSIS Fal. (4). (PI. 2, lig. 3.) Par M. J. FÂLLOU. (Séance , %. U el 5.) Par M. MMKict: GIRARD. Séance du 25 Janvitn- 1865. Les osj)èces naLiirelles conservent par la série des générations un lyjic invarial^le, avec un grand nombre de différences secondaires; la nalurc s'éloigne beaucoup, en réalité, dans les changements du type, de la fixité absolue imaginée par certains naturalistes. Il se présente alors deux cas: tantôt une variMc ou race parvient à s'établir dans Tcspèce, lorsque les générations successives, sous l'influence des mêmes conditions d'exis- tence, demeurent toujours modifiées de la même manière ; c'est ce qui arrive, par exemple, pour le lion, dans les races diverses de l'Atlas, de l'Afrique australe, du Sénégal, de la Perse; c'est ce que nous montrent de cliélifs Lépidoptères, avec la même régularité que le roi des animaux, si nous considérons par exemple dans le genre Saiynis les variétés locales du .Midi ou des montagnes. Pirata, Mconc, AUioina, Adrasla, etc. L'étude de ces races constantes el leur découverte ont autant d'impor- tance que celles d'une espèce. Le plus habituellement les variations restent individuelles, ne se transmettent pas régulièrement, et ne for- ment que des aberrations. La nature tend fréquemment, sous l'empire d'une foule de causes, à créer des races ; mais, le plus habituellement, ces causes ne persistant pas, les descendants renli'ent dans le type. Cer- taines aberrations, sans atteindre à la fixité d'une véritable race, sont beaucoup plus conmiunes dans certaines localités que dans d'autres. Ainsi, dans l'ilc de .lava, chaque portée de panthère olfre presque lou- jour.s, sui- quatre petits, un individu atteint de mclanisme : de même ii-' M. Gir.AKi). raberralion jaune par albinisme de CalUmorpha lura paraît Irès-oom- mune sur nos côtes du nord-onest de France, autant, peut-être, que le type. Des animaux nous offrent aussi de ces cas où l'aberration, presque entièrement passée à l'état de race, devient bien plus fréquente que le type; ainsi nous voyons dans les couvées de nos serins domestiques, frappés généralement d'albinisme (le jaune est l'albinisme des oiseaux verts), apparaître, de temps à autre, un sujet ou entièrement gris ver- dàtre ou panaché, retour au type sauvage des îles Canaries, comme si un souvenir de la patrie natale, perçant la nuit des âges, influençait par intermittences la loi mystérieuse de la génération. De même chez les insectes, dans nos races les plus fixes de vers à soie à cocons blancs, on voit reparaître parfois des individus à cocons jaunes, rappelant ainsi, après des siècles de domesticité et à d'immenses distances, un caractère du type sauvage, encore caché, sans doute, dans les forêts de l'intérieur de la Chine. Tl peut arriver, dans ces sortes d'eflbrts de la nature pour sortir du moule habituel des créations, que le même sujet présente à la fois plu- sieurs caractères aberrants. C'est ce qui s'offre pour une femelle très- curieuse du Lycœna Adonis, dont nous allons donner la description. Cette femelle présente d'abord pour le dessus des ailes, d'une manière presque complète, le genre d'aberration dont Esper et Hùbner avaient fait, à tort, une espèce sous le nom de Ceronus, ainsi que l'a très-bien reconnu Pierret (1). Sauf auprès des bords, les ailes, au lieu de la cou- leur d'un brun mat du type femelle, ont la couleur azurée du mâle, et les nervures marquées en noir beaucoup plus que d'habitude. L'iris fauve des ocelles du bord des ailes a entièrement disparu, même aux ailes infé- rieures, il ne reste que la pupille noire. Au milieu des ailes supérieures le trait noir des femelles à presque disparu, il est réduit à un point. On voit donc que, supérieurement, notre Lépidoptère est bien l'aberration ccronus, mais plus modifiée qu'elle ne l'est d'habitude dans les sujets des environs de Paris. En effet, ils présentent bien marqué le trait noir central des ailes supérieures et les ocelles fauves marginaux, et c'est là ce qui a permis à Pierret, qui a signalé le premier cette aberration aux environs de Paris, en la disant fort rare, d'identifiei''avec le type la prétendue espèce Ccronus. Dans les vrais Ceronus d'IItibner, du midi de la France et surtout des environs de Bordeaux, les lunules fauves sont plus marquées au bord des ailes supéi'ieures que dans les Ccnmus des environs de Paris, et le fond du dessous des ailes est d'une teinte plus foncée et plus ardente que dans (1) Annales de la Société entomologuiuc de France, l^-^ série, 1833, loinc 11, p. 119. DiTiililf (ihfrrntioii (Cnnc fimrlli. >li l^ycsena Adon/'s. I U) les Adonis parisiens où ce fond est plus grisâtre. On trouve, du reste, tous les passages du type brun à la couleur bleue des Gcronus. Dans la collection de M. Fallou existe une femelle de L. Adonis, où l'aile antérieure droite a la couleur bleue des Ccromis, les trois autres appartenant au type brun. Comme l'a du reste fait remarquer Pierret, des aberrations analogues se présentent dans d'autres espèces de Lycœna à femelles brunes; ainsi, bien plus fréquemment que dans le L. Adonis, la femelle du L. Conjdon prend en dessus la couleur bleue du mâle. De même, on voit des femelles de L. Alexis tantôt saupoudrées de bleu à la base de leurs ailes brunes, tantôt même à ailes bleues jusqu'à la bordure d'ocelles. Ce qui augmente beaucoup l'intérêt de notre aberration, c'est que le dessous des ailes s'éloigne encore plus du type que le dessus. En effet, presque tous les ocelles du type ont disparu et le fond, surtout aux ailes inférieures, ace ton plus rembruni et plus ardent du type méridional. Les bordures d'ocelles du type subsistent. Aux ailes supérieures manquent tous les ocelles excepté le médian, à iris blanc, cordiforme. Aux ailes inférieures subsiste seul l'ocelle blanc central, subtriangulaire, à pupille noire très-peu marquée, et le trait blanc qui part du milieu de la bor- dure. En un mot, au-dessous des deux ailes, tous les vrais ocelles sub- circulaires manquent. Nous devons donc regarder les ocelles trièdres mé- dians seuls conservés, et que présentent bien des espèces de Lycœna, comme caraclérisanl le genre et d'une plus grande importance que les autres. C'est ainsi que l'étude des aberrations a cet intérêt de déterminer l'ordre d'importance des caractères spécifiques dans les genres réellement naturels en faisant connaître leur fixité relative. La disparition des ocelles s'observe du reste dans beaucoup de Lépidoptères ; ainsi elle est signalée comme très-fréquente dans le genre Satyrus, et nous avons étudié, sous ce rapport, les nombreuses variations du S. Hcro (1). Les genres Lycœna el Polyominatîis sont sujets, moins fréquemment, à la même aberration. On rencontre tous les passages entre le nombre complet des ocelles et une réduction aussi forte que celle que nous venons de décrire. Ainsi, dans la collection de I\L Fallou, se trouve un L. Adonis mâle où une partie des ocelles du dessous des ailes manquent. La même collection m'a offert, dans le genre voisin, un P. Gordius analogue au sujet de ma note par la perte de tous les ocelles moyens du dessous des ailes. Le sujet affecté de la curieuse et double aberration décrite a été pris par M. Caroff père, dans les premiers jours du mois d'août I86/1, au bois de Boulogne, sur les talus des fortifications. Il tranchait immédiatement (1) Annales de la Société entomologique de France, is série, 1862, l. Il, p. 3'i8, Il/| (îinARl). — DmihU (ibrrrafkm d'une fcnifllc . ?A\. h" Série, TOME V. 11 158 ALPH. MlI.NE-KnWARDS. celui que M. Lucas a lait connaître, el Ton peut compléter les caractères de celte espèce dont la carapace seule était connue jusqu'à présent. Ainsi que l'indiquent les pièces de la bouche, les antennes, etc., c'est bien dans le genre Ixa qu'elle doit prendre place. Le palpe des paltes-màclioires externes est large et présente une extrémité arrondie, comme celui de Vl.ia cylindrica (Ilerbst), et n'atteint pas la portion interne de ces mâ- choires. En cela il diffère de ce qui se voit dans le genre Arcania, où le palpe égale presque la branche interne. Les pattes sont grêles el fili- formes; les doigts des pinces de celles de la première paire sont longs et se touchent dans toute leur étendue ; la portion palmaii'e, très-grêle à son extrémité, grossit en arrière et s'articule avec l'avant-bras de façon à n'exécuter que des mouvements de bas en haut et de haut en bas ; il en est de même pom- l'articulation de l'épaule avec la carapace ; les pattes des trois premières paires sont grêles et à peu de chose près de la même longueur ; celles de la cinquième paire sont un peu plus courtes. Dans la figure qui accompagne le mémoire de M. Lucas, les tubercules q\ii couvrent la carapace sont tous à peu près de la même grossem- et équidistants. Cette disposition n'existe pas en réalité. Les expansions laté- rales du bouclier céphalo-thoracique, les bords latéro-postérieurs et le lobe postérieur de la région cardiaque portent des tubercules gros et serrés ; mais sur les autres parties du corps, on ne trouve plus que des granula- tions beaucoup plus fines, cantonnées sur les points les plus saillants des divers lobes, les portions interrégionnaires étant complètement lisses. L'abdomen du mâle est étroit, triangulaire, effilé , orné de quelques tubercules, el se compose de cinq articles, les 3% h^ et 5* anneaux s'étant soudés entre eux. La couleur de cette espèce est d'un blanc rosé. Il importe de remarquer que la seconde espèce du genre Ixa vil aussi à la fois dans nos mers et se trouve dans les alluvions récentes ou peut- être quaternaires de l'Océan Indien. En effet, VJxa cylindrica a été trou- vée dans ces couches, et on l'a également recueillie au milieu des récifs qui avoisinent l'île îMaurice. Crus1oci:s nouveaux de la ftim/tle (ks Lmcosirns. ' 159 Explication des figures de la planche 6*. l-'ifi,. 1. l.va Edwardsii (Luc.)- IndiviVlu mâle, de grandeui- naliirelle, provenant de Zanzibai'. 1 a. Abdomen du même. 2. Spelœaphorus callapoides. Individu femelle, d? grandeui- natu- relle. '2 a. Le même, vu par sa face venlral<% montrant l'ouverture des cavités postérieures. 2 /;. Le même, montrant les pattes-mâchoires et la région anlen- naire. 2 c". Le même, montrant la disposition des cavités postérieures qui se replient en spirale dans l'intérieur de la carapace. 2 d. Carapace vue par sa face postérieure. 2 r. Replis du test, formant les cavités postérieures, isolés et un peu grossis. o. Oreoplioms rugosus (Stirapson). Individu femelle, de grandeur naturelle, provenant de Cochinchine. 3 a. Pince du même, grossie. 3 h. Patte-mâchoire du même, grossie. h. Cnjplocncmus Gmndldierii. Individu mâle, provenant des côtes de Zanzibar, grossi. U a. Le même, vu par sa face ventrale. h b. Lignes indiquant les dimensions du Cnjptocnenms Grand idirrit. DESCRTPTTOA DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE CRUSTACÉS des côtes de la. Nouvelle-Calédonie, Par le Révérend Père MONTROUZIER. ^Séance du 23 Mai 18fi4.) Atehoatopsis (1) LrcAsii. Kov. sp. Celle belle espèce, qui a été recueillie sur les côtes de Pile Art (Nouvelle- Calédonie), doit se ranger dans le genre Aicrf/aiopsis, à côté de VA. aifinatus, décrit et figuré par Adams et Wliite dans la partie zoologique du voyage du Samarang; mais elle s'en distingue par les tubercules nom- breux qui couvrent les parties latéro-antérieures de la carapace et la face externe des pattes antérieures. La carapace est couverte de poils clair- semés, bruns, courts et rudes, plus nomljreux en arrière et sur les côtés que sur les parties moyennes. Les régions y sont nettement indiquées par des sillons peu profonds mais larges. Le lobe urogastrique se prolonge jusqu'au front entre les épigastriques et les protogastriques; il se confond en arrière sur le mésogastrique. Les régions hépatiques sont grandes et séparées des régions branchiales par un large sillon ; un sillon moins marqué limite en arrière le lobe branchial antérieur. Le sillon branchio- cardiaque est large et profond. Le front est avancé, lamelleux, et formé de deux lobes, à bord anté- rieur arrondi, et séparés sur la ligne médiane par une fissure étroite. Les angles sus-orbitaires internes sont petits et séparés des lobes frontaux par une échancrure assez large. Les orbites sont arrondies, pro- fondes et dirigées directement en avant, leur bord sourciller est granu- (1) Alpli. ^lilne-Etlwards. Histoire des Crustacés Podaphthalmaires fossiles, t. 1. n. 17.-.. MONTROUZiliiî. — Crustaci's de la SouvclAc-(]alfdoair. 161 leux. L'angle sous-orbitaire interne est très-avancé et obtus. L'article basilaire des antennes externes est court et s'unit au front par son angle autéro-inlerne. La tigelle mobile est logée dans le cantlius orbitaire interne. L'épistome est grand et large. Les bords latéro-postéricurs for- ment avec le front une ligne régulièrement courbe à grand rayon ; ils sont garnis d'une série de tubercules plus petits, mais plus élevés que ceux des régions latéro-antérieures. Les bords latéro-poslérieurs sont courts et légèrement concaves. Les pattes antérieures sont sub-égales; les doigts, fortement cannelés, sont lisses et armés sur leur bord tranchant de plusieurs dents presque égales. La main, poilue en dehors, est garnie sur le dessus et en dehors de petits tubercules nombreux et arrondis, qui disparaissent sur la face infé- rieure. L'avant-bras est granuleux en dehors. Les pattes ambulatoires sont fortes et poilues ; celles de la première paire dépassent les autres; celles de la cinquième paire sont les plus courtes. Cette espèce est d'une couleur chocolat foncé, avec de petites mar- brures d'un jaune violacé. Diamètre transversal de la carapace. m. 105 millim. Diamètre longitudinal, m. 073 millim. L'A. Lucasii se rapproche beaucoup de deux espèces du même genre que possède le Muséum de Paris. L'une provenant de Zanzibar, et désigné dans les catalogues sous le nom AWtergalvpsis granulatiis, se distingue de VA. Lucasii par la forme des pinces, dont l'index n'est armé que d'un seul tubercule tranchant et comprimé, situé près de sa base; les cannelures des pouces sont d'ailleurs granulées. Chez l'autre espèce, qui est désignée sous le nom d'.4 . Gennanii, le corps ne porte que quelques poils très-rares près des bords latéro-anté- rieurs, et les granulations sont moins fortes que chez l'A. Lucasii; enlin le bord frontal n'est pas granuleux. JNEPTUNUS (1) SERRATIFRONS. NOV. Sp. La cajapaçe de cette petite espèce est médiocrement bombée et élargie ; la surface est couverte de petites granulations visibles à la loupe; la région gastrique est traversée par une ligne granuleuse peu saillante; une (l) Ueliaan, launa Japonira. Cnislacca, p. 8. 162 :MO:NTr,oi>ziJiK. — Crustacés ik lu •Souvciie-CMlédonic. ligne aualogue s'élend de chaque angle latéral vers le sillon brancliiu- gaslrique; le front est avancé, lamelleux et divisé en six dents, dont les quatre médianes sont larges, à peu près égales entre elles, et plus avan- cées que les latérales qui constituent les angles orbitaires internes. Les orbites sont grandes et leur bord supérieur est divisé par deux fissures étroites et linéaires dont l'interne est la plus petite ; les bords laléro- antérieurs sont divisés en neuf dents, dont les huit premières sont égales entre elles, aiguës, dirigées légèrement en avant, la neuvième dépasse un peu les précédentes et est plus grêle qu'elles. Les pattes antérieures sont fortes, le bras porte deux épines sur son bord postérieur, près de son extrémité et trois épines sur son bord anté- rieur; Tavant-bras présente une longue épine acérée à son angle antéro- interne, et deux petites épines sur sa face externe près du bord antérieur. La main est renflée et courte, en dehors elle est lisse et n'est pas mar- quée de lignes saillantes longitudinales ; elle porte trois épines en dessus, l'une près de l'articulation de l'avant-bras, les deux autres, en avant, au- dessus de l'articulation du pouce ; les doigts sont forts et cannelés longi- tudinalement ; les trois paires de pattes suivantes sont grêles, celles de la quatrième paire étant plus courtes que les autres. Largeur de la carapace, m. 035 millim. Longueur, m. 022 millim. Cette espèce provient des côtes de l'île Art (Nouvelle-Calédonie) ; de même que la précédente, elle a été donnée au Muséum d'histoire natu- relle. Le Neptunus serratifrons doit se placer à côté du Nept. crucntatus (A. Edwards) et du iV. Onlwayi (Slimpson), qui habitent la mer des Antilles, mais il s'en distingue facilement par la disposition des épines qui gar- nissent la face supérieure de la main et qui, chez ces dernières espèces, sont seulement au nombre de deux : l'une au-dessus de l'articulation de l'avant-bras , l'autre vers le tiers antérieur du bord interne de la face supérieure. HEMIPTERA NOVA VEL MINUS COGNiTA, Descdpta a Caroio STÂL. (Séance 'l'AiUCHEA Slâl. Corpiis latissime ovatuni, supra maxime convexum , sublus planiuscu- limi. Capul clypeatum, aiUe ociilos latissime rolundalum, lobis lateralibus an le lobum médium contiguis. Oculi leviter transversi. Ocelli inter se quam ab oculis longius dislanles. Thorax marginibus lateralibus rotundalo- dilatatis. Scutellum abdomen totum tegens, basi subito ampliatum. Pedes breviusculi. Plataspidi affine genus, capite angustiore, situ ocellorum, sculello propc basin subito ampliato dislinctum ; ad Iioc genus pertinent, PkUaspis clii- ncnsis et nitens Dali. CALACTA Slâl. Corpus latissime ovatum vel ovale, sat convexum, subtus planum. Capul aule oculos productum, antrorsum subampliatum, apice Iruncatum, lobis lateralibus ante médium contiguis. Oculi transversi, obliqui. Ocelli inter se quam ab oculis 1ère duplo longius romoli. Thorax marginibus laterali- bus rotundato ampliatis, angulis anticis ad apicem capitis productis, rotun- datis. Scutellum abdomen totum tegens, basi haud subito ampliatum. Jlemolytra raargine costali basi late lobato. Pedes breviusculi. Plaiaspidi affine geous. 1. C. LUGUBRis Stâl. — Late ovala, nigra, nilidula , prsesertim ponc médium valde convexa, Iota subreraote distincteque punctulata ; capitis parte ante-oculari antrorsum distincte ampliata; oculis rufo-piceis. — J. — Long. 7 112 mill.; lat. 6 raill. — Honghoug (Mus. Brit.). IGÙ C. STAL. 2. C. KUFO-i\OTATA Stâl. — Latc ovalis, niodice convexa, lemole siib- Ulilerque piinclulata, llioracis sciUellique disco siil)tilissirae puiiclulatis ; ociilis rufo-piceis ; maculis parvis, unà marginali prope angulos posticos llioracis, una lobi basalis liemelytrorum, duabus inarginalibus dorsalibus anfo médium abdominis, sanguineis ; tarsis dilate lestaceo-flavescentibiis; capitis parte anleoculari antrorsum vix ampliala. — d*. — Long. G mill.; lai. U 2/3 mill. — Siam (Mus. Brit.). l'rsecedente minor, multo minus convoxa, ovalis, lobo basali hemelylro- rum magis producto. OECHALIA Slâl. 1. O. cONSOCiALis Boi&â. = Padcdoina coiisociaU' Boiul.VOY. de \'A&[i:^ il, p. 630, pi. 11, fig. 9 (1835). = Pcntatoma SchcUciiibetuju Guér., Voy. Coq., p. 166, pi. 11, fig. 9 (1838). PLATÏCORIS (luér. 1. P. UMBROsus Slai. — Nigricans; anlennarum articulo primo nec non basi ai'Uculorum terlii et quarti, roslro, marginibus lateralibus maculisque duabus minulis ante médium tlioracis, macula obsolela parva angulorum basaliiim apiceque scutelli, maculis oblongis marginalibus abdominis pedi- l>usque llavo-testaceis ; femorum annuio pone médium nigi'o-fusco ; mem- brana liisca, angulo basali sordide aibido; alis soi'dide byalinis. — d*. — Long. 10 mill.; lat. U 1/2 mill. — i\Iorelon-r,ay (Mus. Holm.). Caput el Ihorax œquc longa, illud apicem versus iionnihil augustalum, lobis lateralibus lobo medio paullo longioribus, dislantibus, apicc oblique subtruncatis et obsolète crenulalis. Tboiax marginibus lateralibus anlicis redis, antice leviter rotundatis et obsolète crenulalis. llemelytra obsolète flavo-testaceo-conspersa. NOTILS Uall. 1. N. cowsPUTbs Stâl. — Ferrugineo-tuscus , punctalus , sujtra callis minulis pallide terrugineo-stramineis conspersus; abdominc pedibusque obscurioribus, illius maculis marginalibus maculisque nonnullis disci ven- tris lerrugineo-rulescentibus ; anlennis nigris, arliculis tertio, quarto el quinto basi terrugineo-stramineis; membrana lusca; alis infuscatis. — ?. — Long. 13 mill.; lat. 7 mill. — Ausiralia borealis (Mus. lîolm.). .'V. deprcsso laliol'. HcinipUya nova vvt minus cognila. 165 OAIYTA Spin. J. 0. DELiNEAïA Slâl. — Sorclide stramineo-alhidii, supiu douse, sublus ciim pedibns parce ferrugineo fusco-punclata; anlennis, dorso a])doininis, fasciis connexivi macula minuta angulorum segmentorum venlris, feniori- bus pnsticis apico, angulis superioribus libiarum tarsisquo nigris; anten- uarum articulo primo testaceo-albido, nigro-consperso, articule tertio bas! aunuloque, noc non macula angulorum basalium apiceque sculelli flavo- testaceis ; membrana grisea, fusco-venosa ; alis infuscatis. — rT, ?. — Long. 16 mill.; lat. 7 1/2 mill. — Australia borealis (Mus. Holm.). 0. crntroUneatœ Hope {= Deyrollâ Spin.) maxime affinis, defeclu vilta; flavescenlis percurrentis capitis, tboracis scutellique disliiicta. Anguli liio- racis latérales aculi, prominenles, margines latérales antice subsinuali. POECILOMEÏIS Dali. 1. r. FAsciATis Stal. — Stramineus , supra densissime dislincLcque lusco-punctatus, subtus subtiliter dilute punctatus; antennis lulescenlibus, articulo primo extus nigro ; thoracis marginibus lateralibus anticis, scu- telli fascia basali apiceque nec non margine coslali corii anguslissimo anlc médium stramineis ; abdominis dorso pone médium, conncxivo intus, feraoribus tibiisque poslicis apicem versus nigris. — • $. — Long. 16 rnill.; lat. 8 mill. — Australia borealis (Mus. Holm.). Antennœ articulo primo capite vix bi-eviore, bujus apicem longissime superante, articulo secundo brevissimo tertioque connatis. Thorax margi- nibus lateralibus anticis subrectis, angulis lateralibus aculiusculis: suli- prominulis. i\Iembrana l'iisca, pallido-venosa. Al* leviter infuscalœ. 2. V. ExiMius Stâl. — Stramineus, supra dilute subtestaceo-slrauiineus '•t dense ferrugineo-lusco-punctatus ; antennis flavo-leslaceis ; tboracis marginibus lateralibus anticis, scutelli apice, margine imo coslali corii margineque connexivi nigri stramineis, impunctatis ; tliorace intra margi- nes latérales anticos auguste, maculis duabus minutis pectoris, linea intra- raarginali laterali prostelhii, spiraculis venins femoribusque poslicis api- cem versus intus nigris ; membrana sordide vinacea ; abdominis dorso croceo. — ?. — Long. 19 mill.; lat., 9 mill. — Australia borealis (ColL A. Uobrn.). Aiilenna3 qiunqiie arliculata.-, arliculis primo capite mullo breviorc, se- idd C. Stal. cuiido (il lei'lio fequaliijiis, primo paullo longioiibus, quarlo paiillo brc- vioribus. 'J'horax maryinibus lateralibiis anlicis levissirae sinualis, antorius obsolète crenulalis, angiilis lateralibus acutis, leviter prominulis. Anguli segmentoruni abdominis acutiusciile prominuli. o. \K iiisTRicus Stâl. — Slramiaeiis , supra dense lasco-punclatus, pimclis in liiorace et scutello in vittas plures densius acervatis ; linea média longiludinali capilis thoracisqiie, hujiis etiam linea lalera versus posita raarginibusque angustis lateralibus anlicis, scutelli linea longiludi- nali gemina média, marginibus imis lateralibus maculisque tribus vet quinque basalibus parvis, nec non venis bemelytrorum Iseviusculis, palli- dis ; lineola laterali proslelhii, maculis duabus vel tribus minutis laleia- lilnis pectoris, spiraculis, capilis marginilius lateralibus inferioribus, a])do- minc dorso posterius, connexivo intus, iemoribus posticis tibiisque apiccni versus nec non antennarum articulis primo exlus, reliquis fere totis, excepta basi, nigricantibus ; tlioracis lineis dualtus longiludinalibus, membranaque inler venas fuscis; alis inl'uscatis; pedibus fusco-irroratis. ■ — cf. — Long. 16mill.;lat. 8 mill. — Australia borealis (Mus. Holm.) Anlennœ articulis primo capite breviore, hujus apicem nonnihil su- perante, secundo brevissimo tertioque connalis. Thorax marginibus late- ralibus anticis vix sinualis, anlerius vix crenulatis, angulis lateralibus aculiusculis, subprominulis. h. P. MODESTUs Slâl. — Albidus vel testaceo-albidus, supra cum pec- lore nigro-punctatus, punctis in capite in lineas longitudinales dispositis, punclis tlioracis liemelytrorumque acervatis ; thoracis linea média margi- nibusque imis lateralibus anticis, scutelli maculis minutis tribus basalibus apiceque nec non corii margine imo costali lineaque longiludinali prope raarginem illum impunctalis ; antennis, connexivo, ventre pedibusque nigris; antennarum articulis quarto et quinto basi, illo interdum toto, llavo-leslaceis ; articulo antennarum primo intus, margine connexivi, Iemo- ribus interdum superne, annulo libiarum , articulo primo tarsorum nec non limbù angusto ventris l'asciaque lala abbreviata segmentoruni xenli'a- iium testaceo-albidis; membrafia grisea, fusco-venosa ; alis leviter inl'us- catis; abdomine dorso croceo; femoribus superne nigro-conspersis. — r^, Ç. — Long. IZi mill.; lat. 7 mill. — IMoreton-Bay (^lus. Holm.). P. Auslrolasiw minor. Caput lobo medio distincte prominulo. Anlennee quinque arliculatœ, articulo primo capite breviori, reliquis fere aeque longis, illo paullo longioril)US. Thorax marginibus lateralibus anticis rectis, inlegris, angulis lateralibus apicc subroluudalis, liaud prominulis. Anguli segmenlorum abdominis incrnies. lliiinplcra iwvn vi i ininua coijnUa. 167 ECTENUS Dali. 1. E. ruDicus Stâl. — Sordide testaceo-slramlncus, supra minus dense lerrugineo-fusco-punclalus; Ihoracis n)aciilis ohlongis diialdis anle mé- dium parleque angusla intra marginaii antica, cl lalei'ali anteriore, scu- telli plagis duabus oblongis anterioribus subviolaceo foscis; liemelylris sordidi incarnatis; abdomine dorso obscure violaceo-nilido ; peclore hic illic œneo-punctato ; ventris segmentis latera versus macula irregulari subsauguineo-fusca, disco tenescente, ornatis; antennarum arliculis tribus ullimis nigris ; membrana grisea, venis lundis; alis leviter infuscalis. — c?. — Long. 13 mill. ; lat. 5 1/2 mill. — Insula Mysol (Mus. liohn.). Antennse articulis primo capitis apicem subsuperante, secundo bievi, basali paullo breviore. Thorax marginibus lateralibus anlicis modio dis- tincte sinuatis, angulis lateralibus aculiusculis, leviter pi'ominulis. Scu- tellum apice angustum. Anguli apicales segmentorum abdominis aculius- culi, prominuli. 2. E. GENEROSus Stâl. — Supra viridi-seneus, nitidus, parce slraminco- conspersus, sublus cum rostro, raaculis tribus [)arvis basalibus apiceque scutelli nec non pedibus stramineus, his nigro-conspersis ; femorlbus apice inlei'dum nigro-fuscis ; apice tibiarum posticarum stramineo; lateribus pecloris viridi-œneis ; vitta laterali ventris nigra, parce viridi-œneo-punc- tata; antennis nigris, basi ipsa articulorum terlii, quarti et quinli flavo- teslacea. — c?, Ç. — Long. lZi-17 mill.; laL 6-8 mill. — Manilla (Mus. Ilolm. et Coll. Stâl). Caput thoraci œquilongum, leviter convexum, remote sat forliler punc- talum, lateribus pone antennas parallelis. Antennse gracillim», arlicuio secundo tertio nonnihil breviore. Thorax minus dense dislinclissime punc- latus, angulis lateralibus vix piominulis, marginibus lateralibus anticis pone médium leviter sinuatis, carina horum marginum, basi excepta, stra- minea. Scutellum distincte punctatum, maculis Ijasalibus, média minima, apiceque laevigalis. llcmelytra disco opaca et niiiuis dense punclata. Atem- brana sordide albida, l'usco-venosa. Peclus parce sublorliler punctatum. Venter laevis, vitta laterali parce punclata. COCTOTERIS Stâl. 1. C. FoETiDLs Montr. — C. Wiidlicnnii G lier. (Voy. Coq., p. 170, 168 C. StÂl. (il. 11, fig. 18.) = C. (icuLaugulo Stâl, quad slaliiram formamqiie partium liaud dissirailis, exceptis coloribus prœsertira differt : statura laliore, Iho- racis angulis lateralibus minus longe, produclis, marginihus lateralibiis aniicis minus dense crenulalis, scntelli parle apicali paullo latiore, ocellis vix pone lineam iictam, inter basin oculorum doclam, positis, anlennarum ailiculis primo et secundo œque longis, hoc tertio mullo breviore. — c?. — Long. 18 mill.; lai. 8 mill. — Woodiark (Coll. Signoret). Spudœus fœiidm Montr. et Sign., Ann. ent., sér. h, I, p. 63-11 (1861). Tibiîe obsolète pallido-annulalœ. Anlennarum arliculi priraus, secundus et terlius nigri, hic basi ipsa pallidus, reliqui in exemplo descriplo mu- tilali. Thorax apice maculis parvis ([ualuor, disco macula una et postice maculis oblongis quattuor œnescentibus notalus. Sculellum in 1er angulos ]>asales impressos et maculas magnas basales lineola longitudinali lœvi nolalum. TEUCRUS Stal. Corpus crassum, luberculalum, supra subtusque convexum. Capul cras- sum, deflexum, (;onvexuni, lobis lateralibus lobo medio longioribus el anlerius contiguis ; bucculis valde elevalis. Thorax valde declivis, convexus, angulis posticis relrorsnm leviter prominulis. Sculellum majusculum, par- lem dimidiam interiorcm hemelytrorum tegens, lateribus haud sinuatura, luberculo maximo insliucluni, IVenis nuUis. Membrana venis longiludiiia- libus. Slerna sulcata. Pedes breviusculi. » Eurhinocon'di alïine genus, ad quod pertinel Tai-isa dronudavius Voll. DlllNOSTIA Stâl. 1. D. Fissii'Es Stâl. — Depressa, livida, minus dense distincte punctata; angulis lateralibus thoi'acis produclis; capilc lisso; pedibus membranaque remote lusco-conspersis ; antennis exceptis articulis basali et apicali, nigro- fuscis. — $. — Long. 15 mill.; lat. 7 1/2 mill. —China borealis (Mus. Brit.). Capul lobis latei'alibus lobo medio nonuihil longioribus, ante lumc his- centibus. Thorax angulis lateralibus sat produclis, marginibus lateralibus aniicis subrectis, ab apice ultra médium distincte, marginibus lateralibus posticis medio leviter crenulalis. Scutelliun in angulis liasalibus inipres- sionc parva l'usca insti'iicluui. nriir/pUro nova rcl jDiiiii.s cncpiilo. 169 ^SCHRUS Dali. 1. A. TDBERCULATDS Slâl. — PalUdi luscesceiite-ferrugineus , fortiler aoervato-punctatus; capite thoraceque anteriiis fusco-cupreis; ventris disco nigro-œneo ; femoribus aeneo-nigris, annulo liorum medio, libiis antennis- que flavo-testaceis ; tibiis basi nigris, medio fusco-annulalis ; thoracis disco bituberculato. — d*. — Long. 7 1/2 mill.; lat. 5 raill. — India orientalis (Mus. Brit.). A. obscurci valde affînis, capite breviore, thoracis disco biluberculato cornubusque lateralibus l)reYioribus differt. Thorax riiga longitudinali média et alia transversa pone médium instructus, angulis lateralibus in cornu, nonnihil antrorsum vergens , apice emarginatum, anterius medio tuberculo parvo instructum, capite brevius, produclis. Scutelluni apice Inberculo concolore, parum elevato, terminatuni. ANTESTFA Stal. 1. A. Perroudi Montr. — Pallidc olivaceo-virescens , nilida, sujjra remote punctata, ventre laevi ; capite thoraceque ad angulos latérales pal- lide olivaceo-stramineis ; clavo fusco; membrana alisque infuscatis , illius angulo basali obscuriore , limbo décolore ; abdomine dorso nigricante ; connexivo olivaceo-straraineo. — ?. —Long. 7 mill.; lai. h mill. — Insula Art. (Coll. Signoret). Pentatoma Pcrrowd Monlv. et Sign., Ann. ent., sér. /i, I, p. 6^-10 (1861). A. notiœ Dali. (Lisl of flem., I, p. 252-50) simillima, prseserlim differl lliorace quam in ilia minus dense punctato, ventre lineaque curvata nuii laevibus. PIEZODORUS Fieb. 1. P. CONFLDENTUS Alontr. = Nezara confluenta Montr. et Sign., Ann. ent., sér. û, I, p. 65-21 (1861). — Long. 8 1/2 mill.; lai. 5 mill.— \ova Caledonia (Coll. Signoret). Antennae articule secundo tertio paullo breviore. Caput vix longius quam inter oculos latins. Thorax marginibus imis antico et lateralibus an- ticis laevibus, lus rectis, punctis intra illum in seriem distinclam disposi- tis, angulis lateralibus apice rotundatis, subprominulis. Abdomen dorso 170 C. Stal. dilute l'iisco leslaceiini. Siiblus lœvis, peclore ante médium parce fusco- pmiotiilalura. MesosLerniim longitrorsum nonnilili impressum. S|)ina ven- Iris coxas intermedias vix superans. Tibiœ cylindricfe, liaud sulcatae. CAPP/EA Elleni . 1. C. BoiTARDi Montr. — Latiuscule ovala, supra pallide testaceo- (lavescens, l'usco-iHuiclata, sobUis, excepta basi metaslelliii, nigro-picea ; pedil)us in piceiim vergenlibus, basi pallidioribus; al)dominis marginibus dilute tlavo-testaceo-maculatis ; membrana dilute fusco-vinacea. — Long, limill.; lat. 7 1/2 mill. — Nova Caledonia (Coll. Signoret). Vcntatonui Boltardi Moiitr. et Sign., Ann. ent., sér. Zi, I, p. 6/i-15 (1861), Caput lliorace subbrevius, ante oculos distincte sinuatum, anle sinus subanguslatum, apiceoblu.se rotundatum. Anlennse articulo primo capilis apicem îcquante, articule secundo tertio nonnibil breviore. Thorax margi- nibus latcralibus antice redis, angustissime subreflexis, angulis anticis leviler dilatalis, laleralibus vix prominulis. Rostrum articulo secundo tertio nonnibil longiore. Tibiae distincte, minus late sulcatee. Ad Cappœnm referendœ sunt Pentaloma halys Stâl, timorensis Hope, ventralis Dali., Iriyiotata Hope, latipcs Dali., scoruba Dali., iriviatis Dolirti. VITELLUS Stâl. Corpus obovatum. Caput triangulare, apice rotundatum, jjucculis percur- rentibus, apice in dentem elevatis. Antennœ quinque arliculata% articulo primo capitis apicem liaud altingente, secundo tertio breviore. Roslrum artiodo primo bucculas postice subsequante. Thorax basi inter angulos posticos rctrorsum prominulos sinuatum, marginibus lateralibus anticis obtusis, integris, subrectis. Scutellum triangulari, parte apicali utrinque, ubi quiescunt hemelytra, oblique depressa et impunctata; frenis longe ultra médium extensis. iMembrana venis longitudinalibus. Mesosternum et metasternum elevata, illud in laminam, capitis apicem interdum atlingen- tem, productum, hoc postice pro receptione spina; basalis venlris emargi- nalum. Abdomen angulis posticis segraenti ultimi acute productis. Jlhynchocoridi affine genus. 1. V. iNsuLARis Stâl. — Dilute olivaceo-virescens, supra cum prostethio posterius punclalus ; antennis ponc médium hiscis, apice angulorum late- flrmiptera iiovn vvl. iniitua cof/iiita. 171 ralium Ihoracis lestaceis, in nigrum vergenlibus;angulis poslicis segnienli ullinii abilominis supra intus, subtus totis nigris. — r?. — Long, lli mill.; lat. 8 mill. — Insulrc Fidsclii (Mus. liolm.). Antennae graciles. Rostruui basin segmenti tcrlii ventris attingens. Thorax angulis lateralibus in spinam validissimam, apice reflexum, extror- sum productis. Processus mesosterni capilis apicem subattingens , apice Iruncalus, Anguli apicales segnienloruiii venlris duorum penultinioruni leviter prominuli, segmenti ultimi in spinam graciliusculam, capite paullo breviorem producti. 2. V. PUGiONATUS Slàl. — Pallide ollvaceo-stramineus , supra cum prostetliio poslerius punctatus; angulis lateralibus tlioracis sordide sul)- testaceis ; angulis apicalibus segmenti ultimi abdominis nigris. — ?. — Long. 15 mill.; lat. 8 mil. — Insula Aru. (Mus. llolni.). Prœcedenti afïînis. Thorax angulis lateralibus in spinam magnam, ievis- sime recurvam, exlrorsum sat longe productis. r.oslrum apicem segmenti ventris lertii attingens. Processus mesostei-ni capilis apicem liaud attin- gens, apice oblique truncatus, acuminatus. Anguli apicales segmentorura abdominis prominuli, segmenti ultimi modice producti. 3. V. MDCROivATUs Stàl. — Pallide olivacco-viresceus vel stramineus, supra cum prostethio metastethioque postice punctatus ; processu meso- sterni acuto. — c?, $. — Long. 11 1/2 mill: lat. 7 mill. — Auslralia borealis (Mus. Holm.). Thorax angulis lateralibus extrorsum sat longe acute productis. Rostrum apicem segmenti ventralis quarti subattingens. Processus mesosterni acu- minatus, ultra médium capitis extensum. Anguli postici segmentoruni ven- tris levissime prominuli, segmenti ultimi nonnihil i)roducli. h. V. AUSTRALis Montr. — Pallidissime olivaceo-stramineus , hemelylris pallide olivaceo-virescentibus, interdum forte totus virescens, supra cum prostethio et metastethio postice punctatus ; thoracis angulis lateralibus in spinam longam, apice vix recurvam, extrorsum productis; membrana alisque vitreis; processu mesosterni capitis apicem haud vel vix attin- gente, apice truncato, lateribus partes liberae parallelis ; rostro médium segmenti lertii ventris attingente ; angulis apicalibus imis segmentorum duorum penultimorum abdominis acute leviter promiindis, angulis segmenti ultimi sat productis, leviter divergenlibus. — ?. — Long, 13 mill.; lat. 7 mill. — Insula Lifu (Coll. Signorel). 17'J <■„ Stai,. Rhyncliocoris fiuRtralis Vlnnlr. ol Sisiii., \nn. cnl., sér. /|. i, |). r)5-2'2 (1861). 5. V. PDNGENS Montr. — Stalura V. pufjwnati , minor, anlennarum articulo secundo longiore el tertio paullo breviore, thoracis spinis lalera- libus apice obscurioribus, punctis basalibus hemelytrorum fuscis, processu niesosterni minus oblique truncato, differt. — ?• — Long. 12 mill.; lai. 7 niill. — Insula Woodiark (Coll. Signoret). iMnjnchocovis puiif/nis Monlr. e( Sign., Ann. enl., sér. /i, I, p. 60-23, (1861). MICTIS Leach. 1. M. MALAYA SLâl. — Fusco-ferruginea, silaceo-sericea, pecloris villa ialorali obliqua percurrente densissime sericea ; tibiis anterioribus levis- sime dilalalis ; alis obscure vinaceis ; abdominis dorso obscure cerasino. — ?. — bong. 32 mill.; lat. 10 mill. — Malacca (Mus. Holni.). Ç. Fomoribus ])oslicis leviter incrassalis, vix curvatis, subtus el in laie- ri])us exleriore et interiore série tuberculoruni rainutorum nigrorum inslrnctis, subtus apicem versus dentibus duobus vel tribus armatis; tibiis posticis supia per totam longiludinem, licet apicem versus sensim angus- tius, dilatatis, sublus anie médium obluse rotundato-dilalatis, pone mé- dium vix dilatatis. Anlennse corpore paullo breviores, simplices, articulis secundo et tertio apicem vei'sus, quarto tolo nigricantibus. 'JMiorax marginibus lateralil)us anticis spinis nonnullis sat magnis armatis, angulis lateralibus in lobum depressum, oblique antrorsum el leviter sursum vergenlom, apice obtu- sum et spinis Iribus majusculis arraatum, jtosterius denliculatum, produc- tis. Scutellum apice imo pallido. Tibi;e anleriores lineares supra levissime dilalatPB, posticse femoribus œquilongse. 2. M. ALBO-viTTATA Slâl. — ; Fcrrugineo-nigricans, silaceo-sericea, pec- loris venlrisque vitta laterali densissime albido-sericea, melasterno ven- treque inter villas lividis, nudis ; antennis dilute fusco-testaceis, apicem versus nigricantibus; alis vinaceis, postice infuscalis; abdomine dorso rufescente. — $. — Long. 30 mil).; lat. 9 mill. — Malaeca (Mus. Holm.). Ç. Ventre inermi ; femoribus posticis vix curvatis, apicem versus sen- sim nonniliil incrassalis, apice sublus dente distincto tuberculisque non- Ih'mipiiiii iitivci v(i ini/ius cngiiita. 173 nuUis armalis ; tibiis posticis gracilibiis, rectis, linearibus, lemoribus seque longis. Species distinctissima. Antennse corpore nonnihil breviores, articulis primo et quarto sat longis. Thorax rugosus, marginibus denticulalis, an- gulis lateralibus acutissirais , oblique relrorsuni et sursum longe pro- ductis. 3. M. AcuTANGui.A Stâl. — FeiTuginoo-nigricans, silaceo-sericea; tho- race ruguloso-punctato ; antennis ferrugineis ; alis vinaceis ; abdomine dorso dilute sordide lutescente. — c?. — Long. 2Zi mill.; lat. 6 mill. — Sarawak, Bornéo (Mus. Holm.). (}, Abdomine hemelytrisque fere aeque latis ; ventre segraento secundo spinulis duabus valde distantibus armatis, apice medio nonnihil producto et cum basi média segmenti tertii tuberculato-elevato; lemoribus posticis modice incrassatis, basi leviter curvatis, subtus prope apicem spina arma- tis; tibiis posticis rectis, leviter compressis, linearibus, lemoribus aeque longis, subtus, prope apicem dente armatis, apice in denticulum pro- ductis. M. albo-vittatse affinis. Antennœ graciliuscul», corpori seque longœ, articulis primo et secundo reliquis longioribus. Thorax angulis lateralibus acutissimis, extrorsum et nonnihil sursum longe productis, marginibus denticulatis. /(. M. CAJA Stâl. — Ferrugineo-nigricans , griseo-sericea ; abdomine dorso sul)sanguineo, maculis tribus posticis segmentorum nigris ; roslro, tarsis, apice imo scutelli parteque laterali posteriore metastethii eburneis; alis vinaceis. — $. — Long. 25 mill.; lat. 8 mill. — Moreton-Bay (Mus. Holm.). $. Ventre inermi : femoribus posticis rectis, modice incrassatis, subtus carina minute denticulata, prope apicem distincte bidentata, inslructis ; tibiis posticis femoribus fere aeque longis, graciliusculis, leviter compressis, rectis, ante médium paullo latioribus. Statura M. grossipcdîs, cui affinis. Thorax reraote distincleque granu- latus, marginibus lateralibus rectis, distincte denticulatis, angulis latera- libus rotundatis, subprominulis. 5. M. MACRA Stâl. — Nigricans, silaceo-sericea; alis vinaceis; dorso abdominis vittis duabus sordide dilute lutescentibus ornato; pedibus fusco- testaceis, apice tibiarum larsisque pallidioribus. — c?. — Long. 1h mill.; lat. 5 1/2 mill. — Malacca, Ligor (Mus. Holm.). k" Série, TOMK V. 12 17/1 C. Stal. ^. Abdomine hemelytrisque seque latis, illo anle médium leviter angus- talo; ventris segmente secundo spinulis dualnis armato, apice medio leviter tuberculato elevate; femoribus poslicis sat incrassatis, ante mé- dium sensim gracilescenlibus, rectis, subtus apicem versus crenulatis et dente armalis ; tibiis posticis femoribus nonnihil longioribus, pone médium vix curvalis, ibidem subtus dente armatis, pone dentem denticulalis. Species gracilis. Anlennae longse, graciles, articule primo longo, ullimo in exemple descriplo mutilato. Thorax marginibus lateralibus crenulatis, angulis lateralibus acutissimis, extrorsum nonnihil productis. Pedes ante- riores graciles, Jongiusculi. PETILLIA Stâl. 1. P. MORMO Stâl. — Fuscescente-cinnamomea, sat dense silaceo-seri- cea; thorace ulrimque in cornu validum, depressum, postice valide denta- tum, oblique antrorsura vergens, producto; menibrana ochracea, fusco- conspersa. — $. — Long. 27 mill.; lat. 9 mill. — Port ïS'atal (Mus. Brit.). Statura brevi et lata insignis species. Antennse corpore quarta parte breviores, articulo primo secundo nonnihil longiore, tertio et quarto fere aeque longis, hoc pallido. Thorax reraote granulatus, utrimque in cornu validum, latum, apice acurainatum , postice dentatum, valde oblique an- trorsum et nonnihil sursum vergens, productus. Hemelytra fusco-varia. Subtus remote nigro-irrorala. Pedes denticulati et granulati, l'emoribus posticis rectis, incrassatis, subtus spinis nonnullis majoribus armalis ; tibiis posticis apicem versus leviter curvatis, ab apice fere ad basin sensim leviter dilatatis, basi angustatis, subtus spinulosis. THASUS Stâl. Corpus oblongum, maximum. Caput subquadratum, tuberculis antenni- feris pauUo distanlibus, lobis a basi deflexis, ante tubercula antennifera haud pi'oduclis. Rostrum brcACç crassura. Antennse articulo tertio dilatato. Thorax collari instruclus, angulis posticis rotundatis. Scutellum aequilate- rum. Corium angulo apicali nonnihil producto. Membrana venis longitudi- nalibus. Pedes validi, postici valde distantes ; femoribus posticis apud mareni valde incrassatis, tibiis posticis utriusque sexus supra sublusque dilatatis. Midi affine genus, ad quod pertinent Pachylis gigas, acuianguim q\. heteropus. Hemiptera nova vel minus cognita. 175 MELUCHA A. et S. 1. M. QUiNQUELiNEATA Stâl. — Pallicle testaceo-flavescens ; thorace, scntello pectoreque distincte punctatis ; marginibus lateralibus lineisque tribus, lateralibus anterius abbreviatis, Iboracis, nec non lineis tribus lon- gitudinalibus scutelli nigris ; liemelyfris fusco-teslaceis, venis dilute fla- vescentibus ; raembrana alisque sordide vinaceis; abdoniine dorso dilute fusco-testaceo, vitta média flavescenle ; connexivi segmenfis quarto et quinto poslerius nigris; femoribus poslicis apice nigris et testaceo-annu- latis; tibiis posticis inlus fusco-testaceis, apicem versus lutescentibus, extus pallidioribus. — S. — Long. 15 mil!.; lat. L\ 1/2 mill. — Amazon (Mus. Holm.). (?. Femoribus posticis apicem versus sensim modice incrassatis, subtus spinulosis ; tibiis posticis supra subtusque valde dilatatis, oblongis, parte infera média obtusissime angulata; segmento anali apice distincte sinuato. Antennœ minus graciles , articulo tertio superne levissime dilatato. Thorax marginibus lateralibus anlicis rectis, angulis lateralibus rectis, vix prominulis. Anguli apicales seguientorum abdominis ultimorum vix acute prominuli. Pedes postici a lateribus corporis quam inter se vix plus duplo longius renioti. MOZENA A. et S. 1. M. SPiNiCRUs A. et S. = Archimerns brunnicornis H. Sch. , Wanz. Ins., VI, p. 26, fie. 582 (18/i2). Exemplum typicum Amyoïi in collectione Guerini examinavi. CNEVIYRTUS Stâl. 1. C. EREMiTA Stâl. — Flavo-cinnamomeus, subtus cum pedibus, exceptis annulo tibiarum articulisque primo et secundo tarsorum, fusco- cinnamomeus ; thoracis marginibus dentatis, vitta anteriore média aliaque ulrimque laterali intramarginali lata et indistincta fuscis; granulis remotis thoracis antennisque nigris, horum articulo ])rimo basi dimidioque basali articuli tertii flavo-cinnamomeis; hemelytris hic illic infuscatis; mem- brana fusca ; abdomine nigro-limbato, in segmento singulo maculis duabus marginalibus testaceis ornato. — ?• — Long. 34 mill.; lat. 10 mill. — Ega Brasiliœ (Mus. Brit.). i7r> c. STAt,. Antennœ arliculo primo sequenlibiis duobus ad unum paullo breviore. tertio a medio apicem versus sensim nonnihil incrassato. Thorax rugu- losus, posfice productus, marginibus laleralibus anticis dentibus mnjus- culis, crassis, obtusis, marginibus laleralibus posticis dentibus parvis dense armalis, marginibus illis bis haud duplo longioribus, angulis posticis levis- sime prodiictis. Abdomen utrimque rotundalo-amplialum, segmentis se- cundo, tertio, quarto et quinto apice utrimque spina armalis. Femora omnia subtus prope apicem dentibus duobus armata, postica, subtus obtuse carinata, pone médium spinulis nonnullis inslructa. SAGUNTUS Stâl. Corpus elongatum, nonnihil depressum. Capul tuberculis antenniferis distantibus, obtusis, haud productis, lobo luedio ante illa deflexo-promi- nulo. Oculi valde prominuli, Rostrum brève, coxas anticas vix superans. Antennse graciles, articulis secundo et tertio fere œque longis, primo non- nihil brevioribus. Thorax apice truncatus, capiti cum oculis ibidum œque latus, collari instructus, angulis posticis in lobum oblongum productis. Scutellum nonnihil longius quam laliiis. Angulus apicalis corii longe acu- teque productus. Pedes médiocres, postici paullo distantes; femoribus posticis incrassatis, abdomine multo brevioribus ; tibiis posticis femoribus œquilongis, superne in apice et subtus prope apicem dente armalis ; tarsis posticis arliculo primo apicalibus duobus ad unum paullo longiore. JScinatopo affine genus. 1. S. LOBULATus Stâl. — Dilutc griseo-flavescens, parce pilosulus, supra cum pectore lateribusque ventris distincte punctatus ; marginibus poste- rioribus thoracis et laleraHbus scutelli nec non venis hemclytrorum Lnevi- bus, pallidis; membrana alisque dilute vinaceis; femoribus posticis, parte basali excepta, leviter infuscatis ; prostethio utrimque callo parvo, metas- lelhio postice utrimque ruga transversa segmcntisque venlris ruga obso- letiore longitudinali laïvigatis jnstructis; segmento anali maris fusco. — (5*. — Long. 16 mill.; lat. 5 mill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). cf. Femoribus posticis valde incrassatis, minute granulalis, subtus tu- berculis nonnullis parvis et apice utrimque spinula armalis; tibiis posticis nonnihil compressis, subtus denticulalis ; segmento anali prope apicem tuberculis duobus parvis, sat elevalis, apice medio dentibus duobus parvis et utrimque dente majore inslructo. Hemipter-a nova vel minus cognitcu ill QUINTIUS Stâl. Corpus elongaturu, depressiim. Capiit tuberculis antennifeiis distanlibiis, liaud produclis, lobis antc illa antrorsiim nonniliil deflexo-productis. Rosli'um coxas anlicas subsuperans. Antennse médiocres, articulo tertio omnium brevissimo, primo et secundo fere œque longis. Thorax antico collari inslructus, angulis posticis obtusis. Scutellum paullo longius quaui latius. Meml)rana venis siraplicibus. Margines abdorainis inermes. Pedes médiocres, poslici paullo distantes; l'emoribus anterioribus subtus apicem versus spinulis nonnullis arraatis, posticis incrassatis , subtus spinulosis ; libiis posticis simplicibus ; tarsis posticis articulo primo apicalibus duobus ad unum paullo loiigiore. Nanatopo afTme genus. 1. 0. MARGiNATCs Stâl. —Sordide testaceo-flavescens, apice abdominis, anlennis capiteque dilute, thorace hemelytrisque obscure fusco-testaceis, bis cum pectore lateribusque vcntris distincte punctatis; margine poste- riore tlioracis, scutcllo margineque omni corii dilute tlavesccntibus; abdo- minis dorso dilute cinnabarino, vitta lata média pallido crocea; membrana l'usca; alis dilule fusco-vinaceis. — (5*. — Long. l/( mill.; lat. /i mill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). c?. Femoribus posticis valde incrassatis, biseriatim remote minuteque tuberculatis: tibiis posticis ante médium curvatis, subtus ante médium dente majore, pone hune denticulis compluribus armatis ; segmente anali apice imo transversim retuso, margine apicali medio bidenticulato. Thorax marginibUs lateralibus anticis rectis, inlegris, angulis lateralibus rotundatis, haud promineulibus. NEMATOPUS Latr. ('. Femoribus posticis superne ncc tuberculatis. ncc spinosis. 1. i\. INDUS Lin. 2. N. LEPIDUS Stâl. an. Femoribus posticis supra tuberculis parvis vel spinulis, in séries disposilis, armalis. 178 C. Stal. b. Angulis posUcis Ihoracis in lobum triangulareni relrorsura productis. 3. N. r.LFiCRUs Perty. bb. Angulis poslicis llioracis in clenlem aculum; retrorsum el valde exlrorsum vergentem, productis. h- N. FAsciATUs Hope. 5. N. AMAzoNus Stâl. — Flavo-testaceus, supra cum proslcthio lateri- Inisque ventris distincte et sat dense punctatus ; protliorace postice, scu- tello, henielytris nietathoraceque aenescente-fuscis; thoracis mai'ginibus posterioribns , marginibus lateralilius scutelli venisque hemelytrorum pallide flavescentibus; coxis, Irochantcribus femoribusque poslicis nec non basi tibiarum posticarum apiceque abdoniinis caeruleo-nigris ; abdo- niinc dorso infuscato, niaculis duabus mediis sordide slraniineis ; angulis apicalibus segmeniorum abdominis in spinulam nigram prominulis ; mem- brana alisque sordide vinaceis. — c?. — Long. 20 mill.; lat. 6 mill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). (5*. Femoribus posticis valde incrassatis, supra pone médium biseriatim minute tuberciilatis, subtus spina valida longaquc média armatis ; tibiis posticis prope basin levissime curvalis, subtus denticulis nonnuUis et prope basin dente majore instruclis; segmento anali apice bidenlato. iV. fasciato valde afTinis. bbb. Angulis posticis tlioracis rotundatis, retrorsum levissime promi- nulis. 6. N. vENEiCRDS Stâl. — (îriseo-slramincus, supra cum laleribus pec- toris ventrisque distincte et sat dense punctatus; tliorace postice, scutello hemelytrisque aenescente fuscis ; marginibus poslerioribus thoracis et late- ralibus scutelli, nec non venis liemelyti'orum stramineis ; membrana alis- que sordide hyalinis; abdominis dorso femoribusque posticis dilute testa- ceis, illius maculis duabus sordide stramineis, horura apice imo tibiisque posticis seneis; apice abdominis, apice tibiarum posticarum tarsisque posticis dilute flavescentibus ; angulis posticis segmentorum abdominis in spinulam nigram prominulis. — c^. Long. 16 mill.; lat. 5 mill. — Jîrasilia borealis (Mus. Holm.). ff. Femoribus poslicis sat incrassatis, supra i)One médium biseriatim obsolète tuberculatis, subtus spina longa média armatis; tibiis [loslicis Hemiptera nova vel minus cognita. 179 anle médium spina et pone eamdem denticulis compluribus minutis armatis ; segmente anali inenni. SALAPIA Stâl. Corpus oblongum vel subelongatum. Caput quadratura, lobo medio ante lubercula antennifera compresso-producto. Antennae articule apicali om- nium iongissimo. Rostrum coxas intermedias subsuperans , articulo se- cundo omnium Iongissimo. Thorax valde declivis, coUari instructus. Scii- tellum nonnihil longius quam latius. Pedes longiusculi, graciles, postici sat distantes ; femoribus omnibus subtus spinosis, posticis nonnihil, apud feminam levissime , incrassatis , rectis ; tibiis posticis redis, gracilibus, siraplicibus, apud marem spinulosis. Ad hoc genus pertinent Petalops dimidUdiis Dali., sigmdus Dali, et (ibdoniùudis Dali. JUNIA Stâl. Corpus anguste ovale. Caput subquadratum, lobo medio capitis paullo pro- minulo. Antennae articulo ultimo Iongissimo. Rostrum inter coxas interme- dias extensum, articulis secundo et tertio subœqualibus vel hoc illo subbre- viore. Thorax sat declivis, collari instructus. Scutellum sequilaterum. Pedes longiusculi, postici sat distantes, femoribus omnibus subtus spinulosis, posticis apud marem valde incrassatis, apud feminam gracilibus; tibiis posticis gracilibus, simplicibiis; tarsis posticis articulo primo apicalibus duobus ad unum nonnihil longiore. Ad hoc genus pertinent Petalops fasciatus Dali. , cardinalis Stâl, Megœra Burm., fmcstraius Burra., rubricatus Guér. (= dorsalis Stâl), nec non novo species. l. J. DUCALis Stâl. — Flavescens ; pronoto, prostethio toto, mesoste- thio et metastethio postice distincte , heraelytris subtiliter punctatis ; capite superne maculisque duabus majusculis hemelytrorum œnescente- nigris ; maculis duabus magnis pone médium thoracis et hujus basin attin- gentibus, maculis tribus lateralibus pectoris obscure cseruleis; antennis, scutello ante médium, macula magna lacerata pone médium dorsi abdo- minis, femoribus superne pone médium, tibiis tarsisque nigris ; alis vina- ceis; membrana nigricante. — $. — Long. 17. mill.; lat. 6 raill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). Ç. Femoribus posticis vix incrassatis, subtus pone médium spinulis nou- nuUis nigris armatis ; tibiis posticis gracilibus, inermibus. 180 C. Stal. J. cardinali affinis, antennis gracilioribus. Thorax marginibus laiera- libus leviter explanatis, integris. Femora antica subtus prope apicem spi- nulis duabiis vel tribus , intermedia pone médium spinulis nonuullis armata, LLCLLLIA Slàl. Corpus auguste obiongum, compressum. CapuL quadratum, lobo medio antc tubercula antennifera compresso-producto. Antennae graciles, articulo ullimo longissimo. Rostrum pedes interraedios superans, articulo tertio omnium longissimo. Thorax valde decUvis, collari instructus, margine pos- tico sculello latiore. Scutellum longius quam latius. Abdomen utrimque vix araplialum. Pedes longiusculi, postici distantes; femoribus subtus spi- nulosis, posticis incrassatis ; tibiis posticis sublu? levissime, supra magis dilatatis ; articulo primo tarsorum posticorum apicalibus duobus ad unum paullo longiore. Petalopi affine genus. 1. L. FLAvo-viTTATA Slâl. — Flavescens ; pronolo, sculello liemely- Irisque \ iridi-aeneis, distincte punclalis ; thoracis collari, marginibus late- ralibus vittaque lata, per scutellum rontinuata, flavescentibus ; antennis nigris, articulo ultimo sframineo, apicem versus fuscescente ; abdomine dorso vittis duabus, exlus profundo mulli-sinuatis, nigris, ornato ; mem- brana subseneo-fusca ; alis pallidissime subvinaceis ; fasciis pectoris ven- Irisque subsanguineis. — ?. — Long. 18 mill.; lat. 5 mill. — Brasilia borealis (Mus. Holra.). $. Femoribus posticis redis, apicem versus sensim nonnihil incrassatis, compressis, subtus série spinularum nigrarum, apicem versus sensim ma- gnitudine crescentibus armatis ; tibiis posticis a medio basin et apicem versus sensim leviter angustatis, liaud denticulatis. Antennae corpore nonnihil breviores. Thorax marginibus laleralibus rectis, integris, angulis lateralibus in dentem acutum prominentibus. Pro- stethiura totum, mesostethium et metastethium pone médium distincte punctata. Venter obsolète rugulosus. COPIUM Thunb. 1. C. scENici'M Slâl, — Nigrum; anlennarum articulo quai'to, basi api- ceque exceptis, capitis parte anteoculari et inferiore nec non collo, tho- racis maculis tribus mediis el una poslica nec non margine angulorum Hnniplcrd nova l'ii minus rognito. 181 lateraliuiii, villa scutelli, maculis pluribiis pecloris pedibusque anleriori- bus sordide stramineis; hemelytris griseo-stramineis , subhyalinis, venis nigris; abdoniine pedibusque poslicis llavo-lestaceis ; abdominis maculis marginalibus pallidioribus, fasciolis dorsalibus nigris; nieinbrana alisque decoloribus, illa nigro-venosa. —S. — Long. 13 1/2 milL; lal. 3 1/2 mill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). (]. Il istrioni ç-vcùWWmnm, minus, tliorace antice maculis desUlulo, libiis poslicis levissimc dilalalis, sublincaribus, supcrne an le médium macula parva nigra notatis differt. Antennse arliculis primo, secundo et lertio fere aeque longis, secundo levitei', tertio utrimque admodum dilatatis. Anguli postici thoracis in lobulum promiiiuli, anguli latérales liaud producti. Feniora omnia sublus spinulosa. 2. C. viNULUM Stâl. — Fusco-Lestaceum; capilc, anlennis , sculello. abdoniine, roslro pedibusque pallide teslaceo-flavescenlibus; fascia lala capilis, anlennarum arliculo secundo apice et tertio toto, scutelli villa abbreviata, hemelytris, basi lasciisque abbrevialis dorsi abdominis nigris : corii maculis duabus, una ante médium ad marginem clavi, allei-a trans- versa pone médium, raargine coslati basi anguloquc apicali, nec non jua- culis nounullis pecloris slramineis; llioracis viUis Iribus el parte basali nec non laleribus pecloris \iolacco-nitidis; mcmbrana tencscenle-olivacea. opaca ; alis decoloribus. — ?. — Long. 16 mill.; lal. h 1/2 mill. — Brasilia borealis (Mus. Ilolm.). Thorax, hemelylra el jjeclus l'emole punclala. Anlennae graciles, arli- culo tertio valde dilatato excepto, simplices. [\ostrum inler coxas posticas extensum, arliculo secundo apicalibus duobus ad unum vix breviore. Thorax angulis lateralibus acutis, nonnihil prominentibus, poslicis acute retrorsum productis. Femora subinermia. Tibiœ posticaî lineares, supra leviler dilalala?. 3. C. BREvicoRNE Stâl. — Griseo-slramineum ; thoracc, scutcUo, liemc- lylris, pectore lateribusque ventris remote fusco-punclulatis ; anlennarum arliculo secundo apice el tertio loto, macula corii niegulari discoidali. maculis marginalibus abdominis nigris ; tliorace scutelloque linea longi- ludinali percurrenle laevi; membrana sordide vinacea, nigro-venosa; alis vitreis, fusco-venosis ; femoribus leviler infuscalis, basi, apice annuloque medio pallidis; annulo fere medio tibiarum apiceque arliculi quarti anlen- narum fuscis. — c?. — Long. 13 mill.; lal. 3 1/2 mill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). Anlennis brevioribus capileque niagis piodu'^lo a rongenericis divcrgil. 182 G. Stal. Anlcnnae corpore breviores, arliculo secundo primo paullo longiore, apice siiperne leviter dilatato, terlio utrimqiie valde dilalato. Roslrum pedes poslicos nonnihil superans, articiilis primo, secundo et quarto fere seque longis. Thorax anlerius transversini inipressus, angulis lateralibus sub- rectis, paullo proniinulis, angulis posticis obtusis, haud productis, margi- nibus lateralibus obsolète crenulalis. Femora crassiuscula, subtus spinulis nigris armata. Tibiœ poslicse supra leviter dilatatœ, basi graciliores. LEPTOSCELIS Lap., Slâl. 1. L. ExcELLENs Slâl. — iNigia ; hemelytrorum parle coriacea, abdo- niine pedibusque poslicis sordide rroceis, illa posterius nigro-macnlata ; abdomine dorso basi nigro; alis iniuscatis. — c?. — Long. 20 mill.; lat. 6 niill. — Brasilia borealis (Mus. Ilolm.). c?. Femoribus poslicis valde incrassatis, basi leviter curvatis . subtus spinis pluribus seriatim dispositis et pi'œlerea apicem versus spinis dua- bus, superne anle médium spinulis duabus vel tribus armatis ; tibiis pos- ticis nonnihil compressis, subtus denticulatis. L. hœmorrhoœ valde affinis. Antennse articule primo secundo fere lon- giore, quarto reliquis paullo breviore. Rostrum inter coxas posticas exlen- sum. Tborax granulalus, angulis anlicis haud productis, angulis lalcralibus aculis, extrorsum nonnibil prominentibus. Hemelytra et pectus punctala. 2. L. FAsciiFERA Stàl. — Supra fusco-lestacea, subtus cum rostro, femo- ribus tarsisquc flavo-leslacea; abdominis dorso pallide cinnabarino, ma- culis marginalibus nigris ; antennis tibiisque nigris , illarum arliculo quarto, basi excepta, tertio basi annuloque subbasali articuli secundi, nec non fascia pone médium, corii stramincis; menibrana lïisca; alis leviter iniuscatis. — d*- — Long. 16 mill.; lat. /i mill. — Fwasilia borccilis (Mus. Ilolm.). L. Iiœviorrlwu'. affinis. Anlennœ articule primo secundo breviore. Thorax granulalus, angulis lateralibus redis, nonnihil prominenlibus, angulis anlicis haud productis, marginious lalei'alibus obsoletissirae crenulalis. Hemelytra et pectus punclata. Femora poslica levissime incrassata, subtus spinulis rainulis arniala. o. L. EGREGiA Slâl. — Mgra, subtus cum capile , rostro, lascia fere média liemelylrorum dorsoque abdominis crocea; basi arliculi lerlii, arli- culo quarlo, basi apiceque excepta, nec non annulo subbasali arliculi Hi niiptcra nova vcl minus cugiiila. 183 secundi anlennarum slramineis. — cf*. — Long. 15 mill.; lat. h mill. — Brasilia borealis (Mus. llolm.). L. [(Œciiferœ valde affinis et cum illa punclura el forma parlium maxime conveniens, capite breviore prseserlim divergit. Femora postica modice incrassala, subtus distincte spinulosa. MAL VAN A Stâl. Corpus valde oblongum. Capul anle lubercula antenniiera laleralia an- Irorsum sat productum, pone oculos callo destitulum, ad oculos immer- sum. Rostrum longum, gracile, pedes poslicos altingens. AntenocB sim- plices, graciles, arliculo primo capite sublongiore, rcliquis crassiore, leviter curvato. Thorax collari destitulus. Scutellum pauUo longius quam latins. Angulus apicalis corii auguste productus. Membraua venis longilu- dinalibus. Pedes lougiusculi, poslici nonnihil distantes, fcmoribus omnibus subtus spinulosis, posticis incrassalis; libiis simplicibus; larsis posticis articulo primo apicalibus duobus ad unum nonnihil longiore. Spiracula in medio vel pauUo ante médium segmentorum ventiis posita. LcpiosccUdi affine genus. 1. M. SEURULATA Stàl. — Sordidc flavo-testacea , supia cum pectore sat dense punctata ; antennis, exceptis articulo primo nec non basi articu- lorum leliquorum, marginibus lateralibus anticis thoracis, connexivo nec non maculis minulis duabus laleralibus pectoris et pluribus veutris, liis utrimque in seriem latei-alem dispositis, nigris ; thoracis maiginibus lale- l'alibus anticis et posticis serrulatis , angulis lateralibus acuti, valde pi'o- ductis, exlrorsum et sursum vergenlibus; libiis posticis subtus denticu- latis. — S. — Long, ^h mill.; lat. 7 mill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). c?. Feraoribus posticis sat incrassalis. PHTHIA Stâl. 1. P. ORNATA Stâl. — Viridi-senea, remote puberula, subtus sal nitida, supra sat dense punctata ; fascia abbreviata lata média thoracis sordide flavescente; antennis obscure c?eruleis. — c?- — Long. 17 mill.; lat. 5 mill. — Bolivia (Mus. llolm.). Slalura P. iunatœ. Antennae articulo quarto mutilato. Tboi'ax margi- nibus laleraHbus anticis rectis, subintegris, angulis lateralibus acutius- culis , nonnihil prominulis. Femora poslica vix incrassata . subtus spi- nulosa. iSfi C. Stal. 2. P. DECORATA Stâl, — Viridi-seneii, subtus iiilida, pilosula; antennis, thorace pone médium, scutello lieraelylrisque nigris; rostii articulis se- cundo et tertio, fascia média aijbreviata thoracis, fascia média hemelytro- rum, dorso abdominis, limbo pone médium excepto, segnieutis tribus basalibus ventris, coxis trochanteribusque croceis; alis ini'uscatis ; libiis tarsisquc caeruleo-nigris. — ç?. — Long. IZi mill.; lat. /j mili. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). Prsecedenli affîne. Thorax marginibus laleralibiis anticis rainulissime denliculatis, angulis lateralibus acutis, aonniliil prodiictis. LYBAS Dali. 1. L. iNERMis stâl. — Obscure fusco-testaceus, sat dense tusco-punc- latus ; antennis pedibusque dilulioribus , illarum articule quarto , basi excepta, slramineo ; marginibus lateralibus thoracis, apice imo scutelli, callo posloculari capitis, rostro, maculis marginalibus abdominis, basi annuloque femorum, libiis tarsisque sordide flavo-teslaceis ; membrana l'usca ; alis dilutc infascalis. — $. — Long. 13 1/2 mill.; lat. /| 1/2 mill. — Tnsula IMysol (Mu?, llolm.). Antenuce arliculo primo capili œquilongo. Capul usque ad oculos im- niersum. Thorax marginibus lateralibus anticis rectis, angulis anticis iner- mibus, haud productis, angulis lateralibus rotundatis, vix prominulis. Rostrum apicem segmonti tertii venlris haud attingens. 2. L. EGREGiL's Stàl. ' — Dilule sordide testaceo-flavescens, minus dense fusco-testaceo-ininctulatus et variegalus; thorace fascia lata média impicta; membrana alisque infuscato-vinaceis, illa fusco-varia; pedibus arliculoque primo antennarum fusco-annulatis et conspersis. — c?- — Long. 13 mill.; lai. h mill. — Insula Mysol (Mus. Holm.). Species insignis. Caput usque ad oculos haud immersum. Rostrum abdo- minis apicem subsuperans. Thorax angulis anticis haud productis, iner- mibus, marginibus lateralibus sinuatis, ante sinum in dentem obtusum amplialis, angulis lateralibus- exirorsum sat productis, postice sinuatis. Gon nexivum l'usco-teslaceum, pallido-maculatum. (iAL/ESUS Dali. 1. G. BELLus Stàl. — Subviolaceo-nigei', supra cum pectore punctula- lus ; thoracis viltis duabus antice abbrevialis et arcuatim corijunctis, pec- lore abdomineque croceis; basi apiceque dorsi abdominis, maculis con- nexivi, maculis pectoris ad marginem laîeralem et ad coxas nec non Hemiptero nova eel minus cuffiiHa. 185 \entris inaculis marginalibus valvulisque analibiis l'emina' cseruleo vel violacoo-nigris ; hemelytris fusco-testaceis, clavo toto corioqne intus pallide testaceo flavescentibus ; membrana fusca ; ab's levilcr inl'uscalis. — ?. »— Long. 13 raill.; lat. Zi mill. — Insiilœ Fidschi (Mus. Ilolm.). Antennœ arliciilis primo et tertio œque longis , capite vix longionbus, secundo illis multo longiore, tertio apicem versus utrimque levissime dila- tato, quarto secundo vix breviore. Rostrum pedes posticos attingens, nigrum, basin versus slramineum. Thorax niga posteriore trnnsversa ins- tructus, marginibus lateralibus integris, angiilis lateralibus apice rolun- dalis, vix prominulis. LYRNESSUS Stâl. 1. L. LiMBATicOLLis Stàl. — Grisco-stramineus ; anlennis, apice femn- rum , liljiis larsisque fuscis; articulo quarto anlennaruni basin versus albido; tliorace pecloreque nigris, illius marginilius lateralibus et antico, limbo poslico metastethii nec non regione acetabulorura straraineis; hemelytris obscurioribus , parce fusco-punctatis, macula longe pone mé- dium posila sordide albida ; membrana alisque leviter infuscatis ; thorace sculello, hemelytris pectorequo punctatis; feraoribus anticis subtus prope apicem spina armatis. — $. — Long, 15 mill.; lat, 3 mill. — fnsula Mysol, Nova-Guinea, Insula Aru (Mus. Holm. et Coll. Slâl). Variât abdomine in subsangiiineum vergenle. NOLIPHUS Slâl. 1. N. PAPUENSis Stâl, — Mger, nilidus, supia cuni pectorc distincte punctatus ; capite basique articuli primi antennarum testaceis, harum arti- culo quarto basin versus flavo-albido ; collari thoracis , rosiri articulo primo, disco segmentorum ventris pedibusque pallide flavo-griseis ; lemo- ribus apicem versus, tibiis, tarsis, membrana alisque infuscatis. — Ç. — Long, ilx mill.; lat. 3 miil. — Aova-Guinea (Coll. Stâi). N. erythroceplialo similis, major, thorace minus dense punclalo, spinis lateralibus gracilioribus, anteiinarum articulo primo proporlionaliter lon- giore dilTert. 2. i\. iNsuLARis Slâl. — Fia vo-testaceus, supra cum pectore punctatus; thorace, hemelytris, prostethio et metastethio nigris; thorace anterius Havo-lestaceo ; antennarum articulo quarto basin versus sordide albido; pedibus fuscis: femoribus ullra médium lividis; membrana alisque infiis- 186 C. StÀl. calis. ~ J*. — Long. 12 milL; lat, 2 1/2 mill. ~ Insul?e Fidschi (Mus. Holm.). N. trythvocepludo valde affinis, antennis longioribiis praesertim differU MARCIUS Slâl. 1. ^î. GEKEROsus Stâl. — Niger, thoracc pectoreque distincte et sat dense, hemelylris parce subtiliterque punctalis ; capile superne anle mé- dium, articulo quarto antennarum basin versus, llioracis fasciis basali et sul)apicali, bac in prostelhiura continuata, nec non spinis angulorum late- ralium, excepto barum apice, fasciis duabus corii, bm])o poslico raesoste- Ibii et melastelliii, fasciis ventris, basi annuloque icmorum nec non annulo lato prope apicem tibiarum slramineo-alljidis ; memhrana intei' venas fusca; ab"s levissime infuscalis, spina scutelli Ijasin versus livida. — Ç. — Long. 15 mill.; lat. 2 1/2 mill. — Nova-Guinea (Coll. Stâl). CNEMOMIS Stâl. 1 . C. COGNATA Stâl. — Pallide olivaceo-straminea ; antennarum arti- culis secundo, tertio et quarto nec non linea articuli primi fuscis ; thorace dense minuteque granulato, olivaceo, vitlis duabus abbreviatis obsolelis, testaceis, ornato; hemelytris nigris, olivaceo-venosis, macula oblonga obli- qua , mai'ginem apicalem clavi et angulum interiorem corii occupante, lutescente, ornalis; membrana infuscata, angulo basali nigro; alis diliUe vinaceis; abdomine apice nigro, dorso croceo. — $. — Long. 16 mill.; lat. U 1/2 mill. — Brasilia borealis (Mus. Holm.). C. gvacili valde affinis, Iborace articuloque primo antennarum brevio- ribus divergit. Thorax marginibus lateralibns anticis rectis, integris, an- gulis laleralibus subobtusis, vix proniinulis. Hemelytra Isevia. Prostethium totum, mesosletbium et metastetbium posterius punctata. ANASA Dali. 1. A. LtiGENS Stâl., Enl. Zeit., 1862, p. 301, 173. = Gonocerus An- dresii Guér. in Sagra, Hist. fis. de Cuba. ASTACOPS Boisd. 1. PLAGiATA Stâl. — Pallide iulescens, laivis, brevissime pilosa; tho- race transverso; antennis grarililiv, excepto articulo primo, oculis, tho- Hmipiera nova vcl munis cuginfa. 187 race pone médium, scutello, parlibus basali el apicali hemelytrorum, mesostethio et melastelhio nigris, horum macula oommuni glauca ; mem- brana infuscala. — $. — Long. 9 mil!.; lat. 'à nîill. — Insula Mysol (Mus. Holm.). 2. De CiEEni Stâl. — Nigra, pilosula ; anlennis, dimidio basali arliciili primi antennarum, capite, thorace anlerius, Iiemelyfris, abdomine, coxis, ti'oclianteribus nec nou femoribus anticis rufo-lestaceis ; capile apice fusco; clavi margine interiore, corii margine costali basi nec non macuJa postica nigris; tliorace transverso, parle nigra sat fortiler punclata; apice abdo- minis nec non vittis duabus ventris nigris; membrana alisque fuscis ; an- tennis breviusculis, crassiusculis. — 2. — Long. 7 milL; lat. 2 1/2 mill. Australia borealis (Mus. Holm.). 3. A. FiEBERi .Stâl. — Crocea vel teslacea, suhlus dilute straminea ; antennis gracilibus, excepto articulo primo, margine coslali corii pone mé- dium, linil)0 ab:lominis, basi apiceque exceptis, nec non fascia abbreviala segmentorum ullimorum ventris nigris; thoi'ace transverso, punclulato; membrana alisque infuscatis. — Ç. — Long. 10 mill.; lat. 3 1/2 mill. — Insula Waigiu (Mus. Holm.). LYG/EUS Fabr. 1. L. AuGL'R Slàl. — Coccineus, breviter fusco-pilosus ; thorace dis- tincte punctalo, ruga subtili longitudinali média iiislructo, intra marginem anticum transversim impresso ; antennis, rostro, scutello, frenis, apiceque exceptis, pectore, eScepto limbo laterali prostetliii, fasciis abbrevialis ventris pedibusque nigris; membrana nigro-fusca, angulo imo basali lim- boque apicali albido-liyalinis ; alis fuscis. — $. — Long. 16 mill.; lai. U 1/2 mill. — Morelon-Bay (Mus. Holm.). PLOCtOMEP.US Say. 1. P. FOEDUs Stâl. — A Bms-0 //u'/;<'///o Guér. haud difTerl nisi femoribus annulo fusco destilulis membranaq\]e abbreviala (Sec. ex. lyp. Guerini). 2. P. Servillei Guér., Stâl. ~ Pâmera bilobaia Say (Sec. ex. typ. Guerini). 3. P. viNULUS Stâl. =i?/iî/;;rtrt>c/îro??u-testacea, his dilutioribus ; fenioribus posterioribus prope apicem in testaceum vergentibus; peclore dense punctato ; antennis longissimis, corporej)lus diraidio longioribiis, articiilo primo longissimo; membrana alisque leviler infuscatis. — d*. — Long. 13 mill., lat.; 3 mill. — [nsnla ^fysol (Mus. Hohii.). CERCOPIS Fabi-. 1. C. DUCENs Slâl. — JNigra , abdomine violaceo-nilido; thorace dense, legminibiis densissime punctnlatis, his fasciis duabus anguslis, sordide sanguineis, ornalis ; thorace basi anle scutelium distincte truncalo, mar- ginibus, excepto apicali, reflexis , anguh's lateraUbus obtuse rotundatis ; scutello Iransversim rugoso, ante médium impresso, parte vix dimidia apicaU pone metathoracem exlensa; mesostethio distincte bituberculato , margine postico anle coxas intermedias nonnihil reflexo-elevato. — c?- — Long, l/i rail!.: exp. tegra. ,'|0 mill. — India orientalis (Mus. Holm.). GICADA Lin. i. C. Cf.risvi Guér., le. Règn. an., fus., p. 356. --^Trttif/ia Onii Lin. (Sec. ex. lyp. Guerini). "''^"TiiiirV^ÎT'-gîS DESCRIPTION QUELQUES LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX, Par M. A. CONSTANT fus. (Séance du 8 Mars 1865/ 1. MYEI.OIS I.AFAIir.YKLI.A. (PI. 7, lig. 1.) Envergure. 20 niill. Ailes supérieures d'un gris jaunâtre, plus claii' vers le centre et lavées de roussàtre, surtout à leur partie antérieure. Une ligne longitudinale d'un blanc pur part de l'insertion de l'aile, et se prolonge jusqu'à l'angle apical, en longeant de très-près la côte, qui est elle-même* teintée de roux, comme le reste de l'aile. Un très-petit point discoïJal noii', et vis-à-vis de lui, sur la côte, une légère liture de même couleur, mais à peine dis- tincte ; quelques atomes bruns disposés en ligne longitudinale le long du bord interne. Ailes inférieures d'un gris luisant, un peu plus claires à la base. Frange concolore. Dessous des quatre ailes d'un gris pâle, uni et luisant, avec la côte des supérieures jaunâtre. Tête, thorax et abdomen gris; antennes brunes. Landes, une $. La chenille m'est inconnue. J'ai dédié cette MycLois à mon excellent collègue et ann', M. Lafaury, de Dax, qui m'occompagnait lorsque je l'ai prise. 4' Série, TOME V. 13 190 A. Constant. 2. MYELOIS NiGROCYANELLà. (PI. 7, lig. 2.) Envergure, 13 mill. Ailes supérieures d'un jaune testacé luisant, avec une grande laclie d'un noir bleuàti'e qui occupe toute la partie anale et externe, depuis le milieu de l'aile jusqu'à la frange inclusivement, mais en laissant la côte intacte dans toute son étendue. La couleur de cette tache diminue d'in- tensité à mesure qu'elle se rapproche du centre de l'aile, où elle finit par s'éteindre dans la nuance du fond. Un point discoïdal noir, placé au- dessous de la côte, près de l'origine de la tache. Ailes inférieures d'un gris luisant ; frange de la même couleur. Dessous des quatre ailes d'un gris uni, plus foncé aux supérieures. Corps, tète et antennes de la couleur des ailes supérieures. Landes, en juillet; un c?. 3. Gp.apholitha Littorana. (PI. 7, fig. 3.) Envergure, 13-1/1 mill. Ailes supérieures d'un gris argileux ou testacé clair, saupoudrées de nombreux atomes noirâtres, mélangés à une poussière plombée ou argentée, qu'on aperçoit principalement sur la motié extérieure de l'aile, où ils forment confusément une sorte d'écusson anal. La côte est striée d'un bout à l'autre de traits noirs, courts, obliques, très-déliés. Pas de dessins proprement dits : toutes les lignes confuses et mélangées, sauf une ombre d'extra-basilaire à peine distincte. Frange de la même cou- leur que le fond de l'aile, précédée d'un mince filet rougeâtre, et éclairée intérieurement par un filet argenté. Ailes inférieures grises, un peu plus claires à la base; dessous des quatre ailes jaunâtre, lavé de brun aux supérieures, excepté à la côte. Tête, thorax et antennes concolores aux ailes supéi'ieures. Abdomen gris. Les deux sexes semblables; cette espèce varie peu. Landes, en juillet, sur les bords de la mer. Lépidoptères nouvemix. 191 Sa chenille vit au sommet des {\gfi% AaVEuplwrbia Prtra//rts, qui croît dans les sables du littoral, et le papillon vole par petites familles autour de cette plante, après le coucher du soleil. h. Orapholitha Micaceana. (PI. 7, fig. h.) Envergure 13-16 raill. Elle est assez voisine de la G. Siœcrdana, mais elle est presque toujours plus grande, et Tangle apical de ses ailes supérieures est plus aigu. En outre, les dessins sont plus confus, les lignes moins arrêtées, et l'espace blanc du centre de Taile beaucoup plus chargé d'atomes gris que chez la Succcdana. Dans un grand nombre d'individus, cet espace médian est même entièrement comblé de noirâtre, et ramené au ton de la i^ase de l'aile, absorbant ainsi tous les dessins jusqu'à l'écusson anal. Celui-ci, qui est toujours plus ou moins apparent, est disposé à peu près de la même manière chez les deux espèces : seulement, dans la Micaceana, les lignes métalliques sont grises ou plombées, tandis qu'elles sont visible- ment bleues ou violettes dans la Succedana. .l'ai trouvé cette espèce en assez grande quantité dans le département des Landes, où il paraît qu'elle vole pendant toute la belle saison. D'après un renseignement qui m'est communiqué par M. Lafaury, la chenille sem- blerait vivre exclusivement des graines de VUle.r europciis. Si ce fait était pbservé de nouveau et suffisamment constaté, il constituerait une nouvelle séparation entre cette espèce et Isi Succedana, car j'ai trouvé très-fréquem- ment cette dernière dans des localités où ne croissait pas le moindre Lle.r. ^. Ypsolophcs pulverellus. (PI. 7,fig. 5.) Envergure, 15 mill. Ailes supérieures d'un gris jaunâtre pâle, saupoudrées çà et là d'atomes noirs affectant la disposition de légers traits longitudinaux, dont l'un sup- porte un point noir plus gros, placé près de la partie anale de l'aile. Ailes inférieures d'un gris uni de part et d'r.alre, avec la frange jaunâtre; 192 A. Constant. dessous des supérieures d'un gris foncé avec la côte et la frange tirant sur le jaune. Tête, thorax et antennes de la couleur des ailes supérieures ; abdomen gris. Landes, en juillet. Un c?. La chenille m'est inconnue. 6. Gelechia Ruptella. (PI. 7,fig.6.) Envergure, 13-lZi mill. Ailes supérieures d'un noir luisant, y compris la frange, sans autre dessin qu'une étroite bande blanche qui les traverse vers les deux tiers de leur longueur. Cette bande, un peu courbe, assez vaguement tracée, est légèrement salie vers son milieu par la couleur du fond de l'aile, de soile qu'elle n'est bien blanche qu'à ses deux extrémités. Ailes inférieures entièrement d'un gris foncé, sans dessins. Dessous des quatre ailes d'un gris sombre, luisant, un peu plus foncé aux supérieures, sur lesquelles la bande blanche du dessus n'est que très- vaguement indiquée. Corps, tète et antennes de la couleur des ailes supé- rieures. Cette espèce est voisine de la Velocella ; mais, outre qu'elle est plus petite que cette dernière d'au moins k millimètres, sa couleur est beau- coup plus foncée, et la bande transversale des premières ailes beaucoup mieux tracée. Environs d'Autun, en juin. 7. BUTALIS LAMPV P.ELLA. (1^1. 7, fig. 7.) Envergure, 20 mill. Ailes supérieures d'un bronzé violet ou verdàtre brillant, sans dessins. \iles inférieures entièi'ement brunes. Dessous des quali-e ailes d'Un noir brun uni. Corps, antennes et pattes de la couleur du dessus des premières ailes, ;\ l'exception des quatre derniers anneaux de l'abdomen qui sont d'un Lépidoptirrs nouveaux. 193 jaune pur, plus vif m dessous qu'en dessus. Houppe anale entremêlée de quelques poils bruns. La femelle semblable au mâle. Environs du Vernel (Pyrénées-Orienlales), en juillel. 8. BL'TALIS Rouxella. (PI. 7, fig. 8.) Envergure, 11-13 mill. Ailes supérieures veit bionzé brillant, saupoudrées sur toute leur surface d'une fine poussière argentée, plus épaisse dans la seconde moitié de l'aile que dans la première. Un trait d'argent part de la base, se dirige vers le milieu de l'aile, et va se fondre dans les atomes argentés agglo- mérés sur la région apicale. Ces atomes sont beaucoup moins nombreux dans le mâle que dans la femelle, et la ligne longitudinale y est aussi beaucoups moins apparente. Ailes inférieures d'un gris teinté de violet ; frange des quatre ailes grise. Dessous des quatre ailes gris ou violacé uni, avec la frange un peu plus sombre que le fond. Tète et thorax de la couleur des ailes supérieures; front un peu plus clair. Antennes noires, abdomen brun foncé. Cette espèce n'est pas très-rare, en juillet, dans certaines parties des glaciers de la Grave (Hautes-Alpes), sur les pelouses environnées de neige, et dont l'altitude dépasse 2,000 mètres. Je l'ai dédiée à I\I. Roux, qui était receveur d'enregistrement à la Grave en 1858, époque à laquelle je trouvai pour la première fois ce petit Lépidoptère. 9. OXYPTILUS MACULATUS. (PI. 7, lig. 9.) Envergure. 20-23 mill. Ailes supérieures d'un brun jaunâtre, avec deux bandes transversales obliques et parallèles d'un blanc sale, sur chacun des deux lobes. Un trait transversal blanc, ombré de brun du côté interne, situé au point précis où l'aile se partage, et se prolongeant obliquement, par sa partie l9/i A. Constant. inférieure, jusqu'à la première bande blanche de la seconde division de l'aile. Frange entrecoupée de roux et de blanchâtre, avec çà et là quel- ques traits noirs le long du bord interne. Ailes inférieures d'un gris brun, avec la frange un peu plus foncée ; troisième lobe à nervure blanche, avec une tache noirâtre, éclairée infé- rieurement de blanc, vers les deux tiers de sa longueur. Dessous des quatre ailes de la même couleur que le dessus, avec les mêmes dessins, sauf que le premier lobe des secondes ailes est oi dinai- rernent lavé de blanc. Tête el thorax jaunâtres; collier et ptérygodes blanchâtres. Antennes finement annelées de brun el de blanc. Abdomen roux ; partie inférieure des anneaux ciliée de poils blancs dans tout sa circonférence, surtout chez la femelle; pointe anale de cette dernière marquée en dessus de deux traits blancs, rectilignes, longitudinaux et parallèles. Cuisses et tibias blancs en dedans, roux en dehors ; articles des tarses roux, avec leur partie antérieure blanchâtre ; éperons blancs, à pointe brune. Basses-Alpes, en juin et juillet. 10. CARADRINA iNFUSCA, SlgT. iu Hit. (pi. 7, fig. 10, a et L>). Cette espèce, déjà signalée par quelques naturalistes allemands, est certainement très-voisine de la G. Cubicutaris\ et je ne doute pas qu'elle n'ait été confondue avec cette dernière dans beaucoup de collections. Peut- être même serait-il prudent d'attendre un plus grand nombie d'observa- tions, el surtout la connaissance de la chenille, avant de séparer défini- tivement celte espèce de l'autre. Quoi qu'il en soit, comme Vlnfusca n'a été encore publiée, à ma connaissance, par aucun nalui-aliste français, je crois être agréable à mes collègues en leur soumettant un dessin de l'un et de l'autre sexe, ayant soin de prendre pour modèle le type le mieux caractérisé. Sans faire la description de la Cubicidaris que tout le monde connaît, je me bornerai à faire ressortir les différences qui me semblent exister entre ces deux Caradrina. D'après la figure que je donne ici, on remar- quera sans peine que les dessins des ailes supérieures sont beaucoup moins distincts chez Vlnfusca que chez la Ciibtcularis; que la tache réni- forme seule y est représentée, ou plutôt vaguement indiquée dans ses con- tours par quelques traits blanchâtres, ordinairement accompagnés, chez la Lrpidoptères nouvr.aur. 195 femelle, d'un pclil croissant d'un jaune assez vif, el dont Touverture est tournée en deliors ; que les ailes supérieures de la femelle sont beaucoup plus foncées que celles du mâle, sans autres lignes qu'une coudée sou- vent à peine visible, et une traînée subterminale de petits traits jaunâtres, à demi absorbés par le fond; enfin que dans les deux sexes, mais surtout chez la femelle, les ailes inférieures sont d'un blanc moins pur, moins brillant, el plus sali de brun que celles de la Cjubicularis . Cette espèce habile les Landes ; mais il est piobable qu'on la trouvera également dans un grand nombre d'autres localités, lorsqu'on saura la distinguer de sa congénère. Elle vole de juin en août. 11. ACIDALIA AQUITANARIA. (PI. 7, fig. 11.) Envergure, 17 mill. Ailes supérieures d'un jaune roussâlre, semées d'atomes tantôt d'un rouge vineux plus ou moins o])Scur, tantôt d'un cendré bleuâtre, et ordi- rement traversées par trois bandes étroites, une exlrabasilaire, une mé- diane généralement plus épaisse, et une coudée de la même couleur que les atomes. Entre la coudée et le bord externe, on aperçoit souvent une ombre subterminale, aussi de la même couleur que les autres lignes de l'aile. Un point discoïdal brun, situé sur le bord extérieur de l'ombre médiane, mais visible seulement dans un petit nombre de sujets. Fi'ange grise, lavée de rouge, et précédée d'une série de traits noirs très-déliés. La côte est généralement un peu plus foncée que le reste de l'aile. Ailes inférieures de la même couleur que les supérieures, mais avec l'espace antérieur moins chargé d'atomes rougeàtres. Deux lignes seule- ment, correspondant aux deux dernières des ailes supérieures, et entre ces deux lignes, à peu près à égale distance de chacune, un point discoïdal noir, toujours bien visible. Frange semblable à celle des premières ailes. leux et tête noirs; vertex blanc. Tout le reste du corps de la même cou- leur que les ailes. Tout le dessous est noirâtre, avec une seule ligne un peu distincte, la coudée, et un point discoïdal visible aux ailes inférieures seulement. Frange précédée d'un très-mince hiel jaunâtre, sur lequel on retrouve les traits noirs du dessus. Celte espèce varie beaucoup, .l'ai décrit et figuré le type le mieux caractérisé ; mais ce n'est pas le plus commun ; car dans un grand 196 A. CO-^STAINT. nombre de sujets, les atomes rouges, gris ou bleuâtres sont tellement multipliés, qu'ils absorbent tous les dessins, et que Taile ne présente plus alors qu'une teinte poudreuse, uniforme, qui ellace complètement ou laisse à peine deviner les lignes transverses. La coudée est celle qui per- siste la dernière, et le point discoïdal des ailes inférieures est toujours apparent, quelle que soit roblitéralion des dessins. Cette Acidalia n'est pas très-rare dans certaines localités boisées du déparlement des Landes. Elle vole, au crépuscule, en juin et juillet, autour des toulTes A^CisiusQi à' Uelianthenum qni croissent en abondance dans les clairières des forêts de pins. Il est probable que ces plantes servent de nourriture à sa chenille, mais celle-ci ne m'est pas connue. Je suis tiès-porlé à croire qu'elle habite les capsules des Gisius. VI. Gelechia Lutescens. (1^1. 7, lig. 12.) Envergure, 16 mill. Ailes supérieures d'un jaune argileux on ochracé, plus ou moins salies de noir vers leur extrémité, un peu avant l'origine de la frange. Pas de dessins distincts : deux points noirs, superposés obliquement l'un à l'autre, Irès-rapprochés entie eux, et placés vers le milieu de l'aile; un troisième point noir situé entre ceux-ci et le bord interne ; quelques atomes bruns le long de la côte. Frange jaunâtre, lavée de brun. Ailes inférieures d'un gris clair et luisant ; frange concolore. Dessous des quatre ailes gris, lavé de jaunâtre : une lilure oblique, jaune, peu distincte, située sur la côte, environ aux deux tiers de sa lon- gueur. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures. Antennes et abdomen bruns. Landes, en juin et juillet. 13. Gelechia Cai'nella. {V\. 7, fig. 13.) Envergure, l/i mill. Ailes supérieures, y compris la frange, tantôt d'un gris roussàlre, tan- tôt noirâtres ou fuligineuses, plus ou moins foncées, sans dessins. Quel- ques atomes d'une teinte plus sombre répandus sur toute la surface de Lrpidopfhrs ncuvrdii.r. 197 Taile, mais généralement moins épais vei'S la côle. Un point discoidal noir, quelquefois double, et, le plus souvent, un autre point noir situé entre le premier cl le bord externe. Ailes inférieures grises, plus pâles et légèrement nacrées vers la base; frange grise, plus foncée vers l'angle apical. Dessous des quati'e ailes d'un gris uni, plus foncé aux supérieures. Thorax, tète et antennes de la couleur des premières ailes. Abdomen roux ou brun, à l)ase plus claire. Landes, en juillet. t ih. GELECHIA VlELALEUCELLA. (1»1. 7, lig. Ih n, h.) Envergure, 19-20 mill. Ailes supérieures d'un blanc un peu enfumé, liaversées par deux bandes noirâtres; la première, à peu de distance de la base, accompagnée exté- rieurement d'un point noir qui lui est presque contigu; la seconde bande située un peu au delà du centre de l'aile, interrompue à son milieu, lequel est occupé par un petit trait noir, en forme de croissant ou > dont l'angle est dirigé exiérieurement. Base de l'aile salie de noirâtre; une ombie subterminale de cette même couleur le long du bord externe, avec une série de cinq ou six petits traits noirs précédant la frange, qui est de la couleur du fond de l'aile. Ailes inférieures d'un blanc sale ou d'un gris très-clair, y compris la frange. IVssous des ailes supérieures d'un gris obscur, sans dessins, avec la frange et l'extrémité de la côte jaunâtre; les ailes inférieures de la même couleur qu'en dessus. Antennes noires. Tète , palpes et brosse anale d'un gris jaunâtre. Thoiax et al)domen d'une teinte plus sombre. Corps grêle relativement à la taille de Tinsecte. Dans certains individus, les dessins sont beaucoup plus confus; la cou- leur noire lire quelquefois sur le roux, ou est délayée sur toute la sur- face de l'aile, en ne laissant subsister que des ombres vagues à la place des bandes décrites plus haut; mais on reconnaît toujours celte espèce à l'aide du poini et du croissant noiis, des traits bien marqués qui pré- cèdent la frange, etc. Ceci est la description du mâle. Je considère comme la femelle de cette '^spèce l'individu figuré |)l. 7. sous le n" I/4 b: car, bien que je n'aie pas eu 108 A. (lONSTANT. — bpidiipl'rrrs iiouvrmt.r. occasion d'observer raccoiiplemenl, je les ai Irouvés tous deux, à côté l'un de l'autre, sous la même pierre ; et de la première forme je n'ai pris que des mâles. On voit, du reste, par l'inspection des deux figures, que l'individu femelle présente des dessins très-analogues à ceux de l'autre, réduits seulement à des proportions moindres, par suite de l'état aborlif ou rudimen taire des ailes. On remarquera, de plus, une bande longitu- dinale brune, qui s'étend depuis la base de l'abdomen jusqu'à la pointe anale. Cette espèce nous offrirait donc l'exemple inconnu, jusqu'à présent, d'une Gelechid à femelle semi-aptère, et devrait peut-être exiger la créa- lion d'un genre nouveau, si ses premiers états avaient été observés. Valais (lUffel), en juillet. 15. C-OLEOrlIOKA l'LL'SIELLA. (PI. 7, fig. 15.) Envergure, 22-2Zi mill. Ailes supérieures d'un jaune pâle, avec la côle et deux lignes longitu- dinales argentées; la première occupe à peu près le milieu de l'aile, avec une direction légèrement oblique de haut en bas; elle commence à une certaine distance de la base de l'aile, et s'éteint un peu avant lo frange; la seconde, sensiblement parallèle à la pi'emière, part de l'inser- tion de l'aile et aboutit vers le milieu du bord interne, qui, lui-même, est bordé à son origine d'un mince lilet argenté. L'espace compris entre la côte et la première ligne longitudinale est teinté de verdâlre, un peu plus foncé à l'apex. Ailes inférieures grises ainsi (|ue la frange des qualie ailes. Dessous d'un gris obscur : extrémité de la côte et du bord interne des ailes supérieures lavée de blanc. Tête, thorax et antennes d'un blanc brillant, l^alpes roux clair. Abdomen brun. Valais, environs de ZermaU,en juillet. Je ne connais ni le fourreau, ni la plante qui nourrit la chenille. Piole sur rOGHTHEBlUS LEJOLISII lUulsaut et Rey. Par M. de MATHAN. (Séance du 8 lévrier 1865.) VOchfhrbiiis Lejolisii, découvert par M. Lejolis, bolanisle dislingué de Cherbourg, a clé décril on 1861 par MM. Mulsant et liey dans les Annales de la Société des Sciences naturelles de Cherbourg, page 181. Cependant cette espèce n'a figure jusqu'ici dans aucun catalogue, et son nom est totalement inconnu. Depuis longtemps je me proposais d'aller la recueillir moi-même et d'observer ses habitudes, .l'ai pu réaliser ce projet à la fin du mois de juin 186^. Grâce aux indications que m'a obligeam- ment fournies M. Lejolis, j'ai trouvé sans peine la localité habitée par cet Ocidhfbius, et j'ai été assez heureux pour en capturer un certain nombre d'individus. La Société des Sciences naturelles de Cherboui'g ne publiant que fort l)eu de travaux entomologiques, et par suite n'étant pas en relations d'échanges avec la Société entomologique de France, je crois utile de re- produire ici la description de VOchlhchius Lejolisii, telle que l'ont donnée MM. Mulsant et Rey : « Oblong , très-médiocrement convexe, presque glabre et variant du vert métallique au vert noirâtre en dessus. Prothorax subcordiforrae , rétréci à partir des quatre septièmes ou trois cinquièmes de ses côtés, à peine garni d'une membrane étroite dans la partie rétrécie, rayé d'un sillon médian linéaire, noté de chaque côté de deux fossettes discales obso- lètes, creusé d'un sillon postoculaire, rugueusement et finement ponctué. Élytres à stries ponctuées, intervalles finement ponctués, t'ieds d'un rouge testacé livide; genoux et tarses d'un vert foncé. » Long. 2 mil!.; larg. 1 mill. » MM. Mulsant et Uey ont décrit les habitudes de cette intéressante espèce avec le soin minutieux qui dislingue les travaux des deux savants 200 DE MAT]1A^. enlomologisles lyonnais. Ainsi que j'ai pu le voir par inoi-niènie, ÏOchthc- Inus Lcjolùii vit dans de petites flaques d'eau salée de quelques centi- mètres de profondeur, éparses sur le sommet de rochers schisteux du littoral que la mer entoure, mais qu'elle ne recouvre totalement que dans les grandes marées. On ne l'y rencontre que si le fond de ces flaques est Ibrmé de sable ou de vase, nécessaires probablement au développement de la larve et de l'insecte partait. Je ne l'ai jamais rencontré dans les excava- tions dont le fond est le rocher nu, ni dans celles où croissent des pro- ductions marines. Tl est peu agile el se prend tantôt acci'ocbé sous l'eau aux aspérités du rocher, dans une immobilité à peu près complète, tantôt raarchanl, comme ses congénères, au fond des flaques. Il a le vol rapide et facile. .l'ai recueilb, également ilans ces même tlaques d'eau, une petite larve que MM. .Mulsant et iley rapportent, a\ec raison, je crois, à celle de VOch- thebius Lcjolisii, se fondant : 1" sur la présence, sur le boni de ces larves, de deux fossettes qui se voient sur celui de l'insecte parfait; 2" sur l'absence de toute autre sorte de larve dans ces flaques où ne vit pas d'autres Coléoptères que VOcMlubius LeJoUsiL Cette larve a les mêmes habitudes que l'insecte parfait. La description de cette larve, d'après le travail de MÎ\I. Mulsant et Iley, est reproduite plus loin ; j'y joins un dessin el des notes que je dois à l'obligeance de mon ami \I. Albert Fauvel. .t'ai rencontré VOcldcbhis LrjnUsii, non-seulement à Chei'bourg, où M. Lejolis l'avait signalé, mais encore sur plusieurs points du littoral de la .Manche. Il doit se retrouver également dans les mêmes conditions sur les côtes de l'Océan. Il existe en Algérie une espèce du même genre, qui a été prise exacte- ment dans les mêmes conditions à Algei', par M. l'oupillier : ÏO. subiner- sus Clievr. J'avais pensé que cette espèce pourrait bien être identique à notre espèce normande; mais, giàce à l'obligeance de M. Chevrolat, j'ai pu comparer les deux espèces et ni'assurer qu'elles différaient complète- ment. Ochthebim Lejolisii. 201 Description de la larve de l'OCHTHEBIUS LEJOLISII Muls. et Rey. Long. 30 ï\ 36 mill. (1 2/5 lig. à 1 2/3 lig.); larg. 8 mill. (1/3 lig.). Corps hexapode, allongé, composé, outre la tète, de douze anneaux. Tète peu penchée, presque triangulaire, très-médiocrement convexe, d'un brun olivâtre, hérissée de poils clairsemés, offrant une ligne jaunâtre et transparente, naissant du milieu du bord postérieur, avancée jusqu'au tiers postérieur de la longueur, point d'où partent deux autres lignes semblables dirigées chacune d'une manière obliquement transversale vers la base de chaque antenne ; creusée de deux fossettes frontales, parfois unies de manière à constituer un sillon transverse. Épistome en parallélo- gramme transverse. Labre de même largeur, mais plus court. Mandibules subcornées, arquées, peu saillantes au delà du labre, terminées en point*.'. Mâchoires membraneuses, à un seul lobe. Palpes maxillaires (1) allongés, do trois articles de grosseur presque égale, le dernier graduellement rétréci en pointe. Antennes (2) insérées sur les côtés de la tète, deirière la base des mandibules, à peine aussi avancées ou plus avancées que la partie anté- rieure de la tête, hérissées de poils longs et peu nombreux, de quali'e articles : le premier semi-globuleux, plus gros, blanchâtre , rétractile en partie, les autres d'un brun olivâtre; le deuxième court ; le troisième cy- lindrique, trois fois aussi long qu'il est large; le quatiième assez court, aciculé. Segments tlioraciques et abdominaux d'un brun olivâtre, avec les bords antérieur et postérieur d'un flave testacé ou olivâtre (couleur qui disparaît après la mort) : hérissés de poils longs et clairsemés, et garnis, sur les côtés, de poils semblables, dont le raédiaire le plus long; les trois segmenis thoraciques de longueur à peu près égale, monlrant, sur la ligne médiane, une raie ou ligne transparente jaunâtre, formant la continuation de celle de la tête, mais qui disparaît après la mort ; ces segments l'or- al) Palpes maxillaires assez ctiiirls, de trois articles : premier large, transversai ; deuxième plus étroit, triiii liers plus long; troisième grêle, allongé, aeicnlaire. (Fig. 3.) (2) Antennes insérées vers le l)ord latéral de la lèle, derrière les mandibules, dé- |pa:.sant notaîilement le bord antérieur de la tète, de (iuatre articles : premier large, court, translucide; deuxième plus étroit, court, transversal: troisième plus de trois lois plus long que le précédent, plus étroit, subrylindrique, parallèle ; quatrième pyrifornie, très-petit et terminé en pointe aiguë. (Fig. 2.; Ce ciiaque côté de la lête, derrière ces antennes, (iuatre petits tul)ercules bruns nce!li'Virn)es (j'enx ?) placés en carré. 202 DF. Math\N. — Oclithebius Lrjolmi. manl à eux seuls les deux cinquièmes de la longueur de tous; le prolho- racique le plus grand (o), d'un tiers plus large à la base qu'il est long dans son milieu ; chacun des deux autres près d'une fois plus large que long ; les deux premiers creusés d'un sillon longitudinal médiaire plus marqué après la mort que durant la vie ; les segments abdominaux, au nombre de neuf, graduellement et faiblement rétrécis jusqu'à l'extré- mité; le dernier, chargé, près de la base de sa partie dorsale, de deux cornicules (Ix) subcylindriques, mi-relevés, à peu près aussi longuement prolongés que l'extrémité dudit arceau, d'un brun olivâtre : hérissés de poils longs et peu nombreux. Dessous du corps plus pâle que le dessus (au moins pendant la vie), d'un livide ou d'un flave testacé, avec la partie médiane des arceaux olivâtres, garni de poils peu nombreux. Pieds (5) médiocres, grêles, composés d'une hanche, d'une cuisse et d'un tibia ter- miné par un ongle; la cuisse olivâtre, le tibia flavescent, de longncui' presque égale avec la cuisse, plus grêle; l'ongle simple et aigu. (3) Le segment mésollioracifiiie est le plus large et le plus transversal; les protiio- lacique et niélatiioracuiiie sont d'égale largeur. I.e premier segment abdominal (qua- trième) est presque d'un tiers plus étroit que le suivant; les cinquième, sixième et septième sont égaux, transversaux; le huitième est encore plus étroit, plus transver- sal ; les huitième et neuvième sont graduellement plus étroits, également transver- saux ; le dernier est moitié plus petit que le précédent. (i) Tubercules naissant en dessous du dixième segment abdominal supérieur, dé- passant l'extrémité de l'aiidomen, cylindriques, de deux articles : le premier gros, allongé, obconique ; le deuxième trt;s-petit, moitié plus court, aciculaire. (Fig. 5.) (5) Pattes robustes, assez courtes; hanches subtriangulaires, larges; cuisses rac- courcies, légèrement dilaîées vers leur extrémité, larges ; jambes un peu plus longues que les cuisses, plus étroites, graduellement amincies vers l'extrémité ; ongle termi- nal simple, plus de moLlié moins long que la ,jaml)e, très-aigu, un peu recourbé. (Fig. 4.) I.a figure T^ représente la tête et sa sculpture. (Notes de M. FAUvri..) NOTE SUR LES PLUSIOTIS ADELAIDA et COSTAT. Coléoptères de la famille des Lamellicornes et de la tribu des pictélides, Par M. H. LUCAS. (^éaiire du 28 .liiin ISef).") On sait que le genre Plusiotis, créé par ]VL Biirnieisler dans son Handbucli (1er Enlomologie, l. IV, p. L\il , i%lxh, est composé d'espèces propres au Mexique, sauf une, du Chili, et figurent, sous le rappoil du brillant et de la richesse des couleurs, parmi les plus beaux Coléoptères connus. ^L Hope, dans les Proceedings of Ihe Entomological Society ol' London, p. 11, I8/1O, et AL Sturm, dans son Catalog der Kaefer-Samnilung, édit 1853, p. 337, avaient placé ces Insectes parmi les Prlifluola de Moc-Leay, Morse Enfom., \. 1, p. 157. M. Gray, dans le Griffit., Anim. Kingd. Ins., L I, p. 517, 1832, et M. Laporte de Castelnau, Ilist. iiat. des Anim. art., Ins., t. If, p. 119, 1837, les avaient rangés parmi les Cltrysina de Kir])y, Zool. Jonrn., t. ni, p. 520, 1837. M. Sturm , dans son Catalogue, p. o/il, pi. 3, fig. 7, décrit et ligure, sous le nom de Pelidnoiu onmtissima, une fort jolie espèce du Mexique, mais que Tentomologiste anglais, M. Hope, avait déjà fait connaître deux ans avant sous celui A'AdcLalda dans les Proceed. of tlie Entoni. Soc. of Lond., p. 11, août iSZil. Les Plusiotis que je vais faire connaître dans celle note forment deux variétés très-remarquables : elles appartiennent aux espèces désignées sous les noms àWdcUdda et de costaia, et elles en sont peut-être même réelle- ment les types. 20/1 II. Lucas. Piusiotis [Piiidnola) AdrUdda Ilope, Pi'oceed. of Uie Enlom. Soc. ol" Lond., p. 11, juillet 1840. Pelidnola oriiatissima Sliirni, Catalog der KapPer-Samml., p. 3/il, pi. 3, fig. 7, 18Zi3. Long. 25 à 30 mill.; lat. l/i à IG niill. P. siiprà virldis, nitida, fjlabirriind, siiblùs piloso, rubro citprra srgineutis abdomiiiis posiicc viridi niarginatis; capile piwctaio, clypeo crebrc punctaio; anlninis fidvis',prolliorncc subtiiitrr Uuv'eque punctidato, macula fulvâ, niinànâ, vix conspicuâ ; scutello lœvigato ; clytris slriido- punctatis, Inierslitiis viridibus ; pcdlbus fulvis, viridi -iinctis ; pygidio aubtilitrr laxequr punctidato. Quand on lit les descriptions données par ces auteurs et que l'on exa- mine la ligure qui a été faite de cette belle espèce par M. Slurni, ou voit que ces entomologistes n'ont eu à leur disposition que des individus à élyties alternativement parcourues par des bandes d'un vert doré et roussàli-es. Chez les individus que je communique, ces bandes roussàlres sont remplacées par des bandes vertes non dorées, et quand on compare ces individus à couleurs ainsi modifiées à ceux chez lesquels les élytres sont parcourues pai- des bandes roussàtres, on ne tarde pas à remarque!" qu'ils foiment une variété très-curieuse, .te ferai aussi observer que chez ces individus ainsi modifiés, la tache rousse du prolhorax, qui ordinaire- ment est très-grande chez les individus normaux, est au contraire très- petite et même presque oblitérée. Enfin, je ferai encoi'e remarquer que chez cette variété tout le corps en dessous, au lieu d'être seulement roussàtre, est d'un roux teinté de vert brillant, couleur qui se montre sur les fémurs et un peu aussi sur le côté interne des tibias. Cette jolie variété, que Ton peut peut-être considérer comme l'espèce type cl dont les collections du Muséum possèdent plusieurs individus, a été découverte dans les États f'e IMexico par AL Guillemin. M. E. P.lancbard, dans le Catalogue de la collection entomologique du Muséum de Paris, t. t, p. IKV, 1850, décrit, sous le nom de coslala, une espèce fort curieuse du -genre Plusiolis, en ce qu'elle est entièrement d'un jaune rougeàtre. Dans un envoi fait dernièrement au ]\luséum par M. Guillemin, j'ai trouvé un second individu de cette espèce qui forme une variété très-remarquable en ce que, au lieu d'être d'un jaune rou- geàtre, cette couleur es! remplacée par du beau vert brillant. Ne faudrail-il pas aussi considérci' celte variété comme étant l'espèce type, et le Pla- Plusiotîx Adrlaida et cosiata. 205 s/d^/s d'un jaune rougeâtre, décrit par M. E. Blanchard, comme n'étant qu'une variété ? Pimiotis costata Blanch., Cat. des Coll. entom. du Mus. de Paris, t. I, p. 210, 1850. Long. 30 mill.; lat. 18 raill. P. tota viridis, suprà nitida, glaberrima, snbtùs parce pilosa ; capitr crebre punctato, clypeo punctato-rugoso ; prothoracr sat subtilitcr Uurquc punctato; scutello subtiliùs punctato; elytris subtilitcr flavo-margincdis, drceni striato-punctatis, intersiitiis convexis, inequalitcr punctatis ; pedi- bus viridibus, tibiarwn apice viridi aureo dcntibusquc nigris; pygidio subtilitcr denseque punctcdo. La tête, d'un beau vert brillant, est couverte de points enfoncés, arron- dis, serrés ; le chaperon, de même couleur que la tête, est rugueusement ponctué. Les antennes manquaient ; cependant je ferai remarquer que le premier article est d'un beau vert brillant. Les mandibules sont d'un beau vert brillant, bordées de noir, avec les dents dont elles sont armées de cette même couleur. La lèvre inférieure est d'un beau vert brillant, avec les palpes maxillaii'es et labiaux d'un jaune roussâtre. Le thorax, d'un beau vert brillant, légèrement teinté de iaune dans sa partie médiane, présente une ponctuation assez fine et très-peu serrée; il est rebordé, et le côté interne de la saillie qui forme cette bordure est d'un jaune clair. L'écus- son est vert, plus finement et plus lâchement ponctué que le thorax. Les élytres, d'un beau vert brillant, à reflets légèrement jaunâtres, sont fine- ment bordées de jaune ; elles sont parcourues longitudinalement de chaque côté par des stries ponctuées ; les intervalles sont convexes, lisses, h l'exception cependant du deuxième, du troisième et du huitième qui sont ponctués. Tout le corps en dessous, légèrement poilu, est d'un vert bril- lant, mais plus foncé qu'en dessus. Le sternum est très-finement ponctué et présente quelques reflets dorés ; l'abdomen est vert, ainsi que les pattes, avec les dents des fémurs de celles de la troisième paire noires ; le pygidium, de même couleur que l'abdomen, présente une ponctuation fine et serrée. Cette jolie variété ? a été rencontrée dans les mêmes lieux que la pré- cédente. /l" Série, TOME V. 14 i^ole sur le genre D10D\RH\NCHIS (ierrnar, Par M. H. LUCAS. (Séance du 11 Octobre 1365.) Le genre Diochjrhynclms, signalé par Mégerle clans le Catalogue de Dali! et adopté par Germar, Schœnherr (Gêner, el Spec. Curculionid., tom. I, pars 1% p. -2M, et tom. V, pars 1% p. 3/i5) et Dejean (Cat., p. 261), a pour type un Curculionide décrit sous le nom de D. nustriacus. Erichson (Archiv., ISZil, tom. II, p. 89) a prétendu que cet insecte était la femelle du Uhinomacer attelaboides Fabr., erreur, dit M. Lacordaire (Gênera des Coléopt., t. VI, p. 560), qui est aujourd'hui reconnue. M. Kraatz (Stettin Entom. Zeit , 1855, p. 372) est le premier qui Tait relevée. M. Gerslsecker (Wiegm., Archiv., 1856, tom. II, p. 192) s'est ensuite assuré, par l'exa- men des organes génitaux, qu'il existe des mâles et des femelles dans les deux espèces. Enfin, J. Duvai (Ann. Soc. entom., 1857, p. 85) a confirmé ces observations par ses propres recherches. Cependant cet entomologiste n'avait pas toujours eu la même manière de voir, car dans son Gênera des Coléopt. d'Europe, p. 9, et dans son Catalogue (1855), il considère le Rhinomaccr attelaboides Fabr. (Syst. Eleuth., tom. II, p. Zi28) comme étant le mâle du Diodyrhynckus austriacus Germ., Sch. Au sujet de ce Rhinomacéridc, je ferai remarquer que MM. Imoff et Labram (Sing. Gen. Curcul., etc., 11, i, 1838) ont changé le nom de Diodyrhynchus en celui de Dœdycorhynclms. Quoique le travail de MM. Imofi" et Labram date de 1838, je n'ai vu nulle part ce nom et cette synonymie signalés, et cependant j'ai consulté avec attention le Catalogue de M. Jekel 185Zi, le Gênera des Coléoptères d'Europe de J. Duval 1855, la Fauna austriaca de lledtenbacher, p. 676, 1858, le Catalogue de M. de Marseul 1863 et le Gênera des Coléoptères de M. Lacordaire, tom. VI, p. 560, 1863. Si les entomologistes adoptent la manière de voir de MM. Imoff et Labram, et si le n'om de Dœdycorhynclms n'est pas une mo- dification de celui de Diodyrhynchus, la synonymie de ce nouveau genre doit être ainsi présentée : Dœdycorhynchus Imoff et Labr., Gen. Curcul., 11, U. Diodyrhynchus (Gerra.) Scliœnherr, Curcul., tom. I, p. 240. REMARQUES SDR DIVERS COLÉOPTÈRES, Par M. DESBROCHERS DES LOGES. (Séance du 12 Avril 1865.) I. Description de deux nouvelles espèces de Coléoptères PROPRES AU CENTRE DE LA FRANCE. 1. Harpalus intermedius, Sp. nov. Oblongus niger nitidus, antennis oreque rufis, Prot/iorace subquadrato, lateribus antice roiundatis, basi reflexis, angulis posiicis sat acutis, utrinque profundr imprcsso, impressionibits grosse punciatis, ferc rugo- sis, basi medio Umi, angidis laxe punctulatis. Elytris brcvioribus apice. atienuatis, striis haud punctatis. Metasterno grosse punctato. Pedibus brumieis basi mm tibiis rufis. — Long. 9 olU mill. ; larg. 3 1/2 mill. Espèce intermédiaire aux H. kottentota et calceatus. D'un brun noir foncé et luisant, antennes et palpes rougeàtres ainsi que l'extrémité des mandibules. Corselet presque carré, moins long que large, assez nota- blement arrondi en avant, sur les côtés, légèrement échancré en arc ren- versé à son bord antérieur, presque droit à son bord postérieur, à angles postérieurs bien marqués, les côtés, en se redressant, formant presque une petite dent; impressions assez larges, très-profondes, à ponc- tuation grossière, cette ponctuation s'étendant très-peu sur les angles et laissant le milieu de la base presque lisse. Sillon médian bien marqué. Tous les bords sont rougeàtres par transparence. Élytres assez courtes, à peine plus larges que le corselet à sa base, rétrécies insensiblement du tiers, jusqu'à l'extrémité qui est obtusément arrondie. Dessous de cou- leur un peu moins foncée. Métasternum fortement ponctué. Pattes rou- 208 Desbrochep.s des Loges. — Colt'oplrrrs noiwcaux. geâlres ; cuisses brunes : ces dernières rougeàtres également à la base el au sommet. Moulins (Alliei). Un seul exemplaire. Celte espèce se distingue des //. calceatus et liotlcntola par sa taille moindre, son corps plus étroit, presque parallèle. Elle diffère, en outre, du //. calceatus par la forme de son corselet, dont les impressions sont profondes, fortement ponctuées, ses élytres courtes, etc.; de V/iottentota par la forte ponctuation du corselet qui ne s'étend, pour ainsi dire, pas au delà des impressions; la forme des élytres, qui, au lieu de s'élargir jusqu'au delà du milieu, est atténuée presque dès la base, jusqu'à l'ex- trémité et par la ponctuation du métasternum. 2. Megapenthes divaricatus, Sp. nov. ELongalus , siibpar aile lus , niger paruni nilidus, brunneo-pubescens, antennis fusco brunneis. Prothorace lalitudine longiore, lateribus medio rotundatis, angidis posticis acutis, cetrinatis, divaricatis , sanguineis. Elytris subparallelis, post Immcros paululum coarctatis, punctato striatis, interstitiis rugulose punctulalis. Pedibus fcrrugincis, fenioribus rufus- catis. — Long. 7 milL; larg. 1 2/3mill. Allongé, presque parallèle, noir, peu brillant, couvert d'une pubes- cence assez dense, brunâtre sur les élytres et le corselet, presque rousse en dessous, particulièrement sur l'abdomen. Front convexe, longitudi- nalement et très-finement caréné. Antennes brunes. Prothorax plus long que large, côtés fortement arrondis, se rétrécissant assez brusquement à la base vers le quart postérieur, pour former des angles très-aigus sensi- blement rejetés en dehors, carénés d'un rouge sanguin en dessous et en dessus; faiblement sillonné à la base qui est échancrée encore au milieu. Couvert d'une ponctuation fine et serrée. Élytres presque parallèles, un peu déprimées latéralement au-dessous des épaules, ce qui les fait paraître un peu élargies dans leur milieu, finement ponctuées-striées, intervalles ruguleusement et finement pointillés. Pattes ferrugineuses ; cuisses largement rembrunies dans leur milieu. Tarses très-clairs. Cette espèce, qui habite les environs de Cosnes (Allier), où je l'ai trouvée sur l'Aubépine, diffère du M. tibialis par la forme de son corselet dont les côtés sont fortement arrondis et non presque droits, et dont les angles sont sensiblement redressés en dehors. Ces mêmes angles sont d'un rouge vif. La ponctuation du corselet est aussi plus serrée. II. DESCRIPTION DES DEUX SEXES DU • CORYneiTES (DIAGA^THIS) IR4TIJS Muisaiil el Guillebeau. MM. Mulsant et Guillebeau, Op. cnlom., t. VII, p. 99, décrivenl sous le nom de Diacanihus œro.tus, une espèce de Corymbites recueillie au mont Pilât, dans les Cévennes. Les auteurs, à en juger par la description, pa- raissent n'avoir eu sous les yeux que la femelle, qui, chez cet insecte plus encore que cliez tout autre du même genre, diiïère notablement de l'autre sexe. M. le docteur Candèze, n'ayant pu juger de visu de l'espèce en question, dut se contenter, en la reléguant parmi les specics ignotse, de reproduire la diagnose des auteurs précités. Ayant été assez heureux moi-même pour me procurer plusieurs exem- plaires des deux sexes de ce joli Corymbites, encore fort rare dans les collections, j'ai pensé qu'il pourrait n'être pas inutile d'en donner une description plus complète en faisant ressortir les différences qui carac- térisent chacun des sexes. Corymbites ^ratds Muls. et Guill. ElongaUis, cupro-viridis, pubescens, capitc piano fortiter dense punctato. Prothorace latitudinc longiore c? ; latitudini longitudine sequati $ ; sœpe antice bifoveolato, média basi sulcato, sat confertim pimctulato, angiilis posticis carinatis, longioribus, divaricatis c?; brevibus haud divaricatis Ç. Elytris punctato striatis, ienuiter punctulatis, marginibus rufescentibiis. Prosterno transvcrsim antice medio depresso. Pedibus obscuris ; fenioribus basiapiceque rufis. — Long. H-13 mill. ; larg. 3-3 1/2 mill. Allongé, atténué aux deux extrémités, surtout chez le c?, d'un bronzé olivâtre un peu métallique, plus foncé chez la Ç, à pubescence cendrée. Tête peu convexe, obsolèteraent impressionnée sur le front dont le bord antérieur est tronqué à son extrémité, à ponctuation forte, profonde et presque conflucnle ; bouche très-pubescente ; mandibules d'un rougeâtre clair à la base; antennes d'un brun foncé, pubescentes, à premier article 210 Desbrochers des Loges. —Corymbites seratus. épais, fortement renflé au sommet, un peu plus court que le deuxième. Celui-ci presque égal au troisième, d'un quart environ plus court que le quatrième, obconique ainsi que le suivant, le dernier allongé, subellip- tique, simple dans les deux sexes. Corselet plus long que large chez le S, aussi large que long chez la $ ; rétréci en avant, plus fortement chez le c? et peu convexe, assez convexe et plus fortement arrondi sur les côtés chez la $, marqué, dans son millieu, à la base, d'un sillon peu profond qui s'arrête ordinairement à la moitié environ de la longueur ; marqué, en outre, le plus souvent, vers le tiers antérieur, de chaque côté de la ligne médiane, de deux fovéoles plus ou moins profondes; à ponc- tuation médiocre, serrée, plus dense latéralement. Angles postérieurs sensiblement divergents c?, très-faiblement $, pourvus d'un carène dis- tincte assez courte, émoussés et comme tronqués obliquement à l'extré- mité. Élytres allongées, presque parallèles, un peu élargies cependant vers le milieu, curvilinairement rétrécies de ce point à l'extrémité. Bords laté- raux et parfois la suture finement marginés de rougeâtre, portion réflé- chie entièrement de cette dernière couleur. Stries fines, mais bien mar- quées, densément ponctuées ; intervalles finement granuleux, pointillés. Dessous d'un noir bronzé obscur et brillant, très-finement et assez densé- ment pubescent. I^nttes d'un brun rougeâtre; cuisses de couleur plus claire à la base et au sommet. Partie antérieure médiane du prosternum transversal à l'impression. Comme chez la plupart des Corymbites, le S' diffère notablement de l'autre sexe. Il est bien moins convexe, plus sensiblement atténué aux deux extrémités, plus densément pubescent. Cette espèce rentre dans la section III de la monographie de M. Can- dèze et doit prendre place à côté du C. aifinis. Sa couleur, sa forme, les stries de ses élytres ponctuées, l'en distinguent aisément. Elle a quelque ressemblance de couleurs avec les C querens Gyl. et metalllcus Payk., mais elle s'éloigne du premier par sa taille, sa ponctuation beaucoup moins fine et moins dure, la proportion des troisième et quatrième articles des antennes, etc. Du second, par la forme bien plus allongée, le front peu convexe, la couleur des paj,tes, le troisième article des antennes pas plus long que le suivant, le corselet silonné, etc. Mont-Pilat (Cévennes), MM. Mulsant et Guillebeau ; Allier (Cosnes-sur- l'Œil), un exemplaire pris sur le Chêne; Clermoiit, M. le docteur Linas; Mont-Dore, où j'ai rencontré les deux sexes au mois de juin de l'année dernière. FUNERAILLES DE M. LEON DUFOLR. DISCOIRS prononce par M. DIBEDOIJT,. maire de Salul-Sever. lo 20 avril 1865, mi nom de la ville de Saint-Sever. ^ BiQ i a* " — Illustre vieillard, c'est un jeune homme à qui iucom))e la difficile et douloureuse mission de vous adresser un dernier adieu; c'est le fils d'un confrère, c'est l'ami de vos fils, c'est le représentant de la Cité en deuil, qui, obéissant au sentiment de sa profonde vénération pour vous, de sa vive affection pour les vôtres, doit dire sur vos dépouilles, au milieu des larmes et des regrets, ce que vous avez fait, ce que vous avez été. Quelle noble existence vient de s'éteindre, Messieurs ! Encore un témoin de toutes nos révolutions qui n'est plus ! Et cet homme fut aussi un soldat, qui, mêlé à nos terribles guerres, portait le secours, le soulagement, la vie sur le champ de bataille ; et cet homme fut un savant naturaliste dont la célébrité, rayonnant aux quatre coins de l'Europe, attirait le regard des savants sur notre ville si fière de celui qui les lui valait. En 1808, le docteur Léon Dufour était attaché, comme médecin ordi- naire, au quartier général du maréchal Sucliet, dans les provinces d'Aragon et de Valence. Là, pendant six années consécutives, malgré les fatigues incessantes dues aux marches des j'égiments, au service des hôpitaux, où il faillit lui-même succomber au typhus, il occupe ses loisirs avec ses études favorites; il cherche, avec l'ardeur de l'artiste, les beautés secrètes de la nature, qu'il dépeint, en poète toujours inspiré, dans leur germe et leur développement. Sur son chemin, il noue avec les officiers 212 Discours de M. Dubedoutf maire de Saint-Sever, de l'armée, avec les Bugeaud, les Ilarispe, de ces grandes el solides ami- tiés dont il a été le dernier survivant. Quand la paix succède à la guerre, ce n'est pas à Paris, où l'attend une haute position au Val-de-Grâce, qu'il continuera ses travaux, c'est à Saint-Sever qu'il se retire ; et lui, que ne séduira pas l'offre de la chaire laissée vacante au Muséum d'histoire natu- relle par Latreille et par Audouin, ne résiste pas à l'honneur d'être fait médecin de l'hospice de sa ville natale, et de devenir ainsi le médecin de nos pauvres. Quel rare exemple de ilésintéressement, de modestie, de fidèle attachement à la famille, aux lieux de l'enfance ! Quel dédain pour le bruit et la vanité du monde ! « Vanitatem longe fac à me, » écrivait-il comme épigraphe en tête d'un volume de ses nombreuses notes. Quelle fermeté de pratique ! quelle rigoureuse observation de la règle qu'il s'est tracée! Et lorsque la société, en proie à une fièvre qui l'emporte vers l'affranchissement de toutes les entraves, semble vouloir briser le culte des traditions et des souvenirs, combien l'esprit honnête contemple avec bonheur ces figures pures d'ambition, attachées à leurs principes, accom- plissant leur destinée dans le calme et sans ostentation ! Dans sa paisible retraite, le docteur Léon Dufour partage son temps entre son inaltérable sollicitude pour l'humanité qu'il soulage, et ses considérables travaux sur la botanique et l'entomologie, qui attirent suc- cessivement sur sa poitrine les croix de chevalier et d'officier de la Légion d'honneur. Il correspond avec les Académies de France et de l'étranger, est admis dans leur sein, compte un ami partout où un homme étudie la nature ; il est élu membre correspondant de l'vXcadémie des sciences sur la proposition de Cuvier lui-même, comme si ce grand homme avait eu le pressentiment de la récompense destinée au modeste savant des Landes, qui devait être le premier Français couronné du prix Cuvier. Les mé- moires qu'il rédige sont étincelants de verve, d'esprit, d'entrain, de poésie ; il analyse, il dissèque, il décrit l'infiniraent petit avec autant de grâce que de justesse. Chez lui, jamais le travail n'engendre la lassitude, comme l'âge n'a jamais amené la vieillesse . Sa vigoureuse constitution lui permet de croire qu'il peut commander aux forces, à la santé, et les tenir sous sa main en docileS esclaves. Voyez-vous ce souriant octogé- naire, à la tête encadrée dans une magnifique chevelure blanche, gravir le flanc des Alpes et les crêtes des Pyrénées ; il l)rave le froid, la chaleur, la neige ; il est à pied, sans bâton à la main, l'œil sur la plante, l'œil sur l'insecte ; ses compagnons le regardent, l'admirent, l'interrogent, consultent son immense savoir, et demandent merci quand lui marche et cherche sans repos : c'est le docteur Dufour. Funérailles de. M. Léon Dufour. 213 Après ces pénibles el fréquentes excursions où l'entraînait une curio- sité toujours avide, jamais satisfaite, il rentrait dans ses foyers, plus riclie de gaieté, parce qu'il était plus riche de science, parce qu'il avait enlevé un secret de plus à ce petit monde qui échappe au vulgaire, et dans lequel il découvrait les plus belles harmonies de la nature. Alors, dans son commerce intime où l'entourait un si affectueux respect, il se livrait, avec l'esprit le plus vif, le plus séduisant, le plus aimable, à ces intéres- santes conversations qui tenaient ses auditeurs sous un charme ineffable. Ses longues et laborieuses recherches lui avaient montré Dieu dans son infinie providence, et avaient affermi dans son cœur les sentiments les plus sincèrement religieux. Il y a huit jours à peine, il priait encore dans noire église; au moment où une crise imprévue allait l'enlever dans la plénitude de ses facultés, c'est à la religion qu'il faisait un dernier appel. Tel fut. Messieurs, le docteur Léon Dufour. Peu de temps avant sa mort, il s'adressait en toute vérité, avec la franchise qu'impose le pres- sentiment de l'heure suprême, ces paroles que peu d'hommes ont le pri- vilège de se dire à eux-mêmes : « Si j'avais à recommencer ma vie, je vivrais comme j'ai vécu, a Vénérable et si regrotlé docteur, c'est en sage que vous avez vécu, Dieu vous récompensera en sage ! Paroles d'adieu adressées à M. LÊO^ DIFOIR par M. le «loctcur E^ABOLliBÙI^'E. Il- 20 avril 1865, au nom de la Société cntomologique de Fronce. Messieurs , Si le devoir ne uie faisait surmonler une poignante douleur, je serais resté accablé et sans parole devant celte tombe ouverte, le cœur rempli, comme vous, des plus tristes pensées et des plus vifs regrets, et confon- dant mes larmes avec les vôtres. C'est aujourd'hui, Messieurs, un jour de deuil pour la cité et pour le pays. Vous venez d'entendre décerner l'hommage le plus vrai, le plus mérité et le plus grand, au citoyen éminent, au médecin dévoué et à riiomme de bien. Peut-être plusieurs d'entre vous connaissent-ils seule- ment à cette heure toute l'étendue d'une perte irréparable, car la modestie de M. Léon Dufour n'a eu d'égale que son mérite, et l'infatigable travail- leur, le savant au renom européen, mettait à taire ses travaux et ses succès le soin que d'autres mettent à les proclamer. rendant bien longtemps. Messieurs, Saint-Sever a vu tour à tour les célébrités scientifiques visiter le grand naturaliste qui avait voulu y vivre; les Académies ont couronné sçs travaux et publié ses œuvres, et M. Léon Dufour a élevé à la science, qu'il aimait tant, un monument impérissable sur l'anatomie et la physiologie des insectes. Au nom de vos disciples et des admirateurs de votre génie, je viens élever la voix, Maître vénéré, pour vous adresser un adieu suprême. La Société entomologique de France, qui vous conféra la présidence tl'honneur comme à Latrcille et comme à Duméril, doit être ici la pre- mière à exprimer ses regrets. C'était pour vous la Société choisie et dépo- Labodlbène. — Funérailles de M. Léon Dufour. 215 silaire de vos découvertes. Chacun de ses membres vous connaissait, vous aimait et vous vénérait; tous porteront pieusement votre deuil. Et, comme la Société entomologique, vénéré Maître, les Académies des sciences et de médecine, les Sociétés philomatique, botanique de France et de biologie, déploreront Timmensc perle qu'ell?s ont faite. Vos col- lègues des Académies de Stockholm et de Madrid, et des Sociétés savantes de Londres et de Berlin, regretteront en vous le savant illustre: mais nous, cher, excellent et vénéré Maître, nous qui naguère encore nous réjouissions de votre verte vieillesse, qui trouvions votre esprit si vit, si jeune et si aimant, qui étions associés à vos pensées pour Tavan- cement de notre chère science, nous ne pouvons nous consoler et nous pleurons en vous le Maître et l'Ami. Oui, votre vie fut longue et glorieuse ; nous ne pouvons accuser la divine Sagesse, la Providence infinie, qui vous donna de si l'ares facultés et des jours nombreux Nous pleurons! Nous pleurons, car cette voix aimée qui nous enseignait et nous encou- rageait, nous ne pourrons phis l'entendre; ce cœur si ardent et si géné- reux a cessé de battre ; cette main qui a produit des chefs-d'œuvre de science et de sentiment et qui pressait la nôtre avec tant de bonté, tant d'airection, cette main est glacée pour toujours ! Au nom de la Société entomologique de France, au nom de tous vos disciples, je vous adresse, vénéré Maîti'e, le dernier adieu, lleposez en paix. Votre souvenir vivra dans nos cœurs Encore adieu ! u 1 o X t Travaux d'Entomologie publiés de 1811 à {S64 Par M. LEON DUFOUR. La Société enloniologiquo de France a bien voulu me charger de dresser la liste des travaux d'Entomologie de notre vénéré Maître et Président honoraire ; je me suis efTorcé de remplir cette tâche avec tout le soin dont je puis être capable ; mes Collègues trouveront cette liste plus nombreuse et plus complète que celle donnée par M. Hagen dans sa Bibliothcca entomologica. Cette énumération des travaux ne renferme pas les mémoires de Bota- nique, de Météorologie ou d'Agriculture, ni toutes les relations de voyage de M. Léon Dufour; j'ai donné place seulement à celles des excursions pyrénéennes où la botanique et l'entomologie se trouvent mêlées, comme elles l'ont été si souvent dans les éludes du savant Maître dont elles occu- paient tous les loisirs. Le titre des ouvrages est rigoureusement exact ; les notes sont de moi et indiquent les espèces nouvelles, ou bien qui ont servi aux recherches anatomiques, ou enfin celles dont les mœurs ont été observées. J'ai été extrêmement sobre d'appréciations ; j'ai noté seulement les rectifications synonymiques faites par M. Léon Dufour sur les espèces qu'il avait déjà décrites et au fur et à mesure de ses travaux. L'immense perle que la science a faite est trop récente, et pour moi les regrets sont trop présents, pour que je puisse encore avoir la force d'ana- Travaux d'entomologie publiés par M. Léon Du four. 217 lyser de sang-froid les travaux considérables de M. Léon Dufour. Un jour viendra, je l'espère, où j'arriverai h fixer la synonymie des espèces Dufouriennes, avec l'aide de mes amis Mil. Perris et Pérez, et où je pourrai rendre à cette chère et vénérée mémoire l'hommage qui lui est dû, en m'inspirant de l'esprit du Maître pour coordonner son œuvre impérissable. A. Laboulbène. 1. Mémoire anatomique sur une nouvelle espèce du genre Brachinr (1). (Annales du Muséum d'Hist. nat. de Paiis, t. XVIII, p. 70-81, pi. V, fig. 1-5, 1811.) 2. Recherches anatomiques et observations sur le Scorpion roussâtre (2). (Joui'nal de Physique , de Chimie et d'Histoire naturelle, t. LXXXIV, p. Zi39-Zi55, avec 1 planche et 8 figures, 1817.) 3. Recherches anatomiques sur les ScoU.es et sur quelques autres Insectes hyménoptères. (Journal de Physique, t. LXXXVII, p. 178-188, avec 1 planche et 12 figures, 1818.) h. Observations sur l'organe digestif de quelques Diptères. (Journal de Physique, t. XC, p. 3/i5-352 , avec 1 planche et 5 figures, 1820.) 5. Description de six Arachnides nouvelles (3). (Annales générales des Scien es physiques, t. IV, p. 355-369, pi. Lxix, fig. 1-6, Bruxelles, 1820.) (1) Le premier Insecte publié par M. Léon Dufour est le Brachinus displosor. (2) Scorpio occitanus, de la basse Catalogne et de Valence, eu Espagne. (3) Theridion lugubre, montagnes de la Catalogue, sous les pierres ; Eresus imperialis, royaume de Valence, montagnes arides ; Epeira opuntiœ, royaume de Valence et Catalogne, au milieu des feuilles de ï Agave et de l'Opuntia; Selenups omalosoma, rochers du royaume de Valence ; Palpimanus gibbulus, montagnes de Moxenle, sous les pierres; Micrommata spongitarsis, liarcelone, dans un jardin. 218 Travaux d'fntomolofjir G. Description d'une nouvelle espèce de Gali-ode (1). (Annales génér. des Se. physiques, t. IV, p. 370-37^, pi. lxix, fig. 7, Bruxelles, 1820.) 7. Observations sur quelques Arachnides quadripulraonaires (2). (Ann. génér. des Se. physiques, t. V, p. 96-116, pi. lxxiii, fig. 1-7, Bruxelles, 1820.) 8. Description de cinq Arachnides nouvelles (3). (Ann. génér. des Se. physiques, t. V, p. 198-209, pi. lxxvi, fig. 1-5, Bruxelles, 1820.) 9. Observations générales sur les Arachnides et description de quelques espèces nouvelles ou peu connues {h). (Ann. génér. des Se. physiques, t. VI, p. 289-306, pi. xcv, fig. 1-5, Bruxelles, 1820.) 40, Description de dix espèces nouvelles ou peu eonnnes d'Insectes re- cueillis en Espagne (5). (Ann. génér. des Se. physiques, t. VI, p. 307-317, pi. xcvi, fig. 1-8, Bruxelles, 1820.) (1) Galeodes intrepidus, d'Espagne , environs de Madrid et coteaux arides de Paterna, près de Valence. (2) Mygale Valentina, de Moxente, Espagne ; M. Sauvagesii La.tr. , de Corse et d'Italie; M . carminans Latr., de France et d'Espagne ; il/, cœmentaria Latr., d'Espagne et du midi de la France ; Atype Sulzeri Latr., de Saint-Sever; Dysdera erythrina Latr., de France et d'Espagne; D. parvula, des montagnes de INloxente. (3) Vroctea b-maailata, du midi de la France et d'Espagne; Scytodes rufescens, des montagnes du royaume de Valence; Dolomedes spinimanus, des montagnes du nord de l'Espagne ; Thomiseus hufo, des montagnes de l'Espagne ; Pholcus caudatus, des montagnes du royaume de Valence. (4) Drassus segestriformis, ^ous les pierres, dans les Pyrénées, région alpine ; Micrommata Argelasia Latr., d'Espagne-, Eresus acanthophilus {E. lineatus Latr. ), sur les arlnisles épineux du royaume de Valence; Epeira fasciata Latk., dans les buissons, pendant l'automne. (5) Clylkra ptibescens, d'Espagne et du midi de la France (description de la larve et de la coque); C. 9-punclata ; Asida gigas; Pedinus pruinosus; P. pubescens; Broscus slultus; B. patruelis ; Gryllus timbraculatus; G. pipiens; Forficula pallipes; Scolopendra semipedalis ; S. viridipes. publiés -par M. Léon Uufour, 219 IL Observations sur quelques Ciclndéleies et Garnbîqws observés en Espagne (1). (Ann. génér. des Se. physiques, t. VI, p. 318-331 , Bruxelles, 1820.) 12. Anatomie de la Ranatre linéaire et de la Nepe cendrée. (Ann. génér. des Se. physiques, t. VII, p. 19Zi-213, pi. cv, cvi et cvii, 1820.) 13. Descriptions de six espèces d'Insectes nouveaux (2). (Ann. des Se. physiques t. VIII, p. 358-361, pi. cxxx, fig. 1-7, 1821.) IZi. Recherches anatomiques sur le Lithobius forficatus et la Scutigera lineata. (Annales des Sciences naturelles, 1" série, t. II, p. 81-99, pi. v, fig. 1-5, 182Û.) 15. Description d'une nouvelle espèce de Coccus (3). (Ann. des Se. naturelles, 1'* série, t. II, p. 203-205, pi. x, fig. 1, 182/i.) 16. Description et figures de quelques Arachnides {h). (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. II, p. 205-211, pi. x, fig. 2-6, 1824.) (1) Cicindela paludosa ; C. sinuata Panz. ; C. maura LijiJi . ; Brachinus displosor; B. bellicosus ; Lebia pubipennis ; L. cyanocephala Latr. ; L. an- thophora; L. turcica Latr,; L. corticalis; L. lineola (Cymindis): L. rufa (Cymindis); Zuphium fasciolatum Latr. ; Scarites gigas ; S.sabulosus Oi-iv.; S. terricola Bonneiu ; ^mfes bucephalus Latr.; A. calydonius Latr. ; 4. /ro- gositoides ; Barpalus decipiens ; H. fulgicollis (ChlœniusJ: H. pubiger ; H. cinctus Latr. et vestitus Latr. ; H. terricola Latr. ; H. cristatiis (Pte- rostichusj; H, lœvigatus; Licinus agrîcola Latr.; Panagœus crux-major Latr.; Calosoma sericeiim Lkrvi.; Nehria arenarin Latr.; Omophron limba- fwmLATR.; Bembidium ripicola ; B. atroviolaceum ; Apotomus riifusUorFm. (2) Espèces rapportées de Galam, dans le Sénégal : Melolontha Senegallia (Ano- plognathaj; Scarabwus nitidulus ; Harpalus Dusaultii ; Cicindela aspertda ; Cantharis vestita ; C. Dusaultii. (3) Coccus Zeœ Maidis. (4) Epeira quadrata Fabr.-Walken., Saint-Sever ; Epeira conica Latr.. de France et d'Espagne; Segestria cellaris Latr.; S. perfide Walken., de France ; Theridion dispar c?, Ç, d'Espagne, 220 Travaux d'entomoloçiie 17. neclierches anatomicuies sur les Carabiqurs et sur plusieurs autres Coléoptères (1). (Anu. des Se. naturelles, 1" série, t. II, p. UG2-li82, pi. xx et XXI ; id. t. III, p. 215-2/12, pi. x-xv et p. Zi76-/i91, pi. xxix-xxxi, 182Zi; id. t. IV, p. 103-125, pi. v-viii ; t. V, p. 265-283; t. VI, p. 150-206, pi. iv-ix et Zi27-Zi68, pi. xvii-xx, 1825; id. t. VIII, p. 5-5Zi, pi. xix-xxi biSf 1826.) 18. Notice sur les cocons ou les œufs du Lombric terrestre (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. V, p. 17-21, extrait d'une lettre aux rédacteurs des Annales, 1825.) 19. Recherches anatomiques sur les Cigales. (Ann. des Se. naturelles, l'« série, t. V, p. 155-171, pi. iv, iig. 1-8, 1825.) 20. Pieclierches anatomiques sur VHippobosque des chevaux. (Ann. des Se. naturelles, 1"= série, t. VI, p. 299-322, pi. xiii, fig. 1-5, 1825.) 21. Description et figure d'une nouvelle espèce iVOrnithomyie (2). (Ann. des Se. naturelles, 1'^ série, t. X, p. 2i3-2/»8, pi. xi, fig. 1, a-e, 1827.) 22. Mémoire pour servir h l'histoire du genre Ocyptcra (3). (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. X, p. 2Zi8-260, pi. xi, fig. 2, f-o, et 3, p-s, 1827.) 23. Description d'un nouveau genre d'Insectes de l'ordre des Parasites {l\). (Ann. des Se. naturelles, 1'* série, t. XIII, p. 62-66, pi. ix, b, fig. 1-Zi, 1828.) (1) On trouve dans ce grand travail aiiatomique la mention de plusieurs espèces nouvelles, citées pour la première lois ou déjà indiquées : Anobium fasciatum ; Staphylinus punctatissirmis; Alcis liispanica ; Asida gigas (voyez n" lû); Cistela badiipennis; OEdemera calcarata. (2) Ornithomyia biloha. (3) Ocyptera bicolor et O. Cassidœ, (4) Triungulinus Andrenctarum. C'est une jeune larve d'une espèce de Meloe. publit'a par M. Léon Dufow. 2'21 1k. Notice sur la Filaria Forficidœ, espèce de Ver trouvée dans l'abdo- men du Perce-Oreille. (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. XIII, p. 66-68, pi. ix, c, tig. 1-2, 1828.) 25. Recherches anatomiques sur les Labidoures ou Prrcr-Ornltes, pré- cédées de quelques considérations sur rétablissement d'un ordre particulier pour ces Insectes (1). (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. XIII, p. 337-366, pi. xix, XX, XXI et XXII, 1828.) 26. ^ote sur la Grêgarinc, nouveau genre de Ver qui vit en troupeau dans les intestins de divers Insectes (2). (Ann. des Se. naturelles, 1'* série, t. XIII, p. 366-368, pi. xxii, fig. 5, a, h, c, 1828.) 27. Nouvelle notice sur les œufs du Lumbricus icrrestris, accompagnée de figures. (Ann. des Se. naturelles, 1'* série, t. XIV, p. 216-219, pi. XII, B, fig. l-Zi, extrait d'une lettre aux rédacteurs, 1828.) 28. Description et figure de l'appareil digestif de ÏAnobium strùdwn. (Ann. des Se. naturelles, 1'' série, t. XIV, p. 219-222, pi. xii, a, fig. 1-2, 1828.) 29. Observations sur une nouvelle espèce de Vers du genre Filaria (3). (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. XIV, p. 222-22/i, pi. xii, c, fig. 1-/1, 1828.) 30. Description et figures de quelques Arunêides nouvelles ou mal con- (1) Forficula lividipes, (C'est la F. pallipesOUm. (Voyez n" 10.) (2) Gregarina ovata. (3) Filaria tricuspidata. En note : Filaria fdariœ . C'est, d'après de Siebold, un long cordon d'œufs agglutinés par une substance albumineuse, et placés bout à bout. U* Série, tome V. 15 222 Travaud' d'cnioiuoiogie nues, et procédé pour conserver à sec ces Invertébrés dans les collections (1). (Ann. des Se. naturelles, 1'* série, t. XXII, p. 355-371, pi. x et XI, 1831.) 31. Description et figure de la NycUribîr du VespcrtiUon, et observations sur les stigmates des Insectes pupipares. (Ann. des Se. naturelles, t, XXII, p. 372-38/i, pi. xiii, fig. A-10, 1831.) 32. Description et figures de quelques espèces du genre Plwlarujium, observées en Espagne (2). (Ann. des Se. naturelles, 1^'^ série, t. XXII, p. 385-388, pi. x, fig. Ix et 5, 1831.) 33. Descriptions et figures de deux espèces nouvelles du genre Le- pisnia (3). (Ann. des Se. naturelles, l'"" série, t. XXII, p. /il9-Zi21, pi. xiii, fig. 1 et 2, 1831.) 3Zi. Description et figure du Xylocoris rufipennis, Hémiptère nouveau. (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. XXII, p. /i23-/i26, pi. xiii, fig. 3, a-d, 1831.) 35. Description et figure du Tdramjclms llntcarius. Arachnide nouvelle de la tribu des Acarides. (Ann. des Se. naturelles, 1'" série, t. XXV, p. 276-283, pi. ix, fig. ^-5, 1832.) (1) Aranea coarctata, d'Espagne; A. macullulala, du royaume de Valence; A . spinicrus, des montagnes de Moxenlc ; Dolomedes errans, des liords de la mer, à Valence ; £pe(Va apochjsa Walk^n., de France ; £. umhî'aticola I.xtk. , France, sous les écoi'ces ; Salticus hiviltatus, Espagne^ vieux troncs d'olivier ; Dysdera pârvula, Espagne, sous les pierres. 1,2) Phalamjium Iricuspidatum, des environs de Barcelone; P. crassum, sous les pierres, dans le royaume de Valence ; et P. lineola, uionlagnes du midi du royaume de Valence, (3) Lepisma aurea, Navarre, Catalogne, royaume de Valence, et L. ciliata, des environs de Murviedro et deMoxenle. publiés paf M. Lion Dnfour. 223 36. Description el figure du Cœculus echinipes, Arachnide nouvelle. (Ann. des Se. naturelles, l"^* série, t. XXV, p. 289-296, pi. ix, fig. 1-3, 1832.) 37. Description et figure du Pieropius Vesperiilioms, insecte nouveau de la famille des Tiques. (Ann. des Se. naturelles, 1" série, t. XXVI, p. 98-102 et pi. ix, fig. 6 et 7 dut. XXV, 1832.) 38. Extrait d'une lettre à M. Audouin, sur le Pteroplits Verpertilionis. (Ann. des Se. naturelles, 2' série t. XXVI, p. 257-260, 1832.) 39. Description de quelques Insectes Diptères des genres Astomrlla, Xrstoniyza, Ploas, Antliyax, Boinbylius, Dasypogoii, Lapliriu, Sepedon et Myvmemorpha, observés en Espagne (1). (Ann. des .Se. naturelles, 1'^ série, t. XXX, p. 209-221, pi. xvii, a, fig. 1-8, 1833.) Z|0. Recherches anatomiques et physiologiques sur les Ilnnipth-cs, accom- pagnées de considérations relatives à l'histoire naturelle et à la classification de ces Insectes (2). (Mémoires présentés par divers savants h l'Académie des Sciences de l'Institut de France, t. IV, p. 129-Z»61, pi. i-xix, 1833, et tirage à part, un vol, in-i°, 333 pages, xix planches, 1833.) (1) Astomella cvrviventris, des environs de Madrid; Xeslomyza cuUciformis , sur les fleurs des collines arides ; Ploas rhagioniformis, sur les fleurs, aux envi- rons de Madrid ; Anthrax margaritifer, peu rare, sur les collines arides ; A. bom- hyciformis, id., mais rare; Bombylins vertebralis, des environs de Valence; Dasypngon senes, des environs de Tiidela ; D. nigriventris, IMadrid ; D. ripicola, des Ijords de l'Ehre ; Laphria lanigcra, Tudela ; L. coarctata, Madrid; Sepedon ferrvgineus, d'Espagne et de France; Myrrnemorpha brachyptera, Briviesca. {'2) Description de toutes les espèces disséquées et de plusieurs regardées comme nouvelles; quelques-unes sont figurées. Pentaloma aparines (Edessa marginata Fab.), de Saint-Sevcr, vit sur le Grateron {Galium aparine Linn.), dont elle pique et suce les fruits; Coreus chlo- roticus, de Saint-Sever, de Provence et d'Espagne, sur le Buis, le Myrlhe ; Coreus Panzeri {C. crassicornis Panz. non Fabr.), Saint-Sever; Alydus geranii, figure 16, de Saint-Sever, sur les Géranium, dans les prés et les jardins; Alydus apterus, fig. 18, sur les Graminées; Lygœus lagenifer, fig. 23, Saint-Sever, sur les fleurs; Miris nanhinea, prés et bruyères; Miris coccinea, prairies; Aradus 22/i l'ravan.r (Cinlomolofjie hi. Mémoire sur les genres Xyloavis, Lrpiopus el Vrtia (1). (Annales de la Société entomologique de France, 1833, p. lO/i- • 118, pi. VI, B, fig. 1, 2 et .3.) Z|2. Observation sur une nouvelle espèce d'AnopHus qui n'offre qu'un seul ocelle (2) . (Ann. de la Soc. ent. de France, 1833, p. /i83-^85.) A3. Recherches anatomiques et considérations entoraologiques sur quel- ques Insectes Coléoptères compris dans les familles des Dcrmcstins, des Acunthopodcs et des Lcptodactylcs (3). (Ann. des Se. naturelles, 2' série, 1. 1, p. 56-8/(, pi. ii, m et iv, 183/1.) lx!\. Résumé des recherches anatomiques et physiologiques sur les Uê- mipicres (h)- (Ann. des Se. naturelles, 2^ série, t. f, p. 232-239, 183/i.) Zi5. Description et figures de trois Hi'mipthrs européens nou\eaux ou mal connus (5). (Ann. de la Soc. ent. de France, 183Zi, p. 3/il-357, pi. v, a, b, c.) 46. Consultation sur un Cruslacé lluvialile voisin du genre Pandalus. (Ann. de la Soc. ent. de France, 183/(, p. l\ll-Ul^.) avenius fig. 36, et sa larve, fig. 41, sous les écorces; Nabis dorsalis, fig. 55, sur les Graminées ; Gerris canalium, Ç, fig. 59 {Cimex najax, var. aptera De Géer, ex Lalrcille), sur l'eau des fossés ou des canaux ; Naucoris aptera {N. mandata Fab.}; Saint-Sever, dans les eaux stagnantes; Corixa hieroijlyphica, Saint-Sever, idem; Cixius h-costatus, prés secs; Apliis lonyipes, fig. 116, antenne, vit sur les sommités du Chêne tauzin et rouvre ; Aphis pini maritima', vil sur les sommités du Pin maritime. (1) Les espèces d'Hémiptères décrites sont le Xylocorisrufipennis, les Leptopus littoralis I.atu., L. echinops et Velia pygmœa. (2) Cet Uyménoptère a été nommé, par M. !.. Dufour, Ânoplhis uniocellatus. (3) Description di\ Byrrhns pyrœiKeiis cl ûe \a Grcgurina catidata. (4) Voyez le no 40. (5) CephalocLeus liisteruides ; Prostemma brachelytrum ; Leptopus littoralis Latr.; Leplopus lanosus. Dans une lettre rectificative annexée, le Prostemma brachelytrum esl reconnu pour un jeune Reduvins guttula. piibliis par M. fJoii Dufnar. 225 l\l. Observations sur la ToraUidc {Lycosa TarantuUi), avec la ligure de cette Aranéide (1). (Ann. des Se. naturelles, 2" série, t. III, p. 95-108, pi. v, a. fig. 1-Zi. 1835.) !i8. Description cl figine d'une nouvelle espèce d'Eprirr (:>). (Ann. des Se. naturelles, 2° série, l. III, p. 110, pi. v, a, fig. 5 el 6, 1835 ) u'i9. Recherches analomiques et considérations entouiologiques sur les Insectes Coléoptères des genres Macvonyque et Eimis (3). (Ann. des Se. naturelles, 2* série, l. III, p. 151-17^1, pi. vi et VII, 1835.) 50. Recherches analomiques et physiologiques sur les Ovtlwplercs, les Hyninwplhrs et les Nrvroptrtrs (extrait) (ti). (Ann. des Se. naturelles, 2*= série, t. IV, p. 238-2i3, 1835.) 51. Lettre sur le mouvement observ('' par M. Behn, dans les pattes des Uydrocorises. (Comptes-Rendus hebdomadaires des séances de TAcadémie des Sciences, 1. 1, p. 334-338, 1835. — Voyez aussi Ann. des Se. na- turelles, t. IV, p. 313-316, 1835, et les Ann. de la Soc. ent. de France, 1835, Bull., p, lxxiii-lxxvi.) 52. Description el iconographie de trois espèces du genre Philopterus, parasites de l'Albatros (5). (x^nn. de la Soc. ent. de France, 1835, p. 669-680, pi. xxi, fig. 1-Zi.) (1) Description dos Lycosa (Aranea) larantuJa l.iw. et Lycosa fasciiven- tris ; cette dernière a été trouvée sur les montagnes arides de Murviedro, dans le royaume de Valence. (2) Epeira spinivulva. '3) Stenelmis canaliculatus et consobrinus. (4j Voyez les n""* 8l et 82. '5) Philopterus diomedœ, brevis el pcdcriformis . 226 Travaux ctcntomolofiic 53. Recherches sur quelques Ento:oaircs et larves paroMtes des Insectes Orthoplcns et Hyinénopihrs (Extrait) (1). (C-l'i. hebdom. de TAcad. des Sciences, t. III, p. 20-21, 1836, et Ann. des Se. naturelles, 2= série, t. VI, p. 55, 1836.) 5/4. Lettre à M. le LV Grateloup, sur des excursions au pic d'Anie et au pic Amoulal, dans les Pyrénées (2). (Actes de la Société Linnécnne de Bordeaux, t. VIII, p. 53-102, 1836.) 55. Notice sur les dévastations de la larve du Culuspis barbara. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1836, p. 371-372.) 56. Observations sur la FiUstala bicoior (3). (Ann. delà Soc. ent. de France, I806, p. 527-535.) 57. Recherches sur quelques Ento:oaircs et Larves parasites des Insectes Orthoptères et Hyménoptères {h). (Ann. des Se. naturelles, t. VU, p. 5-20, pi. i, fig. 1-16, 1837.) 58. Mémoire sur une gaUc de la Bruyère a balais et sur les Insectes qui l'habitent (5). (Ann. de la Soc. ent, de France, 1837, p. 83-91.) 59. Recherches sur l'histoire naturelle du Triclaclyle panaché. (Ann. des Se. naturelles, 2-^ série, t. IX, p. 321-33Zi, 1838.) 60. Observations sur le genre Stizus (6). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 269-279, pi. ix, fig. 1 et 2.) (1) Voyez le 11° 57. (2) Avec des indications d'iiabitajt et de pelils catalogues d'Insectes Coléoptères. (3) Description des deux sexes et des mœurs de cette Aranéide. (4) Descriptions et ligures de la Filaria lociistœ FiUdolphi, M. Diiloury rapjiorte ses Filaria forficnlœ et tricuspiclal a i\oy.no^2i et 29); F. spitecodes ; Oxyuris yryllotalpœ ; Sphœrularia boiiibi ; Gregarina sphœrulosa : G. soror ; G. ovula ; G. conica ; G. hyalocephala. — Dix larves et chrysalides parasites. (5) Cecidofnyia ericœ-scopariœ ; Euloplius ericœ et E. verbasci. (6) Stizus Perrisii et niyricornis. publù's par M. Léon Dufoiir. 227 61. Recherches sur VAndrcim Uigopus de Latreille (1). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 281-289, iil. ix, fig. 3.) 62. Notice sur V Ammophila ormata de Latreille. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 291-292.) 63. Note pour servir à Fliisloire des Cécidomyies et description d'une nouvelle espèce de ce genre de Diptères (2). (Ann, de la Soc. ent. de France, 1838, p. 293-296.) 6Zi, Observations critiques sur quelques espèces de Crabro (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. /|09.) 65. Mémoire pour servir à l'histoire de l'industrie et des métamor- phoses des Odynhrs, et description de quelques nouvelles espèces de ce genre d'Insectes (Zi). (Ann. des Se. naturelles, 2" série, t. XI, p. 85-103, pi. v, fig. 1-7, 1839.) 66. Révision et monographie du genre Ccroplatus (5). (Ann. des Se. naturelles, 2' série, t. XI, p. 193-213, pi. v, fig. 8-25, 1839.) 67. Description et figure de quelques parasites de l'ordre des Acariens (6). (Ann. des Se. naturelles, 2'' série, t. XI, p. 27i-28J, pi. viii, fig. 1-7, 1839.) (1) C'est la Megilla labiata de Fabriciiis, d'après M. Léon Dufoiir. (2) Cecidomijia fini maritimœ. (3) Le Tyreus vexillatus (j^) et le Solenius lapidariiis ($) sont les deux sexes d'une même espèce d'Hyménoptère. (4) Odynerus Reaumurii; O. consobrinus ; 0. cognatus ; . ruMcola. (5) Ccroplatus tipuloides Bosc ; C. dispar ; C. Reaumurii; C. testaceus Dalm.; c. carbonarius Bosc. {G^ Pteroptus limosinœ ; Pteroptus sciarœ : Trichodactylus osmiœ ; Hypo- pus sapromy zarum . 228 Travaux iV entomologie 68. Description et figure d'une nouvelle espèce de Thrips (1). (Ann. des Se. natiu-clles, 2" série, t. XI, p. 321-326, pi. viii, fig. 8-13, 1839.) 69. Mémoire sur les métamorphoses de plusieurs larves fongivores appar- tenant à des Dipi'crrs (2). (Ann. des Se. naturelles, 2' série, t. XIî, p. 1-60, pi. i, ii et III, 1839.) 70. Quelques observations sur une note de M. Doyère, relative au tube digestif des Cigales. (Ann. des Se. naturelles, 2*^ série, t. XII, p. 287-289, 1839.) 71. Observations sur le Sibistroma Dufourii Maeq. (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1839, p. 129-181.) 72. Notice sur la JSomia e/iversipes Latr. (h). (Ann. de la Soc. cnl. de France, 1839, p. 583-586.) 73. Second mémoire sur les métamorphoses de plusieurs larves fongi- vores appartenant à des Diptères (5). (Ann. des Se. naturelles, 2" série, t. XIII, p. IhS-lGo, pi. m, fig. 1-26, 1860.) 76. Mémoire sur les métamorphoses et l'analomie ]& Pijrochroa coccinea. (Ann. des Se. naturelles, 2' série, t. XIII, p. 321-363, pi. v et VI, 1860.) (1) Thrips aptera, trouvé sur un vieux piquet de bois de Pin iiiaiitinie. (2) Espèces décrites : Macrocera hybrida Meig. ; Mycetophila amabilis; M. hilaris; M. modesta ; M . inermis ; Sciophila melanocephala ; Sciara in- genua : Cordi/la crassipalpis ; Aricia testacea Fabr.-Macq. ; Antho)nijia mela- nia; Blephariptera scrrata Linn.; Sapromyza blephariplcroides; Helomyza lineata Rob.-Desv. ; H. penic.illala ; Drosophila fasciata Pekkis ; D. )nacu- lata ; Limosiiia lugubris ; Phora palUpes Iatk. (3) Description des deux sexes de ce Iiiplèrc. (4) C'est l'Ândrena humeralis de Jurine. Description des deux sexes. (5) Espèces décriles : Cheilosia scutellata Fallen, Macq. ; Anthomyia mani- cata; A. paradoxalis ; Curtonevra stabulans Meig.; C. ftingivora Maco. ; Platypeza holosericea Meic; Anthomyia boletina. La Sapromyza blcpharipte- roides est une Anthomyia. (Voyez n" 69.) publics par M. Lnui Dufuur. 229 75. Histoire des métamorphoses de VEUitcv rhombais Oliv. (Ann. des Se. naturelles, 2'' série, t. XIV, p. Zil-/i5, pi. m, fig. 1-5, 18ZiO.) 76. Histoire des métamorphoses du Bupirsfis chrysosiigma (1). (Ann. des Se. naturelles, 2" série, t. XIV, p. 111-116, pi. m, fig. 6-12, 18^0.) 77. Histoire des métamorphoses et de Tanatomie des MordeUes. (Ann. des Se. naturelles, 2" série, I. XIV, p. 225-260, pi. xi, fig. 1-20, IS/iO.) 78. Recherches sur les métamorphoses du genre Plwra et description de deux espèces nouvelles de ces Diptères, avec figures (2). (Mémoires de la Société des Sciences, de T Agriculture et des Arts de Lille, année ISZiO, p. W^h-U^k, avec une planche et 21 fi- gures.) 79. Mémoire sur les Insectes Ilymnuiptbrs qui nichent dans Tintérieur des tiges scelles de Id Ronce (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 18h0, p. 1-69, pi. i, ii et m.) 80. Description des métamorphoses du Stenocorus iuquisitor. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1860, p. 63-67, pi. v, fig. 1-7.) 81. Recherches anatomiques et physiologiques sur les Orthoptères, les UyménopVcres et les Ncvroptères (h)- (Mémoires présentés par divers savants à rx\cadémie des Sciences de l'Institut, t. vn, p. 265-667, pi. i-xiii, 1861.) (1) Il s'agit lin Buprestis (Chysobothrys) affinis, ainsi que je l'étaldirai l'iiis tard. (2) Phora helicivora ; P. sordidipennis . larve de la Phora nigra Meigen. (3) Hyménoptères nidifiants : Osmia parvula ; O. tridentata; O. ruhorum ; 0. aculicornis ; Ceratina cœridea \iii.; C. alhilabr is Spij^.; Odynerus ru- Jiicula; 0. industrius : O . hospes; Soletmis rubicola ; S. vagus ; Trypoxylon figulus. Hyménoptères parasites : Sfefo îH//a?/rt, Encycl. méth.; Prosopis signala; Stigmus ater ; Peinphredon unicolor ; Chrysis obtusidens ; C. iiidigotea ; C. cyanea Fabr. Hedgchrum minimum: Ichneiimon gyrafor ; I. odorifera- tor; I. odynericidus ; Anomalon mandibulator ; Pimpla ephippialora ; P. marginellatoria : Formica truncata. (4) M. Léon Dufour avait décrit nn grand ntmibre d'espèces nouvelles dans ce 230 Ti'civau.r d'cnlomolufjie 82. Explications, noies, errala et, addenda concernant les Recherches anatomiques et physiologiques sur les Orlhoplrirs, les Ilymnwp- thrs et les Nrvropthrs, faisant partie du VIP volume des Mémoires de rAcademie des Sciences (1). (Un mémoire in-/i" de 36 pages, imprimé à Saint-Sever, 18il.) 83. Études aMtomiquos et physiologiques sur une Mouche, dans le but d'éclairer Thistoire des métamorphoses et de la prétendue circu- lation des Insectes (2). (Ann. des Se. naturelles, 2*^ série, t. XVI, p. 5-1^, 18Zil.) 8/i. Observations sur les métamorphoses du Cn-crris buprislicida et sur l'industrie et l'instinct entoniologique de cet Hyménoptère (lettre adressée à Audouin). (Ann. des Se. naturelles, 2' série, t. XV, p. 353-570, pi. xi, a, ilg. 1-6, 18/il.) Recherches ; en voici l'indication sommaire. J'ai noté d'un astérisque les Hyménop- tères qui ont la mention : Lepeletier inéd. Orthoptères : Gryllus hirticolUs (voyez le n" 82); Ephippigera dhtrna; E. ves- pertina . Hyménoptères : Saropoda flavilahris; S. alhilabris (voyez le n» 82 pour cette espère et plusieurs des suivantes); Eiicera difjicilis ; Eucera fasciatella ',■ J/a- crocera poUinosa *; M . meridiana *; Heriades ranuncuU *,- Megachile cristata ; Cccliuxys rufesiens '; Crocisa ramosa ' ; Melectu vidua *; Nomada consobrina ; N. sericea ; Andrena nitidiventris; A. violaceipennis ; A. fulvicrus ; For- mica Rediana ; Stizvs nigricornis (\oyvz n» GO); Crabio quadrifer ; C. tetrœ- drus; Lysson Dufourii ' ; Cerceris cristata; Pompilus iracundus; Diapria glabra ; Enlophus verbasci (\oy. nos 53 et 119); Ichneumon amœnus; Banchiis piclus^; PeUastes flavipalpis. Névroptères : Ephemera flavipennis ; E. nigrimana ; Dodecatoma (lava Fourc; Phryganea viridiventris ; P. aurovittata; Hydropsyche exoccUata. (1) Rectifications de synonymie faites par M. I.éon Dufour : Grylhis hirticolUs = Nemeobiuslineolattts kvù.-SERv. (page 14); Saropoda allnlabris=Anthophora binolata I.epel. (page 21); Macrocera meridiana = M. salicario'; Heriades ranuncuU = Cbelostoma ^naxillosa Latr.; Megachile cristata = M. Dnfourii Lepe\..; Andrsna nitidiventris n'est pas 1'^. nitida Tabr. , malgré l'avis de Lepeletier (page 24); Androia violaceipennis =^ A. collaris Lei'el. ; Crabro quadrifer est la $ du C. vcxillatus (voyez iv G4); Cerceris bupresticida rem- place le nom de C. cristata (page 28 et n" 84). (2) Voyez le n° 117. publirs par M. Uvii Diifour. 231 85. Histoire des mélamorplioses des Cêcidomyùs du Pin raaritiiiie el du Peuplier (1). (Ann. des Se. naturelles, T série, t. XVI, p, 257-263, pi. \vi, A, fig. 1-16, 18/il.) 86. Note sur la larve du Packygdstcr mcronuias, insecte de l'ordre des Diptères. (Ann. des Se. naturelles, 2"= série, t. XVI, p. 26/j-266,fig. 17-19, 18/|1.) 87. Histoire des métamorphoses du Sciupinla struda. (Mém. de la Soc. des Se, de TAgric. et des Arts de Lille, année 18/|1, 1" partie, p. 201-207, avec une planche et h figures.) 88. Histoire des métamorphoses d'une OEdcm'cir (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, ISZil, p. 5-10, pi. i, n" i, fig. 1-9.) 89. Histoire des métamoi'plioses des CJuilcis et desciiption d'une espèce peu connue de ce genre d'Hyménoptères (3). (Ann. de la Soc. ent. de B'rance, 18/il, p. 11-19, pi. i. n" ii, fig. 1-5.) 90. Aperçu sur un ouvravge relatif à l'analomie dos Insectes Dipl'ens. (G.-R. hebd. de l'Acad. des Sciences, t. XIX, p. 675-678, 18^2.) 91. Hisloiro conipai'ative des métamorphoses et de l'analomie des Cdonia aurata et Dorcus par aile iipipedus (A). (Ann. des Se. naturelles, 1^ série, t. XVIII, p. 162-181, pi. iv et V, fig. 1-19, 18Zi2.) (1) Cecidomyia pini maritima' ; C. populi ; Lasioplcra saVciperda (eu note, p. 262). Cil OEdemera dispar. Cesl VOE. r.nlcarata des Reclierches sur les Coléoptères (voyez n" 17). (S) Chalcis Fonscolombel (C. podagrica Tossi, non Fab.). (4) Il est très-probable qu'il s'agit de la larve de la Cetonia speciosissima. Celle détermination sera discutée et précisée plus tard à laide des manusrrlts et de la col- lection de M. Léon Dufour. 232 Travaux (t< ntoinulaçiic 92. Histoire des métamorphoses du Triplax nigriprnnh. (Ann. de la Soc. eut. de France, 18^2, p. 191-196, pi. vu, n" ii, fig. 1-6.) 93. Note anatomiquc sur la question de la production de la cire des Abeilles. (C.-H. liebd. de l'Acad. des Sciences, t. XVII, p. 809-813, 18-'i3.) 9/i. Nouvelles recherches sur ranatomie X Abeille et la production de la Cire. (C-ll. iH'bdom. de FAcad. des Sciences, l, XVII, p. 12Zi8-125o, 18Z(3.) 95. iMémoire sur les voisseeni.e biliaires ou le foie des Insectes. (Ann. des Se. naturelles, 2« série, t. XIX, p. 1Z|5-182, pi. vi, VII, VIII et IX, tig. 1-33, 18Zi3. — C.-R. hebd. de TAcad. des Sciences, t. XVI, p. 3/j-38, 18/i3.) 96. Histoire des métamorphoses de YEledona agaricicola Latr. (Ann. des Se. naturelles, 2*^ série, t. XX, p. 28/4-289, pi. xii, b, fig. 1-9, 18/i3. — C.-R. hebd. de l'Acad. des Sciences, t. XVII, p. 10Z(6-lO/i7, 18/i3.) 97. Histoire des métamorphoses du Diaperis holeli. (Ann. des Se. naturelles, 2* série, t. XX, p. 290-292, pi. xii, b, fig. 10-15, 18Ù3.) 98. Excursion entomologique dans les montagnes de la Vallée d'Ossau (1). (Bulletin de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau. année 18/i3, p. 5-118.) (i) Espères décrites conimc nouvelles : Carabus p\jre»i' us; Pristouyrhvs pijre- ncus ; Feronia Uoixijiratidii : F. inonlicola ; Amara arnica: Bemhidium atrn- violaceum {B. sicubim [îej. ); B. pvncticolle ; Blerrws aentkolUs ; Staphylimts punctatissimus {S. nigripes Dej. ); S. tœvipennis ; XanthoHmis frinidus ; Sle- ni(s hisctosus. ; Elater canus; E. difficilis; E. m,andibuloris : E. Jmmeralis: Malarhiits niyritulus ; Anobium fasdalum ; A. déclive ; A. F.atreiUei : B>jr- rhus pyrenœus: Elmis Perrisi; Hydiohius prœcox ; Anisotoma rufoinuryinu- tum : Anthicus ovcipitalis ; OEdemeru dispar (d* ceZarfoma Ouv. , $ rupcolUs publit's par M. Làm Dufour. 233 99. .\ole sur la composition segmenlaïje de quelques larves de CoUop- llrcs. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18'i3, p. 253-256.) 100. Histoii'e des méîamorplioses du (Ihuvaous Sluppanll et du Xyldhms lndcrœ. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18i3, p. 313-328, pi. xi, fig. 1-27.) 101. Note sur la prétendue circidaiion dam les Inscctrs. (C-ll. hebdom. de TAcad. des Sciences, t. XIX, p. 188-189, 18/1/1.) 102. Etude anatomique et physiologique sur les Insectes DipOrca de la famille des Pupiparcs (Extrait). (C.-R. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t, XIX, p. 13/(5-1355, 18/1/1.) 103. Anatomie générale des Dipthrs (Extrait) (1). (Ann. des Se. naturelles, 3'^ série, t. 1, p. 2/i/i-26/j, I8/1/1.) lO/j. Histoire des métamorphoses et de l'anatoniie du Piaplula pdasUmix. (Ann. des Se. naturelles, 3'' série t. I, p. 365-388, pi. xv, d, et XVI, fig. 1-20, 18/i/i. — C.-Pi. hebdom. de l'Acad. des Sciences. t. XVITI, p. 233-238, I8/1/1). 105. Description de deux espèces nouvelles û'Aradas des Pyrénées, et remarques sur les Hémiptères de ce génie (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, I8/1/1, p. hkl-kî>h, pi. x, lîg. 1-6.) Oliv.); Apionulicis {A. canescens Dej.); Oliorliynchus granuligents : 0. oh- simulatus ; Plinthiis coslatus; Larinus lineolu ; Cleopus wicinalus {C . scolo- pax Dej.); Nanodes criceturum ; Calandra uniseriata ; Rhyncohis pyrenctus ; Bostrichus hystcrinus ; B. villifions; Plalypus oxyurus: Cis bosirichoides ; Rhizophagus variolosus ; Leptura diversiventris ; Timarcha pyrenaica ; Gal- lenica salicario'; Cryptocephalus rrislula; Coccinella apicalis. l' Voyez, poiii-la synonymie, le n» 171.) (1) Voyez le n» 166. (2) Aradus dilatatus et ellipticus, sons les écorces des Sapins. '2'Sli Travaux d'entomologie ■106. nectificalion relative à la composition de la bouche du Choragus Shtppardi (1). (Ann. de la Soc. eut. de France, IS/iA, Bull., xl.) 107. Sur les galles du Verbascwn et de la Scrophularia et sur les Insectes qui les habitent, pour servir à l'histoire du parasitisme et de l'instinct de ces animaux (Extrait) (2). (G.-r\. hebdom. de l'Acad, des Sciences, t. XXI, p. 113/i-ll/i0, 18Zi5.) 108. Étude anatomique et physiologique sur les Insectes Diptères de la famille des Ptipipares (3). (Ann. des Se. naturelles, 3« série, t. III, p. /i9-95, pi. ii et m, fig. 1-38, 18Ù5.) 109. Histoire des métamorphoses de VEwncrus œncus Alacquart. (Mém. de la Soc. des Se, de l'Agric. et des Arts de Lille, année 18Z|5, p. 197-200, avec planche, fig. l-/i.) 110. Histoire critique des mélamorphoses de la Drosoplu'la Reaumurii, et description de la larve de la Drosophila maculala {li). (Mém. de la Soc. des Se, de l'Agric. et des Arts de Lille, année 18i5, p. 201-208, avec planche, fig. 5-12.) 111. Étude sur la Mouche des cerises {Vropkora cerasorimi). (Mém. de la Soc. des Se, de l'Agric. et des Arts de Lille, année 18^5, p. 209-21/1.) 112. Mémoire pour servir à l'hisloire des métamorphoses des Tipulaires du genre Lasioptera (5). (Mém. de la Soc. des Se, de l'Agric. et des Arts de Lille, année 18/i5, p. 115-222, avec une planche et 5 figures.) (1) Voyez le lU' 100. (2) Voyez le n° 119. (3) L'Ornithomyia biloba ne paraît pas différer de VO. viridis (voyez n° 21). (4) Voyez le n° 69 (note). • (5) Lasioptera picta Meicen. publù's pri)- M. Lion Diifour. 235 113. Histoire des métamorphoses de la Liicilia dispor. (x^nn. de !a Soc. ent. de France, 18/i5, p. 205-21/i, pi. m, n" i, fig. 1-10.) ll/i. Observations sur les mélaniorplioses du Ccratopogon gcnicidatus Guérin. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1845, p. 215-223, pi. m, n" ii, fig. 1-6.) 115. Nouvelle espèce A'Aradus (1). (Ann. de la Soc. ent. de France. 1845, p. 225-226, pi. m, n" m, fig. 1-3.) 110. Encore une notice sur la composition segmentaire de quelques larves de Coléoptères et sur la position des stigmates tlioraciques (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/i5, p. 493-498.) 117. Études anatomiques et physiologiques sur une Mouc/ic, dans le but d'éclairer Thistoire des métamorphoses et de la prétendue circu- lation des Insectes (3). (Mémoires présentés par divers savants à TAcad. des Se. de l'Institut, t. IX, p. 545-628, pi. i-in, 1846.) 118. Sur une colonie d'Insectes vivant dans Vulclrc de YOruieau (4). (C.-U. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XXII, p. 318-319, 1846.) 119. Description des ffalhs du Verbascum et du Scropindaria , et des Insectes qui les habitent (5). (z\nn. des Se. naturelles, 3'^ série, t. V, p. 5-24, pi. ii, fig. 1-30, 1846.) (1) Aradus PerrisH. (2) Voyez le n» 99. (3) Celte Mouche est la Mouche carnassière d'OtiviER, la Sarcophaga hœ- morrhoidalis de Fvli,e\ et de Macquart. (4) Indication de onze espèces, dont trois sont nouvelles : Âpodutomella impressi- frons; Drosophila pallipes ; D. niveopimctata. (5) Cecidomyia verbasci Vallot ; Misocampus (Diplolepis) nigricornis Fabr. ; Eidophus verbasci Vallot; Stomoclea pallipes (nov. gen. et spec). 236 Travaux (/'( ntonioloffie ■120. Histoire des métamorphoses du Sratlwpse noir de Geoffroy. (Ann. des Se. naturelles, T série, t. Vï, p. 37/(-383, pi. xvn, fig. 1-11, 18Zi6. — C.-R. hebdom., de l'Acad. des Sciences, t. XXIII, p. 1058-1060, 18/i6.) 121. Histoire de la ffallc de VEryiujium et des divers Insectes qui l'ha- bitent (1). (Méni. de la Soc. des Se, de l'Agric. et des Arts de Lille, année I8/16, p. 121-127, avec une planche et 11 figures.) 122. Histoire des métamorphoses de la Drosophila palliprs. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/|6, p. 321-326, pl.ix, n" i.) 123. Histoire des métamoiphoses du lihynchomyia colnmbina. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, p. 327-330, pi. ix, n° ii.) 12Z|. Sur les métamorphoses et le genre de vie des Baris picimis et t'«- prirostris. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/i6, p. Zi53-Zi5/i.) 125. Mélamorplioses de VAidacUjaslcr rufdarsis et observations critiques sur ce génie de Muscides acalyptérées. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/i6, p. Zi55-Zi63, pi. xr, n° i.) 126. Note sur la Fidc/ura obliqua de Panzer (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/t6, Biril., xlv-xlvii.) 127. Quelque chose sur le Brachyopa bicolor et le Subularia citripcs. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18i6, Bull., xlvii.) 128. Note sur le Bkyngia fanorata {Musca femorata Panzer.) (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/i6, Bull., lvi-lvii.) 129. Un mot sur la Siyara miitula Fabr. (Ann. de de la Soc. ent. de France, I8/16, Bull, xcii-xciv.) (1) Lasioptera eryngii ; Misocampus sappliiriniis Fonsc; Eulophus eryngii. (2) Dans une note au bas de la page est l'indication de la Tettiyometra impresso- punclata. publiés par M. IJon Dufour. 237 130. Notice sur les Zones entomologiques de nos Pyrénées (1). (C.-R. hebdoni. de l'Acad. des Sciences, t. XXIV, p. 833-836, 1847.) 131. Histoire des mélamorplioses du Tetanoccra fcrruginea (Extrait). (C.-R. hebdom. de l'Acad. des Se, t. XXIV, p. 1030-1034, 1847.) 132. Histoire des métamorphoses du Subula citripes et de quelques autres espèces de ce genre de Diptères (2). (Ann. des Se. naturelles, 3'^ série, t. VII, p. 5-14, pi. xvii du tome VI% fig. 12-21, 1847.) 133. Histoire des métamorphoses du Cassida maculata. (Ann. des Se. naturelles, 3" série, t. vu, p. 14-20, pi. xvii du tome VI% fig. 22-25, 1847. —Extrait dans les C-R. hebdom. de TAcad. des Sciences, t. XXIII, p. 653-657, 1846.) 134. Description et anatomie d'une larve à branchies externes d'Hydro- psyckc. (Ann. des Se. naturelles, 3* série, t. VIII, p. 341-354, pi- xv, fig. 1-13, 1847.) 135. Notice sur le Misocampus stigmatisans {Ichneumon stigmatîsans Fabr.). (Ann. de la Soc. eut. de France, 1847, p. 441-444.) 136. Histoire des métamorphoses de la Ceria conopsoides. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1847, p. 19-27, pi. i, n" i.) 137. Etudes pour servir à l'histoire du Ncmatus rihis. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1847, p. 571-581.) 138. Dissertation sur le Nematus De Geeri. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1847, p. 583-589.) 139. Sur le Cyrtotms Dufourii. (Ann. de la Soc, ent. de France, 1847, Bull., p. ciii-civ.) (1) Voyez le n° 171. (2) Description et figure de la pupe du Suhula marginata Meigen, p. 12. 4* Série, TOME V. IG 238 Travaux d'cnlomologic IZjO. Sur la respiration branchiale des larves des grandes Libellules com- parée à celle des Poissons. (C.-R. hebdom. de TAcad. des Sciences, t. XXVI, p. 301-303. 1848.) lil. Recherches anatomiques sur la larve à branchies extérieures du Siald lutarhis. (Ann. des Se. naturelles, 3' série, t. IX, p. 91-99, pi. i, fig. 1-10, ISiS.) liL'. Histoire des métamorphoses du Brachyopa bicolor. (Ann. des Se. naturelles, 3* série, t. K. p. 199-204, pi. .xvi. fig. 1-5, 1848.) 143. Histoire des métamorphoses du Cheilosia œi-ea. (Ann. des Se. naturelles, 3^ série, t. IX, p. 205-209. pi. xvi, fig. 6-10, 1848.) 144. Recherches sur Tanatomie et rhistoire naturelle de YOsmylus vmcu- latus. (Ann. des Se. naturelles, 3* série, t. IX, p. 344-357, pi. xvi, fig. 11-29, 1848. — C.-R. hebdom. de TAcad. des Sciences, t. XXni, p. 77-79, 1848.) 145. Souvenirs et impressions de voyage sur des excursions pyrénéennes, à Gavarnie, Héas, Pic du Midi, Montagnes maudites, Pic d'Ossau. Lac Bleu, adressés à M. :Massey. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XV (2' série, t. V), p. 69-151, 1847-1849. Le tirage à part de 83 pages porte la date de mars 1848.) 146. Note pour servir à Thistoire des métamorphoses du genre Plinsia. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1848, p. 427-428, et Bull., p. xcrv.) 147. Sur la circulation dans les Insectes. (C.-R. hebdom. de l'Aead. des Sciences, t. XXVIH, p. 28-33. 1849.) Sur la circulation dans les Insectes (Deuxième partie). (Idem, t. XXVIII. p. 101-104, 1849.) pttbdts par M. Umi Diifour. 239 Sur la circulation dans les Insectes (Troisième partie). (Idem, t. XXVIU, p. 163-170, 18Zi9.j lZi8. Observations sur l'organe digestif du Galiode. (a-R. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XXVIII, p. 3^0-342, 18i9.) Jà9. Sur l'appareil digestif du Scorpion et du GaUode. (C-P,. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XXVUI, p. 523-528, 1849.) 150. Des divers modes de respiration aquatique dans les Insectes (1). (C-R. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XXIX. p. 763-770, 18i9.) 151. Sur quelques Hyménoptères nouveaux ou peu connus de l'Espagne (2). (Ann. des Se. naturelles, 3* série, t. XI, p. 91-98, pi. v, fig. 1-26, 18i9.) 152. Sur une nouvelle espèce du genre Dycticphora (3). (Ann. des Se. naturelles, 3* série, t. XI, p. 98-105, pi. v, fig. 27-38, 1849.) 153. Note sur trois espèces du genre .Anthicus (4). (Ann. des Se. naturelles, 3* série, t. XI, p. 229-230, pi. v, fig. 42-49, 1849.) 15^. Note sur le Buprestis pulchra Fab. (Ann. des Se. naturelles, 3' série, t. XI. p. 231, pi. v, fig. 39- 41, 1849.) 155. Sur la circulation dans les Insectes. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XVI (2^ série, t. \T), p. 5-42. 1849.) (1} le Phytobius hydrophilus étudié dans ce tra\ail doit être rapporté au Phytobius velatus Schôxh. (2) Cerceris i-maculata ; C. tenuivittata ; C. dorsalis ; Sapyga 8-guttatu, S. fiduciaria; Brachymeria pectinicornis : Lithurgus nasutus. '3 Dijctiophora longipes ; D. Genei. 4 Anthicus venator; A. amiciticp; A. pallicrtis, tous les trois d'Espagne. 2/jO Travauir d'rntonwlofjic 156. Histoire des métamorphoses du Telanocera ferrugima. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/i9, p. 67-79, pi. m, n" m.) 157. Histoire des métamorphoses du Rhyphus fenesiratis et du Mycdobùt paUipcs. (Ami. de la Soc. ent. de France, 18Zi9, p. 195-210, pi. vu, n° III.) 158. Note sur un fait remarquable de géographie entomologique, relatif à une chenille d'Hydocampa. (Ann. de la Soc. ent. de France, 18/i9, Bull., p. lxxi-lxxii.). 159. Recherches pour servir à l'histoire des métamorphoses des Asi- liqucs (1). (Alin. des Se. naturelles, 3' série, t. XHI, p. 141-158, pi. v, fig. 1-32, 1850.) 160. Quelques mots sur l'organe de VOdorat et sur celui de YOuic dans les Insectes. (Ann. des Se. naturelles, 3" série, t. XIV, p. 179-18Zi, 1850.) 161. Quelques mots sur l'organe de VOdorai et sur celui de VOulc dans les Insectes. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XVI (2* série, t. VI), p. 260-266, 1850.) 162. Description et iconographie de quelques Diptères de l'Espagne (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1850, p. 131-155, pi. v et vi.) (1) Les espèces spécialement étudiées sont : Âsilus forcipatus Linn. ; Laphria aurifera ; Laphria auribarbis Meig. ; Laphria nigra Meig. ; Laphria maroc- cana Fab. ; Lapliria atra Lïn\. (2) Astomella curviventris ; Nemestrina Perezii ; Xestomyza (Tipula) chry- santhemi Fab. (ancien Ploas rhcu/ioniformis); Anthrax Miegii; A. fasciata ; A. bombyciformis; Mydas lusitanicus Meig.; M. fnlviventris ; Ortalis (Osci- nis) macidipennis Latr.; Dioctria chalcogaslra ; D. mêlas; MiUograrnma aurifrons ; Sarcophaga tertripunctata ; Fallenia fasciata ; Lampromyia fu- nehris (voyez n» 177). publics par M. Léon Oufow: 2/il 163. Note sur la chrysalide du Scenopinus fencslraUs et sui' le poste de ce Diptère dans la classification. (Ann. de la Soc. enl. de France, 1850, p. i93-Zi96, pi. xvi, n" IV.) 16Zi. Note sur le Xylograpkus boslrichoides et sur ses métamoiphoses. (Ann. de la Soc. enl. de France , 1850, p. 5Zi9-55^, pi. xvi, n" VI.) 165. Sur le (UdUcncmis truncatifrons. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1850, Bull., p. liv-lv.) 166. lîeclierches anatoniiqucs et physiologiques sur les Diptères^ accom- pagnées de considérations sur l'histoire naturelle de ces In- sectes (1). (Mémoires présentés par div. savants à TAcad. des Se. de l'ins- titut, t. XI, p. 171-360, pi. i-ix, 1851.) 167. Sur l'anatomie du Scorpion. (C.-R. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XXXII, p. 28-33, 1851.) 168. Sur le Parasitisme. (C.-R. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XXXIII, p. 135-139, 1851.) 169. De la circulation et de la nutrition chez les Insectes (Extrait). (C.-l\. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XXXIII, p. 5Zi2-5/(3, 1851.) 170. Observations sur l'anatomie du Scorpion. (Ann. des Se. naturelles, 3^ série, t. XV, p. 2Z|9-255, 1851.) (1) Les espèces nouvelles citées dans ces Recherclies ont presque toutes été décrites dans divers travaux. Voici les noms des Insectes et l'indication du mémoire des- criptif : Mycetophila amabilis et M. hilaris (voyez n° 69); Ceroplatns dispar (voy. n° 66); Sciara ingenua (voy. m" 69); Dioc/ria nigritarsis ; Pegomyia blepharipteroides ; Piophila petasionis (voy. n*» 104j; Phora sordidipennis el Pli. helicivora (voy. n» 73). 242 Travaux d'entomologie 171. Des Zones entoniologiqucs dans nos Pyrénées occidentales et désigna- lion des Insectes qui les habitent (1). (Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t, XVII {T série, t. VII), p. 304-36/1, 1851.) 172, De la circulation du sang et de la nutrition chez les Insectes. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XVII (2' série, l. VII), p. 373-381, 1851.) (1) Il y a dans ce travail un grand nombre d'espèces nouvelles et des rectifications de synonymie, la plupart fournies à l'auteur par M. le docteur Aube. J'indique les synonymes par le signe = quand M. Léon Dufour les adopte sans contestations; je mets au contraire le mot serait pour exprimer que M. Léon Dufour conservait des doutes sur l'identité des espèces. Zone sous-alpine. — Pristonyehus pyrenans serait P. terricola Dej.; Feronia Bualei ; F. Audouini; Bemhidium pimcticoUe serait B . elongatum Dej., Hy- droporus bimacxdatiis ; Xylobius humeralis ; Elater canus ; Elater mandibu- laris ; E. testaceipennis ; E. lugubris;E. Panzeri;E. lœvistrîatus ; E. fili- cornis; E. difficilis; E. sutnralis ; Telephorus unicolor ; Mallhinus unicolor ; Dasytes pectinicornis ; Anobium fasciatum = villosum Bonei.h ; A . declwe : Byrrhus pyrenœus serait B. scabripennis Steff. ; Heteroceriis unicolor; Hy~ drobius prœcox: Aphodius rufifrons ; Anisoloma rufo-marginatnm ; A. suc- cineum ; Mycetochares Idfoveolata; Cistela denticornis ; Anthicus occipitalis = punctatus Dej. ; OEdemera dispar = OE. celadonia <^, ruficollis $ Oliv. ; OE. aurulenta : Apion cynarœ ; Barynotus wnbilicatus ; B. unipunclatus ; Otiorhynclms nitidicollis; O. granuligerus; . obsimidatus ; 0. costipennis : O. parvulus ; PHnIhus costatus ; P. hnbricatus: P. 7-carînatus ; Gymnœtron uncinatus = scolopax Dej . ; Baris brassicarius ; Ceutorhynchus cruciger ; C. rufulus ; Acalles clavuliger; Nanodes ericetorum = siculus Dej.; Calan- dra uniseriata = Baris punctatissimus Dej.; Rhyncolus crassiroslris = por- catus Mut.; R. pyrenœus; Bostrichus hysterinus; B. villifrons : Platypus oxyurns ; Cis hostrichoides ; Rh.izophagus variolosus appelé depuis R. ca'S'is Erichs.; GraciUa rufipennis ; Pogonocherus Schlumbergii ; Leptnra diver- siventris ; Galleruca rugipennis (Adimonia); Galleruca salieariœ serait une variété de G. Lytfiri Gyli.; Timarcha pyrenaica ; T. mnnticola ; Chryso- mela stenomera; C fulgens ; Altica lœvicollis; Parhnephoriis Schlumbergii ; Cryptocephalus crisiula; Agathidium magnum; Tenthredro speciosa. Zone alpine. - - Feronia Boisgiraudi = F. Dufourii Dej. ; Staphylinus fri- gidus=Othius pilicornis Payk.; Elophorus inalpinus: Oliorhynchus monticola = lœvigalus GytLEyHM. publiés pur M. Lwii Uiifour. 2^3 173. Mélanges enlomologiques. (Ann. de la Soc. eut. de France, 1851, p. 55-70.) 1. Etude de YEntomologic (p. 55-56). 2. Habitat du Serenthia lœta (p. 56-57). o. Sur V Issus gryUoidcs de Fabricius (p. 57-58). h. Sur une nouvelle espèce de Ccloniks {C. dispar) (p. 58-61 et pi. III, n" i). 5. Ilemarques sur la famille des Masnridcs (p. 61-63). 6. Sur une llycdotmjia née des entrailles du Brachydors lusitanicus (p. 63-67). 7. Sur la Musca vtinpninis (p. 67-68). 8. Sur VOtilcs pulcIieUa Macquart (p. 68-70). 17Z|. Description et figure d'une nouvelle espèce de Lygéile, le Rhyparo- chromus brnchiidens. (Ann. de la Soc. de France 1851, p. 317-3'28, pi. xi, n" m.) 175. Aperçu anatomique sur les Insectes Lcpidoptcns. (C.-R. hebdom. de TAcad. des Sciences, t. XXXIV, p. 7Zi8-75i, 1852.) 176. Etudes anatomiques et physiologiques et observations sur les larves des Libellules. (Ann. des Se. naturelles, 3*^ série, l. XVII, p. 65-110, pi. m, IV, v, fig. i-33, 1852.) 177. Description et iconographie de quelques Dipfors de l'Espagne (1). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1852, p. 1-10, pi. i, n" i.) 178. Mélanges entomologiques. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1852, p. Uh3-à6l.) 9. Encore VHyalomyia dispar (p. Ukà-kkl, pi. viii, n" m). (l) Nemotelus cingulatus : N. lateralis ; Anthrax nebulosa ; A. frinotata; A. formosa ; Bombylius fumosus ; Ploas macroglossa; P. fuminervis; Dioctria ochrocera (voyez a» 162). 2/i/i Travaux d' mtumoloyir 10. Encore Masaris et Celonites (p. hk^-hh^). 11. Sur les coques de Cryptoccphalus et de Clythra (p. A50-453). 12. Les HHèroceres (p. /i53-^58). lo. Ichneumons, mode descriptif (p. 658-Zi60). 1/i. Lwaïm rf de Saint-Sever. (2) Pi plcrisquc squaimilosuni et pilosum; mi- nuscule magnitîidinis. Je complète ces caractères par les détails suivants : Les trois premiers articles des antennes obconiques allongés, le pre- i* Série, TOME V. 17 254 H- Brisout de Barnf.vii.i.e. mier plus grand et un peu plus épais, le second et le troisième plus courts que le premier, le troisième d'nn tiers plus court que le premiei', rarement le troisième et le quatrième égaux, les suivants noueux et serrés; la massue oblong-ovale, articulée. Rostre plus ou moins long, un peu fort ou assez mince, l'eplié au repos; ses scrobes commençant près de son milieu, rectilignes. Yeux en général grands, arrondis, plus petits chez quelques-uns, tels que 7-ufus, pvalams, populi; le nombre des Orrhcstcs chez lesquels ils sont contigus en dessus, est presque égal à celui chez lesquels ils sont un peu écartés supérieurement. Prothorax petit, plus ou moins réréci en avant, généralement légère- ment bisinuéàla base ; dans quelques espèces le lobe scutellaire est un peu avancé : Écusson subarrondi. Élytres médiocrement convexes, ovales, oblongues-ovales, ou oblongues, conjointement arrondies en arrière, marquées d'une impression trans- versale un peu arquée avant l'extrémité, laissant plus ou moins (en général peu) le pygidium à découvert, les épaules plus ou moins arrondies. Dessous ponctué fineuient et serré, quelquefois un peu écarté, tel que dans le populi, pubescent, la pubescence assez souvent plus serrée sur les côtés et couvrant entièrement ceux du proslernum, les épimères méso- thoraciques et les parapleures métathoraciques. Prosternum très-court, Métathorax assez longitudinalement sillonné dans son milieu, ses épisler- nuras de largeur njoyenne. Abdomen de cinq segments, le premier un peu plus grand que le second, le second un peu plus grand que chacun des deux suivants, séparé du premier par une suture droite; saillie intercoxale assez large, tronquée en avant. Hanches antérieures conligués, les intermédiaires un peu distantes, les postérieures très-distantes. Pieds médiocres ; cuisses postérieures propres au saut, épaissies, chez les Orchesles armés , plus ouv moins foi'tement angulées au milieu en dessous, et armées sur sa partie inférieure de denticules en scie, de force variable, surmontés d'une petite épine, en série double, dans le quercus, par exemple, mais la série externe seule bien visible; chez les Orckestcs inei'mes, cuisses postérieures, arrondies au milieu, quelquefois peu épaissies comme chez le populi. Les quatre cuisses antérieures, chez les Orchesles armés, moins épaissies que les postérieures, et pourvues d'une petite épine aiguë ou denticule, Orchcates européens et alf/i'rtens. 255 visible dans les querciis, ilicis, fugi., etc., moins visible dans le acutellaris. spar.mx et d'autres, presque invisible dans le prafensù: cliez les Or r h cnf es inermes, les quatre cuisses antérieures mutiques. Tibias postérieurs, chez les Orcliestrs armés, en dedans arqués et lui peu creusés, élargis et obliquement tronqués à leur extrémité, en dehors, légèrement courbés et garnis de poils fins, plus longs et plus raides vers l'extrémité; chez les Orchestes inermes, tibias i^eu arqués et presque droits. Les quatre tibias antérieurs droits et d'égale épaisseur, munis d'un petit éperon, garnis de poils plus longs et raides, et un peu oblique- ment tronqués à l'extrémité. Tarses reçus dans un petit canal, à l'extrémité du tibia, articles 1-2 triangulaires, celui-là le plus grand, le troisième dilaté, crochets appen- diculés. Dans le Gênera Ae. M. Lacordaire, p. 587, 588, les Orchestes font partie de la légion 11. Curculionites Phanérognates, cohorte 1 Phanér. Synmé- rides; phalange 11. Section A, tribu des Anthonomides; deuxième divi- sion ; Orchestides. LARVES. Un grand nombre d'auteurs ont observé les larves des Orchestes, leurs transformations et leur manière de vivre; rapporter tout ce qu'ils ont dit excéderait les bornes de ce travail, je ne ferai donc que quelques citations pour en donner une idée. Swammerdam, dans son grand ouvi-age publié en 1738, Biblia naturce, lom. II, Ihti, 7/i6, tab. XLIV, fig. 1, et 8 ."i 13, s'est occupé, le premier, des premiers états d'un Orchestes, probablement le sediceti, habitant le Saule. Plus tard De déer, Mém. pour servir à l'Hist. des Ins., tom. V, 260, 262, pi. VIII, fig. 7 à 11, et Réaumur, Mém.. III, p. 31, pi. m, fig. 17, décrivent la larve et la nymphe d'un autre Orchestes qu'ils avaient trouvé minant les feuilles de l'Orme, et que l'on l'apporte au qaercûs. De Géer a fourni d'intéressants détails que le docteur Laboulbène a repro- duits dans son travail sur les transformations de VOrchestes rufus, Ann. Soc. Ent. de France, 1858, p. 286, 297, pi. 7, n" m, fig. 1 à 11. Leurs larves sont mineuses, dit M. Lacordaire, Gen. Cure, p. 587, et rongent le parenchyme des feuilles de différentes espèces d'arbres. L'étroit espace dans lequel elles sont condamnées à vivre nécessitait que leur forme sténérale fût différente de celle des larves ordinaires des Curcu- 256 H. Brisout de Barneville. lioniles: aussi leur corps esl-il plus allongé que celui de ces dernières, graduellement atténué en arrière, presque plan, tant en dessus qu'en dessous, et dépourvu de mamelons; les segments abdominaux présentent seulement de chaque côté un lobe arrondi, le dernier est pourvu d'un pro- longement conique. Leur croissance achevée, elles se renferment dans une coque ovale, d'un tissu soyeux, dont l'organe producteur n'est pas bien connu. La nymphe a un aspect singulier dû principalement au prothorax qui déborde la tête en avant, et présente en dessus deux fortes saillies antérieures. L'abdomen est terminé par deux saillies, composées chacune de deux arlicles dont le dernier très-court, et son dernier segment est muni en dessous de huit mamelons aigus, placés sur un renflement de forme ovale. Vers la fin de Tautorane, rapportent Chapuis et Candèze (Catal. des larves de Coléopt., p. 219-220), on trouve les feuilles du Saule desséchées sur leurs bords dans un espace plus ou moins étendu; ces endroits pré- sentent une teinte jaunâtre ou bruncàtre, et l'épiderme de la feuille, soi- gneusement épargné sur l'une ou l'autre face, est partiellement soulevé en forme d'ampoule, c'est \h que se trouve la larve; lorsqu'elle a acquis son développement, elle s'y construit une petite coque ou elle subit ses deux transformations. L'insecte parfait déchire facilement la mince pelli- cule qui le recouvre, paraît quelques jours sur la feuille de l'arbre qui l'a vu naître et se réfugie sous la mousse pour échapper aux rigueurs de l'hiver. Héeger, Beitr. zur Naturg. der fns., 1853, XI, 21, 2/i, tab. vi, fig. 1 à 11, donne les détails suivants relatifs aux habitudes de la larve de l'Or- cliestes popidi. Ces Coléoptères sortent de leur retraite d'hiver, h la fin d'avril ou vers le milieu de mai, rongent de jour les feuilles de Peuplier, et s'accouplent quelque temps après. Au bout de deux ou trois jours, la femelle fécondée dépose séparément ses œufs sur la surface des feuilles, fait un trou dans l'épiderme supérieur et y introduit un œuf avec sa tarière. La petite ouverture étant rongée intérieurement, la larve se déve- loppe, et se nourrit de la sève en minant la feuille à la même place, où s'accomplissent leurs trois changements de peau, de huit h dix jours, ainsi que la transformation on nymphe; la membrane supéi'ieurc et inférieure de la feuille, ainsi minée, se dessèche, et toutes les deux se noircissent, de telle sorte qu'on peut reconnaître dans quelle feuille vit une larve; ces petites larves, surtout par les temps secs et chauds, sont très-voraces. L'insecte éclôt dix ou douze jours après sa transformation. A peine les premières feuilles du Hêtre se développent-elles, dit Ratze- burgDieForstins., I, p. 153, pi. Zi,fig. IZi, Bet C, ainsi que les bourgeons Orchestes européens et algériens. 257 clés fleurs femelles, que les larves de VOrchestes fagi les rongent, les bourgeons sont percés de grands trous et s'altèrent, les feuilles brunissent sur les bords et se rident, comme si elles avaient souffert du froid. On trouve au commencement de mai les insectes se repaissant et s'accouplant, surtout aux heures du matin, presque exclusivement entre les folioles plissées, déchiquetées à leur extrémité et ayant l'air d'être entièrement desséchées, rarement sur leur surface libre. Dans les premiers jours de mai, je vis, dit Uatzeburg, sur ses feuilles plusieurs œufs d'un blanc jau- nâtre, et le 19 les premières larves sur plusieurs branches; trois semaines suffisent pour leur accroissement. Les auteurs suivants ont traité des larves de différentes espèces. Orchestes (Uni De Géer. t. V, Mém. V, 260, pi. viii, fig. 7 à 11. ■— Ber- loloni, Nov. Gomment., Acad. Bonon., VI, Z(60. — Sur l'Aulne. — quercûs Ratzeb. Die Forst. Suppl. 39. — Nordling., Stett., Ent. Zeit., 18/i8, 233, pi. i, fig. 6 à Ih. —Sur le Chêne. — scutellaris Bouché, Katurg. d. Ins., 198. —Sur l'Aulne. — pe/pidi Letzner. Verhand., d. Schless., Gesells., 1856, 98. — Sur le Peuplier et les Saules. — pratensis Letzner, loc. cit., 1851, 93. — Héeger, Silzunsb. d. Wien. Acad., XXXIV, 212, pi. 1. — Sur h Ceimpnnulei mon- teina et la Centaurea scabiosei. — feigi Westwood, an Introd. to the Mod, Classif., 1839, t. L o/i5, fig. il, n" 19 ; sur le llètre. — Bach. Verhandl. d. Nat. Ver. d. l^reuss. Rheinl., VIII ; sur les Cerisiers. Enfin j'apprends que M. Frauenfeld, dans les Mém. p. 1863 de la Soc. Zool. et Bol. de Vienne, a de nouveau observé les métamorphoses des Orchestes (jiiercûs et . Funicule des anteniifs de six articles, ORCHESTES 1>R0PREMENT DITS. 1"= Subdivision. Cuisses antérieures pourvues d'une petite épine aiguë, à peine visible dans quelques espèces; cuisses postérieures presque toujours fortement an- gulées au milieu, plus ou moins distinctement denticulées; tibias pos- térieurs généralement assez arqués. A. Insecte entièrement ou rouge lestacé, ou rouge fer- rugineux, ou rouge de sang. A. Corps poui'vu de poils noirs ou cendrés, un peu dressés sur le prolhorax , relevés sui- les élytres. a. Cuisses aiguëment denticulées. Élytres couvertes d'un duvet serré, formant antérieurement une tache triangulaire. ... 1. Qucrcùs. b. Cuisses finement denticulées. Élytres ornées de plusieui's bandes transversales formées par une pubescence blanchâtre ou jaunâtre, obsolètement poncluées-slriées. . . 2. HirtiUus. Élytres sans dessin, fortement ponctuées-striées. 3. Rufus, Orckcsles européens et algériens. 259 B. Corps dépourvu de poils. Oblong; élytres profondément crénées-slriécs, couvertes d'une pubescence fine , ordinaii-e- nient inégale i^. Scutellnris. Insecte avec la tête noire, le rostre entièrement ou en partie de cette couleur. (I. Élytres tachées. Pieds noirs, tarses lestacés, élytres ornées de quatre taches noires 5. ALni. l'ieds d'un rouge testacé, élytres ornées d'un dessin variable, ordinairement sur chacune de deux taches longitudinales reliées entre elles 6. Mutabilis. b. Élytres sans taches, l^ieds dun rouge teslacé, genoux seuls noirs. . 7. Ferrugineus. Insecte avec le rostre, la tête et le prothorax en- tièrement noirs. Corps couvert de poils fins et couchés 8. Seminifus. . insecte entièrement noir. A. Corps couvert de poils noirs plus ou moins longs, un peu dressés sur le prolhorax, relevés sur les élytres. a. Élytres marquetées , marquées d'une grande tache oblongue au-dessous de l'é- cusson 9. Ilicis. Élylies dépourvues de celte tache ; pubes- cence plus lorle 10. Irrorntns. b. Élytres ornées de plusieurs bandes irrégulières, indistinctement formées 11. Sporsus. c. Corps pourvu de poils d'un cendré obscur, ces poils assez courts : ovale, asse>. large ; élytres plus ou moins profondément ponctuées- striées, ornées postérieurement d'une bande abrégée obsolète 12. Subfosciotus. Ces poils très-courts, moins ovale ; élytres assez , 260 H. Brisout de Barneville. profondément crénées-striées , dépourvues de bandes , postérieurement 13. Iota. B. Corps dépourvu de poils. a. Élytres uniformes. aa. Loiie scutellaire du prolliorax non avancé. c. Pubescence cendrée ou d'un cendré obscur, plus ou moins serrée. Écusson, côtés du mésoslernum et du raéla- sternum, de la couleur du corps ; élylres finement poncluées-striées, toujours sans taches li. Foçji. Écusson, côtés du mésosternum et du méla- sternum, couvert d'un duvet blanc serré; élytres assez fortement ponctuées-striées . tachées dans la forme normale . 15. Pubcsccns. bb. Lobe scutellaire du prothorax un peu avancé. ce. Squamule piliformes irès-seirées. d. Écusson petit, peu distinct. Oblong-ovale ; squamules étroites, blanchâtres ; pro thorax rétréci en avant, assez fortement arrondi sur les côtés ; taille supérieure. ... 16. Pmtcnsis. Oblong ; squamules un peu oblongues; protliorax moins rétréci en avant, moins arrondi sur les côtés ; taille inférieure 17. Rainp/ioïclrs. dd. Écusson ample, bien distinct. Oblong; squamules oblongues-subovales , jau- nâtres; protliorax peu rétréci en avant, peu arrondi sur les côtés 18. Flavidus. e. Élytres marquées de bandes. Pas de tache noire allongée sur la suture; re- vêtu ordinairement d'un duvet ferrugineux. Stries des élytres bien distinctes 19. Erytlimpus. Tache noire allongée sur la suture : revêtu partout d'un duvet sei-ré et plus fort, qui , cou vie la ponctiwtion des stries 20. Tricotor. Orchestcs européens et edgeriens. 261 2' Subdivision. Cuisses antérieures sans épines; cuisses postérieures arrondies au milieu, muliques; tibias postérieurs peu arqués, presque droits. Élylres lestacées, ornées vers le milieu diine bande dentée 21. Lonicerx. a. Élytres noires, uniformes. Pubescence éparse et très-fine, ponctuation de stries des élytres distincte , non couverte par les squa- mules; tous les pieds d'un testacé pâle; cuisses postérieures avec une bande noire 22. Poputi. Duvet très-serrré et rigide ; ponctuation des stries couverte par les squamules ; tarses testacés 23. Cinerens. h. Élytres ornées d'un dessin. Tarses testacés ; élytres marquées d'une tache allon- gée et de plusieurs bandes 2^. Rusci. Tibias et tarses testacés; élylres marquées d'une tache cordiforrae et d'une bande abrégée 25. Avcllana;. 2' DivisiOiX. Funicule des (uUennes de sept articles. TACHYERGES. Cuisses et tibias postérieurs comme dans la deuxième subdivision. fi. Élytres noires, uniformes. Antennes et pieds noirs, écusson blanchâtre 26. Siigma, 262 !!• BlilSOlT DE ]jAn.\EVlLLE. Anleunes cl libias lestacés, crusson noir, laille infé- rieure '-^7. SdUcfti. b. Élyties ornées d'un dessin. Til>ias postérieurs assez Ibrlemenl écliaiicrés ;i l'exlré- milé ; clytres ornées de deux bandes obsolètes . . . 28. Dtcoraius. Tibias postérieurs nullement écbancrés h Textrémilé. Tarses noirs ; bande antérieure des élytres dilatée au milieu ; taille inférieure 29. Salicis. Tarses teslacés, bande antérieure des élytres plus dilatée au milieu, taille supérieure 30. lîufitarsis. i" llIVISION. Funiciilus aiileiinaruiii sex-ailiculalus. OSCIIESTES GEiNLIM. ire SLBDIVISION. Feniora poslka inedio aiigiilala, ilciilinilala, libict" imslictc arcualu'. A. hiicrtr «-iilieremcnl, on roiigr leslacé, ou rouge ferrugineux, ou rouge île sang. A. Corps pourvu de poils noirs (mi cendrés, un peu dressés sur le [uolliorax, relevés sur les élytres. i. 0, (xiERCOs. Linné. Ohlonyo-ovolus nifus mil rufo-Usiaceus, opaciis, lomailo dcprcs.so pal- lido (int vùici'iti, i/iiisr pilisnuc in tlun-ticc subnrclis, iit cUjtris dccUiialis, vestitus ; clytris piaga magna triangidari commanl drnsius lomcnlosa ; pcclorr abdominrque ex porte nlgris fevwribns pusticis acide dinlicidalis. — Long. 3 àZi l/3mill. Orchrstes europrrns cl ulgryiens, 263 Variai noiumnquam lomaito ferc u'qucditcr rffiiso. Vai". corpore toio pallido. YdiV. ctiam obscure ferruyineusaut piceus, femoribus plu» iiiiiiusvc basi ubscurioribus. — 0- deprcssus, Marsh., Ent. tîrit., 262, 73. — Slepli., Brit. Ent., 61, 8. — Id. Man., 229, 1787. — Schônh., VU, H, 370, var /8. Linn., Sysl. iial. I. 11, 609, 25. — Faun. Suec, 596. — Ed. Gmel., I, IV, 1760, 25. — Villers, Enl. 1, 180. 21 (Cure). — Stepli., Bril. Eut., IV, 59, 1. — Man., 269, 1787. — .Schonh., III. i!|90, 1. — lledt. 780, 7 (Orch.) — Germ., Mag., IV, 329, h. Cure. viininaUs Fab., Syst, Ent., 165, 92. — Sp. Ins., I. 186, 126. — Manl., I, 110, 155. — Enf. Syst., I, 11, M7, 223. — Rossi, Faun, étr., 126, 322. — Ed. Hellw., 136, 322. — Oliv., Enc. Méth., V, 523, 230. — Herbst, Col., Vl, 620, 605, tab. 93, fig. 1. — \rch., 79, 56. — Payk., Faun. Suec, III, 269, 91. — Cederli. Faun. Ing.. 339. — Panz., Enl. Germ., 319, 116. Wiynch. viminaUs Kab., Sysl. El. II. 696, 265. — Lat., Ilisl. iial., M, 171, 8. — Gyll., Ins. Suce, III, 237, 139. — Sahlb., Ins. Fenn., 103,136. — Oliv., Ent., V, 83, 98, 35, tab. 32, fig. 680 a b. (Orcli). De Géer, Ins., V, 260, 68, tab. 8, fig. 5, 11. — Réanm., Méni. d. Ins., 31, fig. 17, 18. Cette espèce varie pour rintensité de la coloralion. du bi un el du rouge brun au testacé pâle; elle est couverte d'un duvet serré, d'un jaune pâle ou enlièremenl cendré, s'épaississanl antérieurement sur les élylres el formanl comme une grande tache triangulaire commune, qui couvre même leurs bords el leur exlrémilé ; quelquefois ce duvet se lépand sur toute leur surface, el celle tache ne se dislingue plus; elles sont cou- vertes aussi de poils noirs, légèrement relevés, un peu dressés sur le pro- thorax. Tête convexe, pointillée. Veux très-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, cylindrique, arqué, lisse et un peu brillant en dessus, ponctué obsolèlemenl et serré sur les côtés, un peu plus long dans la $ que dans le cj*. Antennes d'un louge testacé ou testacé pâle. Prothorax obconique, de moitié ou plus de moitié plus étroit au sommet qu'à la base, celle-ci distinctement bisinuée, légèrement arrondi sur les côtés, un peu convexe, obsolètement canaliculé, ponctué finement el serré. Ëcusson arrondi, noir, couvert d'un duvet blanchâtre ou jaunâtre. Élytres oblongues, de moitié ou près de moitié plus larges que le prothorax à sa 26U II. BrISOUT de BAr,>EVILLE. base el environ qualre fois plus longues que celni-ci, ii peine élargies sur les côlcs, oblusément arrondies au sommet, obsolètement poncluécs-striées, les poinls pelits et l'approchés, intervalles plans, lisses. Le dessous est variable de coloration; ordinairement noir, les deux ou trois derniers segments de l'abdomen étant rouge testacé ; quelquefois il est presque entièrement rouge testacé avec quelques parties obscures. I^ieds rouge testacé ou testacé pâle ; cuisses postérieures fortement angulées, armées de 9 à 10 donticules fins el aigus, les 6 ou 7 derniers plus distincts el un peu plus forts. Elle liabite principalemenl le Cliènc. Toute l'Europe, commune aux environs de Paris; la variété depressus est rare. 2. 0. HiRTELLUs Miller, Obloiif/m nifd-tcstacens uut nifo-fcn'ugiiicus, piibr (lavida aut cinereo- alhidit, in clytris fasciaiiin, adspcTSiis, piiisqiir nigris, in thorace subc- rectis, in rlytris dcclinatis, tcc/iis ; pcctorc abdominisquc bosi nigris', fcmo- ribusposticis siibtiliter dcnticulatis. — Long. 2 l//i à 2 1/2 mill. Miller, Wien. Ent. Monatsrli., 1862, ;553. Cette espèce se rapproche de VO. qnn-dis pour la forme, mais s'en distingue suffisamment par sa taille inférieure, son dessin, ses yeux un peu distants, son pi-othorax mi peu plus étroit, les poils de ses élytres paraissant un peu plus courts, et la fine denticulalion de ses cuisses. Tète comme dans le f/iiorûs, yeux un peu distants sur le fronl. Rostre con- formé comme cbez le qucrcûs, presque lisse. Antennes d'un jaune clair. Prothorax un peu plus étroit que dans le qncvcûs, un peu plus arrondi sur les côtés derrière le milieu, ponctué un peu plus fortement ; il rappelle pour la forme celui de VO. rufus ; il est parsemé, suivant 1\1. Miller, d'une pubescence jauncàtre. Écusson arrondi, noir. Élytres de moitié plus larges que le pi-othorax à sa base, et pcès de quatre fois plus longues que celui- ci, obsolètement poncluées-striées, les intervalles plans, finement gra- nulés, couvertes de poils noirs, fins, courts, légèrement relevés; le dessin formé par une pubescence jaunâtre ou d'un cendré blancbàtre, consiste en une tache autour de l'écusson que rejoint une première bande transversale, derrière le milieu, une seconde bande, et vers l'extrémité, une troisième, de même nature que la première. Le dessous est noir, les côtés du pros- ternum rougeâtre, les deux premiers segments de l'abdomen sont seuls Orchestea ruropnns et algériens. 265 noirs. Pieds entièrement rouge teslacé ; cuisses postérieures fortement angulées, finement denticulés, 5 denticules environ un peu pins dis- tinctes. Céphalonie, au mont Néro, sur les Pins; Grèce (Ivraatz). 3. O. RUFUS Olivier, Oblongus, subconvexus, rufus, hœmatithis, parce cinereo-pilosus, pilis inthoracc suberectis; scutello concolorc; elytris fortiier, subremote punc- tato-striatis; pectore plerumque nigro ; femoribusposticis subtiliter denti- ciUalis. — Long. 2 mill. Var. pectore abdominequc frrc toto nigris ; salins hœmalicus, Germ., Mag., IV, 329, h. Pectore corporis concolorc, tcstaceo, SchOnh., III, /i92, 5, var. fi. Oliv. Enl. V, 83, 101, ZiO. l, 32, fig. ZiSô. — Sclionh., Hl, /492, 5; VII, 11, 372, 5.— l\edt., 780, 6. Plus étroite que le quercùs, plus convexe, de taille inférieure, cette espèce se reconnaît à sa coloration toujours rouge de sang. Tête comme dans le r/nercûs, yeux un peu distants sur le iront. Rostre de même forme, assez fort, lisse au milieu, à peine ponctué sur les côtés, d'un ronge testacé, oi)scurci seulement au sommet. Antennes teslacées, le troisième article égal an quatrième. Protliorax encore plus étroit que celui du scu- icllaris, arrondi sur les côtés, derrière le milieu, ponctué profondément et serré, indistinctement crénelé. Écusson arrondi, de la couleur du corps. Élytres plus courtes que celles de Valni, plus convexes, ponctuées un peu plus fortement, les points des stries un peu distants, les poils un peu plus longs, moins nombreux et un peu plus relevés, intervalles fine- ment granulés. Le dessous est variable de coloration; la poitrine est ordi- nairement seule noire; cette coloration se continue sur le premier et même sur les deux segments suivants; assez souvent, tout le dessous est entière- ment de la couleur du corps, quelquefois aussi la poitrine et l'abdomen sont entièrement noirs, moins l'anus. Pieds rouge de sang ou rouge tes- tacé ; cuisses postérieures assez fortement angulées, et armées de 6 den- ticules très-fins, les derniers plus distincts. Elle habite le Chêne, l'Orme, le Saule-Marceau, l'Aubépine et le Pru- nellier. Presque toute l'Europe; paraît manquer en Suède et en Angle- terre: pas rare aux environs de Paris. i26G H. P.P.ISOUT DE BaRNEVII.LL. B. Corps ilépoiii'Mt (le poils. h. 0. sciîTELLARis Fabi'icius. Oblongus, rufo-biumuiis oui rufo-fernigincua, iiuequoUter pallido aut cinereo-piibcscens ; rosir i apice, fhoracc subtus pcciore abdomincque nîgris ; scutello albido-tomentoso ; elytris profwule •i'rencdo-stricdis ; fcmoribus posticis obsolète dentind(d!.s^uliimoprnminulo. — Long. 3 mill. Orcli. ceiriufex, /orte. Germ., i\lag. IV, 329, 3, — Schonli, VII, 11, 372, li. Variai, pubeseeidia œqualiler effusa : rufo-testaceus. — Orrli. albo- pilosus Ueiche, -Anti. Soc. Eut. de France, 186/i, 2/i8, 3. Var. colore iesteiceo. Fab. Syst. El. II, /|95, 268. — Gyll., Ins. Suec, Itl, 2ZiO, l/il. — Lat., Hist. nat., XI, 192, 11. — Salilb., Ins. Feiin., 103, 135. — Zettersl., Ins., Lapp., I, 186, 1 (nbyncb.). Oliv., Ent., V, 83, 98, 36, lab. 32, fig. 681. — Stepli., Brit. Enl., TV, 59, 2. — .Man., 229, 1788. — Schônh., III, 691, 2. — Redt., 780, 7. Curndio nifiis Schrank, Énnm., 116, 220. — Marscb., Ent. Brit., 261, 69. Cette espèce dilTèie principalement de \'0. e/uercûs par sa forme plus oblongne, son rostre plus fin, son prolliorax un peu plus long, son écnsson plus distinctement pubescent, sa pubescence plus fine et moins serrée, la ponctuation de ses élytres, Tabsence de poils noirs relevés, et enfin par les dentelures obsolètes de ses cuisses. Tète comme dans le pré- cédent. Yeux un peu distants sur le Ironi. Piostre plus fin que dans le (/uercûs, pointillé finement, brun obscur à rextrémilé. Antennes d'un rouge pâle ou foi'rugineux. Proihoi'ax presque de même forme que dans le f/iiercits, un peu plus long, un peu plus arrondi sur les côtés, un peu rétréci en arrière. Écusson couvert d'une pubescence blanche ou légère- ment jaunâtre, plus distincte que dans le qitcrcûs. Élytres un peu plus allongées que dans cette espèce, profondément crénées-striées, les points petits et rapprochés, les intervalles un peu relevés, convexes, couvertes d'une pubescence fine et couchée, d'un jaune pâle, ou cendrée, formant des bandes vagues, inégalement tracées; cette pubescence se répand quel- ()rclu'sli.'< turopteiis cl olgrn'fits. 267 quefois, et ces bandes disparaissent lotalenient. Ordiiiairemeiil lo dessous est entièrement noir, quelquefois les quatre derniers segments sont légè- rement roussâtres ; dans les exemplaires plus pâles la poitrine seule est noire. Pieds rouge ferrugineux, ou rouge testacé, quelquefois même tes- tacés, cuisses postérieures obtusément angulées, et armées do /j denti- cules très-fins et obsolètes, le dernier plus saillant. Elle habite l'Aulne, Almts glutinosd. Toute l'Europe, très-rare aux environs de Paris: j'en ai piis un exemplaire <à Fontainebleau. B. Insecte avec la tête noire, le rostre entièrement, ou en paiiie de celle couleur. 5. 0. ALNi Linné. Obloiiffiis, nifjry, pilis ciîiercis in tliortice subcrcclis, in chjtris drclinaii.'!, sai dense trctus ; tliomre, elylris, anfennis, iarsis, emoque nifo-tesiaceis; elylris meiculis quatuor nigris; femovilms po.sticix subtiiiter (lenticuUtlis, denticulis versus eipicem distinctioribus, nliiino ocutiore. — Long. 2 'J/2 à 3 mil!. \i\v. Colore pedlidiore. Var. Maculis elytrorum minoribus, aul. obsoletis , vel majoribxis^ coa- dunatis. Yar. Tliorace in niedio dorsi, macula transversa fusca. Linn., Syst. nat., i, 11, Zill, û2. — Faun., Suec, 608. —Ed. Gmt'l, 1, IV, 1760, 42. — Fab., Sp. Ins., I, 183, 123. — Mant., 1, 110, 151. — Ent. Syst., t. II, M5, 216. — llossi, Faun. ctr., [, 126, 321. — Ed. Helw., 13/i, 321. — Oliv., Enc. Met., Y, 522, 526. — Ilerbst, Col., VI, 525, ,H1, lab. 93, fig. 7. — Payk., Faun. Suec, III, 220, 39. — Panz., Ent. Oerm., 318, 109. — Marsh., Ent. Brit., 260,67. ~ Villers, Ent. I, 192,82 (Cure). Fab., Syst. El., II, ^92, 256. — Lai., Gen. Cr. et Ins., Il, 267, 1. — Hist. nat. des Cr. et Ins., XI, 89. — Gyll., Ins. Suec, III, 238, J/jO (Rhynch.). — Schrank, Faun. Boic, I, 509, 580. Oliv., Ent., V, 83, 99, 37, tab. 32, fig. /j82. — Sleph., Brit. Ent., IV, 61, 7. — Man., 230, 1792. — .Schônh., III, 493, 9. — VII, 11, Zi38, 9. — lledt., 780, h. — Jacq. du Val., Gen. Col. Eur. Cure. pi. 22., fig. 106 268 11. RnisoL'T de Baraeville. (Orcli.). — Geim, Mag.. IV. 329, 5. — De Géer, fns., V, 2G2, /|9. — Geoiï., Ins. de P., 286, 20. Cette espèce se reconnaît facilement. Tête convexe, noire, yeux un peu distants sur le front. Rostre noir, de même forme et un peu plus court que celui du qurrciis, lisse au milieu, ponctué distinctement et serré sur les côtés. Antennes d'un rouge teslacé, ou lestacées. Prothorax à peu près de même forme que dans le quercûs, un peu plus arrondi sur les côtés, un peu rétréci en arrière, indistinctement crénelé, ponctué fine- ment et serré, souvent oi-né d'une taclie transversale, obscure, plus ou moins apparente. Écusson airondi, noir. Élytres allongées, moins étroites que dans le scuiellaris, fortement poncluées-striées, les points bien dis- tincts, nombreux et rapprochés : intervalles plans ; couvertes de poils cen- drés, fins et légèrement relevés, et ornées vers le milieu de la base d'une tache allongée, étroite, noire, et au milieu du disque, près de la suture, d'une autre tache arrondie, plus grande, opposée à celle de l'autre élytre ; quelquefois ces taches se réunissent et n'en forment plus qu'une seule ; toutes ces taches varient d'étendue. Le dessous est presque entièrement noir, avec les côtés des trois derniers segments de l'abdomen ordinaire- ment d'un rouge testacé. Pieds noirs, tarses d'un rouge lestacé ; cuisses postérieures fortement angulées et armées environ de 7 denlicules fins, plus distincts vers l'extrémité ; le dernier est le plus aigu. Elle habite ("Orme et l'Aulne. Toute l'FAirope ; commune aux environs de Paris. 6. 0. Mi'TABii.is Schonherr. Ohloiiffus, niqrr, pilis cinrrcia in Ihoracc siiberectis, in ehjtris levttcr dfclinatis sot dfnsr (refus; rostre apicr, thorarr, elytris, antennis, pedibus, (utoqur rufo-lrslaceis ; ilioracr inlrti basin plagci trunsvcrsa dira décor (do : elytris, plagis dualnis Inngiludinatibus, rnrdio opicrquc adncxis, iiigris. ornalis, femonlnts, ni in Ovcli aino, deniicuUdis. — Long. 3 mill. Var. /3. Thoracc plaga h-ansversa fere in nicdio locata ; tiylris ma- cula obsoleta supra liuiner((li atiuquc majore fcrc in mcdio disci intcriore, nigro-fusra. • — Schonli. Var. y. Ut in var. ^ elytris macula tantiim supra-liumcrali nigro-fusca. — Schônh. Schônh.,Vn, 11, 373, 8. Orchcsies européens et algériens. '269 Absolument semblable aux Orchestes alni et fnruginms, celle espèce diffère du premiei' par un dessin diffèrent, très-variable, des deux par la coloration des pieds, toujours entièrement rouge leslacé. jlostre distinc- tement rouge testacé au sommet ; protliorax conformé comme dans Valni; élylres poncluées-striées comme dans cette espèce, ornées sur chacune de deux grandes taches allongées, longitudinales, noires, se réunissant vers le milieu et le sommet, Tune accompagnant la suture et laissant un liséré rougeàtre à l'extrémité, l'autre latérale, commençant par une dilatation sur le calus humerai, les côtés restant rouge testacé. Dessous variable de coloration, presque entièrement noir, les trois der- niers segments abdominaux rouge testacé, ou tous leurs bords seulement de cette couleur. Pieds entièrement rouge testacé; cuisses dsnticulées comme dans Valni : elles sont marquées, avant le sommet, d'un anneau très-obscur, dans l'exemplaire typique que j'ai sous les yeux. Obs. M. Bohemann, dans la description qu'il a faite de cette espèce, dit qu'elle est rouge testacé avec la suture, présentant, à partir de la base, une grande tache au milieu qui s'y annexe et le sommet noirs; l'exem- plaire typique qu'il m'a envoyé diffère, sous ce rapport, pour le dessin et m'a engagé à modifier sa description. Daurie et Sibérie orientale (Schiniherr.) 7. O. FERRiJciNF.us Marsliam. Oblongiis, niger, pilis cinei^eis, in thorace Sîibererti.<;, in elyiris decli- nalis sut densi tectus, rosiri apice, thorace, elyiris, anlennis, pedibus anoque rufo-leslaceis, hi.^ nigro-geniciitedis, femoribus basi infuscalis posticis,idin Orcli. alno, denticulati>. — Long. 2 1/2 à 3 mill. Var. Colore pedlidiore. Var. Femoribus bnsi diinidiedo-nigris. Var, Tliorace in média dorsi, macula Iransversa fusca. Var. Etiam rostro fere loto nigro. Cure, edricapillus. Pcdlide tcstaceus, pedibus testaceis, rostro nigro. Marsh., Ent. Brit., 261, 71. — Steph., Brit.Ent., IV, 60, 5. — Man., 230, 1790 (Orch.) Cure, ferrugineus. Marsh., Eut. Brit., 260,68. — Steph., Brit. Eut., IV, 60, 5. — Man., 230, 1790 (Orch.) Y Série, TOMF, V. 18 270 H. BRISOUT de BAR^'EVILLE. Orch. melaiwcephalus. Oliv., Ent., V, 83, 100, 30, tab. 32, fig. 683. — Schônlu, III, Zi92, 7. — Redt.. 780, 6. Cette espèce ressemble tellement à TO. alni, quant à sa forme et à sa coloration, qu'il suffit d'en énoncer les caractères différentiels. Le sommet du rostre est rouge testacé dans une étendue variable, mais cette colo- ration ne dépasse guère sa moitié, quelquefois le rostre est presque entiè- rement noir. Les élytres sont dépourvues de taches. Le dessous est variable de coloration, les trois derniers segments de l'abdomen sont plus large- ment bordés de rouge testacé que dans Yatni ; ces segments sont quel- quefois entièrement rouge testacé. Les pieds sont rouge testacé ou tes- tacés, les genoux sont toujours noirs, ainsi que la base des cuisses; cette coloration varie un peu d'étendue. Elle habite l'Orme. Presque toute l'Europe; paraît manquer en Suède, et moins répandue que Vabd, en compagnie duquel on la trouve aux environs de Paris. C. Insecte avec le rostre, la tête et le prolhorax enlièrement noirs. 8. 0. SEMiRUFDS Gyllenliall. Oblongiis, niQcr, tenue cinerco-atbldo puOescens; sciHcllo albido-piloso ; elyiris, antennis, pcdlbusqur rufo-fcrnigineis ; clytris sat profundc cre- naio-striatis; femoribus posticis, obsolète denticulatis. — Long. 2 1/2 mill. Var. Geiiibus et femoriun apicc Udc infusccdis. Var. Elyiris, disco obscuriore ; rostri apice fcrrugineo. — 0. nigricollis /bri^, Marsh., EnL Brit., 261, 70 (Cure.) — Steph., Brit. Ent., IV, 60, 6. — Mann., 230, 1791. Gyll., Ins. Suec, iV. 597,4^1, lZi2 (Rynch.). — Steph., Brit. Ent., IV, 60, 3. — Man., 230, 1791. — Schônh., III, Zi92, 6 (Orch.) Cette espèce présente à peu près la forme de VO. scidellaris; elle en diffère principalement par la coloration de la tête, du rostre et du protho- rax, la forme de son prothorax moins arrondi sur les côtés et la denticu- lation de ses cuisses; elle est couverte de poils d'un cendré blanchâtre, fins et couchés. Tête noire, comme dans le scutellaris. Yeux un peu dis- tants sur le front. Rostre un peu fort, lisse, ponctué obsolètement sur les Orchestes europicns et algériens. 271 côtés, noir. Antennes d'un rouge testacé ; massue un peu obscure. Pro- Ihorax plus court que dans le scutcUaris, peu arrondi sur les côtés, obsolèlement canaliculé, ponctué assez profondément et serré, noir. Écusson arrondi, noir, couvert d'un duvet blanchâtre serré. Élytres à peu près de même forme que dans le scutcUuvis, un peu moins allongées, profondément crénées-striées, presque aussi fortement : intervalles un peu relevés, convexes, entièrement d'un rouge feri'ugineux. Dessous entière- ment noir. Pieds obscurément rouge testacé ; dans un exemplaire que j'ai sous les yeux, les genoux et le sommet des tibias sont assez large- ment obscurcis ; cuisses postérieures, obtusément angulées, obsolètement denticulées. Très-rare, Suède, Angleterre. — (Coll. Clievrolat). — Allemagne. D. Insecte entièrement noir. A. Corps fouvort de poils noirs plus ou moins longs, un peu dressés sur le prothorax, relevés sur les élytres. 9. 0. ILICIS Fab. Ohlongo-ovalis, nifjrr, jmbc ferruginm flavîda, mit cîneren-albîda dense raruyaius, pilisquf nigris, in thoreicc suberectis, in elytvis declinatis, undiqua tcctus; (iniennis tarsisque iestaccis; elyiris in bosi sidiirœ linea oblonga fleivida oui albido tomcntosn, maculis tdbido-pilosis, et nigris dcinida/is, distincte tessellatis ; femoribus posticis sublilius ucutiusqite deniicuUdis. — Long. 2 1/2 à 3 l//i mill. \'M\ Obscure cinereo-variegatus. Fab., Mant., 1, 110, 156. — Ent. syst., I, II, hhl, 22/i. — Oliv., Enc. méth., V, 523, 231. — Ilerbst, Col., VI, ^31,/i20. — Payk., Faun. Suec, III, 219, 37. — Panz., Ent. Germ., 320, 117. — Linn., Syst. nal,, Gmel., I, IV, 1760, 220 (Cure.) Fab., Syst. El., II, Zi9/i, 266. — Oyli., III, 2ai. l/i2. — Lat. Ilist. nat., XI, 191, 9 (Rhynch.). —Oliv., Ent., V, 83, 101, Zil, tab. 32, fig. 486. — Stepli., Brit. ent., IV, 62, 110. — ^\Ian., 230, 1793. — Scbônb., III, Zi9Zi, 11; VII, II, 373, 10. — Redt,, 780, 3 (Orcb.). — Germ., Mag., IV, 1760, 220. 272 H. Brisout de Baunevilliù Cure, pilosus Fab., Sp. Ins., 183, 12/». — Mant., I, 110, 152. — Ent. syst., I, ii,htiG, 217. — Oliv., Enc. méth., V, 522, 527. — Villers,Ent., I, 19/i, 87, t. f, fig. 21 et IV, 273, 87. — Linn., Syst. nat., ed Gmel., I, IV, 1761, 222. — Ilerbst, Col., VI, /i26, Zil2, tab. 93, fig. 8. — Rhyndi., id., Fab., Syst. EL, II, 493, 258. — Lat., Hisl. nat., XI, 191, 9. —Oliv., ent., V, 83, 102, Zi2, tab. 32, f. Zi87 (Orch.) Celte espèce est couverte d'une pubescence ferrugineuse, cendrée jau- nâtre, ou cendrée blanchâtre, couchée et serrée, et de poils noirs, peu longs, légèrement relevés. Oblong-ovale, un peu convexe. Tête comme dans Yatin. Les yeux un peu distants sur le front. Rostre un peu fort, à peine de la longueur du prolhorax dans le d", de sa longueur dans la Ç, lisse et un peu caréné au milieu, ponctué rugueusement et serré sur les côtés, un peu plus distinctement que dans les espèces précédentes. Antennes testacées ou d'un jaune testacé. Prothorax ayant à peu près la forme de celui de Vabn, un peu plus long, à peine canaliculé, ponctué rugueusement et serré, couvert d'une grande tache inégale ferrugineuse, jaunâtre ou blanchâtre. Écusson arrondi, noir, couvert d'un duvet ferru- gineux ou blanchâtre. Élytres ayant à peu près la même forme que celles de Valni, oblongues, médiocrement ponctuées-striées, intervalles plans, un peu ruguleux, ornées au-dessous de l'écusson d'une grande tache oblongue d'un duvet blanchâtre ou jaunâtre, et alternativement sur les intervalles du disque de petites taches à pubescence blanche, et de noires dénudées, distantes, formant une sorte de damier. Dessous entièrement noir. Pieds noirs; tarses testacés ou d'un jaune testacé ; cuisses posté- rieures fortement angulées, armées d'environ 7 denticules fins, moins aigus que dans le quercûs, les k derniers généralement un peu plus dis- tincts. Elle habite principalement le Chêne. Toute l'Europe ; commune aux environs de Paris. Obs. J'ai vu deux exemplaires, venant d'Angleterre, qui avaient les antennes et les tarses entièrement bruns; cette variété paraît très-rare. 10. 0. iRRORATUs Kiesenwetler. Oblongo-ovalis, pube ferruginca vel cinerea fortiorc, pilisque longio- ribus, in thorace suberectis, iii elytris deciinutis, nigris, undique tecius; antiimis libiis larsisque testaceis; elytris obsolète lusco-tfsseltaiis, linea Orchcstes européens et algériens. 273 obianga suturali deslitutis ; femoribus, ut in Orch. ilici, denticidatis. — Long. 2 d/2 à 3 1/i mill. Var. Tnrsis tcstaceis. — Orch. distinguendus. Orch. distinguendus Jacq. du Val., Gen. Col. Eiir. Cure, 51, note. De Kiesenw., Ann., Soc. Ent. de France, 1851, 643, GUh. VO. irroralus l'esseniblc à VO. iiicis quant à sa ibrme et à sa colo- ration, il s'en distingue par la force de sa pubescence répandue presque uniformément et par l'absence de la tache oblongue placée au-dessous de l'écusson , les élytres sont irrégulièrement et obsolètement marquetées de noir, et les poils noirs qui les couvrent sont plus longs et plus relevés. Cette espèce habite le Chène-Liége. l<"rance méridionale; Béziers, Nîmes, Montpellier, Hyères, Toulon, etc. ; Sardaigne (Seidlitz); Espagne. 11. O. spARSUs Schonherr. Subovatm, ater, pilis longioribus in ihoracc siiberectis, in ehjtris decli- natis, nigris, tectiis ; antennis iarsisqiie tcstaceis; thorace brevi; elytris obsolète fasciatim albo-tomcntosis, macula subquadrangulari pone scutel- lum fidva; femoribus posticis obsolète denticulatis. — Long. 2 à 2 1/2 mill. Tachyerges crinitus Schonh., VII, 11, 380, 33. — O. 7nelanarius de kiesenw., Ann. Soc. Ent. de France, 1851. 6Z(5. Schonh., Vil, 11, 375, 18. Cette espèce est couverte de poils noirs assez longs et assez relevés surtout en arrière. Tête comme dans le précédent, ponctuée comme le prothorax. Yeux Irès-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, assez mince, lisse en dessus, ponctué obsolètement et serré sur les côtés. Antennes testacées. ProHiorax court, transverse, assez fortement arrondi derrière le milieu, profondément bisinué à la base, peu convexe, ponctué assez profondément et peu serré, parsemé inégalement d'un duvet jaune. Écusson arrondi, noir. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et un peu plus de trois fois plus longues que celui-ci, à peine élargies sur les côtés, un peu convexes, assez profondément ponctuées-striées, les points bien marqués et moins serrés que dans le rusci, intervalles presque plans, ruguleux, ornés, derrière l'écusson, d'une tache allongée 27/| H. Brisout de Barnev/lle. un peu quadrangulaire commune, d'un duvel jaune fauve ou jaunâtre, ainsi que de plusieurs bandes irrégulières, ondulées, formées par des traits épars et détachés d'un duvet blancliâtre. Dessous entièrement noir. Pieds noirs; tarses testacés; cuisses postérieures assez fortement angulées et armées de denticules obsolètes, se confondant quelquefois avec les poils. Elle habile le Bouleau et quelquefois le Chêne. Toute la France, rare aux environs de Paris; Algérie; Espagne. 12. 0, scBFAsciATLS Scliônlierr. Ov'ihis, (onpliis, atcr, pilis fusco-c/ncrn's, in Uiurace subftrct.is, in. clyfris declinutis, adspo'sus; anlcnnis larsisqur pallidc lestaccis; tlioracc birvi ; rlylris maculu suhvali baseos nivca oui. silacra, fasciaquc com- miini, postica, albida, obsolrla vrnatis; [(inoribus posiicis ubsoklc dcnli- cul (dis. —Long. 2 1/3 à 2 J/2mill. Schonh., III, Zi98, 19. Cette espèce est couverte de poils d'un cendré obscui', courts, assez serrés, légèrement relevés. Ovale, assez large. Tête comme dans le spnrsus, ponctué comme le prothorax. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre assez fort, un peu mince, légèrement caréné, à peine ponctué au milieu, plus distinctement sur les côtés. Antennes d'un testacé pâle. Prothorax court, transverse, à peine airondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, médiocrement convexe, ponctué assez finement et serré. Écusson arrondi, noir. Élylres de moitié plus larges que le prothorax à sa base, et quatre fois plus longues que celui-ci, peu convexes, à peine élargies sur les côtés, profondément et assez fortement ponctuées-stiiécs : intervalles convexes, ruguleux, ornées à la base de la suture d'une tache oblongue, un peu quadrangtilaire, d'un duvet cendré blanchâtre ou jaunâtre, et vers le sommet d'une bande commune, abrégée, obsolète; dans le type, on aperçoit même vers le milieu quelques traces d'une l)ande fléchie vers la suture. Dessous entièrement noir. Pieds noirs, tarses testacés, ou d'un testacé pâle ; cuisses postérieures assez fortement angulées, obsolètement denliculées, les 3 ou Zi derniers denticules un peu plus distincts. Crimée (Schônhcrr), Dalmalic (Cristofori, coll. Chevrotai); Silésie Kraatz) Orchestes européens et aigériens. 275 Obs. Celte description est faite sur le type de Scliônherr, communiqué par M. Bohemann. Deux exemplaires que j'ai sous les yeux en diffèrent par la ponctuation des élytres; elles sont un peu plus longues, peu pro- fondément ponctuées-striées, quoique assez fortement, les intervalles plans, légèrement ruguleux ; la forme du corps est un peu plus large ; dans un de ses exemplaires le protliorax est ponctué un peu rugueuse- menl. 13. O. IOTA F'ab. Ovatits ater, pilis fusco-cincreis, teimissimis, in tliorace subenctis, in clytris decUnatiSj, tcctus; antennis tarsisque piceo-fcn'ugineis; elytris in b((si siitwœ linca abbreviata nivco-pilosa, sat profundc punctato-crenatis ; femoribus posticis confertim subtilissime seriato-denticulatis , binis promi' nulis, ultimo majore. — Long. 2 à 2 1/3 mill. Fab., Mant., 1, 110, 157. — Ent. Syst., I, 11, M8, 225. — Oliv., Enc. méth., V, 52Zi, 232. — Herbst, Col., VI, Zi32, Z|21. — Panz., Ent. Germ., 320, H8. — Villers, Ent., IV, 289. — Linn. ed Gmel, I, IV, 1760, 221 (Cure.) Fab., Syst. El., II, /i95, 269. — Lat., Ilist. naL, XI, 192, 12. — Illig., Mag., VI, 312, 269. — Gyll., Ins. Snec, IV, 598, ihh, 1^5. — Sahlb., Ins. Fenn., Il, lOZi, 137 (Rliynch.) Oliv., Ent., V, 83, 105, Zi6, tab. 32, fig. Zi91. — Sclionh.. III, Û98, 18. — nedt., 789, 9(0rch.). — Germ.,Mag., IV, 33Zi, 18. Ciirc. roscv Herbst, Col., VI, 428, MU, t. 93, fig. 10. — Zetterst., Act., Holm., 1818, 255, 7 (Rbyncb.) Cette espèce est couverte de poils d'un cendré obscur, très-courts et très-fins, légèrement relevés, visibles surtout quand on les regarde de côté. Tète comme dans le subfasciatus, ponctuée comme le prothorax. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, assez mince, lisse au milieu, ponctué obsolètement et assez serré sur les côtés. Antennes brunes, ou brun-roussàtre au milieu ; scape et premier article ainsi que la massue plus claire, quelquefois entièrement ferrugineuses. Prothorax à peu près comme celui du quercîis, un peu moins court, légèrement arrondi sur les côtés, distinctement canaliculé au milieu, ponctué profon- dément et serré. Écusson arrondi, noir. Élytres plus courtes que dans le (jiurais, assez profondément crénées-striées, les intervalles un peu con- vexes et légèrement relevés, ornés seulement d'une tache allongée d'un 276 H. Brisodt de Baunevillï,, duvet blanc. Dessous entièrement noir. Pieds noirs; tarses d'un ferru- gineux obscur ; cuisses postérieures fortement angulées et armées d'une série de denlicules, la plupart spiniformes, nombreux, très-fins et très- serrés, dont deux sont plus saillants, le dernier souvent plus distinct et plus fort. Elle habite le Bouleau, le Saule-Marceau et le Peuplier. Toute l'Europe; peu commune aux environs de Paris. B. r.orp» (léii(iiir\ii Ur i^oils. a. Élylrcs imifnrmcs. n a. LoIjc scutellairc du proUioiax non avancé. l/i. O. FAGi Linné. Elongalo-ubloiigus, niytr, Innic dcprcsscque c/urrtv-pubrscfiis ; aiitennis farsisquc pallide tcsiaceis ; rlytn's Icnuiter punctalo-striatis ; fcmoribus posticis denticuiis spiniformibus^ lenuissimis, oniudis. ■ — Long. 1 3/i à 2 1/3 mill. Linn., It. Scan., IIL — Syst. nat, 1, il, 611, /j/i. — Ed. (Imel., I, IV, 1766, /|4. — l'ab., Syst. ent., i!ib, 93. — Sp. Ins., T, 18Z|, 127. — Mant., l, 100, 158. — Ent. syst., I, II, ZiZi8, 226. — Oliv., Enc. métb., V, 52Z|, 233. — Herbst, VI, U32, 422. — Panz., Ent. Gerra., 320, 119. — Villers, Ent., 1, 193, 8Zi. — Schrank, t'aun. Boïc, t, 508, 579 (Cure.) Fab., Sysl. El., !l, Zi95, 270. — Cyll., Ins. Suec, IIl, 2/i3, l/(/i. — Lat., liisl. nal., \1, 193, 13 (Rhyncli.). Steph., Brit. Ent., IV, 62, 11. ~ Man., 230, 1795. — Sch(»nli., 111. /!95, l!u — Redt., 781, 10 (Orcb.). ^ Schrank, Faun. Boïca. I, 508, 57. — Germ., Mag., IV, 330, 8. Cure, calcar. Fab., Ent. syst., I, 11, /i/l6, 219. —Mant., l, 110, 153. — Oliv., Enc. méth., V, 522, 228. —Herbst, Col., VI, /i31; Zil9. — Payk.; Mon. Cure, 18, 16. —Panz., Ent. Gerra., 319, 112. — Villers, Enl., tV, 288. — Linn. éd. Gm., I, IV, 1761, 223. — Rhynch. Fab., Syst. El., (I, Zl93, 261. — Illig., Mag., IV, lZt9, 261 et VI, 311; 261. — Lat., Ilisl. nal.. VI, 170, ù. Orchcstes européens et algériens. Tll Cure, fragan'œ ¥ah.; Enl. sysl., I, II, ^^8, 227. — Herbsl, Col., VI, _'(23, Zi07, lab. 93, fig. 3. — Payk, Faun. suec, III, 217, 235. —Marsh., Ent. Brit., 263, 75. — Panz., Ent. r.erin., 320, 120. — Lat., Hist. nat., XI, 192, lU. Cure, rlioelodachjlus Marsh., Enl. Brit., 262, 1[\. — Cure, rh.oclopm id., 263, 76. — Sleph., Ent. Brit., IV, 63, 12. Oblong, allongé, couvert d'une pubescencc fine, couchée, plus ou moins serrée, d'un cendré obscur. Tète comme dans le précédent, ponctué foniuie le jirolhorax. Yeux un peu distants sur le l'ronl. Kosli'e assez court, assez fort, obsolètemenl caréné, ponctué, serré et rugueusement. Antennes d'un lestacé pâle; le troisième article égal au quatrième. Pro- lliorax d'un tiers plus large que long, assez fortement arrondi sur les côtés, moins rétréci en arrière qu'en avant, oljsolètement canaliculé, ponctué finement et très-serré. Écusson arrondi, noir. Élylres allongées, à peine de moitié plus larges que le prothorax à sa base et quatre fois plus longues que celui-ci, légèrement dilatées vers le tiers postérieur, finement ponctuées-striées : intervalles plans, presque lisses. Dessous entièrement noir. Pieds noirs; tarses d'un .teslacé pâle; cuisses posté- rieures fortement angulées et armées de plusieurs denticules spiniformes, très-fins, donl/i ou 5 environ plus distincts que les autres. Il habite principalement le Hêtre, on le trouve aussi sur le (Jiéne, le Saule-Osier elle Peuplier. Toute l'Europe; commune aux environs de Paris. 15. 0. l'iBESCENs Sleven. Oblo)iffo-aV(dis, niyer (tut fusco-pieeus, pube clepressa cinerea nul cine- reu-albicla sal dense adspe.rsus ; antennis testaceis : elavn fusca ; seuteUo peetorisque niargùie (dhido-tomentosis ; elytris, maeuiis quinque demi- mdis; pedibns fusco-ferrngineis, femorihus jiostieis subtUissinir dciili- culalis, denticulo ullimo evidenliure. — Long. 3 mill. Elytris undique pubescentibus, ùnnuiciiUitis. Var. b. Gyll., III, 2/i2, 1Z|3. — Schônh., III, 495, 13, var. 0. — Tihiis tarsisque rufis. Sal. caiceidus Gerra., Mag., IV, 334, 17. — Schônh., VII, 11, 505, 33. Stev.,Mus. Mosq., II, 101. — Steph., Man., 230, 1794. —Schônh , III, 495, 13. — Redt.,781, 10. Rhynch. pHosus V,y\\. . 1ns. Suec, III, 242, 143. — Sahlb., Ins. Fenn.. 278 II. Brisout de Barmeville. lOZi, 136. — PayL, Faun. Siiec, III, 218, 36 (Cure.) — Germ., iMag., IV, 330, 6 (Sal.). — Stcph., Brit. Ent., VI, 62,9 (Orcli.)- Celle espèce se rapproche de ÏO. fagi, elle en dilîère principalement par sa pubescence plus forte et plus grossière, son écusson et les côtés de sa poitrine blancs, et ses élylres plus forlement ponctuées-striées ; elle n'a de rapport avec VO. iiicis que pour Ja forme seulement. Tète comme dans le fagi. Yeux un peu distants sur le front. Rostre assez fort, un peu mince, lisse au milieu, ponctué obsolètement et assez serré sur les côtés. Antennes ferrugineuses ou teslacées : massue obscure. Prothorax à peu près de même forme que dans le fagi, un peu plus large, moins arrondi sur les côtés, moins rétréci au sommet et à la base, quelquefois obsolète- ment canaliculé, ponctué rugueusement et serré, plus fortement que dans le fngi. Écusson arrondi, couvert d'un duvel blanc serre. Êlytres allongées, semblables à celles du fagi, mais n'ofl'ranl pas derrière le milieu la même dilatation, fortement ponctuées-striées, intervalles plans, un peu ruguleux, couvertes d'une pubescence d'un cendré grisâtre ou d'un cendré blanchâtre, plus ou moins serrée, couchée, laissant cinq taches dénudées, noires, les premières sur le disque de chaque élytre, derrière la base, la ti'oisième commune au milieu de la suture, les der- nières plus obsolètes, chacune sur le calus postérieur de chaque élytre ; quelquefois ces taches disparaissent entièrement. Dessous entièrement noir ; épimères du mésosternum et parapleures du métasternum couverts d'un duvet blanchâtre serré. Pieds noirs; tarses d'un ferrugineux obscur; misses postérieures assez fortement angulées et finement denticulées, le dernier denticule plus distinct et plus fort. Elle habite le Bouleau et le Chêne. Angleterre, Suède, Silésie (Kraalz). — (Coll. Chevrolal, Reiche). bh. Lol)e sciitellaii'f du prolhorax un peu avancé. 16. 0. PRATENsis Germai'. Oblongo-ovnlis, itigcr, sf/iiamnlis piiiforniibus albidis aut cinereis, (ingjistis, undiquc dense tectus ; anlennis larsisque tcstaccis : tliorace brevi, Iransvcrso, anlice nngîistato, lobo scuicllari leviter pi'oclucto ; elylris tenuiter piinctntn-sfrilanchàtres et serrées. L'écusson est très-petit, triangulaire, noir avec des squamules d'un blanc dfe neige. Les élytres sont en avant un peu échancrées, un peu plus larges que le prothorax à sa base, les épaules un peu arrondies, très-peu élargies sur les côtés, rétrécies derrière le milieu, o])tusément arrondies simultanément à rextrémité, médiocrement convexes en dessus, noires, d'un brillant mat, finement ponctuées-striées, les intervalles étroits, finement rugueux, couverts de squamules blanchâtres, piliformes, très- serrées. Le dessous est noir, brillant, ponctué finement et serré, avec des squamules blanchâtres. Les jambes sont courtes, fortes, noires, d'un brillant mat, à peine ponctué, avec des poils et des squamules blan- châtres très-serrés ; les cuisses fortement épaissies, mutiques ; les tibias droits; les tarses noirs. Andalousie ; trouvé auprès de San Lucar, le 1" mars, et dans la Sierra Nevada en juillet; rare. 32. 0. suTURALis Zetterstedt, Ins. Lapp., 18i, 2. — Schonh., VII, II, 381, 3à. Griseo-pubescens, obscure ferrugineus; oculis, rostro, thoracc subtus, pectorc, abdomine elytrorumque sutura n/'gris ; scutcllo albido-piloso ; femoribus posticis unidentatis. Similis 0. scutellari sed forte paidb major, obscurior, rostro ferc toto summa. basi excepta., suturaquc elytrorum distincte aigris, mox divcrsus ; elytra et pedes piceo-frrruginea. Heibited in Lapponia^ rarissime ; ad Willielmina, :<. 17 juli a me inventxis, (Zettersdedt.) 33. 0. RUFicoRNis, id., id., 185, 5. — Schonh., id., id., 35. Oblongus, tenuiter pubescens, niger; antennis totis, tibiis tarsisque rufis. Siatura corporis, forma ihoreicis, et striatura elytrorum, ut in 0. scu- tellari, sed magniludine paulo minori, colore, femoribus muticis eibundc 296 H. Brisout de Barneville. — Orchestes européens et algériens. distinctus ; vix 0. calceatus Schonh. , in nostro enim scutelium non album, et elyira tenuHer pubescentia. Habitat in Lapponia umensi, l'arissime; in Salice ad Lycksfele, a. 20 juun^ semel a me inventus. (Zetterstedt.) dix. O. PLINTHOTRICHUS Kolciiali, Biill. Mosc, Ail. 1859, 362, 783, 3. Ovalo-ellipticus, niger, supra squaniis albido-luteis, latis, densis, de- pressis obsitus, subiùs griseo albido-piloso squamulosus ; antcnnis, prœ- cipue tarsis, badiis {rubro-brunneis) ; capite profiindr. piinctato, postice transversim striolato, oculis in fronte approximatis, rvstro nigro ad basin striato, versus apicetn disperse punctato ; thoracc brevi, transverso, late- ribus valde ainpliatu, lubo scuiellari acuto, favoso-punctato ; scutcllo nigro squamoso ; rolcopteris profundc crrnato-striatis, striis uniseriatim squa- niosis, intcrstitiis biscrialim adjjrcsso squamulosis ; pedibus nigris, npice summo tibiaruni tar$isque ferrugineis, feinoribus posticis nimis crassis et mulicis. — Longil. coip. 3/10 et 0" 0023. Caucasus et Transcaucasia. (KolenaïI.) DESCRIPTION DB QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX trouvés en Lithuauie. Par M. Jean WANKOWICZ. (Séance du 12 .hiillel 1865.) 1. Agathidium (Illig.) por.ONicu.M. Sp. nov. Globosum, supra piceum vel rufo-picewii, infra cum uidennis {clavû fuscâ excepta) pedibusque rufiiiu, piinctxd aluni ; prothorace lateribus an- guUsque rotumlatis, posiicis Scrpc distinctulis ; apicibus angidovum anti- corum ab angidis posticis et fractiiris marginis anticis œqualUer distanli- bus ; ehjtris humer is valde obtiisis sed distinctis; stria siiturfili inpressa. — Long. 3//1-1 raill. Femina. Tarsis omnibus quadriarticulatis . Mas. Mandibula sinistra plus mimtsve prolongcda apice refle.ra. Les angles Iiuméraux des élytres très-o])tus, mais pas entièrement arrondis, ainsi que le nombre de qiiati-e seulement aux articles des tarses antérieurs des femelles, doivent faire placer celte espèce à côté du rarians Beck., dont elle diffère par une ponctuation distincte, par sa couleur en général plus sombre, et, de plus, par les côtés qui dépassent les angles antérieurs du pronotum, qui sont entre eux d'égale longueur. Plusieurs individus, des deux sexes, pris aux environs de Minsk, dans des Champignons, et d'autres qui me viennent de Kiéf. 298 Jean Wankowicz. 2. L^MOPHLOEUS (Erich.) abietis. Sp. nov. Elongatus, snbparallchis, minus planais, rufo-lesiaceus, pube longula depressa udspcrsus ; capiie iilroque sexu fhoracis siiblatiiudine,^ lateribus linta elevaia obduciis ; frontc convcxiuacula, nd latera Ifviter impressa, marginc anticâ siibrectâ ; cmtcimœ Ç dimidio corporis longitudine, urti- culis intcvinrdiis siibelougatis, sciio octavoquc paulo ininoribus, tribus ultimis (iblongo ovatis, distincle crassiuribus ; prothorace anticc elytris latitudiiie, siibf/uadrato, basiu versus leinte)- angustedo, minus dense sub- iililcr, Uderibus densius et fortius punctedo ; nngnlis aiilicis parum pro- inimdis, Uderibus tnx rotund(dis, ontc médium subsinucdis, ad angulos, posticos subacutis leviter emarginatis ; disco m,inus dense subtiliter punc- tedo, idrinque carinida notedo ; scidello transverso, postice obtusissime (tngidedo, subtilissimc puncUdo; elytris thorace tripla longioribiis, parat- lelis, etbdomen oynnino obtegrntibus, cipice commune rotundalis, lateribus cariiudis, disco plana, imprcsso, densius st)'iedo, striis validis, (dtcrnis obsoletioribus , inierstitiis bisericdim sustilissime punctedis , cdternis sximme'i basi elevcdioribus. Mas differt : capite prothorace, basin versus fortius emgustedo, subla- tiore; antennis longitudine duarum partium corporis. — Long. 1 1/2 mill. Le front tronqué et Técusson transversal range celle espèce dans le groupe du L. duplicatus Waltl. Il rappelle, par sa taille et sa forme allon- gée, le L. clematidis Er.; par sa ponctuation, qui est cependant un peu plus fine, le duplicedus; et par la structure de ses antennes, celle du corticinus Erich. JN'otre abietis est presque aussi convexe que le dupli- catus, mais seulement dans la 'parlie antérieure du corps ; la forme de son pronotum serait encore celle de cette dernière espèce, si tous les angles n'étaient pas plus saillants. Sa pubescence est assez longue, et sur les élylres même n'est pas plus courte. La sculpture et la ponctuation des élylres est beaucoup plus faible que dans le corticinus. Plusieurs individus, pris aux environs de Minsk , sur des troncs de Sapins fraîchement abattus. Coléoptères nouveaux de Lithuanie, 299 3. Rhizophagus (Herbsl) vag^. Sp. nov. SubcyLlndricus, nigcr, îtitidus, cnpitc antice, antcnm's, pcdibus,elij1ro- riirn Uiftiihus sumino margiiic, puncio Iiuiik ludi, ((bdoniincqiu fcrrugi- neis ; capitc protliorucc ungustiorc, dense minus forte punctato, fronle leviter oblique biimpressâ, (intennis capilulo late truncato;prothorace ely- tris angustiore, oblongo-subquadrato, basin versus vi.r angustalo, iinlice sequediier truncato ; angidis rotundedo, l(dcribus (inticc rotundaiim-sub- angustato • disco, vudio, sed forte, parce, lateribus subtilior, sed dense, punctato ; elylris prothoracc duplo longioribus, fortius striato punctatis, stria suturedi profundiori, interstitio primo série punctulorum subtiliuin nolulo. — Long. 1 2/3 mill. Cepi marem unum districtu Borisoviensi sub corticc Quercus. Celte espèce de Rhitophagus se laisse facilement comparer au Potitus Hellw., dont elle a la coloration, excepté que le ferrugineux des pattes et des antennes est d'une teinte vive et se fait en outre jour encore sur un point humerai des élytres. Mais la forme générale de l'espèce est plus convexe et plus étroite; le prothorax est presque plus long que large, ses côtés, en général plus parallèles, vont en se rétrécissant et s'arron- dissent vers les angles antérieurs plus fortement que dans le potitus. La ponctuation et la sculpture des élytres, sous le rapport de la force, se rap- prochent de celles du cribredus Gyll. Le segment anal du mâle ne pré- sente ni enfoncement, ni tubercules. U- ORTHOPEr.us (Steph.) pu^'CTATL"s. Sp. nov. Breviter ovcdus, conveœus, nitidus, supra subtilissime reticuiatus, vix pubescens, nigro-piceus, pronoti lateribus, abdominis elytrorumque api- cibus plus minusve rufo-testaceis ; pronoto basi mediû supra scutellum 300 Jean Wankowicz. — CoUoptirea nouvcau.i de Litlmanie. fortius pioductû atqiu utrinqac [éviter secl distincte sinuato, elytrisqut punctulis profundis distincte sat crcbre nuiatis: an tennis pedibusc/iic rufo- testaceis. — Long. 1/2 mill. Cette espèce se distingue facilement par sa l'orle ponctuation, ainsi que par sa couleur sombre. Plusieurs individus, pris dans les environs de la Hérézina. 5. Orthoperiis Kt.ijki. Sp. nov. Breviler oiudus, convcxus, idtidus, supra subtilissime reticiilatiis, vix pubescens, nigcv, pcdibus antemdsqiie fuscis. Iris basi rufo-testaccis; pro- noto basi subrcgulariter arcuato, fere impiinclato ; elylris punctulis valde obsoletis semi-lunaribus, irregnlaribus^ in striis reptabiindis notalis. • — Long. 2/5 mill. Cette espèce se distingue par l'absence de ponctuation qui est rem- placée par des lignes extrêmement fines partant de la base et lormant une petite réliculation très-légère ; de plus, par la courbure presque régulière de la base de son pronotum et la couleur sombre de ses pattes. Plusieurs individus, pris dans les environs de Minsk, sous les détritus végétaux. QUELQUES ESPÈCES DE LÉPIDOPTÈRES prouvées par leurs premiers états. Par M. GUENÉE. (Séance du 9 Août 1865.) § 1". Trois espèces or genre PpocpIs. Il y a des genres d'insecles qui, après avoir été très-longtemps né- gligés, ont le privilège d'attirer tout à coup Tatlention des observateurs, et grâce à cette espèce de vogue, deviennent le point de mire de toutes les recherches. Le genre Procrls a. eu cette bonne fortune dans ces derniers temps. Longtemps borné à trois espèces : pninf, statices et globulariœ (car on contestait fortement les deux que flubner y avait ajoutées, chloros et Gcnjon), il a grandi aujourd'hui presque démesurément. Pour ne parler que des espèces à ailes vertes, on y a ajouté successivement les P. ss^pimn, cognata, obscurci, notata, Icnuicornis, Heydenreichii, micans, clirysoce pliala, Mannit, volgensis, Budensis, crassicomis, et le dernier mot est loin d'être dit. Toutes ces espèces sont-elles valables, et dans le désir d'enrichir ce genre si longtemps dédaigné, ne se presse-t-on pas un peu trop? Serait-il raisonnable d'un autre côté de rapporter toutes ces nouvelles venues aux P. statices et gLobulariœ? La vérité est probablement entre ces deux extrêmes; mais, pour la découvrir, le critérium infaillible, celui devant lequel les douteurs les plus systématiques sont forcés de se rendre, la découverte des premiers états, voilà, je crois, ce qu'il faut poursuivre h" Série, tome V. 20 302 GUENÉE. sans relâche. Je viens aujourd'hui consolider ainsi deux des spèces contestées, grâce h mon ami Doubleday, qui m'a fait chercher avec soin la chenille de la Geryon, et à notre collègue, M. Martin, qui a découvert à Hyères celle de la micans. Ce dernier l'avait envoyée à M. Millière qui, après me l'avoir soumise, se disposait à la publier dans son Iconogra- phie des chenilles, et en avait déjà fait un fort joli dessin que j'ai en ce moment sous les yeux. Mais tous ces messieurs, qui ne connaissaient pas de visu la chenille de la statices, ont bien voulu me céder la publication de leurs découvertes pour que je pusse donner des descriptions compa- i-atives qui peuvent seules avoir, pour des espèces si voisines, une véri- table signification. Je commence par la slalices, dont la chenille, qui doit servir de type à tout le genre, n'a pas encore été décrite ni figurée a,vec assez de pré- cision. Procris statices Linn. (Planche 8, fig. i.) È majorihis. Viridi-aurea ; alœ anticœ fimbria nigro mixta ; posticv nigras, subhyalinif, margine abdominaii saliiratiore. Antennie dimidio viri- des, diniidio nigro-sencs', clava maris ariiculis scptein coadunalis, denti- formibus, fœminœ graciles, indenlatœ. On sait que c'est la plus commune de toutes les Procris. Elle vole, en juin, puis en août, dans les prairies et les clairières des bois bien garnies de fleurs, et préfère en général les endroits frais et herbus. Je décrirai la chenille avec quelque détail afin que chacun puisse y trouver un point de comjjaraison pour les chenilles de Procris qui lui offriront quelques doutes. Elle est ti'ès-convexe et presque semi-ovoïde. Sa peau est parsemée de petites granulations noires, arroîidies, très-serrées, mais qui cessent un peu avant la hauteur des pattes. Le fond de sa couleur est le jaune ver- dâtre clair ; mais toute la région latérale, c'est-à-dire comprise entre les lignes sous-dorsale et stigmalale, est d'un pourpre vineux. La ligne sous- dorsale consiste en des traits noirs, épais, placés un peu obliquement et qui n'atteignent pas les incisions. Avec la loupe, on voit que ces traits sont placés sur une ligne pourpi'e et éclairés supérieurement dans leur Quelques espèces de Upidopllres (genre Procris). 30j milieu par un petit espace qui paraît plus pâle parce qu'il est dépourvu de granulations. La ligne vasculaire est épaisse, continue, géminée, pourpre et teintée de noir au-dessus des verrues trapézoïdales. Celles-ci sont de la couleur de la partie qui les porte et garnies de petites touffes de poils courts, raides, mêlés de blond et de noir. Le premier anneau et la moitié antérieure du second sont d'un pourpre pâle, sans granulations, verrues ni dessins, à l'exception d'un écusson d'un gris-jaune couvert de petite grains noirs, mais qui diffèrent de ceux du corps en ce qu'ils por- tent chacun un poil. Cet écusson est bordé postérieurement par un dessin noirâtre divisé au milieu, et antérieurement par un bourrelet de poils purpurins. La tête, très-petite comme toujours, noire et luisante, est cachée dans une gaîne formée parle prolongement du premier anneau. Les pattes membraneuses sont de la couleur du ventre avec la couronne rosée. Cette chenille vit sur plusieurs plantes basses, et en particulier sur les Runie.v avec lesquels on la nourrit très-bien en captivité et dont elle mange plus volontiers les fleurs. Elle s'arrange également du Prunus spinosa, comme la pruni avec laquelle on la rencontre souvent. On la prend en mai, en fauchant dans les clairières des bois dont elle préfère les parties ombragées ; mais quoiqu'elle se tienne toujours au sommet des plantes et qu'elle soit, ainsi, facile à découvrir, elle est proportionnémenl beaucoup plus rare que son papillon. On l'élève très-aisément ; mais, quelque soin qu'on en prenne, on n'obtient, en général, que des indi- vidus plus petits que ceux qu'on prend dans la nature. Vers le commencement de juin, elle file entre les mousses une coque légère, blanche, double, comme celle de pruni. La chrysalide, qui a la peau très-mince comme toutes les Procrides, est luisante, d'un jaune brunâtre. Les anneaux de Tabdomen ont, à leur bord postérieur, unt' rangée de petites épines courtes. L'extrémité anale est ti'ès-obtuse, ter- minée par une petite suture brune, mais complètement mutique. On s'ex- pliquera cette structure, qui diffère de celle de tant d'autres Nocturnes, si l'on considèie que cette chrysalide sort en entier de sa coque pour éclore. en sorte qu'elle a besoin de ces dentelures abdominales pour exécuter cette évolution, comme la chrysalide du Cossus qui s'en sert pour avancer tlans ses galeries. Par contre, les crochets qui terminent l'anus chez presque tous les autres Nocturnes, lui sont inutiles, puisqu'elle n'a point à se retenir au fond de sa coque. Je dois, toutefois, observer que la chrysalide de pruni, qui éclôt dans les mêmes conditions, a cependant en plus, au-dessus de la suture anale, un rang de petits poils raides, mais 304 GUENÉE. qui ne sont point terminés en crochet, et ne peuvent pas, par consé- quent, servir au dernier usage. Procris Geryon Hub. (flanche 8, fig. 3.) Minor. Viridi-aurca. Alœ aniicœ opacœ, minime quadratœ', posteriores nigrœ suboj)acœ. Antcnnœ viaria brèves, 7)iridcs, articidis drcem coadn- turlis. Faemina mari (vqucdis. Quelque difficile qu'il soit de distinguer cette Procris des petits indi- vidus de la statices, elle forme cependant une espèce séparée. On la trouve un peu partout, mais principalement dans les montagnes. Je l'ai vue voler par centaines sur les Pyrénées, dans une petite localité couverte d'Hélianthèmes, plante qui, comme on le verra, nourrit sa chenille. A une centaine de mètres plus bas, volait la statices, tout à l'ait pareille à celle de nos plaines ; ce n'est donc point l'élévation qui réduit la taille de la Geryon. En Angleterre, elle vole dans les lieux calcaires, et chez nous elle préfère les collines ou les clairières des bois secs et élevés. !.a chenille est proportionnénient plus allongée que celle de la statices, d'un jaune yerdâtre sale, avec la région lélérale d'un rouge brun. Au- dessous est une large bande stigmatale de la couleur du fond, séparée intérieurement du ventre par une ligne rouge ; au-dessus la ligne sous- dorsale, qui forme des traits noirs, fins, un peu festonnés, en sorte que la région dorsale paraît composée d'une suite de larges taches subcordi- formes. La ligne vasculaire est Irès-nelte, continue, d'un rouge brun, divisée au milieu par un filet clair, très-lin et interrompu. Les poils qui garnissent les verrues sont plus abondants et plus mêlés de noir que chez sleUices. Les deux premiers anneaux sont jaunes comme le dos, avec un écusson bien marqué, dont la partie postérieure est noire, luisante et divisée par une ligne jaune, et l'antérieure fortement granulée et cou- verte de poils épais. Les pattes ventrales sont d'un jaune pâle comme le ventre. Cette chenille vit sur Y Helianihemum vidf/are. Je ne puis rien dire de sa chrysalide que je n'ai pas vue. Nota. C'est à tort que M. Herrich-Schaelfer dit que la tête et le niilinii du thorax de cette espèce sont d'un rouge cuivré. Ces parties sont Quelques espèces de Lépidoptères {genre Procris). 305 du même vert que tout l'animal. Cet entomologiste aura vu sans doute des individus ramollis ; on sait en effet que l'humidité convertit le vert des Procris en rouge de cuivre. C'est évidemment une erreur analogue qui a fait donner à une espèce voisine le nom de chrysoccphala qu'elle ne mé- rite pas davantage. Procris micans Frey. (Planche 8, fig. 2.) V iridi-cœrulea. Alœ anticcC fi»ibria concolori ; posticœ nigrse, margiiu abdominali icdè, fimbriaque, cœruleis. Subtus costa late cœridea. Anlennœ longse, interdiirn violaceo-cludybea; , terlia parte nigro-œnea, cLava maris articutis decem coadiinalis. Corpus spissum. .Se dislingue aisément de la slatices par sa couleur d'un vert très-bleu et son aspect généralement plus lourd. J'en ai reçu, sous le nom d'Hey- denreichii, des individus un peu plus grands, mais qui ne diffèrent point des autres. La chenille est entièrement d'un pourpre foncé avec la région dorsale seule d'un blanc verdàlre; encore cette dernière est-elle largement envahie au milieu par la teinte pourpre que traverse la ligne vasculaire. Celle-ci est noire, raaculaire, divisée longiludinalement dans son milieu par un filet blanc à peine perceptible, puis transversalement, par un trait de même couleur placé derrière les trapézoïdaux. La sous-dorsale est comme chez statices. Toutes les verrues sont purpurines, à l'exception des deux trapézoïdales postérieures, qui se trouvent sur la partie blanche. Les poils qui les garnissent sont comme chez statices. Les granulations sont encore plus grossières, et les deux premiers anneaux en sont cou- verts en partie. Les pattes sont d'un poupre pâle. Cette chenille vit à Hyères, sur le Cistus satviœfolius. Elle se trouve beaucoup plutôt que la statices chez nous, en raison de la précocité du printemps. Tout ce que j'ai dit de la chrysalide de statices peut s'appliquer ici. Les dents abdominales sont peut-être un peu plus foites, l'extrémité anale est également mutique ; seulement la petite suture qui la termine est concolore ici, tandis qu'elle est brune chez la statices. 306 GCENÉE. ^ 2. Liifliosia vitcllina Bdv. Planche 8, flg. 6 cl /i ". La découverte de la chenille de cette Lithosie, que j'ai élevée cette année en assez grande quantité, me met à même de bien fixer l'espèce et de dissiper les doutes que j'avais dû poser dans mes Études sur le genvc Litliosiei (AJl»alvr 4r860, p. 43 et 45). /^^/ •/"- ^^. Mon espèce est bien la vitcUina ^ de Vicone.s et aussi la pallifrons Zell. Ces deux Lithosia n'en font qu'une, à laquelle le nom de M. Bois- duval doit être appliqué, comme le plus ancien. Le mâle se trouve suffisamment décrit dans les travaux précités, cl ma diagnose de falUfrons (étude, p. Zi3) le caractérise passablement. Mais la femelle n'a point encore clé publiée; car, ainsi que je l'ai dit, celle ligurée dans Xlcones (pi. 37, fig. 10) n'a aucun rapport avec elle. Elle est notablement plus petite que le mâle et, comme lui, d'un jaune d'ocre assez vif, pourtant je la trouve, en général, plus pâle. Elle a, aux trois quarts de la côte des premières ailes, la même convexité qui fait différer nettement sa coupe de celle de la iuteola sa voisine. La teinte grise des secondes ailes est moins étendue que chez le mâle. En dessous, on voit, encore plus distinctement que chez lui, cette petite lunule cellu- laire jaune que M. Boisduval a signalée. La tête, front compris,, le thorax, les antennes, les pattes et la dernière moitié de l'abdomen sont égale- ment jaunes. La chenille de cette petite Lithosie a tout à fait le même port que celles de complana et cnniola, mais elle est toujours beaucoup plus petite. Elle est atténuée aux extrémités, d'un gris-brun terreux avec une ligne vasculaire foncée, et même noire dans les incisions, assez large, continue, et lisérée de chaque côté d'un filet grisâtre, bordé lui-même d'un autre iilet noir interrompu. La sous-dorsale est bien marquée, large, continue mais irrégulière, noirâtre el un peu plus claire au centre et aussi liserée jnférieuremenl. Entre ces deux lignes, on aperçoit plus ou moins dis- Quelques espèces de Lépidoptères {Lithosia vitellino) . 307 tinctement une série de taches arrondies, d'un fauve-oJjscur, mi-parties postérieurement de gris et rappelant celles de la complana, mais bien moins nettes. La ligne stigmatale, d'un fauve-sale et clair et finement bordée de noirâtre, ne se distingue parfois qu'à la loupe. Tous les tuber- cules sont de la couleur du fond et portent des poils courts et conco- lores comme chez la complana. Les stigmates ne sont pas visiljles. La tête est noire et luisante et toutes les pattes sont grises, comme le ventre. Cette chenille vit en avril, mai et au commencement de juin sur les Lichens qui tapissent les pierres, dans les endroits secs et sableux. Le jour, elle se cache entre ces pierres et les herbes rabougries qui crois- sent sur leurs bords; le soir et le matin, elle ronge les Lichens ramollis par la rosée. Elle croît avec une extrême lenteur et n'atteint sa taille que vers le milieu de juin. Elle file alors dans les mousses ou contre les pierres une toile très-légère, sans aucune forme déterminée, qu'elle entre- mêle de ses poils, et elle s'y change en une chrysalide assez grêle pour le genre, d'un brun-jaune luisant, dont les anneaux abdominaux sont parsemés sur le dos de petits points enfoncés, et dont la partie anale reste toujours engagée dans la vieille peau que la chenille a quittée, et qui lui parait nécessaire pour se retenir dans le réseau pendant que le papillon se dégage. Celui-ci éclôt dans le courant de juillet. Il nous reste maintenant à nous demander si la L. pygmœola est une simple variété de notre vitelUna ou une espèce réellement distincte. On conçoit que, tant que la chenille de la première n'aura pas été découverte, cette question ne peut être complètement résolue. Tout ce que je puis dire aujourd'hui à ce sujet, c'est que tous les individus de vitelima que j'ai obtenus de chenille sont d'un jaune d'ocre uniforme, et qu'aucun ne porte de traces de gris ni sur le thorax, ni sur le collier. Les femelles n'ont point les ailes supérieures lavées de gris, comme cela est si com- mun chez pygmœola. Cette dernière a, en outre, l'abdomen entièrement gris, avec le bouquet anal seul d'un jaune pâle et le plus souvent les pattes également grises. Enfin les ailes inférieures des deux sexes sont plus triangulaires que chez vitelima ou, si l'on veut, plus concaves vis- à-vis la cellule. Il nous reste à savoir jusqu'à quel point ces différences sont spécifiques. 308 GUENÉE. — Quelques espèces de Lépidoptères. EXPLICATION DES FIGURES 1 A 5 DE LA PLANCHE 8. Fig. 1. Chenille de la Procris sUdices. 2. Chenille de la Procris micans. 3. Chenille de la Procris Geryon. h. Lithosia vitcUina femelle. ha. Sa chenille. 5. Chenille de la Plusia devergens. Nota. Celte dernière figure répond à un mémoire inséré dans les Annales, même année, page 93. Observations sur le genre ERIODON, Aranéldc de la tribu des Thcrapho»«os, PRÉCÉDÉES DE QUELQUES REMARQUES SUR LES COUPES GÉNÉRIQUES QUI COMPOSENT ACTUELLEMENT CETTE TRIBU; Par M. H. LUCAS. (Séance du 14 Juin 1865.) Le savant Walckenaër, auquel renlomologie est redevable de travaux Irès-estimés sur la classe des Arachnides, donne, dans son Histoire natu- relle des Insectes aptères (1), le nom de Théraphoses à des Aranéides généralement de grande taille et dont les habitudes sont de courir après leur proie et de se retirer dans des trous qu'elles se construisent dans la terre avec un art souvent réellement admirable. Lorsque Walckenaër a écrit son premier volume, il ne connaissait dans cette tribu que cinq genres, désignés sous les noms de Mygale, Oletcra, Actinopus, Missulena et Filistata; mais depuis 1837, époque à laquelle son premier volume a été publié, d'autres coupes génériques nouvelles sont venues augmenter cette tribu. En effet, j'ai fait connaître dans nos Annales (2), dans le Magasin de Zoologie (3) de M. Guérin, dans mon Histoire naturelle des Crustacés, des Arachnides {Ix) et des Myriapodes, et dans mon grand ouvrage sur les Animaux articulés de l'Algérie (5), plusieurs genres fort (1) Tome !, p. 203 1837). (2) V^ Série, tome III, p. 359 (1834), et tome VI, p. 369 (1837). (3) Classe VIII, p. 2, pi. 14 (1836). (4) Tome I, p. 345 (1842). (6) Tome I, p. 92 cl 96 (1869). 310 H. Lucas. curieux de la tribu des Théraplioses : tels sont parliculièremenl ceux qui ont été désignés sous les noms de Calommata (1) et de Gyrtocephnlus (2). Lorsqu'on étudie comparativement ces diverses espèces génériques, on remarque que, par la forme du céphalothorax, la disposition des mandi- bules et des mâchoires et la position des organes de la vue, il existe entre elles une grande analogie. Ainsi, on peut dire que les Actinopus (3) et les Cyrtoccplwlus ont, avec les genres Oldcra {h), Eriodon (5) et les Mygale (6), des affinités assez grandes par leur céphalothorax large et épais, et qu'ils en ont aussi avec les Saiticm (7), par la longueur relative de leurs organes locomo- teurs. On peut dire aussi que leurs habitudes souterraines leur donnent des rapports d'affinité avec les Lycosa (8). Quand on jette les yeux sur les Cyrloccphalm, on est tenté, au premier aspect, de les considérer comme devant appartenir au genre des Actinopus; mais quand on les étudie avec soin et comparativement, on remarque que les Cyrtocephalus ont le céphalothorax beaucoup plus large à leur partie antérieure et surtout plus bombé que celui des Actinopus. Les yeux oc- cupent aussi sur cet organe une position différente : ils sont plus dissé- minés et présentent deux lignes transversales beaucoup plus régulières que celles formées par ces mêmes organes chez les Actinopus. Les mandi- bules sont aussi plus allongées et beaucoup plus robustes que dans toutes les espèces de ce dernier genre. Les mâchoires, comparées à celles des Actinopus, sont peu différentes; cependant je ferai observer que, dans les Cyrtocephalus, elles sont plus longues, avec les palpes, que ces organes supportent, beaucoup plus courts. Enfin, les organes de la locomotion varient aussi pour la longueur : dans le genre Cyrtocephalus, c'est la troi- sième paire qui est la plus courte, tandis que chez les Actinopus c'est la seconde paire qui présente ce caractère. Quant aux Eriodon, les yeux intermédiaiies postérieurs sont si rappro- chés des yeux intermédiaires antérieurs, et si éloignés des postérieurs, (1) LUC, Anii. (le la Soc. Eut,, l^e série, tom. VI, p. 378, pi. 13, fig. C à Jl. Ejusd. Hist. nat. des Anim. Art., tom. I, p. 345 (1842). (2) Luc, Hist. nat. des Anim. Art. de l'Algérie, tom. 1, p. 92 (1849). (3) Spix et Martiiis, Delect. Anim. Art., p. 193 (1830 à 1834), (4) Walck., Tabl. des Aran., p. 7 (1805). (5) Walck., TaW. des Aran., p. 7 (1805). (6) Lalr., Hist., nat. des Ins., tom. 111, p. 49(1802). (7) Nouv. Dict. d'HisU nat,, lom. XXIV, p. 135 (1804). (8) Nouv. Uict. d'Hist. nat., tom. XXIV, p. 135 (1804). Sw~ le fjenn Eriodoii. 311 qu'ils deviennent presque pour ainsi dire des yeux antérieurs, et les pos- térieurs latéraux restent isolés et font la pointe du triangle ; les intermé- diaires antérieurs sont sur la même ligne que les latéraux antérieurs. Par les pattes courtes et ramassées, par leur longueur relative, par las mandi- bules armées d'une herse, cette coupe générique a les plus grands rapports d'affinité avec les Actinopus et les Cyrtocephahis, et d'un peu moins étroits avec les Oldcra et les Mygale, particulièrement les espèces de la race des Cténizes ; mais son céphalothorax carré, la disposition de ses yeux sur cet organe, et les pattes, le rapprochent aussi beaucoup des Ensus (1), et établit ainsi par ces genres et les Salticus, une transition entre la tribu des Théraphoses et celle des Araignées. Les Olctcra, par la forme de leur abdomen, celle de leur céphalotho- rax et l'insertion de leurs palpes, ont les plus grandes affinités avec les Actinopus ; mais, par la position de leurs yeux, ils tiennent beaucoup plus aux Mygale, tandis que par leurs palpes minces et l'insertion de ces or- ganes sur les côtés des mâchoires, ils se rapprochent des Eriodon et de la tribu des Araignées. Par sa lèvre courte, ses mandibules, ses mâchoires, et surtout par ses yeux, le genre Calommata se rapproche plus des Oletem que des Actino' pus. Ses mâchoires étroites, divergentes et recourbées en arrière ont de l'analogie avec celles des Tetra gnatlm (2), dont elles s'éloignent pour- tant par leur extrémité pointue et leur forme en croissant. La manière dont les yeux sont groupés établit un rapport d'affinité assez grand entre ce genre et ceux des Mygale ei des Pholcus (3), mais les Calommata s'éloi- gnent de ce dernier genre par tous les autres rapports, tandis qu'au con- traire il en a de très-intimes avec les Mygede, les Oletera, les Actinopus, les Cyrtocepfudus et les Acantlwdon. Les pattes courtes et renflées rap- prochent le genre Calommata de celui (!l Actinopus, mais il a encore plus d'analogie avec le genre Acanthodon par les yeux, et c'est entre ce dernier genre et celui des Oletera qu'il convient de le ranger. Le genre Acantho- don doit venir prendre place à côté de celui de Calommata, avec lequel il a un peu plus d'affinité qu'avec tout autre; mais par ses yeux il se rap- proche aussi des Eriodon, des Cyrtocepludus et des Actinopus. Dans la tribu des Araignées, il tient aux Orbitèles par sa lèvre, et dans celle des Mygede par ses mâchoires qui sont convexes au lieu d'être concaves au (1) W'alck., Tabl. des Araii., p. 21 (1805}. (2) Walck., Tabl. des Aran., p 68 (1805). (3) Walck., Tabl. des Aran., p. 80 (1805). 312 II, Lucas. côté interne; par ses mandibules à râteau, il a surtout de l'aflinilé avec les Mygale de la race des Cténizes. Dans cette revue des caractères qui lient et différencient en même temps les diverses coupes génériques qui composent actuellement la tribu des Tlîéraphoses, je n'ai pas cru devoir faire mention des Filistata (1), parce- que ce genre, placé tout à fait en dernier, appartient autant à celte tribu qu'à celle des Araignées. Par les ouvertures pulmonaires, qui sont au nombre de quatre, et par la manière dont les yeux sont groupés, ces Aranéides appartiennent manifestement à la tribu des Théraphoses ; mais par le peu de proéminence des mandibules et la forme des céphalothorax, elles se rapprochent beaucoup aussi de celle des Araignées. Si maintenant on prend en considération la manière dont leur toile est construite, on ne tarde pas à remarquer combien est étroit le lien qui rattache ces Aranéides à la tribu des Araignées. En effet, cette construction en forme de tube, à l'embouchure duquel sont dirigés, extérieurement, des fils comme autant de rayons divergents et à l'entrée duquel l'architecte de cette liabitation se tient immobile, rappelle tout à fait les toiles des Arai- gnées tubicoles, particulièrement celle de la Segestria florentina, et la ressemblance est si parfaite qu'on est presque toujours tenté, lorsqu'on observe pour la première fois ces habitations tubulaires, de les considérer comme appartenant plutôt aux Segestria qu'aux Aranéides du genre Filistata. Quant à la répartition géographique des coupes génériques que je viens de passer brièvement en revue, voici les localités qui peuvent leur être assignées sur la surface du globe. Les Eriodon paraissent, jusqu'à pré- sent, propres à la Nouvelle-Hollande ; les Cyrtocephaliis, à l'ancien conti- nent ; les Actinopus, à l'ancien et au nouveau continent ; les Calommata et les Acantlwdon, au nouveau continent seulement, et les Oletcra, à l'an- cien et au nouveau continent. Qiunl aux Mygale, c'est un genre très- nombreux et qui paraît indistinctement répandu dans toutes les parties du monde ; et à ce sujet je dirai que l'Amérique est la partie du globe qui en nourrit le plus grand nombre, puis viennent ensuite l'Europe, l'Afrique, la Nouvelle-Hollande et l'Asie. Maintenant voici les observations que j'ai été à même de faire sur le genre Eriodon de Latreille ou Missulena de Walckenaër. Ce savant, juste- ' 1) l.atr., Consid. géiiér, sur l'Drd. iial. des Crusl., des Ârachn. et des 1ns, p. 121 (1810). Sur le genre Eriudon. 313 ment célèbre, donne, dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle (1), première édition, le nom à'Eriodon à une Aranéide très-curieuse de la \ouvelle-Hollande. Walckenaêr n'ayant pas connu cette dénomination, ne l'adopte pas et désigne cette coupe générique sous le nom ûeMissulena (2); mais le travail de Lalreille étant d'une année antérieur à celui de Walckenaêr, c'est le nom du législateur de l'Entomologie qui doit pré- valoir. Quand Latreille a fait connaître pour la première fois ce genre singulier rapporté de la Nouvelle-Hollande par feu Péron et son digne ami Lesueur, ce savant n'avait eu à sa disposion qu'un individu desséché et dans un état de médiocre conservation. C'est ce même individu plus ou moins complet qui a servi à Walckenaêr à représenter les organes de la vue, si bizarrement distribués sur le céphalothorax , et à donner une figure des oi-ganes de la bouche qui sont aussi fort curieux. En effet, ce genre présente à l'extrémité interne de la première pièce des mandibules trois rangées de pointes et qui forment une espèce de herse, et c'est sans aucun doute cette singulière disposition qui a engagé Walckenaêr à dési- gner cette espèce sous le nom d'occatorius. La figure que M. Guérin a donnée de cette Aranéide (3) a été faite aussi sur cet individu unique ; celle figure est bonne, exacte, à l'exception cependant de l'abdomen qui esl beaucoup trop allongé et d'une forme trop ovale; de plus, dans l'état normal, il recouvre une partie du céphalothorax et ne laisse pas à décou- vert, comme le montre la figure donnée par M. Guérin, l'échancrure que cet organe présente à sa base. Latreille n'ayant donc eu à sa disposition qu'un individu chez lequel l'abdomen était déprimé et déformé par la dessiccation, a été obligé de passer sous silence divers caractères génériques. vVinsi , dans la diagnose générique qui a été donnée par ce savant et reproduite ensuite par Walckenaêr, il n'est nullement question des ouvertures stigmatiformes ou pulmonaires et de leur position; il passe aussi sous silence les filières qu'il n'a sans aucun doute pas pu observer et que n'a probablement pas vues non plus M. Guérin, car il ne signale pas ces organes, toujours apparents, dans la figure qu'il a donnée de cette espèce. Ayant eu à ma disposition un individu de cette Aranéide en parfait état et conservé dans l'alcool, je mets à profit cette bonne occasion pour dé- crire de nouveau ce genre singulier et faire connaître les caractères qui ont involontairement échappé aux naturalistes précités. (I) Tome 24, i». «34 (1804). ,;2) Tabl. des Arau., p. 8 (1805). (3) Uoiiograpliio du Règne animal de Ciiviei', |>l. 1, fig. l (1828). 314 n. Lucas. La seule espèce connue de ce genre australien est YEn'odon occatorius, et quand Latreille donna le premier, en 1806, le nom (VEn'odon et Walckenaër celui de Missulena, en 1805, à ce nouveau genre, l'unique individu qu'ils possédaient était dans un tel état de dessiccation que ces savants avaient été obligés, comme je l'ai déjà dit plus haut, de passer sous silence certains caractères très-importants. Il est vrai que cette coupe générique, par la position des organes de la vue, ceux de la manducation et la longueur relative de ceux de la locomotion, ne devait pas s'éloigner beaucoup du genre Oletem; mais jusqu'à présent on ignorait quel était le nombre des ouvertures pulmonaires, et quelle était la position que ces organes de respiration occupaient sous l'abdomen ; de même on ne con- naissait pas non plus le nombre et la structure des fdières. Dans un achat de Crustacés provenant de Melbourne, côte Est de la Nouvelle-Hollande, que fit, en 1859, le Muséum de Paris, je rencontrai parmi ces articulés une Aranéide que je considérai d'abord comme devant se placer dans le voisinage des Eriodon ; et ce n'est que quelque temps après, lorsque je voulus la rapporter réellement à son genre, que je m'a- perçus avec la plus vive satisfaction que j'avais sous les yeux un véritalile Eriudon occatorius, aranéide qui n'avait pas été rapportée en Europe depuis l'expédition du capitaine Baudin aux terres australes. Cet individu, qui est une femelle, avait été conservé dans l'alcool, état qui m'a permis d'ajouter plusieurs caractères nouveaux à ceux présentés dans leur (liagnose par Latreille et Walckenaër, et surtout de constater le nombre l'I la position des ouvertures pulmonaires et la structure des filières. Quand on examine de profil cette Aranéide, ce qui frappe à la première vue, c'est la forme ramassée et surtout la gibbositô de son céphalothorax. En effet, cet organe est très-court, presque aussi long que large, avec sa partie antérieure présentant une convexité très-grande, relevée et arron- die ; postérieui-ement , il est fortement déprimé, arrondi sur les côtés latéro-postérieurs et présente à sa base, qui est aussi de forme arrondie, une échancrure assez profonde. Les yeux, au nombre de huit, sont disséminés sur toute la largeur du céphalothorax et représentent, un triangle dont la base est dirigée en avant et la pointe en arrière; les deux autres yeux, situés entre les pré- cédents, sont sur une ligne transverse. Ces organes sont proportionnelle- ment très-petits, et quoique je ne connaisse pas les habitudes de celte singulière Aranéide, elle doit être lerricole et lucifuge comme les Cyrto- cpphalus, auxquels eUe ressemble beaucoup et que j'ai été à même de pouvoir étudier vivants pendant mon long séjour en Algérie. Les mandibules, chélicères ou antennes-pinces sont courtes, très- Sur le genre Erlodon. 315 robustes, grosses, renflées et non aplaties sur les côtés externes, comme cela se remarque chez les Aranéides du genre Mygale. Lorsqu'on examine attentivement ces organes, on remarque qu'à l'extrémité de leurs tiges et près de la naissance des crochets, ils sont munis de trois rangées de pointes courtes et fortes. Les crochets sont robustes, allongés et fortement en croissant ; ils sont libres et non placés dans une rainure à l'état de repos. Les mâchoires, plus longues que larges , sont grandes , rhomboïdales, dilatées à leur base et légèrement rétrécies vers leur milieu ; elles sont assez convexes, coupées droit à leur côté interne, tronquées et taillées en biseau à leur bord supérieur et divergentes vers leur extrémité qui se projette en pointe arrondie. Les palpes ou paltes-màcholres , allongés, pédiformes et généralement grêles, sont insérés sur les côtés des mâchoires et à l'extrémité de leur dilatation ; ils sont composés de cinq articles, dont le second est le plus long de tous ; viennent ensuite les quatrième et cinquième , puis enfin le troisième et le premier, qui est le plus court ; quand on examine l'extré- mité de l'article terminal ou le cinquième, on voit qu'il est armé d'une griffe ou ongle bionguiculé. La lèvre, beaucoup plus longue que large, est presque cylindrique ; elle est assez convexe et terminée en pointe arrondie â son extrémité ; elle s'avance entre les mâchoires en parallépipède étroit, et elle se distingue du sternum par un sillon transversal profondément marqué. . Le sternum, un peu plus long que large, affecte une forme ovalaire ; il est arrondi sur les côtés et postérieurement où il présente dans son milieu une échancrure assez profonde. Les pattes sont robustes, surtout celles des troisième et quatrième paires ; elles sont généralement courtes, et celles des quatrième et troi- sième paires sont les plus allongées ; vient ensuite la seconde et enfin la première qui est la plus courte. Quand on examine ces organes, on re- marque que la hanche est généralement très-robuste, allongée, et que l'article qui suit ou l'exinguinal est très-court ; le fémoral est allongé, très-renflé dans son milieu , surtout chez les quatrième et troisième paires; dans les deuxième et première paires, il est grêle et très-légère- ment renflé; le génual chez les première et seconde paires est lisse et assez grêle, tandis que dans les troisième et quatrième paires, il est lenflé et hérissé d'épines; cette même disposition se présente pour le libial des troisième et quatrième paires ; le métatarse est générelement court, avec le tarse encore plus court et terminé par une griffe ou ongle bionguiculé. 316 H. Lucas. L'abdomen est attaché au céphalothorax par un pédicule très-court, de manière que la base du céphalothorax est toujours plus ou moins cachée par l'abdomen ; il est plus large à sa partie postérieure qu'à sa partie antérieure, arrondi en dessus, sur les côtés et postérieurement ; en des- sous il est aplati, et on distingue facilement les ouvertures pulmonaires ou sligmaliques qui sont au nombre de quatre et occupent sous l'abdo- men un espace assez considérable. Les ouvertures de la première paire, assez rapprochées, sont situées à la partie antérieure et dans le voisinage de l'attache ou pédicule qui lie l'abdomen au céphalothorax ; ces ouver- tures sont petites, ovales, presque en forme de boutonnière, et leurs lèvres ou bords sont cornées; les ouvertures de la deuxième paire sont placées plus en arrière et l'espace qui les sépare est beaucoup plus consi- dérable : ces ouvertures sont plus grandes et enlièremement semblables aux premières pour la conformation ; seulement il est à remarquer qu'elles sont précédées d'un petit renflement assez saillant , corné et presque dé- nudé. Au premier aspect, on n'aperçoit pas de suite ces ouvertures respi- ratoires, mais quand on connaît leur position et que l'abdomen n'est pas imprégné par l'alcool, on les distingue facilement, particulièrement celles de la deuxième paire qui sont constatables à l'extérieur par la présence de saillies ordinairement dénudées et de consistance cornée. Les filières situées à l'extrémité de l'abdomen sont au nombre de deux paires : la première paire est composée de quatre articles, dont le pre- mier et le deuxième sont allongés, robustes; le troisième est très-courl, un peu plus allongé cependant que le quatrième qui se présente sous la forme d"un petit mamelon qui serait tei'miné en pointe obtuse à son extré- mité; celles de la seconde paire sont très-petites et ne m'ont paru com- posées que de deux articles. Les caractères de ce genre, jusqu'à présent australien, le rapprochent beaucoup de celui des Actinopus, et il vient en effet se ranger entre cette coupe générique et celle que j'ai créée sous le nom de Cyrtocephalus qui a clé rencontrée dans le nord de l'Afrique et à l'ile de Crête. Ces caractères peuvent être résumés de la manière suivante : Genus ERIODON, Latr. \ouv. DicL d'Hist. nat., tom. XXIV, p. 13i (I8OZ1). =Missulena Walck., Tableau des Aranéides, p. 8 (1805); = Eriodon Latr., Règn. anim. de CUV., tom. III, p. 81 (1817). — Ejusd., Règn. anim. de Cuv., 2" édiL, Sur le genre Eriodon. 317 lom. IV, p. 233 (1829). — Guér., Iconogr. du Règn. anim., Arachu., pi. i, fig. 1 (1828). = Mlssidena Walck., Hist. nat. des Ins. apt., tom I, p. 252 (1837). = Eriodon Luc, Hist. nat. des Crust., des Araclin., des Myriap., etc., tom. I, p. 3Zj7, (18^2). — E. Sinaon, Hist. nat. des Araign., p. 91 (186/i). Yeux au nombre de huit, disséminés sur toute la largeur du céphalo- thorax ; proportionnellement très-petits et représentant un triangle dont la base est dirigée en avant et la pointe en arrière ; les deux autres yeux, situés entre les précédents, sont placés sur une ligne transverse. Céphalothorax très-gibbeux à sa partie antérieure, court, presque aussi large que long, déprimé et arrondi sur les côtés et postérieurement où il présente une échancrure assez profonde. MandUjules, chélicères ou antennes-pinces courtes, robustes, grosses, renflées, non aplaties sur les côtés externes, munies à leur extrémité et près de la naissance des crochets de trois rangées de pointes courtes, fortes, et formant une espèce de herse. Crochets robustes, allongés^ forte- ment en croissant, libres, c'est-à-dire non placés dans une rainure à l'état de repos. Mâchoires ou pattes-miâchoires plus longues que larges, grandes, rhom- hoïdales, dilatées à leur base et légèrement rétrécies vers leur milieu ; coupées droit à leur côté interne, taillées en biseau sur leur bord supé- rieur et divergentes vers leur extrémité qui se projette en pointe arrondie. Palpes allongés, pédiformes, généralement grêles, insérés sur les côtés des mâchoires à l'extrémité de leur dilatation ; composés de cinq articles dont le second est le plus long de tous, puis viennent les quatrième, cin- quième, troisième, et enfin le premier, qui est le plus court ; ce dernier armé à son extrémité d'un ongle bionguiculé. Lèvre beaucoup plus longue que large, presque cylindrique, terminée en pointe arrondie à son extrémité, s'avançant entre les mâchoires en parallépipède étroit et se distinguant du sternum par un sillon transversal profondément marqué. Plastron sternal un peu plus long que large, ovalaire, arrondi sur les côtés et postérieurement oi^i il présente une échancrure assez profonde. Pattes robustes, surtout celles des troisième et quatrième paires, peu allongées ; la quatrième paire est la plus longue, la troisième ensuite ; la seconde est plus longue que la première qui est la plus courte de toutes ; articles terminaux du tarse présentant à leur extrémité une griffe ou ongle bionguiculé. Abdomen pkis large îi la partie postérieure qu'à la partie antérieure, (x" Série, TOME y. 21 318 H. Lucas. arrondi en dessus, sur les côtés et postérieurement, présentant en dessous quatre ouvertures stigmatiques et pulmonaires assez écartées entre elles, surtout les postérieures. Filières au nombre de deux paires : la première allongée, composée de quatre articles, la seconde très-courte, n'offrant que deux articles. Mœurs inconnues. Eriodon (Missulena) occatorius, Walck. Tabl. des Aran., p. 8, pi. ii, fig. 11 à iU (1805). — Latr., Règn. anim. de Cuv., 1^^ édit., tom. III, p. 81 (1817). — Ejusd. Règn. anim. do Cuv., 2'' édit., tom. IV, p. 2333 (1829). — Guér., Iconogr. du Règn. anim. de Cuv., Arachn., pi. i, fig. 1 (1828). = Missulena occatoriu Walck., Hist. nat. des Ins. apt., tom. I, p. 252 (1837). = Eriodon occa- torius Lucas, Hist. nat. desCrust., des Arachnid. et des Myriap., t. II, p. 3Zi7, pi. II, fig. h (18^2). — Ejusd., Ann. de la Soc. entom., Ix" série, Bullet., tom. II, p. xLiii (1862). — E. Simon, Hist nat. des Araign.. p. 91 (186^). Long. 20 millim.; lat. 8 millm. Femelle. Les yeux occupent tout à fait la partie antérieure du céphalo- thorax ; la première paire, la plus grosse, d'un noir brillant, est celle qui est la plus avancée sur le bord antérieur céphalothoracique ou bandeau ; elle est peu saillante, profondément enfoncée, et les deux yeux qui la com- posent ne sont séparés entre eux que par un intervalle très-étroit ; la deuxième paire, un peu plus petite, d'un brun jaunâtre, est peu saillante et paraît moins profondément enfoncée que la première paire ; la troi- sième paire, plus petite que les précédentes, est entièrement d'un jaune clair; quant à la quatrième paire, elle est de même grosseur que la troi- sième paire et d'un jaune un peu plus foncé. Le céphalothorax, d'un noir roussâtre brillant, est lisse,, glabre, et ne présente que quelques poils d'un roux foncé situés dans le voisinage de la région oculaire et à la base de la gibbosité ; postérieurement il est fortement déprimé et présente à la base de sa gibbosité une impression transversale, semi- circulaire, profondément enfoncée. Les mandibules ou antennes-pinces sont d'un noir roussâtre un peu plus foncé que le céphalothorax ; elles sont arrondies, lisses, très-saillantes et hérissées à leur côté interne de poils spiniformes d'un ferrugineux foncé ; à leui' pailie antérieure, elles Sur te genre Eriodon, 319 sont parsemées 'de tubercules spiniformes, disposés sur trois rangs et qui forment une espèce de herse : ces tubercules épineux sont d'un noir brun foncé. Les crochets sont lisses et entièrement d'un noir brillant. Les mâ- choires ou pattes-mâchoires sont d'un ferrugineux clair ; elles sont hérissées de poils d'un feiTugineux foncé, parmi lesquels on aperçoit des tubercules spiniformes placés par séries transversales vers le bord antérieur du côté interne : celui-ci est couvert de longs poils d'un ferrugineux clair, serrés et qui, par leur disposition, semblent protéger cette partie des mâchoires. Les palpes sont grêles, allongés, d'un roux ferrugineux; ils sont glabres, <"i Texception des articles terminaux, c'est-à-dire le radial et le digital qui sont couverts de longs poils ferrugineux, peu serrés ; quand on observe le di- gital, qui est de même couleur que le radial, on remarque que cet article est hérissé à sa partie inférieure de spinules allongées, d'un brun foncé. La lèvre, de même couleur que les mâchoires, fortement ridée transver- salement, est couverte de poils ferrugineux clairement semés ; elle est arrondie h sa partie antérieure et couverte de tubercules spiniformes, parmi lesquels on aperçoit des poils allongés, d'un ferrugineux clair. Le plastron sternal ou le sternum est d'un ferrugineux clair et présente sur ses côtés et particulièrement dans le voisinage de la lèvre, des poils d'un roux clair, placés çà et là ; il offre de chaque côté trois impressions de forme ovalaire et dont les plus grandes sont celles situées vers la partie posté- rieure. Les pattes, courtes, ramassées, sont d'un roux ferrugineux plus ou moins foncé ; elles sont grêles, à l'exception de celles des troisième et ([uatrième paires, chez lesquelles le fémoral est très-renflé; les divers articles qui les composent, particulièrement le génual, le tibial, le méta- tarse et le tarse, sont hérissés de poils d'un brun ferrugineux, parmi les- quels on aperçoit des épines d'un brun foncé; il est à remarquer que celles-ci sont disposées en rangées longitudinales sur le métatarse; enfin, je dirai aussi que i'exinguinal dans toutes les pattes, et même le sous- axillaire chez les palpes, sont très-saillants et nodiformes. L'abdomen, plus petit que le céphalothorax, est d'un gris cendré tirant un peu sur le ferrugineux ; il est finement ridé en dessus, en dessous et sur les côtés, et présente des poils clairement semés; en dessous, à sa base, il est corné, et de chaque côté de cette portion du derme ainsi modifié et qui est d'un brun jaunâtre, on aperçoit postérieurement les ouvertures pulmonaires ou la première paire de stigmates ; vers le milieu, on remarque deux saillies fortement accusées, terminées chacune par une ouverture transversale; c'est la deuxième paire de stigmates ou poumons : ces ouvertures sont glabres et d'un brun jaunâtre ; toute la portion de l'abdomen, à partir de cette dfuxième paire d'ouverture stigmatiforme jusqu'aux fiUères, est 320 H. Lucas — Sur le genre Erîodon. finement granuleuse. Les filières sont d'un cendré roussâtre ; la première paire est robuste, allongée, et les divers articles qui la composent sont hérissés de poils ferrugineux; quant à la deuxième paire, elle est très- courte et ne dépasse pas le deuxième article de la première paire ; le premier article est glabre ; le deuxième, au contraire, présente quelques poils d'un brun ferrugineux. Je ne connais pas le mâle de cette curieuse Aranéide qui a été rencon- trée dans les environs de Melbourne (côte est de la Nouvelle-Hollande) et qui fait partie des collections entomologiques du Muséum de Paiis, Explication des fioures G"^' de la planche 8" Fig. 6. Céphalothorax vu de profil. 6 a. Disposition des yeux sur le céphalothorax. 6 b. Eriodon occatorius très-grossi, vu en dessous. 6 c. Mandibules ou antennes-pinces. 6 d. Palpes ou pattes-mâchoires. 6 e. Mâchoires. f. Lèvre. 6s4^'5 Les chenilles ne sont pas connues. Colins Hecla. C. Thisoa. C. Libanoticfi. C. Aurorina. Melitœa Iduna. l M. Dcsfontainesii. ] M. Arduina. M. Demie. M. Rambur a trouvé la chenille sur une Linurid, mais il ne l'a pas décrite. M. Asteria. Argynnis Selcnis. A. Chariclni. A. Polaris. A. Freija. A. Frigga. A. Thorc. A. Hécate. A. Eugenia. A. Cyrene. A. Alexandra. A. Laodice. A. Pandora. Junonia Sonia. Melanogria Lac/usis. M. Teneaies. M. Larissa. M. Hylata. M. Clotho. M. Psyché. M. Pherusa. M. Arge. M. Thetis. Lasiommata Roxelana. L, Clymenc. Les chenilles ne sont pas connues. Cataloçiuc des chenilles clés Rliopdlocercs d'Europe. ) 323 On n'en a pas décrit les chenilles. Les chenilles ne sont pas connues. Lasiommala Hier a. Hipparchin Alcyoïic. ) H. Anihe. H. Autunue. H. Anihelca. H, Agave. H. Bcroe. U. lolnus. H. Aretkusa. H. Statilinus. Il, Fidia. M. Marloy a décrit la chenille, mais il n'a pas indiqué la plante sur laquelle elle se trouve. //. Cordula. H. Aciœa. \ IL Virbius. H. Narica. H. Jeuiiroides. H. Nurag. H. Pasiphac. Iriphysa Pliryne. T. ? Sunbecca. Cœnonympha llero. C. Mandane. C. Leander. C. Philea. C. Dorus. C. Amaryllis. C. Thyrcis. C. Typhon. M. DuQcaa a décrit la chenille, mais il n'a pas cité la plante sur laquelle elle vit. ;■;. Chionobas Jiitta. \ C. MUo. C. Tarpeia. Les chenilles ne sont pas connues. Les chenilles ne sont pas connues. 32a W.-J. KiRBY. > Les chenilles ne sont pas connues. Chionobas JSorna. C. Bore. B. Taygetc. C. Crombis. Erebi'a Melampus. E. Eriphile. E. Arête. E. Mncstra. E. Phartc. E. Pyrrha. E. Ccto. E. Œvie. E. Pyrcnc. E Ncrùie. E. Evias. E. Mêlas. E. Alecto. E. Scipio. E. Styqnc. E. Afra. E. Parmenio. E. Manto. E. Ocnus. E. Tyndarus. E. Gorge. E. Gorgopkane. E. Gorgone. E. Goante. E. Reichtmi. E. Pronoc. , E. Neoridns. ' E. Euryale. M. Freyer a décrit la chenille, mais il n'a pas fait connailre la plante sur laquelle elle se rencontre. Catalogue des chenilles des liliopaloccres d'' Europe. .325 Erebiei Enibla. ) \ Les chenilles ne sont pas connues. E. Disa. ) Thecla Acaciœ. On n'a pas décrit la chenille. Elle mange la Prunelle. T. Lederei'L La chenille est inconnue. Aurotis Roboris. \L Germain a décrit la chenille, mais il n'a pas indiqué la plante sur laquelle elle se trouve. Testor Cedlimachus. Chrysophanus Ottomanus. G. Thersamon. C. Gordius. G. Hypoxanthe. Potyommatits Balcoiiica. P. Tiresius. ■ P. Fischcn. P. Isochilus. P. Cyane. P. Zepliyrus. P. Pylaon. P. Bavais. P. Hylas, P. Panope. P. Lysimon. P. B/iymnus. P. Psylorita. P. Pheretes. P. Orbitulus. P. Idas. P. Hyacintlius. P. Aliter os. P. Eros. P. Eroides. P. Chiron. P. Aman dus. 1 S Les chenilles ne sont pas connues. 326 W.-J. KiRBY. Polyoïnmalus Agcstes. P. tiesperica. P. Daphnis. P. Admetus. P. Bippertii. P. Menalcas. P. Hopffen. P. Damorles. P. Donzelii, P> Sebrus. P. Helena. P. Cœlestino. P. Melnnops. P. Alcon. P. Diomedes, P. Arion. P. Arca^. Pyrgus Lmaterœ. P. Tcssclum. P. Cribrellum. P. Cynarse. P. Sidœ. P. Cartliami. P. Alvciis. P. Serratulse. P. Cacalix. P. Andromedœ. P. Centaureœ. P. Phlomidis. P. Orbifer. P. Sao. P. Therapne. Les chenilles ne sont pas connues. Les chenilles sont inconnues ou on ne les a jamais décrites. Catnloffue des chenilles des hhopn lacères d'Europe. 327 Les chenilles sont inconnues. JSisoiiiddes Marloyi. Pamphila Mina. P. Nostradamus. ] Cyclopides Sylvnis. M. Freyer a décrit la chenille, mais il n'a pas cité la plante sur laquelle elle se rencontre. Je donnerai maintenant, dans un tableau des genres européens de Khopalocères, l'indication du nombre des espèces dont on connaît les chenilles, el comparativement celui des espèces dont, au contraire, on n*a pas encore fait connaître les métamorphoses, ou dont on n'a qu'impar- faitement parlé des chenilles. GENRES. Nombre des espèces. Chenilles connues. Chenilles inconnues. Peipilio k 3 1 U 1 8 7 2 2 15 2 1 U o 1 2 1 5 5 1 1 k 2 1 » Tliais » Doritis » Peirnossius Aporia » Pievis 3 \nthoclinris 2 Zegris . 1 Leucophusia 1 Golieis 11 Gonevterux » irompu,i/.i Doneiis » 50 30 20 328 W.-J. KiRBY. GENRES. Nombre des espèces. Chenilles connues. Chenilles inconnues. Report 50 16 25 1 2 6 2 1 2 2 1 2 1 10 7 27 2 lU 8 3/1 213 30 11 13 1 2 6 2 » 2 2 1 2 1 1 Ix 10 » 6 1 h 20 Melitsea 5 Arqunnis 19 Araschnia Grapta Vanessa » Pyrameis Junonia 1 Nrptis » » Nyrrvphalis » Charawes 9 Lasiomviata 17 Trivliysa ... ') Gliionobas 8 7 30 99 114 Catalogue des chenilles des Bhopalocères d'Europe. 329 GENRES. Nombre des espèces. Chenilles connues. Chenilles inconnues. Report 213 1 1 9 1 2 11 57 19 2 7 3 99 1 1 7 » 1 7 18 U 1 5 2 llZi IJhylheu » Nemeobius » Tliecla 2 Awolis 1 Thesto)' 1 CJiyysovIiunw^ U Pnlyommatm Pvvdus 39 15 Nîsoniddcs 1 Paniphila 2 Cyclopides. 1 326 1/lG 180 Les chenilles de Rhopalocères qu'on ne connaît pas encore appartiennent principalement aux espèces qui se nourrissent de basses plantes, ou à celles qu'on trouve dans les contrées de l'Europe les plus éloignées des centres scientifiques, ou bien dans les pays de hautes montagnes; là enfin où les entomologistes n'ont pas élevé beaucoup de papillons. Je vais donner en terminant une liste des genres renfermant des che- nilles non encore connues , et indiquant aussi le nom des plantes sur lesquelles vivent des chenilles des mêmes genres dont on a donné la description. Cette liste pourra peut-être avoir quelque utilité pour ceux qui voudront étudier les chenilles de Rhopalocères encore inconnues. Parnassius. Sur les Saxifrages. 330 W.-.T. KiRBV. — Calaloffue des clunilles des Rliopnloceres d'Europe. Pieris. Sur les Crucifères, etc. Antliocharis. Sur les mêmes plantes. Zegris. Sur les mêmes végétaux. Lciicophasia. Sur les Légumineuses. Colias. Sur les mêmes plantes. Melitsea. Sur les Plantago, Veronica, et plantes voisines. Argynnis. Sur plusieurs espèces de Viola, Polygonum, Vrllca et Rubus. Junonia. Sur les Achyranilus. Vitr.v et Jiistlcia. Melanogria. Sur le Gazon. Lastommata. Sur le même végétal. lUpparchin. Sur la même Graniinée. Tripkysa. Sur une plante non indiquée. Csenomjmpha. Sur le Gazon et Vlris. Chionobas. Sur les Lichens. Erebin. Sur le Gazon. TItecla. Sur le Chêne, l'Orme, la Prunelle, la \'erge, l'Épine, etc. Aurotis. Sur le Chêne? Thestor. Sur le Lotus. Clirysopkftnns. Sur les Rume.v, (irnisla et Solidago. Polyomm, j8 ; Klug, fig. 1, a) à peu près de la longueur des palpes labiaux et frangées de poils fins. Mâchoires (fig. 2, a, tT; et c, mâchoire gauche, grossie davantage ; Klug, fig. 1, b) semblables à celles des Xylocopes, élargies et presque en cuille- ron dans leur partie antérieure. Palpes maxillaires nuls; le microscope n'en montre aucune trace. A leur place (fig. 2, c, y), il n'y a qu'une frange étroite, presque linéaire, de poils noirs insérée sur la ligne oblique de la jonction de la partie an- térieure large des mâchoires avec leur tige. (1) Dans cette figure, la tête est placée sur le côté droit; on voit la languette, les deux palpes labiaux placés l'un à côté de l'autre, et la paraglosse droite : celle-ci est un peu trop courte el trop lar^e dans la figure. Moiivyrapliie du genre Oxwa. 335 C. A ni (unes. (Fig. 1-3, 2, n: KliiJ^, (ig. d.) Scapus Irrtio articula brevior ; arlicttlns iillinins frnncains. Antennes plus courtes que la tête; scape (premier article) (1) plus gros, mais plus court que le troisième article (ou premier du fouet); ce troisième article lui-même plus étroit que tous les autres. (Klug a figuré le scape beaucoup trop court.) Deuxième article plus petit que le quatrième et tous les suivants. Dernier article tronqué ol)li((uement chez la Ç. cl presque transversalement chez le c?- F). )rn.r. (I>1. 9, fig. 1-3; fig. '2, a.) Ocnli composai niofjni: ocelli in trianfjulum dispositi. Yeux composés grands, s'étendant dans presque toute la longueur de la partie latérale de la tête. Ocelles disposés sur le front en un triangle à peu près équilatéral, dont cependant le côté supérieur ou basai est un peu plus long. Sommet du triangle dirigé en bas et formé par l'ocelle anté- rieur qui, chez la Ç, est placé entre deux crêtes verticales, divergentes, mousses, peu élevées, partant du bord supérieur rétréci du chaperon, entre la naissance des antennes. (Ces différentes particularités ne sont pas bien rendues dans la figure.) Chez le c5*, il n'existe de ces crêtes que la base, non divergente et tiès-courle, qui s'arrête au bord inférieur de Tocelle antérieur. (1) I.os auteurs qui regardent le scape comme le second article, prenuent pour le prem/er le petit lubercule qui le prérèile (la rnJiciili' , il qui. étant imuioltile el iKiu articulé, ne peut être regardé cumuie un véritaltle article. 336 SiCHEL. E. Ailes. (PI. 9, fig. 1-3, et spécialement fig. 2, d, aile antérieure droite.) Alarum anticarum ccUula radlalis appendiculata ; cellulee cubitales très, trrtiàvenam recwrcnUm atramqiie rrcipiente. Sligma {corpus) nidlum. Ailes antérieures très-semblables à celles du genre Lestis, et ne s'en distinguant guère que par les deux premières veines transverso-cubitales rectilignes dans celui-ci, par la forme de l'appendice de la radiale, et par ifuelques autres menus détails. Cette ressemblance est si grande, qu'en voyant pour la première fois YO.ram fuscescens (sp. 3), je la regardai comme un sous-genre du genre Lestis, que j'appelai Paralestis, nom qui désigne- lait parfaitement sa place dans le système. A l'appui de cette assertion, on peut encore faire valoir la ressemblance des mâchoires avec celles des Lestis. Cellule radiale de l'aile antérieure étroite, allongée, comme dans les Xylocopes; son sommet surmonté d'un appendice un peu moins large qu'elle, s'élendant presque jusqu'au limbe alaire, et ouvert vers celui-ci. Trois cellules cubitales, augmeiilanl de longueur et de largeur de dedans en dehors, et séparées par des veines transverso-cubitales curvi- lignes, flexueuses ; la troisième cubitale recevant, juste à son angle interne, la premièi'e veine récurrente qui se continue avec la seconde veine trans- verso-cubitale, et, un peu passé son milieu, la deuxième veine récur- rente. La quatrième cellule cubitale et la troisième discoïdale (Dahlbom, ou première cellule du limbe, Lepeletier), sont tracées assez loin, mais non fermées. Ailes postérieures (pi. 9, fig. 1, 2, 3) assez semblables à celles des Lestis. Cellules médiale (1) et radiale larges, allongées, séparées par une veine transversale courbée en angle presque droit, dont le côté supérieur, beau- (1) Je suis |ioiir l'aile poslérieiiie le svslèmc do Dahlbom {Ilymenopt. Eiiropcea, loin. I, tabula). Monographie du genre O-ra'o. 337 coup plus court, se termine à l'origine du frein. Cellule cubitale beau- coup plus petite que la discoïdale, irrégulière et très-incomplète. Cellulo anale fermée par une veine transversale droite. A l'exception de la médiale et de Tanale, aucune cellule n'est fermée. F. Paltes posUriiures. (PI. 9, lig. 1, 2, $; 3, c?.) Prdrs postici non mctailice splcndcntrs nudiqur sicut in Euglossis, srd hirti, inctatarso parallelogramniico, lihiarum posticoruin flocco (an- gissimo. Pattes postérieures non nues et douées de la couleur métallique verîe et brillante du corps, comme dans les Euglosses {Eidèmitrs Lepeletiei), mais couvertes de poils plus ou moins semblables à ceux du thorax. .Métatarse (premier article du tarse) postérieur non, comme dans les Euglosses, subtriangulaire, nu, de couleur verdàtre, d'un brillant métallique, concave chez les $, convexe chez les (5*, mais allongé et d'un brun-jaunàtre opaque, étroit et presque nu dans les d*, dans les $ de forme subparallélogrammique et hérissé à ses deux faces de longs poils {brosc, scopa) à peu près de la couleur du thorax, qui cependant sont plus aplat's et ne forment pas, comme chez les Xylocopes et les Lestis, un pinceau presque cylindrique. Les tibias postérieurs sont frangés sur leur bord interne par de longs poils un peu recourbés ou frisés et semblables au floccus des cuisses (voy. ci-dessous, p. 3ZiO, note 2). Ces poils, auxquels on peut appliquer le nom de floccus des tibias, ne sont pas parfaitement rendus dans nos figures, où ils sont trop courts et pas assez recourbés. Cet exposé des caractères génériques rendra facile, j'ose l'espérer, de distinguer les espèces du genre O.rœa de celles des genres voisins, et per- mettra de lui maintenir la position dans le système naturel que j'ai cru devoir lui assigner. 5. Une singulière erreur est échappée àKlug {Magazin de Berlin, 1807, 261, et pi. VII, fig. 1, a), à propos des palpes labiaux. Il les décrit et figure comme composés de trois articles et sessiles, et a été suivi sur ce point par Latreille (lacis cit.), qui paraît ne pas avoir vu l'insecte. Ces 338 SiCHEL. p;ilpcs nnl Iros-nianil'eslemen! qualre articles, dont le premier exlrènie- mciit allongé, comme on peut le voir dans notre figure 2, h, a«, pi. 9. ]\ons avons exprès adopté, dans nos figures des parties de la bouche, les mêmes lettres qu'ont celles de Klug, et on se convaincra facilement que dans sa fig. 1, a, aux lettres a;*, ce premier article des palpes labiaux est indiqué par le peintre sur le côté de la base de la langue, sur la partie que Klug désigne sous le nom de lacinia ; mais les parties de la bouche ayant été mal ramollies et imparfaitement déployées sur l'individu desséché, le pre- lîjier article des palpes, resté étroitement collé à la base de la langue, a été méconnu par Klug et omis dans sa description. Cette rectification de la structure des palpes fait disparaître une grande anomalie, celle des palpes labiaux triarticulés et sessiles, admise par Klug et Latreille, et réduit les différences des genres O.vxa, Lcstis et Xijlocopa à trois : 1° Les palpes maxillaires, allongés et sexarticulés dans les Xytocopes, quadriarticulés (1) dans les Lcstis, sont nuls dans les OoDées. 2° La deuxième cellule cubitale forme, dans les Xijlocopcs, un triangle tronqué, ou un trapèze rétréci vers la radiale, dans les Lrsfis et les O.rres un parallélogramme irrégulier. 3° La bi'osse des pattes posté- rieures, arrondie en pinceau subcylindrique chez les Xylocoprs et les Lcstis, est aplatie chez les Oares, ce qui la rapproche davantage de celle des Anthophores, sans que toutefois elle soit exactement de la même forme que chez celles-ci. 6. Le genre 0.ra;a ne se compose jusqu'ici que de trois espèces, dont deux sont connues dans leurs deux sexes, et assez semblables pour que leur distinction eût été très-difficile, si la seconde (sp. 3) n'avait pas, dès sa première apparition, pu être étudiée sur une série complète. 1. OXyKA flavescens, Klug. $, c?. \VI. 9, fig. 5.) Media; niijrn, paltidc rtifv- vcl cincrascenti-nifo-iiirtK ; incfntliuiuicis l'aciei vcrticalis diarjontili prufundu, Uita ; abdoininc nictolUco-viridi vcl (1) Peul-élre égaleiiieiiL bcxailiculés au microscope, ce que je n'ai [>as aclucUc- ment le temps d'examiner. Monographie du r/cnre Oxfca. 339 cœrulesccnti, punctato, scgmentorum margim apkali subaurato-vifidi , impuncUdo, politissimo, nitidissimo; ventre rufu-picco, late rûfo-aureo fimbrialo ; c? abdomlne nigro-fasciaio, ventre nigro-piceo, rufescenti- ciliato, lujpopijgio subdepresso, parvo, rufescenti, opnco; pedibus riifis ; alarum flavescenti- vcl sordide flavescenti-lnjaUnarum upicc subinfuscaiu, vents testaceis; tegulis rufo-testaceis, Oxœa flavescens, Klug, der Gesellsch. naturforscli. Freuude zu Berlin Magazin, 1, 1807, p. 262, tab. vu, fig, 1, ^■, IV, 1810, p. Zi/i, ?, ^. — Latreille, Encyclop. méthod. VIIl, p. 590, $, c?. —Blanchard, Hist. nat. , des Ins., lil, p. Zill. —Smith, Catal. Hymen. Brit. Mus., Il, p. 315, Ç. Centris clUorogasier, llliger Magaz., V, p. l/i/i, n- 11, cl Berl. "Slagaz. 1 810, p. Zi/i, ?. Centris aquilina, Illigor \lag. loc. Imid. n" 12, et Berl. Mag. toc. Ifiud, , d*. $ (PI. 9. lig. 1.) Ceiput nigrum, parce lennissimeque punctatum, albo- pilosum, pilis subsericantibus (1), vertice solo rufo-piloso. Mandibute nigrae. Labruni, exceptis marginibus lateralibus flavescentibus, rufo- piceum, parce crassiusculeque punctatum, supra niedio longitudinaliter carinatum, rufo-pilosiusculum. Clypeus laevis, sparse et sal crasse punc- lalus, niger, margine apicali interdum angustissime flavo. Anteunœ nigrœ, radicula (2) et scapi apice solis flavis vei flavescen- tibus, ullimis duobus infra rut'escentibus. Thorax niger, pallide rufo- vel cinerascenti-rufo-hirtus, subtus palli- dius; mesothorax sub pilis dense tenuiterque punctatus, at interdum par- tira per detritionem, in scutello praecipue, impunctatus, laevissimus nitidissimusque. Metathoracis faciès verticalis subtruncato-rotundata, rufescenti-hirlissima, diagonali média profunda, late déhiscent! (3). Abdominis subcordiformis, apice paulo angustioris, dorsum metallico- (1) Latreille et M. Smith seuls indiquent les poils di- la l'ace comme d'un jaune pâle. (2) Voy. p. 335, note 1. (3) Au milieu de la face postérieure du métathorax, il y a, chez toutes les $ examinées par moi, une profonde dépression, espèce de trou ou de large crevasse, de forme irrégulièrement quadrangulaire. Chez le seul c^ que j'ai vu, dtte dépression est peut-être cachée par les poils du métathorax, et par la ))ase de l'abdomen très- relevée et partiellement appliquée contre le métathorax. Dans mes nombreux indi- vidus de VO- fuscescens, la conformation du métathorax est tout autre. Com- parez la note 2 de la p. 343. 3ZiO * SiCHEL. viride, viridi-cœrulescens vel cœruleimi, opacum, dense, profundiusculo crassiusculeque punctatum, segmentoruni margine apicali laie impiinr- lato, polito, splendide viridi vel viridi-aureo ; segmentum primum pal- lide parumque dense rufescenti-hirlum ; segmenlonim 2-Zi margo apicalis utrinque pallide rufo-ciliatus ; quinli finibria apicalis densa, pallide rula vel cinerascenti-rufa. Epipygium nigro-picenm vel nignim, opacum, triangulari-semi-ovatum, utrinque ad marginem sulculaluni, basi lata, apice rotundato, margine elevato-carinulalo. Venter piceus, rufo-piceus vel sublestaceus, segraenlorum maxima parte apicali pallide rufo-vel rufo- aureo-liirtissima (1). Hypopygium convexiusculum, rufo-piceum et rufo- hirtum. Prdfs pallide rufi vel rufo-teslacei, pallide rufo-hirti, femorum flocco (2) longo, denso, pallide rufescenti-albido ; tilMarum melatarsorumque posti- corum scopa densa, rufa, liorum scopa siibtus laete aureo-rnfa; scopa libiarum in earum margine inlerno in flocciim longum, id est pilos tenues, densos, pallide rufescenli-albidos, recurvos, femorum flocco (2) (colore excepto) simillimos continuata ; geniculis nudiusculis , nigris , oblique Iruncatis, calcaribus rufo-testaceis, unguiculis bidentatis. Alœ sordide hyalinse, basi byalinae fere, apice levissime infuscalœ, venis rufo-piceis vel subtestaceis. Tegute testaceae vel rufescentes. Longitudo corporis 19-23 mill., alaî \o-ilx mill. ; latitudo abdominis maxima 7-8 mill. Brasilia, Bahia, duo specimina feminea, KUig (o), unum, coUectione (1^^ Ces poils de la marge apicale des arceaux ventraux, disposés par rangées séparées à peu près comme chez les Dasypodes, forment nue espèce de brosse, partie intégrante de l'appareil poUinigère. Encore un argument pour placer les Oxéesdans les Mellifèrcs nidifiants, et non, avec les Mélectes et les Crocises, dans les Parasites. (2) Kirby a appelé floccus les franges longues, fines et denses, un peu frisées de In face inférieure des cuisses, surtout des postérieures, franges qui constituent une partie intégrante de l'appareil poUinigère. Beaucoup d'Apides nidifiants sont munis de ces franges ou floccus des cïiisses, mais rien de semblable, ii ma connaissance, n'a été observé aux tibias d'aucun genre de la famille des A|)ides, et de la tribu des Antlio- phorites en particulier. Or, chez les Oxœa, la brosse des tibias n'en occupe pas seule- ment la face supérieure et inférieure (ou externe et interne), mais, en outre, sur leur tranclie interne (ou antérieure), elle se prolonge en une longue frange, recourbée de haut en bas, très-semblable au floccus des cuisses, mais d'une couleur beaucoup plus foncée, et à laquelle on peut appliquer le nom de floccus des tibias. (3) « Bahia, misit Cornes » ; Klug, loc. cit., p. 262. Par une singulière distrac- tion, Latreille (Encyclop. VIII, p. 590) a rendu cette indication par : « Cet insecte se trouve à Bahia de Gomès, dans le Brésil. » Monographie du genre Oj-œa. 3/|l Sicheliana t Brasilia , provincia :\Iinas r.eraes , Mus. domini Drewsen ; Brasilia, .Mus. Britannico, doni. Smith; Venezuela, coll. Sicheliana. Variât : a. Primi segmenti dorsalis margine apicali ulrinque vel loto auguste flavo. — Exemplaria Brasiliana jam citata Museorum Drewseniani et mei. b. Paulo longior et latior (long. 1h mill., lalitudo maxima 9 mill.) ; Ihorace finibriaque anali cinerascenti-fusco-hirtis ; alis paulo obscurioribus. $ unica, Cayenna, Mus. Drewseniano. c. Faciei pilis pallide flavis. — Brasilia, Mus. Britannico, dom. Smith. M. Smith décrit, avec Latreille (voy. p. 339, note d), les poils de la face comme d'un jaune pâle, sans indiquer le nombre d'individus examinés. Tous ceux que j'ai vus ont ces poils conformes à ma description. (^ (Klug pi. VII, fig. 1.) Differt. Paulo minor. Capitis pili longiores minusque sericantes quam in $, pallide riifo- aurei. Mandibulae (apice nigro excepto), labrum clypeique dimidium fere apicale, flava. Clypeus convexior quam in $. Antennœ usque ad quinti articuli basin rufae. Abdominis minus cordiformis, magis lanceolato-ovati apex angustatus, acuminatus. Primi secundique segmenti dorsalis basis pallide rufo-pilosa, Segmentorum dorsalium 2-6 fascia transversa nigro-pilosa, in secundo medio, in reliquorura basi sita, in secundo spissior, obscurior, nigro- velutina, in reliquis e pilis sparsioribus coraposita, in omnibus partem viridi-cœruleam minus quam in $ punclalam occupans ; niargo apicalis viridi-aureus politusque segmentorum, œque ac in $, glaber et utrinque pallide rufo-ciliatus. (Sic in unico quod vidi specimine masculo; inKliigii exemplari fasciae omnes aeque nigrae erant.) Sexti segmenti apex epipy- giumque pallide rufo-pilosa. Epipygium parvum, subconvexum, palhde rufum, opacum, margine apicali convexo (1). Segmenta ventralia picea, tenuiter pallideque rufo-ciliata. Pedcs rufo-testacei, parum rufo-pilosi, libiis metatarsisque posticis sub- angustis, elongatis. Alœ hyalinae, apice vix infuscato, levissime flavescenti-micantes, venis testaceis. Long. corp. 18 mill., aise 13 mill.; latitudo abdominis maxima? mill. (1) Klug avait d'abord (1807, p. 263) décrit l'épipygiiim (la valvule anale supé- rieure) comme échancré; plus tard (1810, p. 45) il reconnut que cette écliancrure appartient à l'appareil copulateur. 362 SiCHEL. Spécimen unir.uni, Brasilia, Minas deiaes; Mns. Drewsoniano. Klugii c? iinus et Illigeri aller (Berlin. Mag., 1810, p. M) primo conformis, Baliia. 2. OX/EA FESTIVA, Sniilii. Ç, Media; nigva; abdomine metalUce viridi , segmentoruin marginibus apiccdibus potilis, aureo-micantibus ; metatlwvacis lateribus (ibdominisqur segmenta qidnto et ano, nigro-vclutinis ; ventre rufo-testaceo, segmcntii ferrugîneo-cUiatis ; idis sordide liyalinis ; pedibus fulvo-testaceis. Oj-ssa fesliva. F. Smith, Cat. Hymen. Brit. Mus. II, p. 316, 2. Caput et thorax nigra, lœvia, nitida, clypeo iitrinque albo-pubescenti. labri carina centiali. Segmentorura abdominis dorsalium basis dense punctala. $ Long. 9 lin. (20 mill.). Para (lexil W. W. Bâtes) ; Mus. Doraini F. Smith. Mihi incognita. 3. OxjEA fuscescens. N. sp., $, (3*. (PI. 9, fig. 2, $;fig. 3, c?.) Magna, nigra, rufo-vel fusco-rnfo-kirta; metathoracis faciei verti- calis carhiula semicirculari duplici; abdomine metaUico-viridi,noncœru- lescenli, ronfertissime punciato, segtnentonmi margine apicali subdiirato- viridi, impunctato, polito, subopaco ; ventre rufo-testaceo, segmentis fere lotis rufo-pilosis; c? abdomine rufo-fasciaio, ventre testaceo-rufo , rnfo- ciliato , hypopygio nigra, magna, canvexa, nitidissima; pedibus $ ante- riùribus nigris, posticis rufis, (^ omnibus rufis ; alarum fusco-hy al ina- rum nunc apice subinfuscato, nmfc basi f'usca, venis fuscis vcl nigrican- libus. Tegulis ? nigris, r? nigricanlibus. Ç. Caput nigrum , parce tenuissimeque punctalum, facie ulrinque ar- genteo-albo-pilosa, subsericanti, pilis genarum albis, capitis sublus rufes- centibus, longis, verticis rufis, occipitis nigris, utriusque brevissimis. Mandibulaî nigrae. Labruni nigro-piceum, nitidiusculum, vix punctalum, baseos carinula média brevi, interdum per detritionem evanescente. Clypeus (per atlritionem) uudus, sparsissime at crassius quanl in spec. 1 Monofirapliie du genre Oxsen. olxo punctaUis, depressionc modia lala, lo!)is laleralibus anlice marginalo-sub- alatis. Antennae nigrae, tubercule anle scapum vel radicula (1) (primo articulo Autorum) rufo. Thorax niger, rufo-fusco-liirtus, pilis subtus et in melatliorace pallidio- ribus, plerumque ex detritione nudus, densissime tenuissimeque punc- tatus ; scutellum plerumque (per altritioneui) nudum, lœvissimum, niti- dissimum, fere impunctatuni ; postscutellum minus nudum, subopacuni. lenuiter densequc punctatum; melatlioracis faciès verticalis sublruncata. luedio divisa per duas lineas elevatas vel carinulas fere semicirculares. quarum convexitas spatium subcordiforme includit (2). Abdominis (3) cordiformis, lati, convexi doisum metallice splendens. segmentorum basi laie obscure viridi, opaca, densissime satque profundc et crasse punctata, margine apicali subaureo-viridi, nitidissimo, polito, im- punctalo, utrinque parce rufo-cilialo; quinli segmenti fimbria densa, aurco- rufa. Epipygium opacum, planum, semi-ellipticum, apice lolundatum, basi et ad utruraque apicis iatus pilis brevissimis rufo-aureis obsitum. Venter rufus vel interdum rufo-piceus, segmentis fere totis rufo-hirlis, vix basi. et non semper, nuda ; hypopygium convexiusculum, aureo-iufo-pilosum. Pedes nigri, pilis anteriorum brevibus, fuscis vel partim nigricanlibus. posticorum longis, rufo-aureis ; larsorum articulis nltimis rufis, tibiaruni calcaribus rufis vel rufo-testaceis, earundem flocco (A) longissimo, ruio- aureo (5). A/a- fusco-hyalina', apice \ix infuscato, anticarum basi interdum fusca (1) Voyez p. 335, notel. (2) J'ai reçu ce caractère dans la diagnose de l'espèce, parce que je n ai pu trouver rien de semblable dans l'O. flavescens, chez laquelle cependant cette conformation pourrait exister à un moindre degré, sons les poils beaucoup plus épais et plus serrés dans cette espèce, et qui font aussi paraître le métathorax plus arrondi et moins tronqué. Comparez p. 339, note 3. (3) La difTérence spécifique entre les espèces 1 et 3 serait difficile à établir d'après l'abdomen seul, sans les caractères puisés dans les autres parties du corps et dans la taille. (4) Voy. p. 340, note 2. (6) Mes nombreux individus ont été probablement pris à la tin de la saison de leur vol, lorsque déjà leur épiderme avec sa couche poilue était très-usé en grande partie, et que, par un accident, ils avaient tous été mouillés, ce qui fait que leurs poils, rares dans beaucoup d'endroits, sont, dans d'autres, couchés, un peu collés, ei en même temps légèrement altérés quant à leur couleur. 11 est donc probable que l'examen d'autres individus plus fraichement éclos pourra apporter quebpies mo- difications à la description de la robe de celle ispècc. 3Z(/i SiCHEL. — Monographie du genre 0.rœa. vel nigricanli, venis fiisco-piceis, fiiscis vel nigricanlibiis, cosla anguslis- sime nigra. Tegulse nigrse, cenlro inlerdum rufo-piceo. » Longit. corporis 23-26 mill., ala? 17-20 niill.; latiliido corporis maxima 9-10 mill. (j*. Differl. Minor. Labruin teslacemii, non carlnalum, margine apicali iilrinque eniarginalo. Clypeus sparsissime punctaLus, medio non sulcato- depressus, margine apicali laie flavo. Caput tolum Ihoraxque fere lotus pallide aureo-riifo-pilosa, mesolhoracis disci parle poslica scutelloque ple- riimqiie (ex altritione) nudis, laevibiis, nilidis, dense tenuiterque punc- latis. Metatlioracis plani verticalis carinulae suljsemicirculares nullae, al loco diagonalis depressio vel foveola profunda, nigra, laevis, nilida, ob- ovala, apice acuminala. Abdomen angustius quam in Ç, subcordato-lanceolatum ; segmenloruni dorsalium pars basalis angustior, minus opaca, subnilida, parcius, tenuius minusque profunde punclata, in primo secundoque segraenlo rufo-pilosa, pilis in segmenloruni medio brevibus, ulrinque longioriJnis ; segmenloruni mai'gine apicali lalissime (fere per segmenlum dimidium) aurato-polilo, impunctato, nilidissimo; segmenlo sexto epipygioque decolori-rufesccutibus vel testaceis, rufo-aureo-pilosis ; epipygium supra convexiusculura, margine apicali convexo. Venter rufus vel rufo-piceus, segmenlis dense rufo-ciliatis; liypopygium magnum, convexissimum, piceo-nigrura vel nigrum, nitidissi- mum, tenuissime parceque punctalum. Pedes rufi vel rufo-testacei, rufo-pilosi. Alœ anticae sordide llavo-hyalinœ, subaureo-micantes, linibo vix sub- infuscato, basi inlerdum fusco-nigricanti ; posticae subhyalinae; omnium venae rufo-picese vel subtestacese, venis duabus coslalibus nigris vel nigri- canlibus. Tegulse piceœ, partim rufescentes. Longitudo corporis 19-20 mill., in unico speciminc 2/i mill.; aise 16-17 mill., in unico 20 mill. Latitudo maxima 7-8 mill., in unico 10 mil!. $ et c? stalura tantum variant. Observavi in 9 $ et l/i c? collecljonis meae, lectis œslate 1857, projjc urbem Caraccas reipublicœ Venezuela, a Iralribus Ilojas, medicinae docto- ribus. II. ESS4I D'UNE MONOGRAPHIE DES Genres PHA8GAN0PH0RA Weslwood, et CONIJRA Spioola, Hyménoptères dk la famille des CHALCIDIDES. (PI. 9, fig. Zi et 5: pi. 10, fig. 1.) 1. Dans la lamille des Chalcidides {Chalcididœ Weslvvood, Blanchard, Brullé; Chalcidiie Foerster; Clialciditœ Walker), plusieurs genres se distinguent au premier regard de tous les autres par Textrémité posté- rieure de l'abdomen, rétrécie, pointue et terminée en une espèce de queue. Ce sont les genres Phasganophora Westwood , Conura Spinola, Epistenia Westwood et Onnyrus Westw. {Sipitoimra Nées). De ces genres, les deux premiers s'annoncent de prime abord, par leurs cuisses postérieures volumineuses, comprimées et dentées sur leur bord inférieur, comme appartenant à la tribu (ou sous-famille) des Chal- cidoides {Chalcidoideœ, Foersier ; Chnlcidœ, Westwood, Walker; Clialci- ditœ (1), Blanchard; Chalcidiens, Brullé), et par leur aspect et leur port comme très-voisins l'un de l'autre. Ma collection en possède plusieurs espèces nouvelles. C'est ce qui m'engage à les réunir dans cet essai mo- nographique, en laissant pour le moment de côté les deux autres genres, dont la ressemblance avec les deux premiers n'est que superficielle et apparente, et qui appartiennent à d'autres tribus. (,1) « Chalcidiles. » Je préférerais ce nom de Li triltii à celui clioisi par M. Foerster, s'il ne prêtait pas à la confusion, comme ayant été appliqué à la famille entière par M. Waker, et s'il n'y avait pas avantage à adopter les termes de la monographie toute spéciale publiée par M. Foerster. 3Zl6 SiCHEL. 2. Peu d'entomologistes sont familiarisés avec l'étude des Clialcidides, dont moi même, je l'avoue, m'étais à peine occupé jusqu'ici, il fallait donc, pour le lecteur comme pour moi, songer à dresser un tableau systématique et synoptique de la partie de cette famille, h laquelle appar- tiennent les genres dont j'ai à traiter, c'est-à-dire de la tribu des Chal- cidoïdes, et autant des genres exotiques que des genres indigènes. Je l'ai fait sans la moindre prétention à la perfection ; nul doute que l'avenir, et surtout l'étude des mâles encore inconnus jusqu'ici (1), ne vienne mo- difier profondément la caractéristique des genres et leur position dans le système, et menacer même l'existence de quelques-uns ; il y en a cer- tainement qui devront être supprimés. Celte question, d'ailleurs, se pré- sentera naturellement plus loin (§ 7). Ici, il s'agit, avant tout, d'établir un cadre assez vaste poui' recevoir tous les genres créés jusqu'à aujour- d'hui , sans discuter s'ils sont naturels et solidement fondés ou non. Il m'importe seulement que toutes les espèces actuellement connues puissent facilement être classées, coordonnées et embrassées par un coup d'oeil général. Deux tableaux synoptiques suffisent pour notre besoin actuel. Si le tableau II (§ h) peut offrir quelques difficultés ou quelques obscurités, elles seront dissipées par le tableau III (§ 10). 3. Tabula l. Conspcctus Trihuwn Fomiliœ CH^lLCIDBDyK Westwoocl. r. Pentameri : Tarsis quinquearticulatis. A. Femora postica valde incrassata. o. Alas anticae longitudinaliter plicatae, terebra in abdominis dor- sum reflexa Tribus 1. lAmcuspoidcœ Foerstei . b. Aise non plicatae, terebra ^non in abdominis dorsum reflexa. Tribus 2. Chalcidoideœ Foerster. (1) On verra plus loin (à l'occasion de la Pliasyanophora lutrieçjata. sji. 12, ff). (4 e, pendant l'impression de ces études, j'ai découvert les c? de celle espèce, et que celte découverte n'exerce pas sur la disposition systématique du genre une influence aussi grande que je l'avais d'abord supposé. Grnrfs Pknsganophora et Coiutra. ol\l B. Fempr^ posticanormalia, simplicia, non iiicrassatn. IJ. Tetrç.rr\^ri : Tarsis guadriarticulatis. III. Tmnfn : Tarsis triarticulatis. k. Tabula II. Conspccius gciurum Tribus Chalcîdoidese Foerster. I. Caput armatum, processibus corniformibus niuniliiin. Dfrrhimis Dalniaii. II. Caput inei me, mulicura. A. Abdominis petiolus brevis vel subnullus. a. Antennae médise fronti insertse. fia. Abdomen ? ecaudatum, segmente 5 et ano normalibns, non in appendicem caudiformem productis. Chalets F. {Brachymeria Westwood.) l>b. Abdominis $ segmenlum 5 et epipygium (valvula analis dorsalis) in caudani (appendicem caudiformem qui tere- brara involvit) producta. {Conurœ chalcidiformes Sichel.) Coniira Spinola, sensu stricto. ce. Abdominis $ segmentum 5 et epipygium normalia, hypo- pygio (valvula anali venlrali) solo in caudam (appendi- cem caudiformem qui lerebram involvit) producto. (Plias- ganophorœ chalcidiformes Sichel.) Phasganojolwra Westwood, sensu latiori. st. Cauda compressa, ensiformis. Phasganophora Westwood, sensu stricto. jS. Cauda depressa, subtriangularis Trigonura Sichel. h. Antennae prope os insertae. aa. Tibiarum posticarum apex acuminatus. a. Abdominis apex normalis, non caudatus. Halticella Spinola, j3. Abdominis apex abnormis, in apendicem caudiformem 348 SiCHEL. elongalus. (Divisio Pliasgraiophoramm ludticeUifor- mium Sichel.) AUocera Sichel. bb. Tibiarum posticarum apex non acuminatus. *. Metalarsi graciles Hockerin Walker. /3. Metalarsi crassi Notaspis Walker. B. Abdominis peliolus elongatus. a. Antennœ mediœ fronti vel médise faciei insertaî. (Kl. Abdominis $ apex normalis, ecaudatus, obtusiusculus. Smicra (1) Spinola {Chalcis Westwood). t)b. Abdominis Ç apex abnormis, elongalus, caudalus. a. Cauda e segmenlo quinlo el epipygio conslans. {Coniirœ smicriforines Sichel.) Comira Spinola, partim. iS. Cauda ex hypopygio solo conslans. {Phasganophora^ smi- crifonucs Sichel.) . . Pliastianophord Weslwood, partim. h. Antennae prope os insertae aa. Antennœ fusiformes Epitramis Walker. l>0. Anlennse apice clavala' Choiciti-lln Westwood. Uenus PHASGANOPHORA, Weslwood. (PI. 9, fig. 6,5; pi. 10, fig. 1.) 5. Ce genre a été établi par M. Westwood (Grifiith, Animal Klngdom, Insecls, 1832, t. II, p. Z|32, pi. 77, fig. 2 ; BruUé, Ilyinâwpièirs de (1) Spinola (Ami. du Muséum, t. XVH, 1811, p. 147] a ainsi uoniuié ce geure [j^fAïupâ.^ smicra, forme dorique pour ^/«^i, micra, petite). Par uue faute typo- grapliique, le genre fut nommé Smiera et garda ce nom pendant quarante-cinq ans. M. Foerster (Hymenopterologisclie Studien II, 1856, ji. 30, Anmerlcung 2}, sur l'autorité du uomcnclator d'Agassiz, rétablit l'orthographe véritable; mais Spinola lui-même l'avait déjà fait tacitement depuis longtemps dans plusieurs de ses publi- cations (Hyménopt. de Ghiltani, Mém. Ac. Turin, t. XIII, spec. 27; Mag. de Zool.. 1837, classe IX, pi. 180, Conura), ce qu'ignoraient MM. Westwood (Inlrod. lo modem Classif., Il, 1840, p. 65), Walker (List of Chalcidites Brit. Mus., 184G, p. 2, et dans toutes ses publications antérieures et postérieures jusqu'en 1864), Krullé (Hyaiénopt. de Lepeletier, IV, 1846, p. 562), A. Costa (Annuario del Mus. Zool.. Il, 1864), et d'autres auteurs qui tous ont conservé le nom de Smiera. Genres Phasganopliora et. Conwa. 3^9 Lepeleticr, t. IV, I8Z16, p. 56Zi) ?iir un seul individu de patrie inconnue, conservé dans la collection du .Musée britannique. , 5, «, b, pi. 10, fig. 1, a, b) (2), pour comprendre l'ensemble caudiforme de la tarière, de sa gaîne, et de l'enveloppe extérieure de ces deux parties formée par la val- vule anale inférieure {hypopyginm) considérablement allongée et conformée d'une manière extraordinaire, qu'à ma connaissance on ne voit dans aucun autre genre d'Hyménoptères, et dont un analogue, bien différent cepen- dant, ne se retrouve que chez les genres Coimra Spinola, Epistenia "Westwood et Ormyrus Westw. {Sipliomim Nées). Le premier segment ou les deux premiers, selon les sous-genres ou subdivisions, sont allongés dans leur diamètre longitudinal ; les suivants sont beaucoup plus courts, et la valvule anale dorsale [epîpygiwn) est, en général, convexe, élevée, un peu bossuée et plus longue que le segment qui la précède. Les autres caractères de l'abdorùen et de la queue varient notablement d'après les subdivisions du genre. Ainsi l'abdomen et la queue sont comprimes, amincis dans leur dia- (1) Voy. sp. 10, p. 373, note 1, et comparez p. 364, note 1. (2) Dans toutes ces figures, la queue est vue par son côté droit en a et par sa face supérieure en 6. Genres Phosganophora et Conura. 355 mètre transversal , et celle-ci est ensiforme, semblable à une espèce de glaive un peu recourbé en bas à son extrémité postérieure et environ de la longueur de l'abdomen ou un peu plus courte, dans le sous-genre Pkas- ganoplwra proprement dit. Dans le sous-genre Trigomira, au contraire, l'abdomen et la queue sont déprimés, amincis dans leur sens vertical, et celle-ci est sublriangulaire, droite et beaucoup plus épaisse; en même temps elle est notablement plus courte que Tabdomen. La conformation de la queue {cnuda) n'a pu être représentée que très- incomplétement (voy. note 1, p. 35Zi), et exige une description plus détaillée. Cet organe est composé de trois parties : 1° La valvule anale supérieure {epipygium, pi. 9, fig. Ix, a, b, 5, a, b, pi. 10, fig. 1, a, b) est très-convexe et quelquefois un peu bossuée. Son bord postérieur est étroitement appliqué à la valvule anale inférieure, sans y être soudé, si ce n'est exceptionnellement. (Voy. sp. 11, p. 378, note 1.) Tout près de sa base, elle porte de chaque côté un stigmate (spiracle) arrondi. M. Westwood (voyez ci-dessous sp. 8, p. 370) a été le premier à indiquer l'existence de ce stigmate et de celui du bout de l'hypopygium. 2° La valvule anale inférieure {hypopygium), convexe en haut, concave et creusée h sa face inférieure, très-comprimée en forme de gaîne, remonte des deux côtés de la tarière en se recourbant au-dessus d'elle, de manière à l'envelopper en entier et la cacher dans une très-grande étendue, dans plusieurs espèces presque jusqu'à son extrémité postérieure. Tout près de son apex, l'hypopygium (ou fourreau de la tarière et de sa gaine) porte de chaque côté un stigmate ovalaire. A sa face inférieure, ses bords libres se joignent et s'appliquent si étroitement l'un à l'autre, que cette face paraît fermée à peu près dans l'étendue de l'épipygium, puis, à partir du bord postérieur de celui-ci, h. peine fendue par une étroite rainure linéaire jusqu'à son extrémité postérieure. On verra plus loin (p. 385, % 2, et p. 386, § h) que dans les Conura elle est profondément fendue et béante. Selon que l'hypopygium est plus ou moins long et laisse à nu une partie plus ou moins grande de la tarière, il concourt utilement à l'établisse- ment des subdivisions du genre. 3" La tarière {terebra, oviscaptus)^ composée de ses gaines ou valves, comprimée et, selon les espèces, droite ou un peu recourbée à son extré- mité postérieure. Entre les valves se trouve logée la tarière elle-même. Les caractères génériques et spécifiques puisés dans la queue et dans les rapports entre la partie nue de la tarière et sa partie recouverte par l'hypopygium sont en apparence très-bons ; mais ils pourraient bien 356 SiCHEL. perdre de leur valeur ou tomber partiellement, dans l'avenir, quand on aura pu étudier ce genre sur le vivant, et examiner jusqu'à quel point la tarière est rétractile et exsertile, c'est-à-dire, jusqu'à quel degré l'action des muscles et leur relcàcliement peut raccourcir on allonger, faire rentrer ou sortir l'oviscapte. Les caractères basés sur les dimensions et les proportions relatives de cet organe et sur sa saillie au dehors ou sa situation dans l'intérieur de l'abdomen rencontrent un grave inconvénient dans la mobi- lité de cet organe. J'ai été à même de m'en convaincre en essayant, il y a déjà longtemps, de déterminer les Chelonus ocuUdor F., et annuiatus Nées d'Esenbeck, d'après cet auteur, qui, à la fin de ses diagnoses, ajoute pour le premier {Hymcnopi. Ichntwnonib. affm., I, 290, 13): uTcrr- bra rrcondita, » et pour le second (I, 288, 10) : « Tcrcbra c.vscrta, rrcta.» Il me fut impossible d'arriver à un résultat, car tous les individus de la première espèce que j'avais fait mourir par la vapeur d'étber avaient également la tarière saillante. Plus tard, je trouvai que M. Wesmael (Bra- conidrs de BrU/k/ur) avait fait la même observation ; car dans ses diagnoses de ces deux espèces la tarière ne figure pas, et dans la description il ajoute pour le CL oculator (I, 217) : « La tarière n'est saillante qu'acci- dentellement, » et pour son Cit. annidipcs, qu'il rapporte avec doute à Vannulatus Nées (I, 223) : « La tarière est accidentellement saillante hors de la cavité ventrale. » S'il était constaté que dans les genres Phasgonopkora et Conura la tarière se trouvait également de longueur variable, on pourrait toujours se servir, comme d'un caractère diagnostique fixe, des dimensions propor- tionnelles de la partie de la queue formée, non par la tarière et sa gaîne, mais par leur enveloppe, qui n'est pas rétractile, et ne peut, par consé- quent, varier que dans les limites ordinaires de l'allongement et du rac- courcissement des segments abdominaux. 10. Le tableau suivant, qui aui'a probablement bientôt besoin d'être mo- difié et élargi pour pouvoir admettre de nouvelles espèces, fera mieux ressortir les caractères essentiels du genre, et, en même temps, servira à la détermination des sous-genres et des espèces. Le sous-genre Allocrm, que je n'ai découvert dans ma collection qu'au moment de mettre sous presse, se distingue assez des Phasganophora pour former peut-être un genre à part. J'ai compris dans ce synopsis le genre Comirn, très-voisin des Phasya- nopfiora, et dont, par cette raison, j'ajoute plus loin une esquisse mono- graphique. Genres Phasganophora et Conura. 357 Tabula III. Conspeclus subgenerum et specicrum (jencrum Phasganophora Weslwood el Conura Spinola, sccundum fcminns. I. Cauda elongala, ex hypopygio et lerebra (oviscapto) conslans. Epipygium Ijreve, ante caudam lerminatum vel vix in cjus basin excurrens. Metathorax ulrinque bituberculatiis. ■ A. Abdomen subsessile, peliolo brevissimo vel subniillo {Phasga- nophoiw ckalcidiformcs). a. Antennse fronti insertœ, Ihorace vix longiores ; scapus dimi- dia fere capitis longitudine, in frontis siilcum brevemrecep- lus Genus Phasganophora Weslwood, sensu laliori. au. Cauda compressa, ensiformis. Subgenus Phasganophora Weslwood, sensu slriclo. a. Capitis superficies antica subquadrata, leniter convexa, subdepressa. ««t. Seclio prima: Segmentai, 2 reliquis mullo longiora. 1. Nigra ; poslscutellum recurvum , aeuminato-bilobiun ; abdomen rufum, Iseve; cauda abdomine paulo longior; femorum posticorum dentés 6 vel 7 ; alae liyalinse, an- ticae fusco-bifasciatae. Sp. 1. rii. nifiventris Siebel. — Mexico. 2. Nigra ; thorax supra partim vel omnino ruber ; posl- scutellum rolundatuni, intcgrum, non marginatum ; abdomen kcve, basi rul'a vel nigra ; cauda obdominc brevior ; femorum posticoi'um dénies /i vel 5 ; tarsi testacei; ake hyalinae, anlicarum macula parva fusca. Sp. 2. Ph. thomcica Siebel. — Mexico. 3. Nigra , punclato-aspera ; antennarum flagellum pallide rufum ; scutellum emarginalum ; abdomen nitidum , dimidio postico flavo, aureo-pilosulo; femorum poslico- 358 SlGHEL. rum dénies 8, primo niajori; alœ flavicantes, basi in- fuscata Sp. 3. Ph. conigastra Perty. — Brasilia. 5/?. SecUo secunda : Segmenlum 1 solum reliquis multo longius. h. Nigra ; thorax abdomenque rufo varia ; cauda abdomine brevioi- ; femorum posticorura dentés 5-7 ; aise sub- ' fuscae Sp. Zi. Ph. Condalus Walker. — Brasilia. (An Ph. thoracicse, sp. 2, var. ?) 5. Nigra ; abdomen rufum, basi sulcata, apice nigro; cauda abdominis longitudine ; femorum posticorum rubrorum dentés 6 denticulique plurimi ; aise byalinae, apice infus- cato. Sp. 5. Ph. sidcoia Westw. — Georgia, Amer, boréal. 6. Rufo-sanguinea ; abdomen terebra longius, segmentis argenteo-ciliatis; femorum posticorum dentés 9; alae bya- linae . . Sp. 6. Ph. rubrns Klug. — Arabukohl (Dongola). 7. Rufa, thorace abdominequc aureo-argenteoque variis; cauda abdominis fere longitudine; femorum posticorum dentés 13 ; alœ hyalinse, apice infuscatse. Sp. 7. Ph. dccorata Kkig. — Arabia. 8. Nigra, capile pedibusque albo-variis ; cauda abdomine multo brevior ; femorum posticorum denticuli 12. Sp. 8. Ph. pyramidca F. — Cayenna. 9. Nigra, punctata; abdomen laeve; cauda abdominis lon- gitudine; femorum posticorum supra macula parva flava subtusque denticuli minimi;larsi flavi; aise flavo- hyalinas Sp. 9. Ph. candata Guérin. — Brasilia. B. Seclio terlia : Capitis superficies antica subtriangularis vel trapezoidea, convexa, subcompressa. 10. Nigra; scutellura auranliaco-maculatiim; cauda abdo- minis longitudine, terebrae dimidio apicali nudo ; fe- morum posticorum 'rubrorum dente magno, obtuso, in cristulam excurrente ; alœ sordide byalinae. Sp. 10. Ph. conicaF. — Gallia merid. bb. Cauda depressa, subtriangularis. Subgenus Trigonura Siebel. 11. Nigra; prothorax, pedes abdomenque sine ano et cauda, rufa; postscutelli apex rotundatus, integer, margi- natus; abdominis segmenlum primum longissimuni ; Genres Phasgeinopliora et Conura. 359 caiida abdorainis dimidia longitudine; anus caudœque basis crasse punctala; femorum posticoriim dentés un- decim ; alae flavescenti-hyalinae, anticorum macula fusca. Sp. 11. Plu crassicauda Sichel. — Mexico. b, Antennae prope os insertcO, capitis llioracisque simul sum- torum longitudine vel longiores ; scapus capitis t'ere longitu- dine, in longissimum faciei Irontisque sulcum receptus (Pheisgenwphorss ImUiccUa^ formes), aa, Capitis superficies antica subquadrata, vix trapezoida. Abdo- minissegmentum primum reliquis niulto longius. Subgenus Allocera Sichel. 12. Kigra, thorace supra auranliaco-rubro; cauda compressa, abdoraine compresse multo brevior ; femorum posli- corum dens unicus obtusus, postice in marginem alato- cristatum excurrens. Alae fusco-hyalinee Sp. 12. AUocera bicolor Sichel. — Algiria. B. Abdomen petiolalum, petiolo elongalo {Phasganophorœ smi- cri formes). Species pleraeque incognitœ vel dubiae. Forsan hic collocandœ Conurœ sp. 6 et 7. 13. Flava, thorace nigro, Iransvcrse slriato, flavo-fasciato; abdominis apice compresse, nigro-pictissimo. Sp. 13. Ph. variegata vSichel, Ç, <$. — Brasilia, II. Cauda elongata, ex epipygio longiori, hypopygio et terebra (ovi- scapto) constans. Metathorax muticus (1). denus Conura Spinola, sensu latiori. A. Abdomen subsessile, petiolo brevissimo vel subnullo. {Conurœ cfuilcidi formes Sichel.). Genus Conura Spinola, sensu stricto. a. Corpus unicolor, flavum. aa. Corpus flavum vel flavo-aurantiacum, signaturis nigris. Scu- tellum muticum, rotundatum. Sp. 1. C. flavicans Spinola. — Brasilia. bb. Corpus flavum, signaturis nullis. Scutellum eraarginatum, subbilobum Sp. 2. C. scutellaris Sichel. — .Mexico. b. Corpus bicolor, cum pedibus nigrum, abdomine plus vel mi- nus flavo vel rubricante. (1) Pour la contradiction entre cette définition du genre Conura et celle de la table II, p. 348, B. a, «, voyez Conurc, % 4. 360 SiCHEL. aa. Abdomen rubro-flavum vel rubrum, primi segmenti basi tantiim nigi'a. Sp. 3. G. bicoior Brullé. —Brasilia, Guyana. bb. Abdomen lotum flaviim, iilliniis segmentis minus elongatis; scLitellnm bilobum, subbidentalum; femorum posticorum dentés 5 validi, primi apice truncato; scapo et tarsis pal- lide flavis ; alis hyalinis, basi fuscescente. (Species abdo- mine longius peliolato ad sectionem B transeuns.) Sp. Ix. C. dlmidiata Siebel. — Mexico. B. Abdomen longe petiolatiim. {Gomirss smicriformcs Siebel.) Genus CONURA Spinola, partim. Species parlini dubiœ, cl forsan partim Phasganophorœ. a. Flava, nigro-punctata. . . Sp. 5. C. puncUda F. — Amer, merid. b. Flava, tboracs pimclulato, nigro-maculato. Sp. 6. C. annuiipcs Spinola. — Brasilia. Sp. 1. PhASGANOPHORA RUFIVENTRIS, n. S., $. (Planche 9, fig. h.) Nigra; capilc thoraceque fovcolalo-scrobicuUdis; postscidcili apicc rc- curvo, acwninato, bilobo ; abdoyninc ntfo pedibusquc, nitidis, Unnbits ; cauda abdominc paulo longior; abdominis scgmadis primo secundoque longis, reUquis nngiisiis ; femorum posticorum subtus dentibus sex vcl septem subcequnlibus, uitimo bifido ; alis hyalinis, fusco-bifasciatis. Capul nigrum, albiclo-pilosuliim, totum foveolis majusculis obsituni, antice depressum, medio carinulatum, carinulce basi inler anlennariim insertionem crassiori; occipite excavato, Labrum testaceuni. Clypeus antice emarginatus, nifescenti-bai'batus. Antennse frontis basi insertse; fronlis usque ad verticem profunda excavatio, in qua scapus recipitm- qnando non arrectiis est. Oculi (1) magni, ovales, utriiique ad frontis vei- licisque latns positi, in mortuo fiisci vel rufescenli-flavi. Ocelli siibpellu- cidi, in verlice Iriangulum sphgericum effingentes. (1) Les yeux et les ocelles, clans les Hyménoptères, se dessèchent après la mort et fournissent en général des caractères de très-peu de valeur. Genres Phnsganophora et Conura. 361 Thorax (fig. U c) niger, luidinsculus , parcissime albido-pilosulus , totus, sed prœcipue supra, profunde scrobiculatus. Prothoracis lalissimi pars antica colliforniis, transverse rugoso-siilcata. iVlesothoracis discus fere reticulato-riigosus. Poslsculellum (sciUelli apex) (tab. 9, fig. h c et «7) supra versus recurvura, utrinque sat profunde sulcatum, niedio in duas carinulas excurrens, apice bilobo, lobis obtuse acuminatis. Inter nieso- et nieta- pleuras fossula lata, laevis, nilidissima, transverse striato-sulcata. Meta- thoracis reticulato-rugosi utrinque lubercula dentiformia duo distantia, valida, anticum longius, subaculuin, posticum brevius, obtusum. Abdomen (tab. 9, fîg. h, h c) conoideura, compressura, peliolo bre- vissimo latiusculo subsessile, basi non sulcatum, rufiun, ieeve, nitidissi- mum, glabruni, segmentis 1-2 maxiniis, longissimis, glaberrirais, reli- quis anguslioribus, utrinque parce albido-ciliatis. Anus et cauda (tab. 9, tîg. hi h c, cum abdomine; k a, aucti et a latere dextro visi; k b, verti- caliter) nigri, hœc abdomine paulo longior, compressa, apice ensiformiter deflexo. Pedcs nigri, laeves, nitidi, albido-pilosub, tarsis rufescentibus, rufis vel subpiceis; coxœ posticae partis posterioris superioris tuberculo dentiformi obtuso (tab. 9, fig. Ix d) ; marginis femorum posticorum inferioris (tab. 9, fig. Ix, d) dentibus septem. Alœ (fig. U e, ala sinistra) hyalinas , iridescentes , anticarum fasciis duabus brevibus fuscis transversis prope costam nigram, alteraque longi- tudinali angusta clariori , prope basin et marginem posticum. Tegulœ nigrse, laeves, nitidae. Longitudo corporis sine cauda 7-10 mill., abdominis 3-4 mill., caudse h-h 1/2 inill., aise 7-7 1/2 mill. ; latiludo maxiraa thoracis 2 1/2-3 1/2 mill., abdominis 2-3 mill. Observée sur 16 $, prises en juin I86Z1 h Potrero, près Orizava (Mexique), par i\I. François Sumichrast, à qui je dois beaucoup d'Hymé- noptères rares et en grande partie nouveaux du Mexique. Sp. 2. Ph. thoracica, n. s., Ç. (Planche 9, fig. 5.) Parva, nigra; captte crasse punclato ; llwracc scrobîcuUdo, supra parttm vel omnino rubro ; postscutelli apice rotundato, iniegro, non viarginalo; 362 SiCHEL. abdominis niiidl, tœvis basl rufa vcl nigra, segmcntis primo secundoque Inngis^reliquïs brevibus; abdomine caudâ longiori; pedibus nitidis, lœvi- bus; femoriim posticorum marginis inferioris dmtibus5, sequidistantibus, primo fere diiplo viajori, idiimo miîiimo, approximato; tarsis iestaceis vcl rufo-tcstaccis; (dis hyalinis, anticarwn macula parva, fusca. Multo minor quam species prœcedens. Captd nigrum, capiti speciei praecedentis simillimum, at minus, mi- iiiisqiie foveolatum, antice subconvexum, non cariniilatum. Labrum nigres- cens. Clypeus eniarginatus. Tlwracis, partim vel omnino rubri, foveolœ vel areolae miilto minores quam in Ph. rufivcntri. Protlioracis collum minus elongatum , mullo minus distincte transverse slrialum. Postscutelli (fig. 5, g) marge apicalis brevis, longitudinaliter strialo-sulculatus, postice subrotundalus, integer, non marginalus. Fossula inter meso- et metapleuras transverse striata, minus la ta ac profunda quam in specie 2, nec nitidissima, sed subopaca. Inter scutella et metathoracem sulcus sat profundus, verticaliter striato- sulculatus. Metalhoracis reticulati vel partim longitudinaliter rugoso-sulcati tuber- cula dentiformia utrinque duo, distantia, parva, obtusa. Abdomen, prseter longitudinem multo minorem, simillimum abdomini speciei 1, at nigrum, interdum partim rufum vel rufescens (sive basi, sive ventre), segmentis 3-5 utrinque longius et densius albido-sericeo ciliatis, fere fimbriatis. Ayus niger, ul et cauda (fig. 5 «, a latere dextro, 5 b, verticaliter) abdomine paulo minor et apice minus inflexa. Pcdes ut in sp. 1, geniculis anterioribus rufo-testaceis, tai'sis omnibus libiarumque anterioruju apice pallide testaceis. Femorum posticorum subtus dentibus 5 sequidistantibus, primo fere duplo majori, ultimo minimo vel subnullo, approximalo. Alœ hyalinae, anticarum macula unica, parva, quadrata, fusca vel nigro-fusca, in regione stigmatis. Tegulœ rufo-rubrae. Longiiudo corporis sine cauda 5-6 milL, abdominis 2-3 mill., caudas 1 1/2-2 1/2 mill., alae U 1/2-5 1/2 mill.; latitudo maxima thoi'acis 1 1/2- 2 mill., abdominis 1-1 1/2 mill, Var. a vel typica (fig. 5). Mesotboracis disco, postscutello, metatho- race medio et utrinque abdominisque apice, nigris. Observée sur quatre ?, prises avec l'espèce précédente en juin 186/i, par M. F. Suraichrast, à Polrero, près Orizava (Mexique). Genres Phasganophora 1 1 (]onura. 363 Var. b. Thorace loto supra rubro; postsculelli (partis apicalis sculelli) margine apicali minus rotundato, medio suhacuminato et in tuberculum minimum suprorsum recurvum terminato. Observée sur une seule $, prise en mai 1864 à Potrero par M. Sumi- chrast. La conformation un peu différente de Textrémité postérieure de Técusson, observée sur un seul individu, est insuffisante pour faire de cette variété une espèce à part. La Pli. Condalus Walker (sp. 6, p. 365) est peut-être la var. c de cette espèce. Sp. 3. Ph. conigastra Perty, $. Nigra, puncfato-aspera; antennarum flagrllmn pnllidc nifum; scu- tellian nnarginalum ; abdomen nitidum, dintidio postico flavo, niirco- pilosido; feinorum posticorum dénies 8, primo inajori; (dse flavicanies, basi infuscata. Cludcis conigastretPerlY, Delectus Animalium articulât., 134, tab. xxvi, fig. 16. — Spinola, Hyménopt. de Ghiliani, Mém. Acad. Turin, t. XIIT, p. M (1). Conura conigaslrei Blanchard, Hist. nat. des Insectes, III, 256, 2. Statura et forma fere Pli. rufiveniris, sp. 1. Caput nigrum, opacum, albido-pilosulum, facie crasse punctala, vertice punclato-foveolato ; sulcus pro recipiendis antennis latus, profundus, transverse slriatus, usque ad verticem ocellumque anteriorem extensus ; occiput concavum, medio profundius excavalum. Antennarum scapus niger, flagellum pallide rufura. Thorax niger, scaber, foveolato-areolatus, prollioracis parte antica angustiori, transverse striata. Scutellum foveolato-areolatum , postscu- tello depresso, medio carinulato, utrinque plano-concaviusculo, apice emarginalo-subbilobo. Metathoracis tuberculum posticum crassum, obtu- sum, marginem ]iosticum externum occupans. (Reliqui metathoracis caractères in hoc specimine latent.) (2) (1) Voy. aussi p. 392 la citation de la p. 45 de ces Mémoires, et la note 1 de la p. 393. (2) Une épaisse couche de savon de Bécœur (affreux moyen de conservation, qui rend les insectes méconnaissables) recouvre tout le métalhorax de cet exemplaire, et rend impossible la description de cette partie, dans laquelle le tubercule carac- téristique postérieur gauche est seul resté à découvert. 36/| SiCHEL. Abdomen compressum, nigrum, nitidnm, segmenlorum marginibns apicalibus angustissime decolori-flavis. Segmenta venlralia primum nigrum, secundum terliumque in unum conflata, ab hypopygii parle basali carinala valtle distanlia, teniiissima, apice flavescenlia, semi-pellucida, quasi vesiculosa (1). Cauda tota et epipygium flava, aureo-rufescenli- pilosa (2). Epipygium convexum, lalum, segmenli quinti fere dupla lon- gitudine. Hypopygium ut iii Ph. rufiveniri, sp. 1, compressum, elonga- tum, ensiforrae, oviscapti apice tantum nudo, nigro, paulisper infrorsum recurvo. Pedes nigri, albido-pilosuli, anteriores opaci, postici laeves, nitidi. Fe- mora intermedia rut'escentia, poslicorum subtus dentés 8, primo latiori, crassioi'i, obtuso, ullimo minime, subnullo. Alœ flavescenti-byalinœ, basi fusca, partim flavescenti, anlicarum cosla média flava, venis vix conspicuis. Tcgulœ nigrae, lœves, nitidiusculae. Lon/jitudo corporis sine cauda 8 mill., caudae 3 1/2 mill., alœ 7 1/2 raill.; latitudo maxima thoracis 3 mill., abdominis 2 mill. $ unica, Brasilia (Capitaneria das Minas), Museo ParisiensL — ? unica, Cayenna, olim in Museo Parisiensi, Blanchard. — Brasilia, Perty. Ce travail sur les Phasganopliores et les Conures était déjà sous presse, avec la description de la Comira conigaslra, lorsque je découvris dans la collection du Muséum l'exemplaire ci-dessus décrit de cet insecte, dont l'inspection, par la grande analogie entre ses formes et celles de la Ph. rufivmtris, sp. 1, me fit immédiatement reconnaître qu'il appartient au genre Phasganoplwra, inconnu à MM. Perty et Blanchard. Force m'était donc de décrire de nouveau cette espèce, de la détacher des Conures et de l'insérer parmi les Phasganophores, immédiatement après les espèces avec lesquelles elle a le plus d'affinité. « L'individu femelle que nous décrivons présente à la partie inférieure de l'abdomen, sous les premiers segments, un appendice comme vésicu- leux de forme triangulaire. Ne connaissant qu'un seul individu, il est diffi- cile d'avoir une opinion arrêtée sur cette anomalie. » Blanchard, loc, cit. Cette partie vésiculeuse était sans'doute composée, comme dans mon exem- plaire ci-dessus (l), par les derniers arceaux ventraux, détachés et sou- (1) Comparez p. 354, note 1, cl p. 373, note 1. (2) La queue aussi est en partie couverte et altérée par le savon de Bécœur, mais ses poils, bien exprimés dans la figure de Perty, sont très-visibles dans une grande étendue, tandis que les quatre stigmates (spiracles) caractéristiques sont enlièremcnl cachés. Cioirrs Plw^qanopliora el Coimra. 365 levés accidentellement, et qui, dans mes exemplaires aussi, étaient devenus un peu pellucides et d'un aspect presque vésiculeux. Remarquons que Fexemplaire du Muséum de Paris, décrit par M. Blanchard comme prove- nant de Cayenne, est peut-être , par suite de quelque erreur, le même qui a servi à ma description, et qui a été apporté du Brésil, de l'Ouest de la Capitanerie des Mines, par Auguste de Saint-IIilairo. Du moins, la par- laite analogie entre les deux exemplaires, et la circonstance qu'il n'en existe plus qu'un seul dans la collection du Muséum, me le font croire. Sp. L\. Pu. CONDALUS (1), Walker, Ç. Nigra ; thoracf abdonvincquc riifo-variis ' cauda abdomine brevior ; ffmoniDL posficorum drntibus 5-7 ; olis subfuscis. — Milii incognita. An Pli. ihoracicœ, sp. 3, variotas c? (Comparez p. C63.) Vh. Condalus Fr. Walker, Descriptions of some new Species of Chal- cidites in the Collection of J. Curtis; in : Tlic Eniomologisi, by E. Newman, London, 18^0-18/i2, art. XXVI, p.' 13Zi. « P.- 135. Fim. Xigra, rufo-varia, alœ subfusca.'. (Corp. long. lin. /i 1/2; alar. lin.. G.) « Xigra : oculi et ocelli picei ; prothorax ulrinque rufus ; metatho- racis latera rufa; abdomen basi et sublus rufnm; pedes nigri; genua picea; tarsi rufi; alae subfuscae, squamute rnfa\ nervi picei. « Habit. : Brésil. Collection de M. Curtis. » A cette description de res)jèce, M. Walker ajoute celle du genre dans les termes suivants : I'. 135. « Genus Phasganophora Westwood. « Fem. Corpus convexum, validum, subnitens, l'ude punctatum, parce pubescens : caput ])reve, Iransversum, thoracis latitudine, frons magna, profunde impressa, abrupte declivis : oculi subrotundi, médio- cres, exstantes : ocelli approximati, vertice triangulum fingentes, médius perparum antepositus : antenna3 subfiliformes, graciles, compactae, tho- race vix breviores : articuli approximati : primus longus, sublinearis, in frontem receptus ; secundus parvus, subrotundus ; tertius minimus ; (1) M. Guérin (/conogr. du règne animal, p. 413) cite par erreur cette espèce sous le nom de Ph. caudatus, el connue décrite par M. Newniaii. k^ Série, TOME V. 2li 366 SiCHEL. quarlus et sequenles longilineares, usque ad decimum ciirtanles : clava liisiforuiis , arliculo deciiiio raulto longior : thorax ovalus : prothorax ti'aiisversus, mediocris, antice angustior : metathoracis scu- liim sat magmmi : parapsides optime determinalse : scutellum mé- diocre , subhexagoniim , longiludine pauUo latius : raetathorax decHvis, niedioci'is, postice angustior : peliolus l)revissiim]s ; abdomen fusiforme, nitens, laeve, apice produclmn et atlenuatmn : segmentum primmn magnum, longitudine trientem occupans : secundum et sequentia bre- via, transversa : ultimum in terebram subincurvam productum abdo- minis triente longiorem ; propedes et mesopedes siraplices ; metapedum coxse magnae, basi latiores : trochanteres sat magni : femora maxima, subdilalata, sublus denlibus 5 armata, quarum apicahs denticulis 2 adjuvatur : tibiae arcuatae , femoribus applicatse, apice in dentem incur- vum productse : aise médiocres, angustae, abdominls apicem non altin- gentes : proalls nervus humeralls ulnari vix duplo longior : radialis bre- vissimus, cubitali non longior : cubilalis brevissimus, slignia fingens médiocre bifurcalum. » Sp. 5. Ph. sulcata Westwood, Ç. Nif/ra; abdominis riifi Oasi sulcata, apice niffro; rauda abdominis longitudine ; fcmoruin posticorum nthrorum dcntilms 6 dcnticulisgue pliirimis; (dis liyalinis, apice infuscatis, — Mihi incognita. Ph. sulcata, Westwood, Griffitli animal Kingdom, Insects, 1832, t. If, p. Zi32, pi. 77, fig. 2. Cet insecte m'est inconnu ; la figure de M. Westwood n'est pas coloriée (du moins dans mon exemplaire et ceux que j'ai pu comparer) ; la diag- nose de M. Walker et sa description ne sont pas conformes b. la diagnose de M. Westwood ; la mienne peïit donc être inexacte. M. Westwood caractérise ainsi l'espèce : « ISigra ; tlioracc punctaio ; abdominis basi sulcata ; femoribus posterio~ ribus (1) rubris. — Patria incognita. » (1) Aul posticis? « Poslerior femora red. » N'ayant pas vu l'insecip, je ne sais si ce sonl les deux ou les quatre cuisses postérieures. M. Walkep décrit une variété, à ce qu'il paraît, et n'éclaire pas la queslioH. Gemrs Fliasganophora el Comtra. 367 C'est là tout ce que notre célèbre collègue dit sur celte espèce, ou plutôt c'est tout ce qui a été donné dans l'ouvrage cité de la note qu'il a communiquée, et qui, projjablemenl, a été abrégée outre mesure, comme d'autres notes du même auteur sur des genres et des espèces également nouveaux et intéresssants. Comme patrie de la Ph. suicaia, M. Walker {List of Chalcidites of thc Bn'tish Muséum, I8/16, p. 6, n. Z») indique la Géorgie de l'Amérique septentrionale. M. Walker {llir Eiiio)nobr/ist, by Edw. Newman, London, 18^0-18Zi2, art. LV, Descriptions of Chalcidites) donne sur cette espèce les détails suivants, et ajoute une nouvelle description du genre, basée sur le Ph. sulcata, et différant de celle qu'il avait fondée sur sa Pli. Cjindalus (voy. ci-dessus, sp. Zi, p. oG5). P. 219. (( Genus Phasganophora Westwood. « Ph. sulcata, l'eni. iMgra, abdomen rufuni apice nigrum, pedes nigri rufo varii, alac subluscfe basi limpidse. — Corp. long, lin. i\ 1/2., alar. lin. 5. » Antennœ filiformes gracillimœ, thorace paullo longiores : mesoscuti parapsides non bene determinatae : abdomen thorace longius, segmen- tum primum magnum, basi sulcatum : secundura et 5 sequentia brevia : terebra abdominis iongitudine, basi ulrinque spiraculum gerens : meta- femora subtus dcntibus 6 et denticulis plurimis armata : aUe angustae, proalis nei'vus humeralis ulnari plus duplo longior. » (( D'autres caractères de ce genre (1), » dit M. Walker, « sont exposés dans la desci'iption de Ph. Condalus. L'espèce a une légère ressemblance avec les Prototrupes, et la base de l'abdomen offre un sillon comme dans quelques espèces de Ceraphron et de Tdras. » « Nigra : oculi et ocelli picei : abdomen rufum, apice nigrum , tereljra nigra : pedes nigri ; trochanteres fusci : genua fusca : tarsi rufi , libiae nigrœ : alœ subfusca3, basi lirapidae; squamulae piceae, nervi obscuriores. » « Habitat : Georgia, Amérique septentrionale ; dans le Musée britan- nique. » Il n'est pas dit dans quelle étendue la tarière est recouverte par l'épi- pygiura. (1) Une faute lypograplûqiie fait dire à M. Walker : « de celte espèce. » 368 SlCHEL. Sp. 6. Ph. kubens Klug, ?. I\u{(hS(mguinea; abdomen iercbra longùts, scgmentls argenlco-ciliotis ; femonim posticorwii dcntibus 9 ; aiœ lnj(dins>. — Milii incognita. Chalcis rvbciis Klug, Symbolœ pliysicae, dec, IV, tab. 37, fig. 7, n. 2. « C. abdomine snbsessili, rufa, argenleo-pilosa, fronle sulcata, an- tennis filiformi])iis, Ihorace longioribus. Long. lin. h. — Patria : Am- bukohl ; Julio. «Rufo-sanguinea, pilis brevibiis argenteis ubique fere tecta. Caput punc- tatum, inter oculos laie et profunde longitudinaliter sulcatum, antennis filiformibus, tenuissimis, capite tboraceque simul sunitis vix brevioribus, apice obscufioribus. Thorax lateribus punclis magnis impressis reticu- latus, dorso punclis elevatis nigricanlibus scaber. Prolhorax antice trans- versim striatus. Scufellum crassum, subelevatum. Metathorax utrinqùe dente acuto valido aimatus, pul)e densa argentea vestitus. Alaî albo-bya- linœ, nervis testaceis, costa stigmateque luscis. Pedes unicolores, posti- corum coxœ icnioribus breviores, femora acute nigro-dentata, tibise in- curvée. Abdomen ovatuni, subsessile, glabrum, nilidum, segmentis apice punctatis, argenteo-ciliatis. Terebra producta, acuta. » La description de Klug et sa figure se rapportent parfaitement tiu genre Pliasganoplwra proprement dit. La figure représente le premier segment abdominal un peu plus long que les autres pris ensemble et de la lon- gueur de la tarière, mais on ne peut voir jusqu'où celle-ci est recouverte de sa gaîne. Les dents des cuisses postérieures sont au nombre de neuf. Les hanclies ne sont pas visibles dans le dessin et paraissent plus courtes que d'ordinaire. Sp. 7. Ph. decorata Klug, $. Rufa ; Ihoracis lUrinc/nr stria abdominisque fascHs duabxia late inter- ruptis, aiu'fis; nuiathoracis macula abdominisque basis argenteœ ; cauda abdominis fere longitudine; femorwn posticorum dentés \d; alœ hyalinse, apice infuscatœ. — Mihi incoguita. Genres Phnsgiawpkord ri Conura. 369 Chalcis decorata Kliig, Symb. pliys., IV, t. 37, fig. 8, n. 3. « C. abdomine sessile, rufa, thorace ulrinque sUia, abdomine maculis tomentosis anreis. Long. lin. h 1/2 absque terebra. — In Arabia déserta semel lecta. « Corpus crassum, obscure riifo-sanguineiini. Caput obsolète reticuiatura, fronte profunde sulcata, ulrinque aureo-tomenlosa, vertice compresso, bidentato, antennis fusiformibus brevibus; raandibulis nigris. Thorax reti- culatus. ProUiorax antice transversim carinatus, pube tenui argentea lec- tus. ÎMesothorax dorso t'uscus, macula utrinque lineari obliqua lomenlosa aurea; postice lunula argentea. Scutellum siibelevatum, brevi-acumina- tum. Metathorax postice truncatus, dente valido utrinque armatus, ma- cula tomentosa argentea ornatus. l'eclus argenteo-holosericeum. Alœ hya- linae, a])ice infuscatœ, nervis stigmateque fuscis. Pedes sanguinei, coxis subtus tomento argcnteo tectis. Femora postica subrotundata, extus medio nigricantia, argenteo-micantia, margine infero acute nigro-denliculato, valide dentato. Tibise posticae incurvœ, margine interne nigro, externe crenato. Abdomen sessile, ovatum, punctatum, basi argentalum, fasciis duabus late interruptis infra médium apiceque tomentosis, aurais. Tere- bra linearis, longitudine fere abdominis. » Elle appartient également à la seconde subdivision du genre Plmsga- nophora proprement dit. I^e premier segment seul est long, les autres sont étroits ; toutefois on ne les distingue pas bien dans la figure, qui ne permet pas non plus de décider dans quelle étendue la tarière est recouverte par sa gaîne. Les dents des cuisses postérieures sont au nombre de treize. Les hanches paraissent encore plus courtes que dans l'espèce précédente, mais il est difficile d'en juger d'après une figure prise par le côté du dos. Sp. 8. Ph. pyramidea Fabr., $. Nigra ; caput pedesquc albldo-varia ; scutellum areolatum, apice obtuse, bispinosum; cnuda abdomine multo brevior; femorum posticorum subtus denticuli 12; cdœ liyalinœ? (1). — Mihi incognita. (1) Aucun des auteurs ne parle des ailes. D'après les figures de Réaumur et de M, Westwood, elles seraient lijalines. 370 SICHEL. Chalcis conica Fabr., Enl. syst. suppl. , 2^2, 1. « C. alra abdomine conico acutissimo, femoribus posticis incrassalis : linea dorsali alba. « Ilabilat Cayennse in nido Vcspse nidulantis, nbi iili videtur ojus larvis victitat. Figura Réaiim. Ins. 6, tab. 20-24, siib nominc Al)eille carlon- nière cum liac convenit, nec Vespara reprœsentat, » Chalcis pyramidca F., Syst. Piez., 163, 3 5. (Diagnosis el descriptio eadem, « pasciLur d tantum pro « victitat » posito.) Ch. pyramidea Westwood, on Caprification, p. 12, pi. 20, fig. 6. (Trans. Ent. Soc. Lond., II, part. IV, 1837.) « Var. $. Facie omnino nigra, tcgulis albidis macula basait nigra; femo- ribus U anticis nigris, apice alltidis ; tibiis anlicis albis, sublus linea nigra ; tibiis intermediis fascia média nigra ; femoribus posticis nigris, externe linea dorsali albida, denliculisque 12 ; tibiis posticis nigris, supra linea albida, tarsis omnibus aibidis, unguibus pulvillisque nigris; capite tliora- ceque punctato , scutello areolato apice obtuse bispinoso ; abdominis segmenlis duobus apicalibus utrinque puncto spiraculiformi ut in gene- ribus Ibaiia et Lcucospide. « Long. corp. lin. 5. (( Obs. Speciraina quatuor c nido Cliarta-gi nidulantis exclusa omnino conveniunt. « Ab subgenus nostrum Bracliynieriam portinet. « Un croquis fait en 1835 de Texemplaire de cet insecte conservé dans la collection de Fabricius, à Kiel, ainsi que l'identité de ses mœurs avec celles de l'insecte représenté dans la pi. 20, fig. 6, et que M. Sells nous avait procuré du nid de Cliarirr(/us nidulans (insecte que Réaumur (1) regardait comme la femelle du premier), ne me permettent pas de douter de l'identité spécifique de ces deux insectes, bien qu'une minutieuse com- paraison des exemplaires de M. Sells avec la description de Fabricius (1) Réaumur, VI, Mémoire 7, p. 229, pi. 20, iig. 2, représente la Ch. pyramidea F., 5, comme étant la Guêpe cartoiinière femelle. Cette erreur du grand naluralisle, et d'autres semblables qu'il a commises, prouveul clairement que, pour l'avancement parfait des sciences naturelles, il ne suffit pas d'être observateur de premier ordre, mais qu'il faut aussi être syslématicien, afin de ne pas attribuer à un être vivant les mœurs d'un individu d'une autre espèce ou même d'un geure très-éloigué cl d'une tout autre famille. Genres Phasganophora et Gonura. 371 fasse reconnaître quelques petites différences, comme on peut s'en con- vaincre dans la description que j'ai donnée ci-dessus. » Il ressort de la très-bonne figure dessinée par M. Westwood, et que j'ai le regret de ne pouvoir reproduire, mes deux planches étant déjà gra- vées, que le Cli. pyramidea est une véritable Phasganophora proprement dite de la seconde section. Comme les autres espèces de cette section (sp. 3-7), elle a (voy. la fig. 6, a, de M. Westwood) le premier segment Irès-long, les quatre suivants plus ou moins étroits ; l'épipygium est cou- vexe, court, avec un stigmate de chaque côté, et ne prend aucune part à la formation de l'appendice cautlal; l'hypopygium, allongé, pointu, fermé par en haut, marqué d'un stigmate de chaque côté de sa base, forme une portion notable de la queue, en enveloppant la tarière de haut en bas et en n'eu laissant libre que l'extrémité postérieure. Rien d'étonnant que W. Westwood, Tauteur de travaux si beaux et si nombreux, le créateur de tant de genres qui resteront, ait oublié en 1837 le genre Phasganophora, établi par lui-même en 1832. Mais je ne doute aucunement qu'il ne reconnaisse la justesse de la remarque que je viens de faire sur le placement systématique de la Ch. pyramidea, quand il comparera la figure qu'il en a dessinée en 1835 à celle qu'il a donnée en 1832 de sa Phasganophora sulcata (1). Sp. 9. Th. caudata Guérin, ?. Nigra, punctata ; abdomine lœvi; cauda abdominis longitudine ; femo- rum posticorum supra viacula parva flava subtusque denticulis minimis ; tarsis flavis ; alis flavo-hyalinis. — Mihi incognita. Chalcis caudatus Guérin, Iconogr. du Règne anim., Zil3, pi. 67, fig. 6. Gonura caudatus Blanchard, Ilist. nat. Ins., III, 256. « Noir. Tête et corselet fortement rugueux. Ailes transparentes, légère- ment teintées de jaune, surtout à la base des supérieures. Pattes noires, lisses; une petite tache jaune, en croissant, à l'extrémité supérieure des cuisses postérieures. Tarses jaunes avec l'extrémité noirâtre. Abdomen (I) Le § 4, p. 386, rédigé postérieurement, ne me permet plus de décider d'une manière aussi catégorique, si cette espèce et la suivante ne sont pas plutôt des Conures que des Phasganopliores. 372 SiCHEL, lisse, terminé par une queue de sa longueur, presque droite. — Long. 16 mill.; enverg. 20 mill. — Du Brésil. « Cette espèce appartient au genre Comira, fondé par M. Spinola. « On doit rapprocher de cet insecte le Phasganopltora sulcata de M. Westwood. » La taille indiquée par M. Guérin se rapporte à la longueur du corps el de la queue pris ensemble. D'après la figure, les dimensions sont : lon- guem- du corps sans la queue, 10 millim.; de l'abdomen, 5 millim.; de la queue, 6 millim.; de l'aile, 9 1/2 millim.; largeur la plus grande du tho- rax, 2 1/2 millim.; de l'abdomen, 2 1/2 millim. ^I. Blanchard indique 5 lignes (presque 12 millim.) comme la longueur du corps. Tous les deux placent cet insecte dans le genre Cvnura ; mais la figure montre le dernier segment abdominal pas plus long, mais plus large que le précédent, l'épipy- gium arrondi, l'abdomen plus large en arrière, la queue fortement compri- mée, étroite, nettement séparée de l'extrémité postérieure de l'abdomen et sortant de dessous l'épipygium, qui ne prend aucune part à la formation de l'appendice caudal. Ce sont là, de la manière la plus prononcée, les caractères du genre Pliasgcmophora, auquel ils nous autorisent de reven- diquer cet insecte (1). On voit que ce genre et celui de Cunura étaient très-incomplélement connus jusqu'ici, et avaient bien besoin d'une monographie. Sp. 10. Ph. conica l'abr., $. Nigra ; scutello ante apicem aurantiaco-maculato, apicr emargùmin, bîdentato ; cauda abdominis longitudinc, terebrœ dimidio npicali nudo ; femorum posticoruni rubrorum denticulo subtus magno, obiuso, anticc in cristulam cxcurrente ; aiis sordide hyalinis. Ichneumon conicus Fabr., Ent. syst., II, 188, 229. Chalcis conica Fabr., Syst. Piez., 167, 33. jNigra. Capiit opacum, crasse coriaceo-punctatum, superficie anlica sub- triangulari, trapezoidea, multo latiori in vertice fronteque quam in oris diametro transversa, multo convexiori quam in Ph. nifivcntri et in prima sectione, a lateribus versus médium subcompressa. Clypei margo anticus (1) Voy. p. 371, note t. Genres PluisQanoplwru et ('.onura. 373 nmllo angustior niulloque profundius emarginalus quam iii eadem sec- tione, carinaque a rlypeo ad antennas ascendens elevatior magisque com- pressa. Antennae medio inler os veiiicemqiie insertse, sulco pro recipiendo scapo non, ut in Ph. rufivmtri, usque ad verticem extenso, sed antc ocellum anticum terminato. Thorax opacus, crasse profundeqiie punclatiis. Occipilis concavitas pro- Ihoracisque pars antica fere non slriatae. Scutellum magnura, utrinque leviter marginatum , apice (postscntello) angustato, medio emarginato, utrinque in dentem parvura producto, dorsi niedii sulculo et ante apicem macula aurantiaca. Metallioracis sub scutello cingulum sublineare, Irans- versum, semicirculare, foveolis verticaliter sculpturatis nitidis composi- tum. Sub hoc cingulo metathorax asper, reticulato-luberculatus, tubercu- lorum denliformum latcralium solitorum antico validiori, latiori, obtuso, poslico minori, angusliori, acuminalo. Abdomen nigrum, lœve, nitidissimum, compressuni. Segmentura 1 lon- gissimuni, parce tenuiterque punrlatum ; 2-i angustissiraa, niagis punc- tata, 5 paulo longius, densius punctatum, subopacum ; epipygium opa- cum, densissime punctatum, magnum, convexissimum. Segmenta ven- tralia fere in carinam compressa, rul'a, tenuia, semipellucida, subconnala, ita ut ultima unicum tantum segmentum, ab hypopygio valde distans (1) et vaginam amplam efTingens, constituant, llypopygium caudae dimidium fere basale formans, usque ad ventris basin recurrens, basi rufura, apicc inde a quinto segmento dorsali nigrum, subtus leeve , medio anguslissime lineariterque dehiscens, supra opacura, tenuiler punctatum, operlum, dorso medio carinato, apice oblique ab infra supraversus truncafo-margi- nato. Inde ab liypopygii apice, terebrae compressée dimidium fere apicale nudum prominet. Cauda (hypopygium cum terebra) abdominis fere longi- ludine. Peeles laeves, nitidi, nigri, tarsis rulb-testaceis, apicibus anteriorum pos- licisque totis fusco-nigricantiljus, femoribus posticis cum tibiis rufo-rubris. Femorum posticorum subtus dens unicus postions, majusculus, obtusus, antice in cristulam obtusam continuatus. Alœ sordide hyalinse, apice subinfuscato, costa média in omnibus venœ- que radialis basi in anticis subincrassata nigraque. Longitudo corporis sine cauda 8 millim., abdominis 3 1/2 millim., caudae 3 1/2 millim,, alae 6 1/2 millim.; latitudo maxima thoracis 2 1/2 millim., abdominis 2 millim. (1) Comparez la même conformation accidentelle chez un ou deux exemplaires de la Ph. conigaslra, sp. 3, p. 364. cl la note 1 de cette page. 37/l SiCHEL, ? unica; Vernet (PyrenaBis orieiitalibns) œslale 1857 detexil deditque amicissimus E. Bellier de la Chavignerie. Cette espèce forme un passage du sous-genre Phasganophora propre- ment dit au sous-genre Allocera par ses antennes insérées plus haut que chez celui-ci et plus bas que chez le premier. Elle se distingue en outre beaucoup de toutes les autres espèces du genre entier, surtout de celles que j'ai examinées moi-même, par la surface antérieure de la tête plus trapézoïde et plus convexe d'un côté à l'autre, la queue à peu près de la longueur du corps et la tarière découverte dans presque toute sa moitié postérieure. Peut-être sei-vira-t-elle plus tard de type pour un sous-genre nouveau ou une nouvelle section ou sous-division Le seul individu de cette espèce se trouve dans ma collection et m'a été donné par M. E. Bellier de la Chavignerie, qui l'a rapporté en 1857 du Vernet (Pyrénées-Orientales). Il est parfaitement conforme à la diagnose de Fabricius : « Nigra, abdomine conico acutissimo, femoribus clavatis ferrugineis. Habitat in Daniee nemoribus. » Syst. Piez., 167, 33. Dans son Entom. Syst., Il, 188, 229, la diagnose est la même, puis la description ajoute : « Parvus, lotus atrr, femoribus soUs ferrugineis. Alœ obscurœ. » L'insecte paraît pour la première fois en 1775 dans le Syst. Eut., 3/i3, 93, oii la diagnose, en place de « ferrugineis, » porte « acutissimis. » Toute celle description s'applique parfaitement à l'insecte de ma collec- tion que je viens de décrire, à l'exception peut-être du mot parvus, l'es- pèce étant une des plus grandes du genre C/mlcis ; mais Fabricius n'était pas exact sous ce rapport ; son exemplaire était peut-être plus petit que le mien, comme cela a très-souvent lieu pour les Hyménoptères du Nord, comparativement aux individus méridionaux des mêmes espèces. Il n'a d'ailleurs pas dit : pnrvus in hoc génère, comme il avait l'habitude de le faire, et pouvait très-bien regarder la Ph. conica comme un insecte de petites dimensions. En tout cas, il n'y a pas à s'arrêter au mot parvus. Aucun auteur n'a plus retrouvé l'insecte décrit par Fabricius, et l'on voit que tous ont été dans le plus grand embarras pour appliquer le nom et la description du célèbre entomologiste. En effet, ils ne pouvaient cher- cher la place de l'insecte dans le vrai genre Chalcis, Fabricius lui-même les ayant égarés, en ajoutant après la synonymie de son Syst. Piez. : « Difipria Latreille, Hist. nal. des Insect., 3, 309. » A l'endroit cité du volume, publié An X, c'est-à-dire deux ans avant le Syst. Piez. (180/j), Latreille donne du genre Die/pria, dont il cite comme exemple Vlchneu- mon conicus Fabr. , la description générale suivante que Fabricius devait naturellement appliquer à son Ch. conica : Geivcs P/iaSfjanophora et Comira. 375 « Genre Diaprie; Diapria. Antennes monilifoimes, de treize à qualorzo articles grenus, très-distincts; le premier fort long, les derniers un peu plus gros ; insertion placée au sommet du front. « Corps étroit. Tête allongée ou globuleuse. Corselet rétréci en devant. Ailes sans grosses nervures. Abdomen itresquc conique, renfermant la tarière dans la femelle. « Exemples : Iclmeumon conicus F. — Chrysis hesprrùlwn Ross. — Ojnips n" 33, Geoffr. » Le tome 13 du même ouvrage, qui a paru trois ans plus tard (An XIII), contient, à la page 231, la description suivante de la Diapria eonica, rapportée avec doute ix Vichneumon conicus Fabr., mais ne s'y appli- quant aucunement : « 2. D. eonica. — Iclmeumon conicus? Fabr. — Noir; antennes plus courtes que le corps; derniers articles un peu plus gros, arrondis, sans poils verticillés; premier segment du corselet duveté. — En Europe. » — Plus tard (Gen. Crust, et Ins., IV, 37), Latreille cite la CJi. eonica Fabr. dans le genre Diapria, sans point de doute, mais sans description ni remarque, et probablement sur la seule autorité de la cita- tion de Fabricius. On voit que Latreille ne parle ni de Vabdomen acufissimum, ni des fnnora clavala fcrruginea de la diagnose des deux ouvrages de Fabr., ni des femora aciitissima et des alœ obscurœ de l'Ent. Syst. H avait mal classé l'insecte de Fabricius, de même que celui-ci avait mal appliqué la définition donnée par Latreille de son genre Diapria. Rossi {Fauna Efrusc, II, 55, 795) rapporte textuellement la diagnose et la description de Fabricius ; Illiger, dans son édition, n'ajoute que la citation : « $. Diapria eonica Latr., H. N. XIII, 231, 2. ?. » Tous les auteurs postérieurs, Jurine {Psi his conicus, Hyraénopt., p. 319), Spinola {Psihis conicus, Ins. Ligur. III, 166, 1), et surtout Nées d'Esen- beck {Diapria eonica Latr., Hymenopt. Ichneum. affîn., II, 325, 7), ont suivi Latreille et perpétué son erreur. Nées, qui donne du Diapria eonica une diagnose et une description très-détaillées, ajoute à la fin (au bas de la page 326) : « Adxot. Chaleis eonica Fabr. « femoribus » solis rufis des- cribilur, alisque obscuris. Citât autem Lalreillium, cujus species rêvera nostra est. An loco « femoribus » tibiis legendum ? Alas ob pilos obscuros videri constat. » On le voit, Nées constate parfaitement que la description de Fabricius ne s'applique aucunement à la Diapria eonica. Remarquons que Fabricius dit expressément : abdomine acutissimo, ce qui semble d'autant plus clairement désigner la tarière tranchante et en glaive, qu'il caractérise par 376 SiCHEL. les mêmes mots l'abdomen de sa Cludcis pyramidea qui est bien évidem- ment une Phasgouophora (voyez ci-dessiis, sp. 8, p. 369). Fabricius ajoute : « fcmora clavata fcmiginea aciUissùna, » description très-explicite des grosses cuisses postérieures, comprimées et rouges, de notre Phasgano- pkora comca, tandis que la Diapria conica a, non point les cuisses seules rouges et en massue, mais aussi tous les tibias en massue comme chez les Foeîius, et tous les pieds avec les tarses en entier rouges ; de plus, son abdomen, conique à la vérité, mais terminé par une pointe mousse, ne peut avoir été désigné par Fabricius par les mots : « conicum acutis- simum. )» D'après tout ce qui précède, la Cli. conica Fabr., à mon avis, doit être maintenue dans le genre Phasgauophora, à la place que je viens de lui assi- gner. Si j'ai si longuement exposé les raisons qui m'y déterminent, c'est que je tiens beaucoup à revendiquer à notre l'aune française cette belle et rare espèce fabricienne si longtemps méconnue, unique représentant en Europe d'un genre américain. En France, nous mettons trop peu d'amour-pi'opre national à l'élargissement de la l'aune de notre pays. Il en est Ijien autrement en Angleterre, où un cri de joie unanime s'élève chaque fois à la découverte d'une intéressante espèce indigène. Nous ne ferions pas mal, il me semble, d'imiter un peu davantage, sous ce rapport, nos voisins d'outre-Manche, et, au risque de me donner un ridicule, je me réjouis sincèrement d'avoir ajouté à notre faune française un insecte aussi rare et aussi curieux, dont elle est redevable au zèle de notre collègue M. Bellier de la Chavignerie, habile chasseur d'Insectes, même en dehors de l'ordre dont il s'occupe spécialement. En tous cas, si des recherches dans les collections de Kiel prouvaient que l'Insecte que je viens de décrire est vraiment nouveau, et non le Ch. conica Fabr., on n'aurait qu'à l'appeler : Phasganophora gallica , nov. sp. Subgenus TRIGONUIIA (1). Je ne possède de ce sous-genre qu'une seule femelle (sp. 11, Ph. cms- sicauda), prise en juillet 186Zi par M. F. Sumichrast près d'Orizava (1) De Tpiymvos, trigouos, triangulaire, et oùfx, aura, queue, pour rappeler la forme à peu près triangulaire de la queue. Genres Phasganophora et Conura. 377 (Mexique). La forme de l'abdomen et surlout de la tarièi-e est tellement différente de celle qu'ils ont dans les autres espèces, que j'ai d'abord cru à l'existence d'un nouveau genre, auquel je donnais le nom de Triffomtra. Mais bientôt je m'aperçus que l'abdomen et la tarière seuls diffèrent, et que tous les autres caractères génériques, siégeant dans les ailes, les pattes et les autres parties, sont absolument les mêmes. Jusqu'à ce que de nouveaux individus, joints aux mâles de tout le genre, m'aient permis d'approfondir la question, je fais donc rentrer cette espèce dans le genre Phasg(mophora, comme représentant d'une deuxième sous-division ou d'un sous-genre Trigonura, dont voici les caractères génériques : Subgenus Trigondra a génère Phasganophora diflert : Abdomine latiori, (woideo, minus vei vix compressa ; segmenta primo solo longissimo , reliquorum /)rrvium simul sumtorum longitudinem œquante; cauda. non compressa, cnsiformi, sed depressa, latiuscula, sub- triangulari. Ces caractères génériques n'exigent pas d'autres détails, et seronl suffi- samment complétés par la description de l'espèce. Sp. 11. Ph. crassical'da, n. s., Ç. (Pi. 10, fig. 1.) Nigra ; cupite tlwraceque scrobicidcdis ; protlwrace, pcdibus, abdo- inineque sine ano et cauda, rufis; poslscutclli apice rotundaio, integro, marginato ; abdoniinis segmento p)-imo longissimo, reliquorum simul sumtorum fere longitudinc; cauda abdoniinis dimidii longitudine ; ano caudœque basi crasse punctatis ; feniorum posticorum subtus dentibus undecim ; (dis flavesccnti-hyedinis, cmticarum macula nigro-fusca. Nigra. Capitis nigri tlioracisque sculptura ut in Ph. rufivcidri, attamen tlioracis foveolis majoribus profundioribusque. Fossula antennarum scapura recipiens valde profunda, transverse striolata. Thoi-ax niger, prothorace obcordiformi toto rubro. Prothoi'acis collum confuse transverse slrio- latum. Pleurarum fossula profundissima, nitidissima, tevissima, non striata. Postscutellum (vel sculelli apex) (fig. 1, g) nec recurvum, nec acuminalum, nec bilobum, sed postice rotundatum, angusle margina- 378 SiCHEL. tum, marginls facie snperiori longitiidinaliler siilculato-sculpturata. Metalhorax reticulato-rugosus, tuberculis duobus denliformibus solilis valde dislanlibus, anlico longiusculo, acuminalo, retrorsum iiiflexo, pos- lico oblusissinio, vix conspicuo, cum metaUioracis extrema ora lalerali postica couflato (1). Abdomin subsessile, minus ovoideum quam in Plmsganophoris proprie dictis, nullomodo compressnra nisi in ventre, subcylindriciini, subde- pressum; segmente primo longissimo, fere dimidium abdomen efficiente, reliquis l)revissimis. Segmenta 1-3 riifa, Isevissima, impunctata, niti- dissima, glabra, ulrinqiie parcissime albido-ciliata ; tertii margo apicalis, quartum quinlumqiie parce tonniterqiie punctala; Zi-5 fusco-nigricanfia. Epipygiiim (fig. 1 a, b) nigrum, magnum, laluni, convexo-gibbum, nili- diusculum, dense, crasse profundeque punctatum, fere scrobiculatum, supra carinatum, apice truncatum ; an cura liypopygio connatura (2) ? Cauda (liypopygium terebram fere totam o])legens, fig. 1 a, (>) nigra, crassa, lata, non compressa sed subdepressa, triangularis, supra carinala, carina acula, in apicem excurrente. Caudœ dimidium basale dense crasseque punc- tatum, dimidium apicale impunclatum, Iseve, nitidum, apex acuminalus; faciès inferior utrinque, su!) carinula laterali, punctata série punctorura rectilinea (3). Terebrœ apex tantum nudus, niger, lœvis, acurainatus. Pcdcs rufi, lœvissimi, nitidissimi, glabri, vix hine indc, prœcipue in mar- ginibus, albido-puberuli, tarsis anticis fuscescentilnis. .Alarginis femorum poslicorum infcrioris dénies undccim, anlico majori. Alœ hyalinœ, subflavescenles, leviter aureo et viiidi iridescentes, anti- carum macula nigro-fusca ad ccllulœ radialis basin, vena3que costalis parte intermedia crassa, nigra. "reculs; rufœ, laeves. Longiludo corporis sine cauda 6 1/2 millim., abdominis 3 1/2 mill., caudse 1 3//t mill., aise 5 raill.; latitudo maxima thoracis 2 1/4 mill., abdo- minis 2 mill. Une seule $, prise à Potrero, près Orizava (Mexique), en juin 1866, par M. Sumichrast. (1) L'épingle ayant brisé une partie de la région scutellaire, ma description du postécusson, faite comparativement avec les espèces 1 et 2, ne peut être regardée comme définitive. (2) Le bord postérieur de la valvule anale dorsale me paraît soudé avec la ven- trale, mais sur un individu unique il est difficile de s'en convaincre catégoriquement. (3) Cette structure intéressante ne peut pas non plus être décrite plus exacte- ment sur un individu unique. Genres Phasganopliora et Conura. 379 Subgenus ALLOCERA (1) Sichel. Caractères génériques. Antennœ prope os insertae, capitis tlioracisqiie simiiI sumlorum longi- tudine vel longiores; scapus capitis fere longitudine, in longissimum faciei frontisque sulcum receplus. Capitis superficies antica subqiiadrata, vix trapezoidea. Abdorainis segmenta, dorsale prinium reliquis midto lon- gius, ventralia brevissima, obtecla. Sp. 12. ALLOCERA BICOLOR Siclicl, $. Nigra, tlwrace supra mirant iaco-riibro; abdominr com'prcsso ; canria compressa, abdominis trimtis fcrc longilKdinc ; femoribus posticis subtus cristato-marginatis, crista mcdia in dcntein obtiisiDu terminata; coxis posticis supra bidcnlatis; alis fusco-hyoUnis, anticariun macula parra alba ; icgulis rufis. Caput nigrnm, opacuni, piofunde denseque i'oveolato-piinctatum; super- ficies antica deplanata, subquadrata, anlice paulo anguslata, at vix tra- pezoidea ; in faciei frontisque medio, inde a clypeo usque ad verlicera, sulcus profundus latusque, scapo recipiendo deslinatus. Clypeus emar- ginatus, margine antico utrinque incrassato et carinulam lœvem, nitidani, convexo-deplanatam, verlicaleni, in faciei latus ascendenteni emittente; carinula tertia média, breviori, at altiori crassiorique, compresso-acutius- cula, in clypeo medio ab ejus apice usque inter antennarum basin excur- (1) Des mots àxxoç, allos, autre, différent, et x?pa5, kéras, corne, antenne, pour indiquer la grande différence entre les antennes de cet insecte et des autres Pliasganopliores. Heterocera aurait mieux valu, si un genre d'Hémiptère n'était déjà en possession de ce nom. ;;80 Stchku roiUc. AntoniKi' propo os insorUi', capitis llioraciscuic siinul sumloruinron! longiliuliiio, scapo capilis l'crtî longiliuline, in l'acici sulcimi rocvplo (1). Tlionf.r liigïM', pro- cl niosoiiolo sculelloquc prorunde roveolalo-puno- lalis, auraiiliaco-i'iibris; .sciiloUuia levilcr marginaliim, sulco medio sal lalo profiindoquo paiilo posl basin incipieiUe, apicc produclo, aciiniinalo, hidpiilalo, (I('nlil)us olMiisiusculis. ^Icsophnira» iiilida", Iransvcise slrialo- sulcala*. Mclalliorax proluiide rcliculalo-caiicellalus ('2), lubcrculis dcnli- l'oniiibiis vel spiiiirornii])ns duob\is lalci'ah'biis sclilis approxiiiialis, ar.ii- minalis, poslico validiori, longiori. Ahdtitnm conoïdeo-compirssuiii, al niimis compiTssuni laliiisqne qiiani in P/uis(/(i)iopluin's sensu slricLo, nignini, dorso nilido. Scgmenliim 1 longissiniiiiu, l'cro. reliquonim siiiiiil sumtorimi (sinocpipygio) longiliuline, dorso diniidii basab's nilidissiuio, iin|)unc[alo, diaiidii apicalis tenuissime coriacco-piinclalo; segmenta '2-5 angusla, dorso nilido, vix vel iiarnni punchilalo; segmenti secundi (in reeenlibiis forsan el reliquoiuni) margo apicalis uh'inque argenleo-albo-cilialus ; omnium laleril)us dense et pro- liindc al [larum rrasse ]mn(ialis, usqvie in venlrem deeurrenlibns i])ique secundum iineam longiludinalcm juxlaposilis el circuni liypopygii i)asin segmenlaque ventralia (3) brcvia, subnuiia (/i) junclis ; venlris basis me- dio et iilrinque rufa, Epipygium magnum, convcxum, opacum, punctis parvis, densissimis, elevalis coriaceo-punctalissimum, scabriusciilum, argenleo-albo-pilosum. Cauda nigi'a, bi-evis, opipygio paulo brcvior, l)re- viorquc el Jtasi lalior qnam in reiiqnis si)eciel)us, lerel)ra' Irienle apicali nndo, basi Iota obtecla ab liypopygio opaco, punclalo, supra (iauso, inlVa lineariler aperto cl ad venlrem récurrente (5). PrY/c.f nigri, nitidi, tarsis anlicis fuscescenli-rul'esccntibus. Coxa:" posl ira' brcviores crassioresque quam in reliquis spcciebus, supra ad recipienda l'emora excavaUe, ])idenlala', dente poslico niajoi'i, acutiori. Femora prae- (1) Aucune espèce de Pliasganopliore -Ji'a ilcs anlcnnes aussi longues, ni insérées si près de la bouche. (2) Melathorax profonilémenl guilloché. (3) Voyez ci-dessus, p. 379, les caraclères génériques. (4) Les arceaux ventraux sont si courts el couverls dans une si grande étendue par les arceaux dorsaux, ([u'on les voil a peine. On concoil qu'observé sur un individu unique, tout caractère esl plus diflicile à décrire et à établir définilivcnient. (5) Voyez les remarques sur riiypoiiygiuni dans les caractères gcuériciucs, p. 350, 2°. Genres Pliasganophora H Conura. 381 serlinique coxae paris inlormedii valde incrassata (1). Feraora poslica (lonsc punctala, Jiiarginc inferiori anlice roUindato, inermi, posUce (in Iricntis Icrtii iiiitio) iinidoiilalo, dcnle parvo, obtuso, anlice et postice in crislaiii conipiesssam, aiuilbrmeni, convexam, anlice laliorem longiorcmque excurrenle. AUi: anlicun fiJsco-iiyalia;e, celliilée radialis bascos macula alba, cosla média veiueque radialis iiiilio nigris, siil)incrassatis; poslic;e sul)liyalinœ. 'l'rf/ula- auranliaco-rubi'œ, raargine posteriori nigro. Lonf/iludo corporis sine cauda 8 mil!., abdoniinis à mill., cauda; 1 1/2 mill., a.\iii 5 1/2 mill. ; Uililudo maxinia tlioracis 2 1/2 mill., abdominis 2 mill. $ unicam propc urbem Algeriam 21 julio 18G2 in floribus Sii lexit bene- volenlorquc misil dom. i'onpillier. Un grand nombre de caractères extraordinaires, la longueur des antennes, la crftte dentée des cuisses postérieures, la forme et les dents des hanches postérieures, la brièveté de la queue, l'ont un type curieux de ce rare insecte. La dent postérieure de la hanche postérieure est déjà visible, mais beaucoup moins prononcée et plus obtuse, dans la Pkasffanoplwra nifi- ventris (sp. 1, p. 301, pi. 9, fig. ti d). Divisio PIIASGANOPHORARUM SMICRIFORMIUM. Sp. 13. Pu. VARIECATA, n. S., $, c?. Flava, t/ioracc nigro, transverse striato, flavo-fasciaio ; abdomine petiotalo, nigro-picto, cauda valde compressa, alla, subir iangular i ; femo- rum posticorurn subtus denlicuiis 16 ; alis liyalinis. (1) Entre la liaiiche intermédiaire droite et la cuisse, il y a une partie quadran- gulaire Irès-épaisse qu'on pourrait prendre pour le trochanter, mais qui est bien plus proitablcment la partie inférieure de la hanche intermédiaire séparée eu deux par accident; la patte correspondante gauche manque sur l'individu unique. En tout cas, l'énorme épaississcnient de cette hanche, qui n'existe dans aucune autre espèce, pourra fournir un bon caractère générique, quand il aura été confirmé et mieux examiné sur d'autres exemplaires non endommagés. Û* Série, TOME V. 25 382 SiCHEi.. Capul parvum, subquadvalimi, siilfureiim, fere impunclatum, frontis fossula occipiteqiie nigris. Mandibulœ sulfureœ, apice riifo-picefe. Anlenna^ imse fronti ad cristEe, parvse flavse ulrumque latus insertae, cylindrics, cras- siusculas, fere thoracis longitudine, nigree, in frontis fossulam receplœ, scapo subtus flavo. Oculi magni, ovati, testaceo-fuscescentes vel (post exsiccationem) subfusci. Ocelb in vertice compresse lineam vix curvam effingentes. Thorax niger, coriaceo-punctatus ,• prolhoracis scutellique fascia pos- lica pleiirarunique sub alis fascia, transversis sulfureis ; tboracis transverse striato-sulcLilati fasciis k obb'que longitudinalibus sulfureis; mesopleuris transverse stiiato-sulcatis ; metalhoracis laxe reliculati ulrinque macula subquadrata sulfurea anguloque externo postico utrinque in tuberculum parvum deplanatura producto. Abdomînis compressi flavi petiolus mediocriter elongatus, cuni primo segmente articulatus; segmentorum fascia apicalis, primi pallide fusca, reliquorum et epipygii basi spiraculiferi nigra, quinto hypopygioque nigris. Hypopygium valde conipressum, subti'iangulaie, altius (vertica- liter multo longius) quam in ulla alla Phasganophorarum specie, apice spi- raculiferum, cum terebra fere omnino involuta et obtecta vixque extremum apicem nigrum exserente caudam constituit. Pecles lœves, nitidi, flavi; posticorum coxae elongalissimœ, apice nigro, bidenticulato, denticulis acutiusculis ; femora postica nigra, faciei externae internœque macula postica sulfurea, subtus ciliis nigris denliculisque 16, primo majori, ultimis indistinctis ; libiae posticse basi et apice late nigro- annulatse. Alœ prorsus byalinœ, vena costali (anticarum prœsertim) medio sub- incrassata, nigra; anticarum venae radialis nigrœ rudimentobrevissimo. Longitudo corporis sine cauda 5-6 mill. (in unica h mill . et in altéra 3 mill.), abdominis 2 1/2-3 mill., caudœ 1 l/Zi-l 1/2 mill., alœ Zi-5 mill. (in unica 3 1/2 et in altéra 2 3/Zii mill.); latitudo maxima thoracis 1 3/4-2 mill., abdominis vix 1 mill. $ unica, e nido, id est foUiculo, lepidopteri cujusdam, prope Brasiliae urbem Rio de Janeiro a domino Witcomb anno 1861 lecto, exclusa Brasilia eodem anno ; feminas 18 ex eodem folliculo 20" novembris 1865 exlraxi, quarum una reliquis multo minor et altéra minima. c? Differt (1). Plus quam triente minor. (1) Voy. aussi ce qui csl dit sur le é, ci-dessous p. 384, deuxième alinéa. Genres P/uixgonoplwra cl Comira. 383 Caput et antennae omnino nigrae , harum scapo elongatiori quam in ?; IVontis fossula longior verlicemque aliquantulum superans. Abdoininis segmentj primi baseos dorso nigrescenti-maculato, segmen- toriim i-k fascia apicali nigra, 5, 6 totis nigris, corapressis, altis, cum ano caudam parvam, subtriangularem, obtusissime acuminalara conslituenti- biis. Epipygiuiu raininiiim, compresso-convexum, basi iitrinque spiraculo (stigmate) fere totum latus occupante notatum. Hypopygiuni itideni mi- nutum, compresso-convexiira, sed spiraculo carens; inter ambo, in iino specimine, genitalia exserta sub forma filamenti albidi, recti, acuminati, segmenti sexti aniqiie simul sumforum fere iongitudine, absque forcipe copulatoria vel alia parte complément aria. Pcdcs fere iit in Ç. Coxarum posticarum dimidiiim apicale totum nigrum. Femorum posticorimi macula flava multo major, prœsertim in superficie externa. Longitudo corporis h 1/2-5 1/2 mil!., alge h-h 1/2 mill. ; latitiido maxima thoracis 1 1/2 mill., abdominis vix 1 mill. c? très, cum feminis descriptis et nympliis aliquot eodem die ex eodem folliculo extracti. Ce cocon, que M. Witcomb m'a envoyé de Rio de Janeiro, en 1861, a une forme arrondie, irrégulièrement ovoide ; pointu à son sommet, il est un peu aplati k sa base, qui est traversée par un rameau d'arbuste, auquel elle est solidement attachée. Sa plus grande largeur est de 18 mill. d'un côté à l'autre et de ilx mill. d'avant en arrière, sa plus grande hauteur de 26 mill. Il en résulte environ le volume et la forme d'une très-petite noix ou d'une très-grosse aveline. Sa couleur est un jaune de soufre assez foncé tirant un peu sur l'orangé. A sa face antérieure il est perforé par trois petits trous assez régulièrement circulaires, d'environ 1 mill. de diamètre, et qui doivent avoir donné passage à trois insectes éclos, dont l'un, une des $ ci-dessus décrites, était joint au cocon. Incisée dans son plus grand diamètre, la membrane externe du cocon se montrait composée d'un tissu très-ferme et assez épais, comme une feuille mince de vélin ou de parchemin. Toute la cavité du cocon était étroitement remplie d'un tissu cotonneux, ou plutôt soyeux et villeux, un peu feutré, à filaments fins qui s'entrecroisaient en mailles très-larges et irrégulières. Dans ce tissu étaient incrustés, assez serrés les uns contre les autres, de nombreux petits cocons longs de 5 à 6 mill., larges de 11/2 à 2 mill. (à l'exception de deux beaucoup plus petits), fusiformes (c'est-à-dire 38Zl SiCHEL. presque cylindriques et ayant leurs deux bouts pointus), formés d'un tissu blanchâtre, soyeux, mince et dans quelques points même demi-transpa- rent. Dix-huit de ces cocons contenaient des femelles, trois autres des mâles de la Vlwsg. varicfjata, à l'état d'insecte jiarfait accompagné de la dépouille de la nymphe, et deux seulement des nymphes desséchées. Tout au fond du sac, près de sa base et adossé à celle-ci, se trouvait un corps allongé, desséché, assez dur mais friable, irrégulièrement cylin- drique, d'environ 2 à 3 mill. de diamètre et d'une teintejaune-rougeâtre, semblable à la chenille desséchée d'un Lépidoptère changée en un tissu presque calcaire ou terreux. Ce corps cylindrique était séparé des petits cocons par une couche des flocons soyeux et serrés ci-dessus décrits. L'examen de ce cocon nous fournit des données intéressantes sur les mœurs du genre Phasgajiophura, qu'il nous fait connaître maintenant comme parasite et semblable sous ce rapport aux autres Chalcidides. En même temps, il nous présente pour la premièie fois les mâles de ce genre, qui sont semblables aux femelles, mais manquent du caractère générique essentiel, de la queue caractéristique, dont ils présentent à peine un rudiment dans la forme comprimée, un peu allongée et subtriangulaire des deux derniers segments abdominaux, rudiment sulTisant cependant, avec les caractères spécifiques et surtout l'abdomen fortement comprimé, pour permettie de rapporter avec certitude ces mâles à leurs femelles, quand bien même ils n'auraient pas été rencontrés dans le même cocon. La connaissance de ce sexe, à mon avis, ne donne pas lieu à des modi- fications aussi profondes dans la disposition systématique du genre que je l'avais d'abord cru (p. 3/i6, § 2, note 1, et p. 350, § 7, note 1). Chose curieuse! Des Phasganophores contenues dans ce cocon, toutes arrivées à leur complet développement d'insecte parfait, trois seulement ont pu éclore, et seulement dans leur pays natal. Les autres, manquant des circonstances climatériques et météorologiques nécessaires pour leur éclosion, sont toutes mortes sur place dans leur double enveloppe. On peut se demander si cette espèce est une véritable Phasgano- phora; car sa queue a une forme tout à fait extraordinaire, moins allongée, moins droite, plus haute (c'est-à-dire plus large de bas en haut), et de la forme d'un triangle comprimé, comme nous ne la voyons dans aucune autre espèce. Toutefois, comme cette espèce est jusqu'ici la seule de la division des Phasganophores smicriformcs (voyez ci-dessus, § 10, lab. m, p. 359, B) dont l'existence soit hors de doute et que nous connaissions parfaitement, il est inutile d'en faire un nouveau sous- genre, lanl qu'on n'aura pas trouvé d'autres espèces de cette division, Genres Phasgcmopliora et Conura. 385 dans laquelle nous aurons peut-être plus lard à ranger l'une ou l'autre des espèces douteuses et mal connues de la division correspondante des Conurcs smicriformes (voyez le même tableau HI, p. 360, B). Peut-être aussi sera-t-on forcé plus tard de faire simplement rentrer cette espèce dans le genre Smicra Spin. (lenus CONURA Spinola. 1. Placé immédiatement auprès du genre Phasffnnophora, le genre Conura, fondé par Spinola, se présentait très-naturellement à notre exa- men ; mais son étude n'entrait pas dans le plan que nous nous étions d'abord tracé. Toutefois les caractères qu'il a en commun avec le genre Phasffanophora nous font paraître opportun de nous en occuper simulta- nément, d'autant que quelques espèces nouvelles de Comira de notre collection, dont une très-voisine de la C. flavicans Spinola, type du genre, nous facilitent l'étude comparative. Le temps et l'espace nous commandent la brièveté pour cette seconde petite division de la tribu des Chalcidoides. Nous nous bornerons donc à donner les diagnoses et la synonymie des espèces déjà publiées, et des descriptions détaillées seulement de celles qui sont ou nouvelles ou douteuses. 2. Dans le tableau III, p. 359, II, on peut voir les caractères géné- riques essentiels par lesquels le genre Conura se distingue du genre Phasganophora proprement dit, représenté, par exemple, par la Ph. rufi- ventris, sp. 1. Nous les exposons ici d'une manière concise. (Comparez le § U.) La différence principale entre les deux genres consiste dans la queue, formée chez les Conura par le cinquième segment et l'épipygium, allongés et rétrécis d'un côté à l'autre, sans aucune participation de l'hypopygium, tandis que, chez les Phasganophora ( inconnues à Spinola et à M. Blan- chard, qui semblent les avoir confondues avec les Conura), celui-ci cons- titue seul l'appendice caudal. Les quatre tubercules metathoraciques manquent dans les Conures, et leur queue est profondément fendue et béante dans la ligne médiane de sa face inférieure. Toutefois il y a enti'e les deux genres, comme toujours entre les genres voisins, certaines tran- sitions qui pourront quelquefois rendre la distinction difficile, quand le nombre des espèces sera devenu plus considérable. 386 SiCHEL. o. Je n'ai vu qu'un petit nombre d'individus du genre Conura ; cliaque auteur qui en a décrit une espèce semble également n'en avoir vu qu'un seul individu. Il en résulte un certain degré d'obscurité qui plane encore sur ce genre, et qui me fait craindre d'avoir mal interprété cer- tains faits, insuffisamment caractérisé certaines espèces, et peut-être même commis quelques erreurs dans l'établissement des divisions ou sous-genres et des caractères génériques. Il reste donc ici aux mono- graphes futurs Deaucoup à éclairer et probablement à corriger. En atten- dant, j'ai du moins rais sous les yeux du public entoraologique tous les matériaux qu'il m'était possible de réunir. li. (Paraffraplie additionnel, ajouté pendant Cimpression de ce travail.) C'est d'après la description et la figure données par Spinola sur un individu unique de sa Conura flavicans (voy. ci dessous sp. 1, p. 387), type du genre, que j'ai décrit les caractères de celui-ci, qui se retrouvaient identiquement sur l'exemplaire unique de ma Conura scutdlaris, sp. 2, p. 388. Dans celui-ci, comme dans la figure de la C. flavicaiis, le premier segment abdominal paraissait deux fois aussi gros que les suivants, et le cinquième assez grand et mai'qué de cliaque côté, à sa base, d'un stig- mate. La queue semblait donc formée par le cinquième segment et l'épi- pygium. Mais pendant l'impression de mon travail j'ai découvert dans la collection du Muséum de Paris un second exemplaire de la C. sciitellaris, de la même provenance et ayant les séparations des segments abdominaux beaucoup plus distinctes. Cet exemplaire prouve que ce que j'ai pris pour le premier segment est en réalité le premier et le second ; que ce qui paraissait le cinquième segment est l'épipygium ; que la même chose a sans aucun doute lieu dans la C flavicans, et que Spinola s'est trompé, comme moi; parce que les limites des deux premiers segments étaient indistinctes et confondues dans nos deux exemplaires. Dans la figure de Spinola (voy. ci-dessous, p. 387, sp. 1, la citation de cet auteui'), les deux premiers segments sont représentés comme n'en formant qu'un seul ; ce qui y paraît le cinquième segment est en réalité l'épipygium. Ce que j'ai regardé, dans ces deux espèces (C. flavicans et scidellaris), comme l'épi- pygium, est l'hypopygium; elles doivent donc rentrer comme espèces dans le genre riiasganophora. Par conséquent, il ne reste, comme carac- tères génériques du genre Conura, que l'absence des tubercules méta- thoraciques, l'hypopygium moins comprimé et la ligne médiane de sa face inférieure profondément fendue et béante. Ce dernier caractère peut Genres Pluisganophora et Omuro. 387 d'ailleurs être accidentel, manquer quelquefois dans les Conura (comme par exemple dans la G. punctata, sp. 5, p. 39Zi), ou exister exceptionne - lement d'une manière tout aussi prononcée dans quelques espèces de Phasganopliora (voy. p. 389, note 1). Par ces raisons, il devient assez probable que le genre Conura, dont les espèces ne sont jusqu'ici établies que sur des individus uniques, devra plus tard, quand on l'aura mieux étudié, rentrer comme simple sous-genre dans le genre Phasganopliora. Quant à présent, je me suis borné k corriger mon erreur et à compléter et rectifier sur l'exemplaire du Muséum la description de la Conura scu- telUiris (sp. 2, ]). 388). Si le type de la C. fliwicans existe encore dans la collection Spinola (actuellement au Muséum de Turin), son examen pourra servir à éclairer la question. Sp. 1. Conura flavicans Spinola, Ç. (1) Flavicans, capitc thoraceque nigro-iineatls ; scutello mutico ; femoriim poslicorum subtiis denlicuiis 20-2/i obtusis, flavis ; alis hyedinis. Conura flavicans Spinola, Magasin de Zoologie, 1837, cl. ix, pi. 180 (2). — Blanchard, Ilist. nat. des Ins., III, 256, 1 (3). Longitudo corporis 10 mill., alarum expansarum 18 mill. {k)\ Uditudo maxima 2 1/2 mill. Brasilia. — Mihi ignota, C'est le type du genre. (Voy.* la description et la figure de Spinola.) (1) kn Phasganophora? \\A. $ 4, p. 386. (2) Le texte et la planche de mon exemplaire du tirage à part portent « pi. 180 ; » mais MM. Blanchard, loc. cit., et Giiérin (Iconogr. du règne anim., texte, pi. 67, fig. 6, alinéa 2) citent « pi. 18. » Dans la figure de Spinola, il y aune faute quant au premier et au cinquième segment abdominal ; voy. § 4, p. 386. (3) Dans la description, ligne 5, pour : « ailes rougeâtrcs. » lisez : « ocelles rou- geâtres. » (4) 11 m'a fallu établir l'envergure de l'insecte par la comparaison de l'indication, inexactement donnée par Spinola, avec sa figure grossie. 388 SlCHEL. Sp. 2. CONURA SCUTELLAPJS, 11. S., ? (1). Tota flavo-subtestacea, unicoLor ; antennarmn, mandibularwn, caudœ, dentmm fcmorum fosticorum iarsorumque apicibtis solis, nigris ; scutrllo emarginato, subbilobo ; femorum postlcorum subtus dentibus octo acutis, apice nigris; (dis liTjatims, basi flavicantibus. Affinis Conurœ flavicanti Spinola, sp. 1 nobis, sed differt spécifiée carac- teribus in diagnosi expressis et sequentibus (2). Corpus fere totum flavum, subtestaceum vel pallidissime rufescens. Caput opacum, tenuiter punctatum, pilis brevibus fuscescentibus obsitura. Antenna; flavse, dimidio apicali solo nigro. Sulcus frontalis pro- fundus, impnnctatus, laevis, nitidus, iitrinque cristula verticali ad ocelli antid lalus excurrente inclusus (3). Ocelb {h) liyalini, pellucidi, partim fusci vel fuscescentes, in vertice triangulum sequilaterale effingentes. Thorax opacus, crassiuscule punctatus, fuscescenti-pilosulus. Meso- pleurae Iseves, nitidœ, transverse striato-sulculatae. Melatliorax areolis magnis areolato-reticulatus, raiiticus, non, ut in Phasganoplioris, utrinque bispinosus vol bituberciilatiis. Sciitellum magnum , semiellipticum, con- vexum, punctatum, pilis longiusculis parum densis nigro-pilosum, apice rotundato; postscutello depresso, concaviusculo, subbilobo, i. e. medio emarginato, utrinque in denticulum planum, latiusculum , obtusum, rotundatum (vel, in Musei Parisiensis specimine, subtriangularem, acu- minatum, apice nigrum) producto. Abdomen conicum, compressum, laeve, nitidum, glabrum vel hinc inde parcissime rufescenti-pilosulum ; segmento primo longiori, brevis- sime petiolato, reliquis brevioribus. Epipygium fere primi segmenti longi- (1) An Phasgavophoya ? Vid. g i, P- 386. (2) Dans ma description j'ai observé la marche suivie par Spinola dans celle de la C. flavicanx, afin de faciliter la comparaison. (3) Dans l'exemplaire du Muséum de Paris, cette petite crête est presque effacée. (4) Les yeux et surtout les ocelles se desséchant après la mort, les caractères qu'on y puise sont presque tous inconstants et mauvais. Genres Phasganophora et Conura. 389 tudine, ad basin utrinque spiraculiferum. Cauda ab hypopygio lerebram involvente formata, compressa, prope apicem aciiminata, utrinque spira- culifera. Terebras apex niger solus nudus exsertusque. Terebrae valvse subtus in tota fere ventris longitudine modice déhiscentes (1). Pedes lœvi, nitidi, glabri vel parcissime rufescenti-pilosuli. Femoruni denticuli oclo acuti, oblique retrorsum directi, apicibus nigris, antico majori, obtusiori, septimo breviori, octavo minimo, bifido. Tibiarum apex oblique truncatus. Tarsorum articulus ultimus niger, in posticis incras- salus, subtruncatus, subclaviformis. Alœ flavescenti-hyalinae, leviter aureo-micantes, basi aureo-flavicanti, Costa flava. Tegidœ flavœ. Longitudo corporis cum cauda 13 mill., caudae (inde a quinti segmenti initio) 3 1/2 mill., alœ 8 1/2 raill. ; latitudo maxima thoracis 2 1/2 mill., abdominis 1 l/à mill. 2 unica; Tuxpango, prope Orizavam (Mexico), cepit dom. F. Sumi- chrast; collectione mea; — altéra, ejusdem originis, Museo Parisensi. Sp. 3. C. BicoLOR Brullé. Punctata, nigra ; abdominis dimidio postico untennarumque apice flavis, ru fis vel rubris ; scutello bifido ; pedibus pnrtim nifo-flavesccntibus ; ala- rmn flnvo-hyalinarutn basi flavo-rufescenti. — Long. 10 mill. — (iuyana, Leprieur; Brasilia, Aug. Saint-Hilaire ; olim Museo Parisiens!. — Mihi ignota. Brullé, Hymen, de Lepeletier, IV, 565, pi. 38, fig. h. Il y a entre la description de M. Brullé et sa figure quelques contra- dictions, que j'ai tenté de concilier dans ma diagnose. Dans la figure, les ailes sont jaunâtres, l'abdomen, les quatre pattes de devant et les tibias (1) Ce caractère semble générique et un de ceux qui distinguent les Conures des Phasganophores ; l'inspection d'un plus grand nombre d'individus des premières pent seule trancher cette question. Dans les dernières l'iiypopygium n'est qu'excep- tionnellement un peu béant dans la ligne médiane de sa face inférieure, comme par exemple dans la Ph. conica, sp. 10, p. 373. Comparez page 386, en bas. 390 SlCHEL. et. tarses postérieurs d'un jaune tirant en partie sur le roux. La descrip- tion dit : « moitié postérieure de Fabdomen et bout des antennes rouges, ainsi que le devant des jambes intermédiaires ; ailes rousses dans leur première moitié. » Sp. lu C. DIMIDIATAi $, n. s. Nigra; abdomen peiiolatmn, totum flnvum, idtimls segment is minus elongatis; scutellum biluhum, suhbidentaiiim; femorum posticorum dénies quinque vedidi, prirni apice truncedo ; scnpo larsisquc pcdlide [lavis; alis hyalinis, basi fuscescenti. (Species abdomine longius petiolato ad sectionem Comirarum smicriformium, ano ad Smicras transiens.) Nigra, nigro-pilosula, abdomine flavo, l'ère glabro. Caput nigium, opacum, punctato-aspei'um^ trapezoideum, superficie anlica subtriangulari, basi vel vertice lato, apice vel ore angusto. Cly- peus emarginalus. Faciès sub antennis et oculis utrinque oblique trans- versim striata, carina média latiuscula, obtusa, flava, ab antennarum basi fere usque ad clypeum descendcnte. Frontis etverticis fossula pro re- cipiendo scapo lata, profunda, Isevis, nilida. Anlennee thorace breviores, imse fronti inserlae, cylindricœ, filiformes, fusco-nigrse, subtus flavœ, scapo flavo, supra prope apicem nigro-maculalo. Oculi magni, ab antennarum basi usque ad verticem exlensi, subrotundi, fusci. Ocelli in vertice lineam fere rectam efflngentes. Thoreu- nigcr, profundissimepunclato-l'oveolalus, opacus, latissiraus (1), scutelii magni, convexi apice submarginato, medio eraarginato, utrinque obtuse dentato-lobato. Metatliorax reticulatus, tuberculis duobus latera- libus solitis distantibus, antico brevi, obtusissimo, postico longiori, obtuse acuminalo, latiusculo, supra excavato. Abelomen conicum, compressum, lœve, glabrum (ultimis tantum seg- mentis utrinque parce albido-pilosulis), nitidissimum, lœte flavum. Petio- lus basi et utrinque fuscus, latiusculus, depressus, medio subcarinatus, (1) Proporlionnellenient à la longueur du corps et à la largeur de l'abdomen, le thorax est plus large que dans aucune autre Conura à moi connue. Genres Phasf/ttnopliord et Coimra. 391 mediocriter eloiigatus, brevior quam pleninique in Smicris, cura primo segmento articulatus. Segmentum primiuu niagnum, longum, fere reli- quoium quatuor segmentorum angustorura simul suiiilorum longitu- dine ; quintum grande, prœcedenli niullo longius, convexum, conipres- sum, déclive, prope basin utrinque spiraculiferum. Epipygium convexum, parvum, compressum, prope basin utrinque spiraculiferum, fipicis obtuse acurainati margine poslico convexo-rotundato ; hypopygium parvum, convexum, margine postico convexo-submarginato. Cauda vix distincta vixque a reliquo abdomine separata. PecUs nigri, Isevi, nilidiusculi, geniculis larsisque flavis. Coxœ posticae elongatœ, incrassatse, supra planae, nitidissimœ, apicis lalere externo dentato, dente parvo, triangulari, acuto. Femorum posticorum macula magna aurantiaca in média facie externa, subtusque dentibus sex, quinque maximis (1), secundo bifido, minimo, subnullo, quinti latissimi apice truncato. Alx sordide hyalinœ, anticarum baseos obscurioris t'asciis duabus pallide fuscis, longitudinalibus, non bene determinatis, venae radialis rudimento nigro. Longitudo corporis 8 mill., abdominis cum cauda h mill., caudœ vix 1 1/2 mill., alae 8 mill; Uditudo maxima thoracis 3 1/2 mill., abdominis 1 mill. ? unica, prope Orizavam (Mexico) aestate i86/i a domino F. Simiichrast capta; in colleclione mea. Cette espèce, dont Je ne possède qu'une seule femelle, me semble être plutôt une Smicra qu'une vraie Comira, ou former à elle seule une division nouvelle, dans laquelle la queue est beaucoup plus courte, beaucoup plus large, plus arrondie et émoussée, moins comprimée et moins pointue que dans les autres espèces. Comme, par la distribution de ses couleurs, elle se laisse facilement classer de manière à faciliter la détermination, il est inutile d'en faire actuellement une division à part. (1) Dans aucune espèce de Conura ni de Pkasganophora les dents des cuisses ne sont aussi grandes par rapport à la taille de l'insecte. 392 SiCHEL. Sp. 5. CONURA PUNCTATA F., $, cj*. Chalcis puiictrita Fabr., Enl. syst., II, 196, 5. « G. flava, nigro pun tata, fenioribus poslicis clavatis, dentalis, abdomine conico. « Crabro femoratus flavus nigro maculatus femoribus posticis crassis- simis denticulatis flavis. « Mant. Ins. 1, 297, 2/1. « Sphex punctata Species Ins. 1, ZiZi6, 22. « Habitat in Americae meridionalis insulis. « Thorax flavus maculis punctisque nigris. A])domen subpetiolatum, conicum, flavum, apice nigrum. Pedes flavi femoribus posticis globosis, dentatis puncto baseos apicisque nigro. Aise albae, immaculatae. » Dans le Species his. la remarque suivante précède la description : « Singulare insectum hic colloco ad ulteriorem examinationem. » Gludcis punctnia F., Syst. Piez., 161, 8. (La diagnose seulement, augmentée des mots : « Abdomine subpetiolato, conico, apice nigro. » ) Spinola parle aussi de cette espèce dans le passage suivant (Hyménop- tères du voyage de Ghiliani dans le Para, Mém. Acad. de Turin, t. XIII, p. ^5) : « La Smicra ammlipes (voy. ci-dessous, sp. 6) a de grands rapports avec la Chalcis punctata Fab., qui est aussi une Smicra, et dont je dois la connaissance des deux sexes à l'obligeance de M. Klug. Les différences des couleurs ne s'opposeraient pas absolument à leur réunion, mais il y en a de plus importantes dans la dentelure des fémurs postérieurs. Les femelles en présentent une autre qui ne peut pas se trouver dans les mâles. L'oviscapte de la punctata se prolonge au delà de l'anus, comme dans ma Conura favicaus et comme dans le Ciialcis conigastra Perty, et son abdomen, sans être aussi allongé que dans les deux précédents, est encore terminé en demi-cône droit et horizontal. Ces faits me semblent peremptoires, et je veux en conclure que mon genre Conura doit être Genres Plmsganopliora et Conura. 393 supprimé, et qu'il faut en réunir les espèces aux Smicres, par la raison même pour laquelle la Ch. conigastra doit rester dans les Chalcis. (1) » Cette espèce m'est inconnue. La description de Fabricius est insuffi- sante, et ne devient pas plus claire par le passage ci-dessus rapporté de Spinola. Celui-ci ne connaissait pas le genre Phasgmoplwra, et ne semble pas parfaitement fixé sur les caractères essentiels de son genre Conura. Il m'est donc impossible de décider s'il s'agit ici d'une Conura ou d'une Phasganophora. En tout cas, elle formerait dans ces deux genres, tous les deux caractérisés par l'abdomen sessile ou subsessiie, une division particulière à abdomen longuement pétiole et se classant, non dans les Chalcis, mais dans les Smicra (Plmsganophorcs et Coimres smicriformes, voy. § 10, tab. 111, p. 359, B, et 360, 15). Spinola, préoccupé de son idée, assez rationnelle d'ailleurs, bien que difficilement praticable, de réunir les Conura aux Chalcis (voy. ci-dessus p. 350, ligne 3 d'en bas), a oublié lui-même deux des caractères essentiels des genres Conura et Smicra, tous les deux créés par lui, à savoir, que le second se distingue du premier et du genre C/m/cîs par son abdomen longuement pétiole. Le Chalcis punctata F. est une Smicra Spin., et non une Chalcis F. De toute ma- nière, Spinola a donc eu tort de vouloir le faire rentrer dans les Chalcis. Remarque additionnelle. Au moment où cette feuille devait être tirée, j'ai découvert dans la collection du Muséum de Paris un exemplaire de la Conura punctata $, ce qui me met en état de donner de cette espèce une diagnose et une description plus complètes. C. PUNCTATA Ç. Flava, antennarum flagello, maculis thoracis sca- briusculi quinque, apicis scutelli una, femorum tibiarumque ultimi paris basali apicalique una et ani duabus, nigris ; cauda crassiuscula brevis ; femorum posticorum denticuU undecim. (1) Déjà à l'occasion de la Phasg. conigastra (sp. 3, p. 363), à la p. 44, note 26, du mémoire cité, Spinola avait dit : « Je n'ai à faire mention de cette espèce, assez connue d'ailleurs, que pour faire remarquer que son abdomen, qui semble si anor- mal au premier aspect, est cependant calqué sur le même moule que celui des Ch. flavipes, minuta, etc. Les différences apparentes proviennent exclusivement de ce que la tarière et son appareil se prolongent notablement en arrière au delà de l'anus, et de ce que la sixième plaque dorsale, destinée à les recouvrir, est propor- tionnellement allongée en demi-cône droit et horizontal. Or, ce caractère est pure- ment sexuel. Il n'a pas lieu dans les mâles ; il n'a donc pas la valeur d'un caractère générique. » 39/l SiCHEL. Ca'pul lenuissime vel vix punctalum, mandibulis pallide rufis, apice nigris. Antennarum flagellum nigrum, scapus flavus. Thorax. Prothorax tenuissime ve! vix punclatus, postice subraarginatus. Mesothorax et sciilellum punctato-coriacea, scabriuscula ; mesothoracis (lisci maculse nigrae très, triangulares, antice acutee. Scutelli magni, convexi, semiovali baseos et utrinque (1) fascia nigra, apicis eraarginati, siibbilobi macula magna, nigra. ^lelathorax laxe reliculatus, mulicus, non tuber- culatus, utrinque ante coxse posticae basin fasciola transversa nigra. Abdomm longe petiolatum, lœve, nitidum, fere impunctatum, segmen- torum fascia apicali fuscescenti; epipygio crasse, latiusculo, basi utrinque spiraculifero, apice medio fusco-maculalo (2); hypopygii apice spiracu- lifero, medio fiisco-maculaio (2), facie inferiori medio subcarinata, non deliiscenti ; terebrae apice nigro, solo nudo exsertoque. Fnnorum posticorum baseos apicisque, juxta marginem inferiorem, macula nigra, subtusque denticuli undecim, apice nigri, quorum primus maximus, o])tusior, ultimi 1res rainutissimi, in cristulam serrato-dentatam confluentes. Tibiarum posticarum basis apexque nigro-maculata; tar- sorum posticorum articulus ultimus apice nigrescens. Aise byalinae, costa flavescenti, venœ radialis incipientis in regione stig- malica rudimenlo subincrassato. Longilndo corporis 8 mill. , caudae 1 1/2 mill. , alœ 5 1/2 mil. ; latitiido maxima Ihoracis 2 mill., abdominis 1 1/2 mill. Ç unica; Mexico, prope Orizavam, lexit dominus F. Sumichrast; Mus. Parisiensi. Sp. 6. CoNURA? ANNULiPES Spinola. Smicra ummllpes, Spinola (Insecles de Ghiliani, sp. 27, Mém. Acad. de Turin, t. XIII, p. ZiZi). (1) La base de la région sciitellaire ayant été brisée par l'aiguille, je n'eu puis donner une description parfaitement exacte. (2) Ces taches sont probablement noires dans d'autres exemplaires, comme Fabricius les décrit, et comme je les ai indiquées dans ma diaguose. Gnircs Phasgcinoplinra et Conura. 395 « Flavo-testacea; thoracis macul/'s quinque dorsalibus tibiarianquc pos- teriorum annulis duobus nigris. » — Alilii ignota. Les considérations que j'ai placées à la fin de l'espèce précédente s'appliquent également à celle-ci, que je ne connais pas non plus, et pour laquelle je ne puis que rapporter textuellement les paroles suivantes de Spinola, le seul auteur qui en parle. L'avenir peut seul décider si cet insecte appartient aux Conura, aux Phasganophora ou aux Smicra. Spinola ioc. laud., p. hU. « Antennse approximatae in medio anterioris paginse capitis insertae, 12 articulatae Ç. Scapo crassiore vix summum verticem attingente, flagelli articulo primo parvo moniliforme nitido, reliquis subaequalibus cylindra- ceis parum distinctis, opacis, puberulis pube brevi strata, ultimo trun- cato. Caput transversum, vertice brevi convexiusculo vix dimidiam capitis latitudinem occupante; oculis magnis, lateralibus, oblongo-ovatis ; ocellis tribus (p. Zi5) in summo vertice, trianguli ocellaris angulo anteriore valde aperto : fronte verticali transverso-rectangula, in medio excavata pro antennarum scapo recipiendo; facie fronti suba-quale, itidem transverso- rectangula, tota plana, margine clypeali recto ; clypeo transverso-lineari, marginc anteriore integro leviter arcuato. Thorax sublilius punctulatus, pro- Ihoi-ace genuino supra et utrinque recondito : metathoracis segmento primo supra quadrangulare lateribus rectis, cum capile in contactu immédiate, discho paulo longiore convexiusculo, pariter antice ac postice recta trun- cato, utrinque ante alas dilatato et sensim extrorsum déclive : scutello maximo, fere lolura hoc segmentum tertium occupante, valde elevato- convexo, postice arcuato-elliptico, margine tenue expanso laminato ; seg- mento quarto postscutellare parvo et sub margine laminato scutelli partim obtuso , postscutello proprie dicto nullo. Metatliorax nitidus, minus punctatus, indivisus, uniformiter punctatus et retrorsum declivis. Abdomen longe petiolatum, post petiolum oblongo-ovatura, segmentis sex genuinis conflatum, primo vel petiolo recto cylindrico nitido, secundo, tertio et quarto laevibus nitidis, secundo majore et sequentibus duobus una longiore, quinto et sexto opacis distincte punctulatis, ultimo rotun- dato : ventre convexe subcarinato, segmentis 3-6 in medio fissis. Tere- bra recta, haud exserta, in fissura ventrali recipienda. Pedes hujusce generis, femoribus posticis valde incrassatis lentiformibus subtus octospi- nosis, spinis conicis elongatis subsequalibus sequidistantibus, anteriore ab extremitate coxali parum remota. Alae superiores, puncto lineari extus in triangulum parvulum dilatato ab angulo posteriore processum radialem 396 SiCHEL. — Genres Phasganophora et Conura. rectum brevissimum emiUente et cellulam radialeni rudimentariam ineunte. — Flavo-testacea , anlennis nigris , scapo subtus articulisque tribus iiltiniis corpori concoloribus. Oculi nigri. Ocelli rufi. Metathoracis discliiis, lineis tribus subparallelis poslice attenuatis fasciaque postico- niarginali nigris : scutelli macula magna triangulari antice acuta postice arcuala fasciaque postico-marginali, annuli secundi margine postico in medio dilatato, femorum posteriorum macula punctit'ormi in exlremitate tibiali annulisque duobus altero basilari allero subapicali, nigris. Alae hyalinee, puncto nervisque perpaucis obscuris. » « Une femelle que M. Gbiliani à vue sortir de la chrysalide d'un Lépi- doptère inédit, dont il m'a communiqué un exemplaire, et qui m'a semblé très-voisin des Lithosies. » (P. M) «Long, totius corporis, 5 mill. — Ead. abdominis, 2 mill. — Ead, pelioli, 2/3 mill. — Lat. verlicis exceptis oculis, 1 mill. — Ead. thoracis propè alarum originem, 2 mill. —Ead. major abdominis, 1 mill. — Ead. petioli, lA mill. » ^tT^»»*>0'^^ III. REVISION MONOGRAPHiaUE, CRITiaUE ET SYNONYMiaUE DU Genre mellifère SPHECODES Latr., basée sur la méthode numérique; AVEC DES REMARQUES SUR LES MOEURS DES SPHÉCODES COMME INSECTES NIDIFIANTS ET NON PARASITES. A. Des niœnrs des SPHÉCODES coiunie niellifères nidifiants. 1. Dans les sciences, comme dans les croyances populaires, certains préjugés se perpétuent, malgré les efTorts les pUis soutenus que leur oppose Tobservation attentive appuyée par le raisonnement. Un de ces préjugés, relatif au parasitisme de certains genres d'Apides, n'a pas encore été abandonné par quelques entomologistes distingués, bien que des arguments concluants auraient dû le renverser depuis longtemps. 2. Lepeletier de Saint-Fargeau (Hyménoptères, II, I8/1I, pp. 609, ill, Zil2, Zil3, Zil5 en bas, Z1I6 en haut, et suitout p. 503 et suiv., 53Zi et suiv., 5ZtO et suiv.) place parmi les Apides parasites les genres Ceratina, Prosopis et Sphccodcs, par la raison qu'il ne leur -econnaît pas d'organes pollinigères, et qu'il leur refuse l'appareil po\u' le dégorgement des liqueurs sucrées. Les deux premiers de ces genres nichent dans les tiges de la ronce et d'autres plantes dont la moelle a peu de consistance et est facile à creuser. Nous citerons plus loin les auteurs dont les travaux ont mis ce point hors de doute. Le mémoire de Spinola sur les habitudes des Ccratina {Annales du Muséum Whist, nnt., X, 1807, p. 236), publié il y a plus d'un demi-siècle, aurait suffi pour convaincre un esprit moins W Série, TOME V. 26 398 SiCHEL. prévenu que Lepeletier. Il avait dit (p. /i09) : « Les Phytophages para- sites sont tous dépourvus à l'extérieur des organes nécessaires à la con- struction des nids et à l'apport des matériaux et des vivres. A l'intérieur, ils doivent être aussi privés de l'appaieil pour le dégorgement des liqueurs sucrées. » C'est uniquement a priori qu'il a contesté cet appa- reil de dégorgement aux genres vraiment nidifiants Ccratina, Prosopis et Sphccodcs, et qu'il les a déclarés parasites. Des observations exactes ont prouvé depuis longtemps que les deux premiers de ces genres appar- tiennent aux Mellifères nidifiants. J'essaierai ici de corroborer l'opinion, qui a revendiqué la même position dans le système pour le genre Sphc- codes Latr. (Dichroa Illig.). 3. M. Wesmael {Sur les espèces du genre Sphécode, Bullet. de l'Acad. de Bruxelles, 1835, t. II, p. 281, p. 5 du tirage à part) a dit : « Chez les Sphécodes les pattes postérieures des femelles ne sont pas pollinigères. Il résulte de ce dernier caractère que probablement ces insectes sont parasites, et déposent leurs œufs dans les nids d'autres Mellifères. » M. Westwood {Introduction ta modem Clnssific. of Insects, t. II, 18/i0, p. 265, premier alinéa d'en bas) dit : « Les espèces du genre Sphécodes sont les seules Abeilles de la division des Andrénides privées d'organes pollinigères. D'après Walckenaer, elles sont parasites des espèces du genre Halictus. M. Kirby, toutefois (en citant le tome VI de Réaumur, U" mé- moire), admet qu'ils nidifient à la manière des Halictes; mais de la construction de leurs jambes, il ressort clairement qu'ils ne peuvent être pollinigères, comme en effet MM. Servillc et Saint-Fargeau l'affirment également (Encyclop. méthod., t. X, p. /i/i7). » A l'endroit cité de l'En- cyclopédie, on lit le passage suivant : « Les Hyménoptères de ce genre, dû cà M. Lalreille, pondent dans le nid des Mellifères récollants ; leurs larves se nourrissent de la provision destinée à celles de la propriétaire légitime. Ces parasites sont fort communs pendant toute la belle saison. » Spinola {Fftuna Chiiena, Insectes, 1851, p. 231) abonde dans le même sens : « En général les $ des Sphécodes déposent leurs œufs dans les nids des Andrènes et des Halictes. » C'est absolument ce que Lepeletier avait dit (Hymen., IV, p. 5/il). h. A l'époque de la publication des différents passages que nous venons de rapporter, il n'existait encore aucune observation positive sur les mœurs et la nidification des Sphécodes; Illiger seul (Mag. VI, ZiS, Anm.) avait indiqué X^i Sphécodes covama Mellifères nidifiants; mais son assertion, très- Genre Sphecodes. 399 positive cependant (1), avait passé inaperçue, comme trop générale. Rien d'étonnant que les auteurs célèbres des passages cités aient été contraints de se borner à des assertions vagues et à de simples conjectures, d'ail- leurs très-rationnelles alors. Mais on a lieu de s'étonner, en voyant encore aujourd'hui des liyraénoptérologistes de premier ordre partager, en entier ou en partie, les opinions de Lepeletier. Le docteur Taschenberg, de Halle, dans un bon manuel de l'étude des Hyménoptères qu'il vient de publier {dlc Hymenoptercn Dcutschlands nach ihren Gattungen, etc., Leipzig, 1866 (2), in-8% avec fig. lilhogr., p. 250), classe encore parmi les parasites les trois genres que nous venons de nommer. Le professeur Schenck, de Weilburg, h la p. 305 de son excellent livre sur les Apidcs du duché de Nassau (en allemand, Wiesbaden, 1861, extrait des Jalw- bucchcr des Vereinsfur Naturkunde im Ilerzoglhumc Nassau, cahier XIV), en parlant des cellules bâties \)av les Sphecodes, ajoute : « ou , si les mœurs de ce genre sont parasites. » Il conserve donc encore des doutes sur la nidification de ce genre. Dans la première édition de l'ouvrage cité {Jahrbuecher des Vereins, etc., cah. VH, 1851, pp. 73, 87, 90 et 91), il avait classé parmi les Abeilles parasites les genres Ceredina, Prosopis et Sphecodes. Dans la dernièi'e édition, aux articles relatifs aux Ceredina et aux Prosopis, il passe sous silence les mœurs de ces genres. Les Sphecodes ne m'ont jamais semblé parasites. De tout temps, je les ai vus travailler à la nidification, et bien que je les aie souvent rencontrés avec les Halicles, j'ai toujours pu constater que les nids de ceux-ci étaient manifestement séparés des leurs. C'est avec une vive satisfaction que j'ai trouvé la même manière de voir exposée, d'après des observations très- bien faites et appuyées d'arguments solides, par M. F. Smith {Bées ofGrcat Briienn, 1851, p. 16), cet excellent observateur des mœurs des Hymé- noptères. 5. Tout récemment, à mon tour, j'ai été à même de confirmer de la (1) « Je crois que les insectes de celte famiile et de la suivante aplanissent et lissent, à l'aide de leur langue, les parois des cellules destinées à leur progéniture, et les enduisent d'une espèce de colle pour prévenir les éboiilemenls. Ils font leurs nids dans des collines exposées au soleil, et se creusent des galeries de presque neuf à dix pouces de profondeur, dans lesquelles ils déposent leurs œufs avec une certaine quantité de pâte de pollen mêlé de miel. » Si tout cela ne se rapporte pas exclusi- vement aux Sphecodes, du moins est-il évident qu'Uliger le premier les plaçait sans hésitation parmi les nidifiants niellilercs. (2) L'ouvrage porte ce millésime, mais a en réalité paru en octobre 1865. jWO Sichel. manière la plus catégorique l'opinion émise par Smilli. Depuis le com- mencement (le juillet 1865 j'observais, et, depuis la fin du mois d'août jusqu'au 10 octobre, je visitais au moins une fois par semaine une colonie de Sphécodes et d'Halictes nichant dans un petit talus exposé au midi et bordant un chemin, sur la lisière d'un bois et de la plaine de Jardy, près Ville-d'Avray, Tout le long de cette colonie, d'à peu près vingt mètres d'étendue, ces hyménoptères ne se trouvaient que de loin en loin et en petit nombre ; mais dans la métropole, formée par un talus d'à peine un mètre et demi carré, ils étaient réunis en grande abondance et très- faciles à observer. Le plus souvent, je restais deux à trois heures devant la métropole, au plus fort du soleil du midi, et lorsque les insectes se livraient à toute leur activité. Or, voici ce que j'^i pu observer sans crainte de me tromper, et ce que, déjà pendant l'été de l'année précé- dente, j'avais observé en grande partie, mais moins exactement et moins assidûment, sur la même colonie. Les Sphccodcs de cette colonie appartenaient principalement à deux espèces : S. subquadratus Smith et S. cphippius L. Cette dernière espèce n'est certainement que la petite variété de la première; car elles nichent toutes les deux ensemble, et éclosent aux mêmes époques. La proportion des mâles aux femelles ne semble pas extrêmement grande , environ comme 2 1/2 ou 3 à 1. Les mâles, comme j'ai pu le constater tous les ans, apparaissent environ 10 à 15 jours avant les femelles, à la fin de juin ou en juillet, et volent très-longtemps avec elles. Les individus des deux sexes du S. subquadratus sont généralement grands; les plus gros ont de 7 à 12 mill. de longueur, et la largeur de leur thorax et de leur abdomen va de 2 1/3 jusqu'à 3 1/2 mill. ; leurs nids, proportionnés à leur taille, forment des trous arrondis assez grands, et faciles à voir même quand les allées et venues des insectes n'y attirent pas l'attention. L'entrée du nid du 5. cphippius est beaucoup plus petite, et moins facile à découvrir quand les insectes ne volent pas. Dans notre colonie, tous les Sphécodes occupaient constamment un espace d'à peine 30 centim. carrés à la partie gauche et supérieure du talus formant la métropole. Jamais aucun d'eux, ni des grands ni des petits, ne quittait la partie gauche du talus et n'entrait dans les trous des Ilalicles placés à droite, ce qui d'ailleurs aurait été matériellement impossible aux individus les plus gros, trois à quatre fois plus volumineux que l'entrée des nids des Halictes. 6. Les Halictes occupaient toute la partie droite du talus, et apparte- naient tous aux petites espèces d'une taille 2 à Zi fois moindre que celle Grnrr Sphccodes. ' ZjOl des plus gros Sphécodes. C'étaient les //. niti'diuscidiis K morio F., Smcathmancllus et ,rrafusK., tous environ du quart de la taille des grands Sphécodes, et la petite variété du H.nudacurusK., environ deux fois plus grande que les précédents. On conçoit que, leurs nids eussent-ils même àté mêlés à ceux des grands Sphécodes, ces petits Halictes ne pouvaient ni les recevoir dans leurs clapiers (dont Touverture est tellement petite que sou- vent elle échappe h l'observation, tant qu'on n'y a pas vu entrer l'insecte), ni fournir la pâture à la larve d'un insecte d'une taille trois à quatre fois plus grande que la leur. Mais d'ailleurs, jamais, pendant une observation assidue et attentive de plus de deux mois, je n'ai vu entrer aucun des Sphécodes dans un nid d'Halictc ou vice vcrsâ. Quant à VU. nitidiusculits, les c?, au moins dix fois aussi nombreux que les $, volaient pendant un mois environ seuls sans celles-ci, tandis que les $ des Sphécodes apparaissaient, comme je viens de le dire, environ quinze jours après leurs c5*, c'est-à-dire environ deux semaines avant les $ des Halictes. 7. Tout cela fournit les preuves les plus catégoriques à l'appui des obser- vations déjà parfaitement concluantes de M. Smith. Les Sphécodes sont bien certainement nidifiants; on les voit travailler à leur nid, et y entrer même au moment où aucun Ilalicte ne vole. Jamais on ne les voit entrer dans les nids de ceux-ci. L'opinion de leur parasitisme a été principalement mise en avant et propagée par Lepeletier de Saint-Fargeau, par une de ces idées purement théoriques comme il en avait beaucoup, surtout dans son âge avancé. L'absence d'organes poUinigères apparents chez les Sphécodes lui suffisait pour leur refuser la possibilité de la nidification. Or il y a d'autres Apides nidifiants chez lesquels nous ne trouvons pas d'organes pollinigôres apparents, et qui néanmoins sont très-manit'estemenl nidifiants; telles sont les Prosopis {llylœus Latr., Zetlerst.). Telles sont encore les Ceratina, dont la nidification dans les liges des ronces a été parfaitement démontrée et décrite par Spinola, il y a plus d'un demi-siècle, ce qui n'a pas empêché Lepeletier de les laisser parmi les parasites, sous prétexte que les observations de Spinola, qu'il ne pouvait faire rentrer dans son système préconçu, étaient incomplètes. Elles sont au contraire très-exactes, et ont été plus tard confirmées par Dufour, Perris, Smith. Si les Sphécodes et les Prosopis n'ont pas d'organes poUinigères apparents, ils peuvent très- bien rapporter du pollen à l'aide des poils de la tête, à l'aide du chaperon et des mandibules. J'ai souvent pris des Sphécodes et des Prosopis, dont le chaperon et les poils de la tête étaient recouverts d'une couche de Ii02 SiCHEL. pollen. En outre, ces insectes peuvent, comme nous l'observons journel- lement chez tous les Mellifères, dégorger du miel par la bouche (1) ; pourquoi ne le l'eraient-ils pas pour approvisionner leurs nids? D'ailleurs, les Sphécodes ne sont pas aussi complètement privés d'organes poUini- gères qu'on l'a dit jusqu'ici. Leurs métatarses (premier article des tarses) postérieurs sont garnis en dessous d'une petite brosse raide , et leurs tibias postérieurs, en dehors, d'une brosse quelquefois bien développée (voy. la description des Sph. giblms, var. 1, $, § ^i.QiAntipus, sp. 18). On trouve dans les cellules des Cératines tantôt un miel assez liquide (Smith), qu'elles ne peuvent y avoir déposé qu'en le dégorgeant par les organes de la bouche et de la déglutition, tantôt une espèce de pâte molle (Spinola), qu'elles ne peuvent avoir formée qu'avec du pollen, recueilli soit à l'aide des mandibules, soit à l'aide du chaperon et des poils de la tête, d'où il est facile à détacher avec les pattes, même non munies de brosses ; après quoi il peut être facilement mêlé au miel dégorgé par la bouche et pétri à l'aide des mandibules et des pattes. Comme on a sou- vent vu des Mellifères porter entre leurs mandibules (Réaumur, t. VI, mém. 3, p. 68) ou entre les pattes (Spinola) de petites pelotes d'une pâte de pollen pétrie avec du miel, évidemment préparées au moment où ces insectes butinaient sur les fleurs, ces petites pelotes de pâle peuvent constituer pour les Cerntîna, les Prosopis et les Sphccodes un troisième procédé d'approvisionner leur nid. Si jusqu'ici ces insectes n'ont pas encore été surpris au moment où ils préparaient les provisions pour leur pos- térité, il faut attendre que l'avenir permette de les mieux observer, et de découvrir dans les cellules des Sphécodes, que l'occasion ne nous a pas encore été donné de mettre à nu par des fouilles, ces approvisionnements si souvent rencontrés dans les nids des deux premiers de ces genres. L'obscurité, qui plane encore sur les procédés dont se servent ces insectes, se dissipera sans doute après de nouvelles recherches plus approfondies. Quant à moi, j'essaierai d'arriver à un résultat définitif au commencement de l'été prochain, dès le vol et le travail des femelles fécondées des Sphé- codes de notre colonie. Leur observation assidue et, si je puis en obte- (t) « C'est dans leur premier estomac que les Abeilles logent le miel qu'elles ont à Irunsporter, et qu'elles peuvent, quand il leur plait, faire sortir par leur bouche. » Réaumur t. VI, mém. 3, p. 68. Tous les Mellifères, au moment où on les saisit, dégorgent par la bouche un liquide mielleux plus ou moins consistant et plus ou moins sucré. C'est une observation des plus faciles à faire chez les Sphécodes, comme chez les autres genres. Genre Spliecodes. /l03 nir raiitorisation, des fouilles dans les talus qui les logent, nous rappro- cheront probablement de la solution de la question. En attendant, gardons- nous d'adopter prématurément des opinions privées de l'appui de l'expé- rience. C'est, dans les sciences d'observation , une façon de procéder fort vicieuse que de conclure h priori, sans avoir approfondi les faits, et surtout de rejeter des observations exactes quand elles ne se prêtent pas aux théories. Lepelelier a introduit dans sa classification beau- coup trop d'idées préconçues sur les rapports nécessaires entre la confor- mation des organes et les fonctions. Ces idées, souvent bonnes et utiles, ne peuvent l'être qu'autant qu'elles s'appuient sur des observations bien faites et suffisamment réitérées. Or, la théorie de Lepeletier se trouve, je l'ai déjà dit, complètement réfutée et mise à néant par l'expérience, quant aux genres Ccratina, Prosopis et Spliecodes, de même que M. Westwood (Ann. Soc. Ent., 1836, p. 297 et suiv., et Trans. Soc. Ent. Lond., I, 3, 1836, p. 205 et suiv.) l'a démontrée erronée par rapport aux mœurs du Pompilus pctiolatus Vand. Lind. {Agcniei cewbonaria et p2<;jcto/i Dahlb.) et d'autres fouisseurs. 8. Mais revenons à notre colonie. Je n'y ai pas trouvé d'autres Apides, si ce n'est, tout au pied de la partie gauche et très-loin des nids des Sphécodes, trois femelles (THatichts inucuUitus Smith. Très-près de là, également à la partie inférieure mais un peu plus à gauche, il y avait une petite colonie de Cerceris oniatei L. {variabilis Dahlb.), qui s'y était installée pour pouvoir mieux donner la chasse aux Halictes; en effet, j'en ai trouvé une femelle portant un //. nitieliusculus c?, dont elle venait de s'emparer, et qu'elle portait dans son nid. Disséminés dans tout le talus de la métropole, parmi les nids des Sphé- codes et des Halictes et sans aucun rapport avec eux, il y avait quelques nids de Crabronides et de Pemphrédonides, qui avaient profité de la nature du terrain, de son exposition au midi et du voisinage des champs et des bois pour s'y établir. 9. Le 30 septembre 1865 j'observai, pour l'avant-dernière fois, cette colonie depuis 11 heures avant midi jusqu'à 3 heures , par un soleil très-brillant. J'y trouvai encore un petit nombre de Spliecodes subqim- dredus $ et S, un nombre beaucoup plus petit d'IIalictiis nitidiusciUus (^ sans Ç, un seul Iledictus maria $ et plusieurs Pemphrédonides ; très- probablement un plus grand nombre d' Apides a encore volé passé trois heures; car les nuits, déjà fraîches à cette époque de l'année, ne per- UOà SiCHEL. raeltent aux terrains de s'échauffer qu'un peu tard, ce qui relarde le vol des hyménoptères, et surtout des Apides. Ce jour, comme toujours, les Halictes et les Sphécodes étaient nettement séparés les uns des autres ; aucun Sphécode n'entrait dans un nid d'Halicte. 10. Ma dernière visite à la colonie, faite le 10 octohre entre 2 et Zi heures de l'après-midi, complète mon observation. Je pris encore quelques Pem- phiédonides, 2 Ç et 2 c? du Sphccodes rphippius avec un c? de la variété rayée de noir {mandai us Lepel.), un r^ de la toute petite variété en- tièrement noire du Spli. rphippius L,, et un c^^ de la grande espèce ou var. {S. subquadratus); puis, toujours dans des nids nettement séparés et plus ou moins distants de ceux des Sphécodes, les Halictes suivants : H. malncurus K., var. minor, 2 $, 1 c?, des c} nombreux de //. morio et moins nombreux de //. niiidiusculus, mais sans femelles ; celles-ci, probablement, étaient déjà allées habiter leurs stations d'hiver, pour s'y engourdir et ne se réveiller qu'au printemps, au moment de la ponte ; car, dans la dernière semaine, les nuits et les matinées étaient devenues encore plus fraîches, ce qui m'avait engagé à ne visiter la colonie qu'a- près l'heure où le soleil de midi avait suffisamment frappé la métropole de ses rayons; avant cette heure, ses habitants ne volaient pas encore à f-ette époque avancée de l'année. Cette observation, complétée pendant près de deux mois, pendant les- quels j'ai recueilli dans cette colonie 175 Sph. gibbus des deux sexes et de toutes les variétés, vient donner un plus haut degré de certitude à toutes celles que j'ai eu occasion de faire antérieui'ement. Si on la com- pare à celle de M. Smith, elle semble de nature à lever tous les doutes qui pourraient encore rester dans quelques esprits. Le but que je me suis proposé fera excuser, je l'espère, les détails minutieux que j'ai cru néces- saire de donner. B. Généralités sur la flxation des espèces et des variétés et sur la elassiflcation. 11. Passons maintenant à la détermination exacte des espèces du genre Sphécodes, d'après une masse d'individus qui s'en sont accumulés depuis Gctire Spliecodcs, ^05 tant d'années dans ma collection. Les espèces indigènes établies par les auteurs se ressemblent beaucoup trop, et Topinioii, émise pour la pre- mière fois par M. Wesmael {Espèces du genre Sphécode, p. d), qu'elles ne sont probablement pour la plupart que des variétés d'une seule et même espèce, se trouve confirmée et solidement établie par l'étude en grand de ce genre. Par cette raison, la détermination des espèces et des variétés devient d'une difficulté vraiment désespérante ; car à tout mo- ment on est arrêté par l'impossibilité de tracer les limites entre les unes et les autres, et par les nombreuses transitions qui existent entre elles. 12. Il faut d'abord nous fixer sur quelques points préliminaires de la détermination et de la synonymie, comme généralités qui puissent servir de Compcctus ou Synopsis des espèces indigènes, et permettre au lecteur de s'orienter et, pour ainsi dire, se reconnaître au milieu des détails nom- breux et minutieux qu'exige la description des espèces et des variétés. Ce Conspcctus (§ 13), ainsi que celui des variétés du Sph. gibbiis (§ 18), est abstrait du dépouillement comparatif d'environ 3,200 indi- vidus de toutes les espèces que j'ai examinés. Il aura pour appui leur description et leur exposé numérique qui, avec la synonymie, feront le sujet des §§ 19 et suivants. Son but principal est d'exposer brièvement : que toutes nos nombreuses espèces de Sphccodes européens et fdffériens se réduisent a trois au plus. 13. Gonspectus des Espèces européennes et atgérie7ines. A. Espèces de l'Eîtrope moyenne et de la France. Les espèces de cette région, qui ne lui appartiennent pas exclusivement, mais s'étendent, avec certaines modifications, dans la région méditerra- néenne, doivent, selon moi, être réduites à trois au plus : 1. Sph. fjibbus L. Espèce excessivement commune, très-variable, scindée par les auteurs en de nombreuses espèces, qu'on peut conserver comme variétés et sous-variétès. Son étude exige de très-grands détails ; il en sera question plus loin dans les §§ l/i, 18 et suivants. 2. Sph. scabricollis Wesmael.' Espèce très-rare, encore problématique, et que je ne connais que par quelques individus typiques, communiqués par M. Wesmael. 406 SiCHEL. 3. Sph. fuscipennis Gerraar. Assez répandu , mais infiniment moins commun que le Sph. gibbus. C'est une espèce parfaitement bien caracté- risée, qui varie très-peu. Le Sph. Africanus Lepei. n'en est qu'une variété. B. Espèces des régions mkliierranéennes, c est-à-dire de CEurope mêridioncde et de C Algérie. Elles se réduisent à une seule. Ix. Sph. Hispmiicus Wcsm, Il n'est qu'une variété constante du Sph. gibbus L., et plus spécialement de ses subvar. c {Sph. i-ufiveidris Pânz.) et e; mais il peut provisoirement conserver son nom et sa place à part, à cause de la région qu'il habite le plus ordinairement, et pour ne pas trop surcharger les cadres du Sph. gibbus, déjà si remplis. ik. Sous le nom de Sph. gibbus L. devront être réunies, comme simples variétés d'une seule, toutes les autres espèces de l'Europe moyenne jus- qu'ici établies par les auteurs, à l'exception des espèces 2 et 3 ci-dessus. Depuis longtemps je suis arrivé à celle opinion bien arrêtée, qui n'est que la confirmation de celle de M. Wesmael; mais je dois au lecteur l'exposi- tion de la méthode que j'ai employée pour convertir en une vérité désor- mais incontestable ce qui, auparavant, n'était qu'une hypothèse. J'ai examiné de nouveau dans tous leurs détails, et groupé d'après la méthode numérique, environ 3,200 individus réunis dans ma collection, pour^ la plus grande partie pris à Paris et capturés par grandes séries dans des colonies; de ce nombre, 2,600 environ appartenaient au Sph. gibbus h. Pour avoir une base tout à fait certaine, en soumettant tous mes Sphécodes à un nouvel examen, j'ai d'abord étudié en détail et classé les 175 indi- vidus des deux sexes pris en 1865 dans la colonie de la plaine de Jardy (voy. ci-dessus, § 5, p. /|00), colonie dont la métropole occupait cà peine un espace de 30 centimètres carrés, et dans laquelle, par conséquent, on ne pouvait rationnellement admettre l'existence de plus d'une espèce. Or on verra que j'y ai trouvé, comme variétés difficiles à séparer à cause des transitions les plus nombreuses et les plus insensibles, toutes les espèces décrites par les auteurs (à l'exception des espèces 2-3 ci-dessus), et sou- vent toutes ensemble le même jour. Je les ai distribuées en trois variétés principales, qui correspondent à peu près aux trois espèces principales de Gnvc Spitecodes. 407 MM. Wesmael, Nylantler, Smith et Schenck. (Voy. le Synopsis, $ 18.) Les transitions et les états intermédiaires entre les variétés et les sous-variétés, dans les colonies observées par moi comme dans les autres localités, étaient tellement nombreux, qu'en suivant les procédés familiers à certains auteurs, j'aurais pu facilement établir six autres variétés intermédiaires ou même un plus grand nombre; mais j'ai préféré m'en tenir à ces ti'ois, et y adjoindre seulement un certain nombre de sous-variétés, se rapportant assez bien à celles des espèces qui ne rentrent pas dans mes trois variétés sus-indiquées. Telle est la variabilité prodigieuse et vraiment protéiforme de cette espèce, que bien souvent dans la même colonie la variété 1 ne se trouve représentée que par des $ et la var. 3 que par des c?, et qu'on rencontre rarement le même jour et dans la même colonie cinq ou six in- dividus parfaitement pareils. En faut-il davantage pour admettre, qu'il ne s'agit ici que de variétés de la même espèce, et non pas d'espèces réelles ? D'autres preuves, tout aussi positives, frapperont les yeux dans la descrip- tion détaillée et le dénombrement des espèces. On peut y ajouter la structure des organes génitaux des c?, et surtout la forme de leurs pinces copulatrices, qui, autant que j'ai pu voir, sont absolument les mêmes dans toutes les espèces réunies par moi comme variétés du ^z;/?. gibbush. Or, les recherches sur les organes sexuels des c? des Hyménoptères, par- ticulièrement des genres Bombus et Vcspa, ont prouvé que, dans les vraies espèces, ils diffèrent très-notablement. Par ce groupement de la colonie de 1865, je crois avoir porté de la clarté et de la certitude dans la détermination et la synonymie, et avoir ramené d'une manière convaincante les anciennes espèces, comme variétés et sous- variétés, à une seule espèce réelle et naturelle, solidement établie, le Sph. ffibhm (sp. 1, § 19 et suivants). Par plusieurs triages successifs et méthodiques, j'ai dénombré et groupé d'une manière uniforme, d'abord les Sphécodes pris en 186/i dans la même colonie de la plaine de Jardy, puis ceux pris, au nom])re de 600 environ, pendant les mois de juin à .août des annnées 1862 à 1865, dans deux immenses colonies de l'an- cien bois du Vésinet et se composant en très-grande majorité de mâles, puis ceux capturés dans les autres localités des environs de Paris, et fina- lement ceux recueillis dans les départements de France, dans les autres pays de l'Europe et en Algérie. Les rapports numériques et les prove- nances ont été exactement inscrits à la suite de chaque sexe, de chaque variété et de chaque sous-variété. Ces recherches statistiques sont donc aussi complètes et aussi exactes qu'on peut le désirer. La colonie de la plaine de Jardy, dans laquelle souvent j'ai trouvé, le même jour, pendant la même heure et dans l'espace le plus restreint, les Zl08 SiCHEL. deux sexes de toutes les varioles et sous-variétés, devait nécessairement servir de point de départ à mon dépouillement et à mes conclusions, comme offrant la base la plus certaine. Les deux séries du bois du Vési- net, par leur extrême étendue, venaient immédiatement après, comme confirmation de la première série, mais n'auraient pu fournir seules une base certaine, par les considérations suivantes, qui ne sont pas sans intérêt pour l'étude des insectes pendant leur vie et en grand. Pendant quatre étés successifs (1862 à 1865), j'ai observe et chassé dans le bois du Vésinet, tout près de la station de ce nom, une grande colonie de Spliécodes, dans laquelle j'ai recueilli, dans la seule année 1863, depuis la fin de juillet jusqu'au mois de septembre, où les pluies mirent brusquement fin à la chasse, quatre cent trente-deux individus, dont seu- lement douze femelles. Ces insectes butinaient sur des chardons et d'autres fleurs d'un petit terrain sablonneux qui ne contenait pas leur gîte ; celui-ci était dans le voisinage , dans un enclos dont l'accès m'était interdit; je n'avais donc pas la certitude que tous ces Spliécodes provenaient d'une seule et même colonie. Par celte raison, et aussi à. cause du nombre infinie de femelles, qui s'est répété les années suivantes, cette série, malgré sa richesse en individus, ne pouvait fournir un point de départ solide pour mes recherches statistiques, mais il pouvait très- bien servir d'appoint et de confirmation, après le dépouillement de la colonie observée à Jardy en 1865. Le petit nombre de femelles de celle série, qui aurait pu surprendre ceux qui ne connaissent pas les mœurs des Hyménoptères mellifères, est facile à expliquer. Je n'avais pu observer la colonie du Vésinel qu'à partir de deux lieures après midi, heure où la plupart des femelles, après avoir travaillé assidûment au grand soleil depuis le malin, cherchent quelques heures de repos dans leur gîte. Toutes les fois que je me proposais de me rendre le matin dans la môme localité, il pleuvait ou je fus empêché par quelque autre circonstance fortuite. De plus, les $ des Spliécodes éclosent et volent encore en grand nombre en septembre; or, lesdites années, la chasse des Hyménoptères a été brusquement terminée à la fin d'août, tantôt par des pluies assidues, tantôt par la sécheresse succédant aux trop grandes chaleurs. C'est ainsi, je l'ai déjcà dit ailleurs (1), que le hasard et la différence des époques et des heures du vol des deux sexes expliquent toujours l'apparente rareté de l'un d'eux dans les collections ou dans telle ou telle localité. (1) Saussure et Sicliel, Catalogue des espèces du genre ScuUa, 1864, Appendice, p. 279. Grnvc Spliccodcs. Û09 15. Quant à ta sijnomjmic, qu'un pareil remaniement des espèces devait changer totalement, elle ne me fournit qu'une seule remarque. Les espèces modernes, propres à toute l'Europe et communes dans l'Europe moyenne, sont devenues les synonymes de mes variétés du Sph. giblms L., nom que j'ai cru devoir restituer à la grande espèce si répandue, en reléguant dans sa synonymie tous les noms établis par des auteurs anciens qui n'y ont pas ajouté une description capable de faire recon- naître l'espèce. En effet, rien ne justifie la manière de procéder de M. F. Smith, qui réserve le nom de Spk. f/ibbus de Linné au Splu picnis K. et Wesm. (ma var. 2), et celui de Sph. rufescens de Fourcroy au Sph. si?nilis Wesm. (ma var. 3). L'un et l'autre de ces auteurs anciens n'a donné de son insecte qu'une diagnose, qui prouve seulement que celui-ci a le corps noii' avec l'abdomen plus ou moins roux, caractères qui s'ap- pliquent à toutes les variétés. Trop souvent de nos jours, en Angleterre suitout, on a changé le nom moderne et depuis longtemps accepté de tel insecte contre le nom que lui donnait un auteur ancien, qui n'y a ajouté qu'une diagnose tout à fait insuffisante, et on a pris pour prétexte qu'un individu de la collection de cet auteur a été reconnu identique avec l'es- pèce moderne. Cette manière d'agir me paraît irrationnelle, arbiti'aire et inadmissible. Malgré tout notre respect pour la priorité acquise, un nom non accompagné d'une description, ou du moins d'une diagnose, capable de faire distinguer une espèce d'une autre, n'a pas qualité pour fonder une priorité réelle et légale, et encore moins pour autoriser le change- ment d'un nom l'écent, généralement adopté et basé sur une description irréprochable. En vertu de ce principe, j'ai retiré le nom de Sph. gibbus h nos espèces modernes, pour en faire le nom collectif de la véritable espèce, dont les variétés peuvent être désignées par les noms récemment établis. 16. C'est à M. Wesmael que revient l'honneur d'avoir indiqué les caractères les meilleurs, et d'avoir le premier bien sé])aré et exactement décrit les espèces indigènes, tout en signalant en même temps la prodi- gieuse ressemblance des espèces et la nécessité probable de les l'éunir en une seule. Il est fâcheux que le caractère le plus essentiel, qui sert le mieux à l'établissement des variétés, et qu'on n'avait pas indiqué avant le professeur de 15ruxelles, la sculpture du métalhorax, n'ait pas été suffi- samment saisi et appliqué par ^L F. Smith, dont les descriptions deviennent par cette raison obscures et insuffisantes. Cela est d'autant plus regret- table que cet excellent observateur des Hyménoptères, et surtout de leurs mœurs, est le seul auteur qui, comme moi, ait observé les Sphécodes en grand et dans des colonies considérables. ZllO • SiCHEL. L'idée de M. Wesmael, que tous les Sphécodcs indifjincs devront un jour être réunis en une seule et xiniquc espèce, a élé embrassée et élargie par spinola d'une manière qui, modifiée rationnellement et appliquée aux variétés du Sph. gibbus L., à l'exclusion du Spk. fuscipennis Germ., sp. 3, gagne de plus en plus en probabilité à mesure qu'on se livre davantage à l'étude en grand de cette espèce si répandue, et si com- mune partout dans nos climats. Voici les paroles de Spinola (Ann. Soc. Ent., 18/»3, 137, xxvi) : «Je m'empresse de déclarer que je partage tous les doutes de M. le professeur Wesmael, qui a élé le premier à avouer, dans ses excellentes observations sur les espèces du genre Spkccodes, qu'il ne serait pas éloigné de croire qu'il n'y en a (\\\'unc seule espèce. Mais les mêmes raisons qui l'ont en- gagé, malgré ce juste soupçon, h. décrire et à nommer les neuf différentes modifications qu'il a connues, me déterminent à publier, avec les mêmes réserves, le bel individu que M. Ghiliani a recueilli dans l'intérieur de l'Espagne » {Spk. collarls, sp. 6). Les mêmes raisons me déterminent à décrire le plus exactement pos- sible les espèces connues et nouvelles, tout en essayant d'en réduire le nombre excessif, et de n'admettre que comme variétés celles qui ne dif- fèrent pas essentiellement des espèces typiques. 17. M. FOrsler, ce profond connaisseur de l'ordre des Hyménoptères, a eu pendant longtemps entre ses mains la plus grande partie des Splu- codes de ma collection qu'il a eu la bonté de déterminer. Il a établi dans ce genre près de cent cinquante espèces nouvelles , en grande partie basées sur des individus uniques ou peu nombreux, mais qui, si je les place au milieu des grandes séries prises par moi dans leurs colonies, me semblent toutes rentrer, comme sous-variétés, dans le Sph. gibbus h. (§ 19, sp. I), à l'exception d'une dizaine d'espèces que je dois regarder comme des variétés du Sph. fuscipennis Germ. (sp. 3). Pourtant, ne vou- lant pas priver le public entomologique de ce nouveau fruit des savantes et laborieuses études de noire collègue, je l'ai invité à plusieurs reprises à publier ses nouvelles espèces de Spliécodes. Incapable de les décrire, puisque je ne puis leur reconnaître des caractères différentiels assez tran- chés, et qu'elles ne sont pour moi que des variétés et des sous-variétés des espèces que j'essaie d'établir comme fondamentales , je les passe sous silence quant à présent, en attendant que M. FOrsler ait le temps d'en publier lui-môme la caractéristique et la description. Les six cents indi- vidus qui ont servi à les fonder n'ont pas élé compris dans mon dépouil- lement numérique. Gtnrr Sphecodes. 411 18. Synopsis des variétés et des sous-variétés du Sph. gibbus L. Ces variétés, qu'on peut désigner, comme sous-espèces, par les noms qui prêtent le moins à la confusion, se rangent ainsi clans une série natu- relle : Vàr. 1. Sph. subquadratus Smilli! (1), gibbus Wesra. ! (§§ 21 et 23), avec ses sous-variétés (§§ 22 et 2Zi) : Subvar. b. Sph. subovalis Schenck ! ? (^. (p. 616.) Subvar. c. Sph. rufivcntris Panz., Wesmael !, ^. (p. /ilG.) Subvar. d et f, ?. (p. 616, 617.) Subvar. f, ?. (p. 617.) Subvar. g. Sph. maculalus Lcpel. (p. 618, 626.) Subvar. h. Sph. dubius (2) Sicile", d*. (p. 619.) Subvar. i. Sph. iuccrtus Sichel, c?, $. (p. 620.) Var. 2. Sph. piceus K. VVesm. ! (§ 25), avec les mêmes sous-variétés. Var. 3. Sph. similis Wesm. ! pdlucidas Sm. (§ 26), avec les mêmes sous-variétés. Var. 6. Sph. ephippius L., Gw//'rc//M5K. (§ 27), avec les mêmes sous- variétés et les suivantes (§ 28) : Subvar. le. Sph. subquadratus Sm. (p. 627.) Subvar. t. Sh. piceus K. (p. 627.) Subvar. m. Sph. similis Wesm. (p. 627.) Subvar. n. Sph. nigrescens Sichel. (p. 627.) Subvar. o. Sph. niger Sichel. (p. 627.) Subvar. p. Sph. rufipcs Sichel. (p. 628.) (1) Le point d'exclamation après le nom d'un auteur indique que j'ai eu sous les yeux ses types authentiques. (2) Voyez, sur l'opportunité de ces noms, la note mise à la subv. n dans le § 28, page 427. Zll2 SiCHEL. Subvar. q. Spli. testaceipcs Sicliel. (p. lilS.) Subvar. r. Antennis subtus rufescentibus vel rufis. Subvar. s. Sph. Hispanims Wesm., sp. Zi, p. 433, § 31. La var. 1 {Sph. subquadratus Sm.), par des transitions insensil)les, passe peu à peu à la var. 2 {piccus K., Wesm.), qui, à cause de l'in- constance de ses caractères, peut être regardée comme une sous-variété aussi bien de la première que de la troisième variété. De la var. 2 des transitions moins insensibles mènent à la var. 3 {Sph. similis Wesm., pellucidus Sm.). Le Sph. rufiventris Panz. est une sous-variété des deux premières variétés, et se rapproche tantôt plus de Tune, tantôt plus de l'autre. Le Sph. ephippius L., Gcojfrellus K., avec ses sous-variétés, dont une entièrement ou presque entièrement noire, n'est qu'une variété de taille des variétés 1 à 3, par conséquent une sous-variété, et (lotte entre leurs caractères ; mais à cause de sa constante petitesse, on peut le con- sidérer comme la var. Zi, et y établir des sous-variétés, selon que ses caractères, en dehors de la taille, sont ceux de l'une des trois premières variétés, et selon les modifications de ses couleurs. C. Description défnilléo, classement et synonymie du SPH. GIBBLS L. et de ses variétés. 19. — Sp. 1. Sphecodes gibbus L., $, d*. Niga\ punctatus, cincrascenli-pilosulus ; capile plcrumr/iir crasso ; S capile minus crasso facicqiie albo-pilosula; prothoracc plcrumquc albidu- tomenloso-pilosulo (1); verticc thorc^ceque $ nitidiusculis, sparse satque profunde punctatis, S' opacioribus, dcnsius minusquc profunde piinctatis ; metaihuracf ruguloso-striato , subrcticulalo vcL reiiculato ; abdominc rufo- rubro, icnuissiDic vel fere non punchdnlo, apice (c? et basi) nigro ; pedibus inierdum parlim rufescentibus. (1) Ce tomciitiim blanc du piotliorax se rencontre dans toutes les espèces indi- gènes et dans nn grand nombre d'espèces exotiques, mais il disparaît par l'usure. Genre Sphecodes. Zll3 Remarques. L'épaisseur de la tète, du vertex et des joues de la $ n'ap- partient pas exclusivement h la var. 1, et diminue très-irrégulièrement dans les trois variétés; dans cliacune d'elles, il y a des individus à tête plus ou moins épaisse. Les c?, au contraire^, dans la var. 1, comme dans les deux autres, ont tous le diamètre antéro-postérieur de la tête plus étroit et celle-ci plus comprimée. Chez eux le tronc et les pattes sont quelquefois, mais rarement, couverts d'une pubescence blanchâtre. Le Sph. gibbus, dans toutes ses variétés et sous-variétés, offre un sillon longitudinal du milieu du mésonotum, qui le traverse d'avant en arrière, jusqu'à l'écusson, et deux autres plus courts, parallèles au premier, entre celui-ci et les écailles alaires. Ces sillons sont plus ou moins distincts, et s'effacent souvent entièrement. On les voit dans beaucoup d'autres Hymé- noptères. Ils seraient sans importance, s'ils ne servaient à motiver une remarque que j'aurai à faire à l'occasion du Sph. confcrlus Say, sp. 19. Outre les caractères propres aux variétés du Sph. gibbus L., la sculpture du thorax, ainsi que la ponctuation et la couleur de l'abdomen, varient encore beaucoup selon les localités habitées par ces insectes et la nature du terrain. La vapeur d'éther ou de chloroforme, si l'on s'en sert pour tuer les Sphecodes, altère un peu la couleur de l'al^domen, et quel- quefois même la sculpture de son épiderme. 20. Synonymie de l'espèce. Spliex gibba, L. Faun. Suec, Zil3, 1658; « Nigra abdomine ferrugineo apicefusco; alis primoribus apice nigricantibus ; » Syst. naU, f, 946, 33. — Fabr. (1) Syst. Ent., 350, 23 ; Ent. syst., Il, 212, 59. — Rossi (1), Faun. Etr., II, 63, 816. Apis rufesccns, Fourcroy, Ent. Paris, II, /t/i7, 17 (Apis, n. 17, Geoffroy, Hist. des Ins., II, Zil6). « Nigra, abdomine rufo nitido, apice nigro. » NomadiKjibba, Fabr. Ent. syst., II, 3/i8, 12; Syst. Piez., 393, 13. (1) Sphex chez F. et Rossi ; et non Nornada, comme le dit par erreui' M. F. Smitli {Bées, 16, 1). h' Série, tome V. 27 àih SiCHEL. Apis rufa. Christ, Hym., 201, tab. 17, fig. 12 (c?, varietas abdomine rufo, primi segmenli basi nigra) (1). — Sulzer, Abgek. Gesch. der Ins., p. 192, et Rocmer, Gênera Ins., p. 61; lab. 27, fig. 15 (2). Apis gibba, Christ., Hyni., 183, tab, 15, fig. 3 (Ç, i^ft?-. abdomine rufo, quinte segmente vix nigro). Tiphia riifivcntris, Panz., Faun. Germ. 53, li ($, var. abdomine rufo, quinto segraento solo et ano nigris; mihi varietatum 1-3 sub-varietasc.) — Wesmael ! genre Sphéc. , 8, h (Sphecodes). Dichroa analis, Illig., Mag., V, h8, 1. (3). — Eversmann, Fn. bymenopt. Volgo-Uralensis, 48, 2 (mihi subvar. c varietatum 1-3). Sphecodes gibbus, Latr., Hist. nat. Crust. et Ins., XIII, 368 (abdorainis segmenlis Zi, 5 nigris, et var. abdomine loto rufo) ; Gen. Cr. et Ins., IV, 153. — Lepeletier, Hyménopt., II, 5Zi2, 3 (3). Var. 1 vel typica. Sph. subquadratus Smith ! Ç, d*. 21. Ç. Gaput tkoracis fcrc laiitudiiic , subquadratum , vcrLice, occi- pite et grnis crassis ; mdanohmi supra longitudinaliter irrcg^daritere/ïu riigidoswn ; viclaplcurœ semicirculariUr rugnloso-slricdse, ($. Caput minus subquadratum, vertice, occipitc et genis minus crassis; metapleurœ minus semicircidaritcr ruguloso-stricdœ. Splu gibbus, Wesmael ! Espèces du genre Sphécode, 5, 1. Splu subquadratus, Smith ! Bées, 18, 3. — Schenck ! Bienen Nassau's, 1861, 307, 4. — Nylander! Revis. Ap. bor., 235, 2 et 3. — Foerster! mss. Var. 1. 9 typica. Caput opacum, puncîulatum, su])quadratum, thoracis fere latiludine, vertice, occipitc genisque crassis, latis. Faciès opaca. (() c? ; et non Ç, comme ledit M. Smith, loc. laud. (2) Le deinier de ces ouvrages, par une spéculation de libraire, ne donne, avec un nouveau tirage des mêmes planelics, rien de nouveau qu'un texte ou plutôt nomenclateiir diagnostique, disposé d'après le système linnécn. (3) II m'est impossible de rtconnaîlie, dans les descriptions de Lalreille, Illiger, Lepeletier et Eversmann, une de mes trois variétés. Gcîirc Spliccodcs. lilb lenuiler punclulala ; verlex nitidiusculus, dense crassiusculeque puncta- tus. Mandibulse plerumque rufse, apice nigrae. Thorax supra Isevis, nilidus, sparse, crassiiiscule piofiindeque punctalus ; protlioracis margo posticus usque sub legulas albo-tomentosus (1). Metanoli spalium horizontale semilunare longitudinaliter irregulariterque slriato- rugulosura, subreticulatum, angulis superioribus iitrinqiie oblique trun- catis, parce ruguloso-subreticulatis vel inlerduni longitudinaliter striato- rugulosis; metanoti faciès postica truncala , subcordiformi-emarginata, plana vel a margine superiori ad inferiorem concaviuscula, Isevis, vix hinc inde sulculata, circumferentia laterali leviter marginata, superiori magis marginata, i. e. margine crassiori , elevatiori, diagonali verticali fere semper sulcato-incisa, rarissime pi'ominula obtuseque carinulata. Meta- pleurae semicirculariter , at irregulariter, striato-rugulosse , mesopleurse transverse striatœ, propleurœ coriaceo-punctatœ. Abdomen rufo-rubrum, laeve, nitiduni, primo segmento fere impunc- talo, reliquis tenuissime, secundo sparsius, sequentibus conferlius punc- tulatis, quarto quintoque nigris, tertii apice interdum fuscescenti vel fusco; segmentorum, ventralium prsecipue, margine apicali laevissimo, nilidis- simo, fere impunctato, subdecolori ; ventris punctis sparsioribus, majo- ribus profundioribusque. Pedfs nigri, albido-pilosuli, femoribus laevibus, nitidissimis, spinis, setis sœpeque larsorum articulis 2-5 primique apice, rufis vel rufo-testaceis, libiarum posticarum pilis albidis, metatarsorum poslicorumsubtusscopula (scopa parva) aureo-rufa. Alœ fusco-hyalinœ, apice subinfuscalce, venis stigraateque fusco-ferru- gineis. Tcgulœ rufae, basi nigra. Longitudo corporis feminee maximae 12 mill., alœ 8 mill.; Uditudo abdominis maxima 3 1/2 mill. ; long, feminœ minimœ 7 mill., aise It 1/2 mill. ; latitudo abdominis maxima 2 1/3 mill. Étudiée sur ZiO $ de 1865 de la colonie de la plaine de Jardy, h de 186/1, GU de la colonie du bois du Vésinet de 1862 à 1865, 222 des autres localités des environs de Paris, un certain nombre des autres parties de la France et de l'Europe (dont 10 de Burgdorf près Berne en Suisse, recueillies par M. Meyer-Di'u'), et quelques-unes d'Algérie. (1) Vcy. la iioto 1 de la page 412. 416 SrCHEL. 22. Sous-varîrh's de la $. Subvav. b. Sph. subovalis, Sclienck ! Bienen Nassaii's, 307, 6. « Abdo- inine anfjustiori, minus convenu, elongato-ovali ; (dis fuscescentibus, apicc subi?ifuscalo. » Je ne honve rien de constant à ces caractères. Subvav. c. Segmcntis primo et e/uarto totis vel fcre lotis et ano rufis. Tiphia rufivcntris, Panz., Fn. Ins. Germ., 53, h. Sphecodes rufiverdris, Wesm. ! genre Sph., 8, Zi. — Sclienck, Bienen, 307, 5. Dichroa analis, Illig., Mag., V, Zi8, 1. — Eversmann, Fn. Hymenopt. Volgo-Uralens. /i8, 2. Cette snbvar. se reproduit dans les trois variétés, mais seulement dans les Ç. Les trois synonymes lenr appartiennent indistinctement. Le Sph. nifivndris $ Wesm. ! (genre Spliécode, 8, h) se rapporte, selon moi, à cette sous-variété, et plus particulièrement à ma var. 3 (Sph. similis Wesm.). Les individus typiques, communiqués par le professeur de Bruxelles, sont parfaitement conformes à celles des grandes $ de cette var. 3 qui ont le seul cinquième segment abdominal et l'anus noir; Técusson et l'abdomen sont quelquefois un peu plus pointillés que chez les individus typiques de la var. 3 {Sph. similis Wesm.), différence qui se rencontre aussi de temps à autre dans les femelles de la var. 3 cap- turées dans les colonies. Cette sous-variété n'est pas commune ; j'en ai pourtant vu une cin- quantaine de Ç, dont plus de la moitié prises aux environs de Paris. Le c? n'a pas de sous-variété correspondante, ou n'y est représenté que par un très-petit nombre d'individus, qui se trouvent confondus avec les sous-variétés du 5/?/j. llispemicus W., sp. 6. Subvar. d. Segmenti primi basi fuscescenii. Se retrouve également dans les autres Variétés. Genre Spliecodes. Ixil Subvar. e. Abdomen in omnibus varictatlbus varied quarti segmenti basi rufn. Subvar. f. Abdomen iotumrufo-riibruni. Subvariété de la subv. c, Sph. rufivcntris, et établissant un passage au Spli. Hispanicus, sp. h {Sph. Luteliemus ? Boitard, Manuel, 18/i3, III, 193). 23. Var. 1. c? typicus. Feminaî typicfe valde absimilis. Faciès albo-pilosula. Vertex angustior, subcompressus. Caput mesonotumquc opaciora, pondis confertioribus , minoribus; metanolum supra et in angulis ufrinque jam magis subreticulalo-rugu- losuni; metapleurae crassius profundiusque ruguloso-strialae, rugis striis- que non semicircularibus, ad Ijasin tantuni lineas curvas, at non semi- circulares, sed verticales, separatas formantes, interjeclis sulcis lalius- culis, proi'undiusculis, nitidis ; rarissime (in unico ç^ coloniœ anni 1865) striis magis semicircularibus sulcisqne intermcdiis minus latis; mela- pleurarum striis ad apicem (prope metanotum) jam subreliculalim con- fluentibus; metanotum postice ssepe subrugulosum. Abdominis segmentum primum basi vel fere tolum nigrum, rarissime totum rufum, tertium sœpissime parlim, inlerdum tolum nigrum, secun- dum interdum nigro maculatum vel fascialum [subv. . Sp/i. Gco/Î'rclhis, Wcsniacl ! Genic Sphécode, 7, u, ?, c?. — Lepcl., (1) I-a lêle n'a rien tic lilenàlre; on voit que personne n'aurait songé à rapporter à cet insecte la diagnosc de l.innc, si i\I. Smilli (Becs, 19, 4) n'avait retrouvé l'exem- plaire typique de l'immortel Suédois dans la collection de la Société Linnéennc de Londres. Le nom de Sph. Geoffiellus K., généralement accepté depuis longtemps, avait des droits plus réels; mais comme M. Schenck, un des auteurs modernes les plus distingués, a aussi admis la priorité du nom Linnéen, j'ai cru devoir l'inscrire en lête de la synonymie et l'adopter pour la variété. (2) Dans son Cctial. Jlym. Bril. Mus., l, 35, 4 et 5, ouvrage de deux ans posté- rieur à sa Monographie des Abeilles, M. .Smitli, sans donner aucinie raisoi), a fait deux espèces des Sph. ephipfiiis L. et GeolfreUus K., cliose inexplicable, car ces noms, par des considéralions que je crois avoir suffisamment exposées, se rap- portent certainement à une seule et même sous-cspèce ou sous-variété. Pour les autres espèces, je ne cilc pas ce Calalogue qui, pour les Spliécodes, ne ditrère en rien de l'excellente Monographie. l.'Andrcna PoienliUœ Panz., Fn. Germ., 46, 14, (|ue Smith, loc. laud., el Gat. 1, 35, 4, donne pour synonyme rU Sph. ephipprius, est VAndrena analis Panz, cf, var. riifescens; on s'en convaincra facilement par la comiiaraisou de cet insecte avec la figure de Panzer, eî surtout avec celle de la tête, dans laquelle le ciiaperon est hlanc jaunâtre, coiilenr qu'il n'a dans aucun Sphécode. \'Apis fulvivenUis, Scopoli, F.iit. Carn., 302, 807, Schranck, Ins. Aublr.,411 822, citée var Smith, Cat. 1, 35, 4, comme synonyme du Sph. ephippius, est pro- liableiîienl une variété de VHaUcliis obovalus (Ç, Scop. , (^, Schr.), comme l'in- dique le « os flavum, tihiœ flacon» de la description de Schranck. (if?irr Sph(CO(/(S. /l25 Hym. Il, 5/i/i, li, ?. -- Nylander ! Ap. hor., 19Zi, 3; Revis. Ap. bor,, 23Zi, h, 1. — Smith, Zoologist III, 101^, 5, c?, ? ; Bées, 19, U, c?, ?. MdiUa divisa, Kirby, Ap. Angl. II, AO, 12, cj*. — iHig. Mag. V, Zi9, G (Dichi'oa). Sph, divisiis, Smith, Zool. III, 1015, G, c^, ? ; Bées, 19, Lu — Nyl. (oc. laud., 194, 3; Revis. Ap. bor., 236, /i, 1. Apicis inininms, Ilarris Exposition of Englisli Insects, p. 13G, tab. xxxix, fig. 21. — Smith, Cat. I, 35, Ix. Sph. macuUdus, Lepel., Hym. II, 5/i5, 5 (d", subvar. fj, p. Zil8, Zi2G). — Nyl. loc. ImuL, 194, 3. Savigny, Descript. de l'Egypte, Ilyménopt., pi. G, (ig. 23, ècc tics Sph.- mctatlioracicus vl ptinclicoUis, sp. 21 cl 23, Genre Sphecodes. 661 crasso, laevi, nitido; pars verllcalis rugulosa, truncata, angulonim parte superiori rotundata. jVletapleurœ poslice coriaceo-subsquamosse , antice excavatae, sublaeves, nitidiusculae. Abdomen nifo-rubruni, segmento primo nitidissimo, fere impunctato, nigro, margine apicali anguste rufo-rubro, secundi fascia transversa nigra, utrinque abbreviata ; segmentoruni basis dense tenuissimeque piinctulata, snbopaca, margine apicali late depresso, nitidissimo, impunc- tato ; ventris nigri, ophci marginibus apicalibus laie sordide-testaceo- decoloribus. Alœ subsordide hyalinœ, venis stigmateque nigro-fuscis. Tegulx rufes- centes, basi nigra. Longitiulo corporis 8-9 1/2 mil!., alœ 6 1/2-7 mill.; latitudo maxima abdominis 2-2 1/2 mill. 3 d" (quorum unus var. 2), in vicinitate urbis Mexicanae Orizava a doni. F. Suraichrasl lectae. Var. 2. Segmento primo toto nigro. d* unions. Cette espèce ressemble beaucoup au Sph. gibbiis L., c?, subvar. h, dubius (p. Zil9), par son abdomen, qui ne diffère guère que par le nombre et la position des parties noires. Peut-être est-il en Amérique la sub- variété d'une $ semblable au Sph. gibbus. 60. — Sp. 26. Sph. dichrous Ilarris. Ç, ^. Niger, punctatissimus, abdomine rnfo ; chjpei disrique mesothoreicis punctis distantioribus ; metaUioreice riigoso, posticetruncnto; alarum hya- linarum apicc subinfuscato, vents obscure ferrugineis, teguiis rufo-piceis, — America septentrionali. — Mihi incognitus. Sph. dlchroa (1), Harris's Catalogue (2), Smith, Cat. Hym. Brit. Mus., I, 38, 16. (1) Le nom de Sphecodes, comme les autres noms grecs terminés en es, est du genre masculin. Voy. Sicliel, sur le sexe des noms génériques. ... en es (Ann. Soc. Ent., 1863, p. 20). (2j M. Smith cite plusieurs fois cet ouvrage sans autre désignation et sans indi- cation de page. J'ignore s'il s'agit de : « Thadd. W. Harris, Catalogue of tlie Anim- ais. . . of Massachusetts etc. , Amherst, 1835, ou d'un catalogue inédit, et je n'ai pas actuellement le temps de vérifier cette citation. 4* Série, tome V. 30 Zl62 SiCHEL. « Capnt tlioraxque nigra, punctalissima, thoracis disci nitidi clypeique punctis distantioribiis; tegulae rufo-piceae, venis obscure ferrugineis; aise hyalinae, apicis nubeciila fusca; metathorax truncalus, metapleuris spa- tioque circumscripto {cndosed spacr) infra poslsciitelkim riigosis, parte trnncata minus crasse rugosa. Abdomen tolum rubrum, punctalissimum, segraentorum margine depresso, segmente apicali rufo-teslaceo, ventre crassius at minus confertim punctalo. « Longitudo linearum U ill\. « Republica Americae septentrionalis (E. Doubleday) ; Museo Britan- nico. » 6-1.. — Sp. 27. Sph. chilensis Spinola. $, r?. Niger ; antennarwn apex siibtiis rufescens ; mesonolwni antice longitu- dinalitcr striatum, posiice Iseve ; abdomen mfo-rubrimi, primi segmenii basi fuscescente, Ç secundi, tertii qiiartique macida utrinqiie nigra, S' tertii margine apicali, rcliquis iotis et ano nigris; alœ kyaiinœ. — ÎNlilii incognilus. Sph. Chilensis Spinola; Cay, Fauna Chilena, Insectos, 231. Ç. Abdominis segmentum quintum et anus pallide rufo-pilosa. Pedes nigri, tarsorum articulis ultimis pallide rufis. Aise hyalinae, venis nigris, cellula cubitali secunda parva, duplo altiori quam longiori. Longitudo corporis 3 linearum; latitudo 3/Zi lin.; c? diraidio minor. Chile, lecta a dom. Cl. Gay. G2. Trois Sphécodes de ma collection, bien que provenant du Chili, diffèrent tellement par leur thorax du Sph. Chilensis Spin., sp. 27, qu'il est impossible de les y relier. Ils me semblent constituer deux espèces; mais, je le repète, quand on opère sur d'aussi faibles nombres d'indi- vidus d'un genre dans lequel les caractères spécifiques offrent des fluc- tuations et des transitions aussi multiples et aussi prodigieuses, tout reste incertitude ; les noms des espèces nouvelles ne peuvent donc être que provisoires, et un jour des individus intermédiaires entre les sp. 28 et 29 viendront peut-être les réunir en une seule. Gcnrf Sphrcodes. !xO^^ Sp. 28. Sph. rugulosus, n. s. d*. Niger. Mesonolum opacum, punctato-gra?mlosujn, scabriuscAitum, sldco liîicari medio longitudinali ; vietanotum nitidiusculii/n , supra rt posfire reticulato-rugulosissimum. Abdomen tenuiter densequc punciulatum , obscure rufo-rubrw7i, fasciis aliquot fusco-nigris non benc deterniinatis. Alœ Injalinœ, vena recurrenti secunda in cellulœ cubitalis tertise iniliuin recepta, Cap^tt nigrum, opacum, punciulatum, albido-pilosulum, maudilmlis rufo-lestaceis. Thorax niger, albido-pilosulus. ÎMesonotura punclato-granulosum , sulco medio longitudinali lineari ; scutella minus granulosa. Metanotum nitidiusculum, reticulato-rugulosissimum, parle horizontali subtriangulari (non semilunari), parte verticali subcordiformi-marginata, angulis roUin- datis ; metapleurœ minus rugoso-reticulata;. Abdomen obscure rufo-rubrum , dense tenuissimeque punciulatum, segmentorum basi élévation, magis punclulata , obscuriori, interdum fuscescenti, marginibus apicalibus subdepressis , clarioribus, minus punctulatis, nitidioribus; segmente quinto, sexto anoque nigrescentibus. Pedes nigri, albido-pilosuli, larsis pallide rufescentibus. Alœ hyalinse, venis fuscis, stigmate fusco-teslaceo, vena recui'rente secunda in cellulae cubitalis tertise initium recepta. Tegulœ nigrae. Longitude cov^Qvl?, 7 mill., alœ 5 mill.; latitudo maxima abdominis 1 3/4 mill. d* unicus, Cliile ; collectione mea. L'insertion de la seconde veine récurrente dans le commencement de la troisième cellule cubitale est exceptionnelle, et ne se retrouve cbez aucun autre Sphécode, même du Chili. Elle est peut-être due à une aberration individuelle, comme cela se voit souvent dans les veines alaires; mais on n'en pourra juger que sur un nombre suffisant d'indi- vidus. Comparez sp. 22, p. /i58, note 2 ; sp. 29, p. Ix^k, en bas. llQli SiCHEL. 63. — Sp. 29. Sph. granulosds, n. s. d*. Niger; caput, mesothorax scutellaque opaca, dense punctulata; meta- Ihornx opaciis, granulatus, metapleurls substriato-reticidatis ; abdomen rufo-rubrum, nitidum, inde a quarto segmento nigrum, secundi baseos depressione transverso-lineari; aise Injalinœ, vcnis paltîdc fuscis, stig- mate rufo. Caput nigrum, piinctulatum, albo-pilosulum, mandibiilis rufis, antennis subtus in uno individuo piceis, in altero rufis. Thorax niger, parum albido-pilosulus. Mesonotum et scutellum subopaca, parum nitida, dense punctulata, subgranulosa, linea média longitudinali nulla. Postscutellum opacuni, granulosum. Metanoti pars horizontalis non semi-lunaris, sed semi-circularis, granulosissima, subcoriacea, diagonali média lineari sulcata per totam partem verlicalem, subrugulosam rotun- datamque descendente. Metapieurae ruguloso-reliculatae, basi magis verti- caliler striatœ. Abdomen rufo-rubrum, lenuissime crebreque punctulatum, nitidius- culum, segmentorum marginil)us apicalibus subdepressis, nitidioribus, fere impunctalis, subdecoloribus, secundi baseos depressione transverso- lineari sat profunda, quarto, quinto, sexto anoque nigris. Venter rufo- ruber, quarti segmenti parte média sequentibusque lotis et ano nigris. Pedes nigri, albido-pilosuli, tarsis posterioribus pallide rufescentibus, libiis tarsisque anticis rufo-rubris. Aise hyalinae, venis et stigmate fusco-testaceis. Tegidœ rufo-testaceœ, basi nigrse. Longitudo corporis 7-8 mill., alae 5-5 1/2 mil!.; latitudo maxima abdo- minis 1 1/3 mill. 2 c?, Chile ; collectione mea. A l'aile droite des deux ^, la première veine récurrente s'insère exacte- ment au milieu de la base de la seconde cellule cubitale, A l'aile gauche de l'un des c?, cette veine est reçue par la base de la seconde cellule cubitale très-près de son angle externe. Chez le second (^, par suite de l'oblitération de la seconde veine Iransverso-cubitale, la seconde cellule Genrr Sphecodes. /l65 cubitale manque : au lieu de trois, il n'en existe que deux. De pareilles anomalies des veines alaires, fréquentes chez les hyménoptères, et que j'ai déjà signalées et tâché d'expliquer ailleurs (1), sont le plus souvent individuelles, et ne permettent pas d'y attacher une très-grande valeur quand elles n'affectent qu'un petit nombre d'individus. Comparez les remarques analogues p. Ixki, note 1, i58, note 2, et au bas de la p. 463. 64. Dans ce travail sur le genre Sphecodes, et surtout dans sa partie consacrée au Sph. gibbus L., j'ai voulu donner un spécimen de l'applica- tion pratique des principes de philosophie zoologique développés dans un mémoire que j'ai lu récemment à l'Institut (2). Il peut, sous plus d'un rap- port, laisser considérablement à désirer et prêter le flanc à la critique ; mais quant à l'observation assidue et libre de toute opinion préconçue et à l'emploi rationnel de la méthode numérique, je déclare hardiment et caté- goriquement que je regarde comme impossible de les pousser plus loin, soit pour l'énorme masse de faits et de matériaux recueillis dans les loca- lités les plus diverses et accumulés pendajUt de longues années, soit pour la patience et la rigoureuse exactitude du dépouillement, tâche des plus fatiguantes et des plus fastidieuses. Certes, j'aurais pu me la faciliter en abrégeant beaucoup, et en même temps éviter au lecteur l'ennui et l'ari- dité des détails infinis et des longs exposés numériques; mais le sujet les exigeait impérieusement. On ne sortira jamais du dédale des espèces factices qui encombrent la science, si l'on sacrifie la méthode scientifique sévère et nécessairement un peu aride au désir, très-légitime d'ailleurs, d'être concis et d'amuser le lecteur. (1) Saussure et Sicliel, Catalogus generis Sco^/a, Append., p. 284, note. (2) Considérations zoologiques sur la fixation des limiles enlre l'espèce et la yariété, tirées principalement de l'étude de l'ordre des Insectes hyménoptères. (Voy. les Comptes rendus, séance du 22 janvier 1866.) /l66 SiCHEL. — Genre Sphecodes, ADDITIOUS et RECTIFICATIOUS. Page 439. — Sph. Hispanicus Wesmael, snbvar. /3. J'ai trouvé dans ma collection une seconde Ç de cette subvaiiété, con- forme à la première et prise à Naples par le docteur Forte, avec un d* qui ressemble un peu au Sph. piinchiUdiis, sp. 8. En même temps j'ai découvert une nouvelle série de 5 Ç du Sph. ffibbus, série qui forme pro- bablement le point de départ pour cette subvar. j3 du Sph. Hispanicus. Elles ont le thorax très-lisse et luisant, couvert de points peu nombreux et assez distants, sont toutes de grande taille (11-12 mill. de long), et ont été prises au bois du Vésinet en 1860. Deux appartiennent à la var. 1, et trois font le passage de cette variété à la var. 2. C'est ainsi que chaque nouvel élément des recherches confirme les transformations nomljreuses, mais régulières et graduées, dn Sph. ffibbus L. La série du Sph. gibbus de Burgdorf (près Berne, en Suisse), men- tionnée dans les dépouillements des variétés et des sous-variétés, a été plus que triplée, et est devenue très-complète, par des recherches ulté- rieures dans ma collection. Jointe aux grandes séries de Montpellier et d'Algérie et aux individus isolés des autres pays, elle prouve parfaitement que les variétés sont à peu près les mêmes partout dans les pays euro- péens et méditerranéens, si ce n'est que la subvar. Hispanicus, rare dans ceux-là, augmente de nombre dans ceux-ci, ce qui y diminue la fré- quence des var. 1 à /j. J'ai aussi reçu de Corfou une série de Sph. gibbus L. des mois de juin et juillet 1865, très-conforme aux nôtres, et composée de 6 Ç et 1 d* de la var. 1, 2 Ç de la var. 2, et Zi c? de la var. 3. Il y en avrit quelques- uns qui, par les tarses entièrement et les tibias partiellement rouges, marquaient un passage au Sph. Hispanicus. En outre, 1 c? à pattes noires, par un commencement de dépression transverso-linéaire de la base du second arceau dorsal de l'abdomen, formait une transition à lii série du Sph. punctulatus, sp. 8. Page 4J6, § ko. — Le Sph. gibbus L. s'étend aussi jusqu'en Asie. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris en possède deux Ç de la var. 3 {similis W., p. Zi22), prises dans l'Asie occidentale, probablement en Perse, par M. Auscher. IV. RÉVISION DES Genres STEPH4!\l]S Jurine et MEGÏSCHIS Biullé (famille des ÉVANIDES). 1. Dans les Annales de la Société entomologiqiic de 1860 (p. 759 et suivantes), j'ai décrit sous le nom àeSotlu^focn^os un genre d'Hyménoptère de la famille des Évanides, que je regardais comme nouveau, et que je plaçais près du genre Stephanus Jurine. Ce dernier genre qui, par un singulier hasard, n'existait pas alors dans ma collection, ne m'était connu que par les descriptions des auteurs, et par les figures de Jurine, Panzer et ATestwood, d'après lesquelles je ne lui trouvais qu'une vague ressemblance avec mon genre nouveau. La fossette de la tête et les cinq tubercules placés autour de cette fossette, caractères communs aux deux espèces décrites par moi, et que, par conséquent, je devais regarder comme génériques, n'étaient mentionnés par aucun des auteurs. Or, une nouvelle étude m'a prouvé depuis lors, que les caractères attri- bués par moi au genre Bothnocenis appartiennent au genre Stephanus Jurine et à son sous-genre Megisclms Brullé, et se modifient très-peu dans les différentes espèces de ce genre. Un exemplaire mâle du Stephanus serratorF. {coronatiis Jurine, Panzer), que j'ai acquis depuis la publication de mon article, et cinq $ que j'ai pu étudier, les présentent tous. Il en résulte que le genre Buthriocenis doit être supprimé ; mais ses caractères, maintenus et augmentés de quelques détails, seront transférés aux genres Stephanus et Megischus, comme complément des descriptions données par les auteurs. 2. Comment des caractères, qui paraissent si essentiels et en apparence si frappants, ont-ils pu échapper à des observateurs tels que Fabricius, 468 SiCHEL. Latreille, Jurine, Panzer, Nées d'Esenbeck, MM. Brullé et Weslwood ? Probablement parce que, dans notre espèce européenne ancienne {Sf. srrvutor F.), fort rare à ce qu'il paraît, la fossette de la tète est tiès plate, et que les tubercules qui entourent la partie postérieure de la fossette, en général moins apparents que les antérieurs, sont tellement petits, qu'ils peuvent passer inaperçus sur un insecte dont les autres caractères géné- riques et spécifiques, assez tranchés, suffisent pour assurer la diagnose. Passons en revue les descriptions que les auteurs ont données de la tête du genre Stephanus et de ses espèces, comparons-les avec les descrip- tions plus exactes et plus complètes que nous en donnerons, et nous verrons que les deux caractères génériques si frappants, qui m'ont fait croire à l'existence d'un genre nouveau, ont été passés sous silence ou très-insuffisamment décrits par tous les auteurs. 3, Fabricius (Ent. syst. Suppl, 22^, 106) donne simplement au Bracon scrratur un « caput orbiculatum ». Dans le Syst. Piez. (108, 29), il ne mentionne pas même la tête. Latreille n'en parle pas non plus (Hist. nat. des Crust. etIns.,XIIT, 179), ou le désigne simplement par les mots : « caput subgLobosum » (G en. Crust. et Ins., IV, 3). Jurine (Hyménopt., p. 91), en établissant le genre 6ï<;/)/«anMs sur le Bracon scrrator F. qu'il appelle Stephanus coronatus, ne dit pas un mot de la tête. A la pi. 7, Ordo 2, Gen. Zi, il figure la tête vue de derrière, et portant entre les antennes trois tubercules peu pointus, qu'on croirait placés sur la crête antérieure du front. Panzer (Fauna Insectorum Germanise, 76, 13) publie sous le nom de Stephanus coronatus une figure semblable et une description, communi- quées par Jurine. Dans cette dernière, la tête n'est indiquée que comme « caput nigrum coronatum tribus spinis. » Nées d'Esenbeck (Hymen. Ichneum. affln., I, p. 8, n° 1) donne comme caractère générique du Stephanus « caput cubicum», et, parmi les carac- tères spécifiques du St. coronatus Jurine, seulement les mots : « caput crassum, inter antennas tridentatum, fronte rugosa. » M. Brullé (Hyménoptères de Lepeletier, IV, 537) n'attribue au genre Stephanus que « la tête globuleuse avec la bouche relevée vers les an- tennes. » Pourtant, dans la description du Megischus coronator Fabr. (p. ^38, 1), il dit : « La tête est fortement striée et surmontée de cinq tubercules, ou espèces d'écaillés relevées, comme dans le Stephanus serrator. » Genres Stephnnus et Mer/ischus. 669 M. Westwood {On Evania, etc., Transact. Entom. Soc. Lond., vol. III, p. 38 et suiv.), dans l'exposé des caractères génériques, passe la tète sous silence. Dans l'énumération des espèces, il ne touche qu'en passant les tubercules de la tête, comme s'ils ne constituaient qu'un caractère spéci- fique appartenant à quelques espèces seulement, par exemple : p. il, sp. 7, Sf. bicolor Westw. (Amer, bor.), « fronie tuberculis non nul lis acutis, alteroque in medio faciei sub ocellumintermedium posilo»; sp. 9, St. Inclicus Westw. (India orient.), « vertice tuberculis non nullis conicis instructo. » Le même auteur (Griffith, Animal Kingdom, t. II, Suppl., Hyménopl., pi. 66. fig. 3) représente le c? de son Steplmmis Brasiliensis, de grandeur naturelle, avec les tarses postérieurs quinquc-articulés, et à la pi. 106, fig. 2, a-h, les détails de cet insecte, où la fig. 2, h, indique la forme des trois derniers articles des tarses de la troisième paire. L'abdomen de la Ç du même insecte est représenté par AI. Westwood dans son travail On Evania (Trans. Ent. Soc. Lond., vol. III, pi. xv, fig. 5). Dans un mémoire supplémentaire {Evania and the allied Genera,\h\A.. vol. I, ÎN. S., p. 227 ou p. 17 du tirage à part), à l'occasion du genre Mrgisclms, M. Westwood dit : « Ce genre comprend les espèces de Strp/umus qui ne possèdent que trois articles aux tarses postérieurs, l'article moyen se pro- longeant au-dessous de l'article terminal, et les deux cuisses postérieures sont armées en dessous d'une rangée de petites dents dont deux sont plus grosses que les autres, tandis que dans les Stcpkanus les cuisses postérieures sont armées de trois grandes dents, et privées des denlicu- lations plus petites. Toutefois, je crois que ce caractère est purement sexuel et propre seulement aux femelles. » On voit que M. Westwood a entrevu la vérité ; mais quant aux denticules, placés entre les grosses dents, ce caractère est purement spécifique, et même inconstant comme tel ; car le nombre de ces denticules varie, non seulement d'après les espèces, mais encore, dans la même espèce, d'un sexe à l'autre. On peut s'en convaincre en comparant mes descriptions de ces denticules dans le St. scrrator, $, c?, p. (173, hlh, et dans les Mcgiscims, sp. 1, 1 var., 2, 13 et 15, p. Zi76, Ixll, Zi78, /i80 et k^2. h. M. BruUé, à qui j'ai eu occasion de soumettre, à la fin de novembre 1861, les considérations qu'on vient de lire, les a approuvées, après avoir examiné toutes les espèces de Strphanm et de Megiscims de ma collec- tion. Ce n'est qu'après son départ qu'un nouvel examen de ces espèces et des travaux des auteurs m'a fait découvrir certaines particularités fort embarrassantes pour celui qui n'a pas à sa disposition les deux sexes de toutes les espèces. Les voici, avec leurs déductions. ^70 SiCHEL. M. Brullé (Hyménopl. de Lepelelier, IV, 537), suivi par M. Weslwood, a restreint le nom de Stephanus aux espèces qui ont cinq articles aux tarses de derrière et trois dents plus ou moins longues sur le l)ord inférieur des deux cuisses postéi-ieures. Il a l'orme un genre nouveau, Megiscims, avec les espèces du genre Stephanus de Jurine qui n'ont que trois articles tar- saux aux deux pattes de derrière, et deux dents sur le bord inférieur des cuisses postérieures. D'après cela, mes deux espèces nouvelles doivent s'appeler Tune (loc. cit.,Y>. 759) Blcg. Europœiis'^, l'autre (ibid, p. 761) Meg. Americanus Ç. Or, il se produit ce fait très-curieux que, de deux espèces de Meffisclnis de l'île de Manila (Luçon), dont je possède les deux sexes, les mâles ont cinq articles aux tarses de derrière et les femelles trois, sans doute par la soudure des trois premiers en un seul. Il doit en être ainsi dans tous les Megiscims, dont les caractères génériques n'ont été qu'imparfaitement connus jusqu'ici, et doivent être complétés et rectifiés. D'après ce qui précède, il devient nécessaire d'établir de la manière suivante les caractères génériques de ces deux genres : 5. Genus STEPHANUS, sensu latiori. Caput (1) irreguUiriter globoswn, fere cubicum, verticis fossuLa con- cava, subrotunda, titberculis corniformibus quinque, posticis duobus mi- nimis , circumdafa. Aniennœ muili-articulntcV , elongntœ , filiformes, prope oris marginem superiorem. insertas. Abdominis (2) segmentum pri- mum petiolum elongntum constituens, Coxa' posticœ elongatœ, incrassatse. Femorum posticorum subius dentés vedidi très vel duo. Tibise posticœ per apicem incrassedum subclavifonnes. Alarion anticarwn cellulœ cubitcdes duse, secunda incompleta, discoidales très, queirum ima incoinpleta. $ terc- bra exsertei, ut plurimuni eorporis fere longitudine. La tête (1) porte au sommet ujie fossette plus ou moins profonde, qui quelquefois se comble en partie, et qui est entourée de cinq petits tuber- (1) PI. 10, fig. 4, a, tête de Megiscims tarsatus Sichel, sp. 1, $, vue de face, i, b, de profil; 6, a, tête de Meg. anmdator Brullé, sp. 5, Ç, de face, 6, 6, de profil. (2) Abdomen de Megiscims tarsaius $, fig. 4, c, du ç?, fig. 5, a ; dessins inexacts, parce que le dessinateur, au lieu de les grossir, les a rapetisses; (ig. 5, 6, anus et organes génitaux, grossis. Genres Stephanus et Meyischus. hli cules pointus (espèce de petites cornes), dont les trois antérieurs plus gros; les postérieurs (1), beaucoup plus petits ou même indistincts, se réunissent d'ordinaire en une crête transversale peu élevée. Dans cette fossette est placé l'ocelle antérieur. Les antennes, insérées au-dessus de la bouche, sont multiarticulées, filiformes, presque sétacés, avec le scape court et épais. Les palpes maxillaires se composent de quatre articles très- allongés, dont le premier cylindrique et épaissi. Le pétiole de l'abdomen est inséré à l'extrémité postérieure du métathorax, un peu au-dessus des deux hanches postérieures. La valvule anale ventrale est vomériforme, pointue, et s'avance assez fortement en bas. Les hanches postérieures sont allongées, épaissies, les deux cuisses postérieures épaissies, les deux tibias postérieurs également, mais moins que les cuisses, qui ont en des- sous deux ou trois fortes dents spiniformes. Les tarses des deux pattes pos- térieures diffèrent dans les deux sous-genres. 6.-4. Genus STEPHANUS Jurine, sensu stricto. Femorum posticorum siibtus dentés très ; tarsi poslici Ç (5* quinque- articulali. Les tarses des deux pattes postérieures ont cinq articles, comme dans les (^ des Megischus (pi. 10, fig. 5, c) : le premier très-long, deux à quatre fois aussi long que le second et le troisième ; le quatrième court, à peu près de la longueur du troisième, inséré obliquement entre le troisième et le cinquième, à leur face inférieure, sous la forme d'un petit lobe poilu ou pinceau; le cinquième plus long que les précédents, mais plus court que le premier, et portant l'onglet, qui n'a qu'une petite pelote {pul- villus). 7. — B. Genus MEGISCHUS Brullé. Femorum posticorum subtus dentés duo (2); tarsi postici $ (3) triar- ticulati, J* quinquc articulati (Zi). (1) l.e dessinateur en a indiqué un de trop au milieu, fig. i, a ; il a trop peu inar- qué le tubercule antérieui" inférieur. (2) PI. 10, fig. 6, c {Meg. annulator Br., sp. 5, Ç). (3) Fig. 6, c. (4) Fig. 5, c{Me(j. larsalus Sichel, sp. 1, d*,- /j72 SiCHEL. Les tibias postérieurs sont en général plus épais que chez les Stephanus. Les tarses des pattes de la troisième paire, chez les mâles (1), sont con- formés comme chez les Stephanus. Chez les femelles (2), ils n'ont que trois articles, et une conformation toute différente et très-curieuse, exac- tement représentée dans notre fig. 6, c, pi. 10. Des trois articles de ces tarses, le premier, sans doute composé par les trois premiers qui se sont soudés, est beaucoup plus long et plus épais que les autres. Son extrémité inférieure, d'ordinaire un peu épaissie, est coupée obliquement, et se prolonge à sa face inférieure en un petit fais- ceau de poils, quelquefois très-court. Le second (représentant le qua- trième des Stephanus) est obliquement inséré entre le premier et le troi- sième, à la face inférieure de leur jonction, et se prolonge en arrière et en bas sous forme d'un lobe arrondi à son bord postérieui', lequel est garni d'un assez long pinceau de poils. Le troisième article, plus long que le précédent, est celui de l'onglet. Quant aux denticules des cuisses postérieures interposés aux grosses dents, ils n'ont rien de constant, et peuvent tout au plus servir comme caractères spécifiques. (Voy. à la fin du § 3.) ■ Genus STEPHAINUS Jurine, sensu stricto. 8. — Sp. 1. Stephanus serrator Fabr. $, c?. Aucun auteur n'ayant donné une description complète et parfaitement exacte de cet insecte, qui jusqu'ici est le seul représentant du genre et semble extrêmement rare, j'essaie de remplii' cette lacune, d'après cinq $ et un S' que j'ai pu examiner. $, J*. Niger, vertice postice sulcato-carinulato ; abdominis basi, tibiis tarsisque riifis ; feinoruni apice albo-macidato ; (dis fusco-hyalinis, anti- carurn fascia transversa (dbo-hyedina. — $ terebra nigra, corporis longi- tudine vel païUo major. (1) PI. 10, fig. 5, e(Meg. tarsatus Sicliel, sp. 1, cf). (2) Fig 6, c {Meg. annulator Bv. , sp. 5, Ç). Genres Stephanus et Megischus. U73 Ichneumon serrator, Fabr., Ent. syst. Suppl., 22Zi, 106. Braconserrator, Fabr., Syst. Piez. 108, 29. Stephanus serrator, Westwood, On Evania, Trans. Ent. Soc. Lond., III, 276 (tirage à part, p. ZiO), 1 ; Evania, ibid., I, N. S., 227 (17). — Brullé, Hyménopt. de Lepeletier, IV, 537. Ichneumon coronatus, Latreille, Hist. nat. Crust. et Ins., XIII, 178, 1 (nec Pimpla coronator F., ad Megïschum coronatorem, sp. 2 nob., spec- tans). Stephanus coronatus, Jurine, Hyménopt., p. 93, pi. 7, fig. 9, ?. — Panzer, Faun. Ins. Germ., 76, 13, $;Krit. Revision, p. 77. — Latr. Gen. Cr. et Ins., IV, à. — Nées ab Esenbeck, Hyménopt. Ichneum. affin., I, 8, 1 (1). Ç. Jurinii Panzerique figuris conformis. Nigra, abdominis segmentis primo secimdoque tolis, tertii dorsalis basi, tibiis tarsisque, rufis. Caput nigrum, opacuni, granulosum, confuse transversini striatum, carinulis tribus ciirvis post fossilise marginem poslicum ; mandibularum basi rufa vel rufescenti. Prothorax lenuiter transverse striatus, sulco medio longiludinali, interdum evanescente. !\Iesothorax irregulariter transverse siibstriato-ru- gulosus, medio interdum crasse transversim rugoso-plicatus, plicis vel rugis parum numerosis, linea média depressa (vel sulculo) longitudinali. Scutellum granuloso-coriaceum, medio per detritionem lœve. Metatliorax crasse granulato-coriaceus, interdum subreticulatus, baseos depressione vel fossula transverso-lineari, longitudinaliter plicato-sulcata. Abdomen lœve, nitidiusculum, petiolo opaco, granulato-coriaceo, confuse transversim striolato. Terebra corporis (capitis cum thorace abdomineque) fere longitudine, rufa, valvarum nigrarum apice incrassato. Femorum posticorum basis cum trochantei'e rufa, apice albido, marginis inferioris dentibus tribus magnis, triangularibus, œquidistantibus, nullo interjecto denticulo, at post dentem poslicum additis denticulis minutis- simis duobus, vel unico subbifido. (1) Panzer le connaissait seulement par la description et la figure communiquées par Jurine; Nées semble avoir suivi ces deux auteurs, sans avoir vu l'insecte. La description de Latreille, très-courte et extrêmement incomplète, me fait supposer qu'il ne décrit l'insecte que d'après Fabricius, et ne l'avait pas non plus vu avant la publication du Gen. Cr., où il n'en cite que le nom, bien qu'il déclare en posséder une $ et un